Aire urbaine (France)
L'aire urbaine est une ancienne catégorie de zonage utilisée par l'Insee pour appréhender et décrire l'organisation urbaine de la France, et notamment le phénomène de la périurbanisation.
La notion d’aire urbaine est utilisée dans d’autres pays, mais avec une signification assez différente. Le terme d'aire métropolitaine peut également être utilisé, mais celui-ci désigne, en France, les plus grandes aires urbaines.
Ce zonage a été abandonné par l'Insee en 2020, au profit d'un zonage en aire d'attraction d'une ville répondant à une définition un peu différente, mais qui vise à appréhender des phénomènes similaires.
Notion
Définition
La notion d'aire urbaine repose sur celle d’unité urbaine, définie selon des critères morphologiques (continuité du bâti) et démographiques (taille minimale). On utilise pour l'aire urbaine également des critères de fonctionnement : le nombre d'emplois offerts et les déplacements domicile-travail.
Une aire urbaine est, selon la définition de l'Insee[1], un ensemble continu et sans enclave formé par un pôle urbain (unité urbaine offrant plus de 10 000 emplois) et par sa couronne périurbaine, c'est-à-dire les communes dont 40 % de la population active résidente ayant un emploi travaille dans le pôle urbain ou dans une commune fortement attirée par celui-ci ; ces communes sont dites monopolarisées.
Cette définition a été élaborée entre 1994 et 1996 et appliquée pour la première fois en 1997 dans le cadre du recensement de 1990[2], en remplacement de la notion de zone de peuplement industriel et urbain (ZPIU), devenue trop peu discriminante. La taille minimale des pôles urbains était alors fixée à 5 000 emplois, elle a été portée à 10 000 lors de la révision en 2011. Cette révision s'est appuyée sur les données du recensement de la population de 2008. La fréquence prévue pour les prochaines mises à jour est de 10 ans.
L'aire urbaine représente l'ensemble des habitants d'un même bassin d'emploi. Elle peut être considérée en particulier comme le bon cadre pour mettre au point des politiques de transport en commun. Ainsi, l'aire urbaine de Paris recouvre à peu près la superficie couverte par le réseau des transports en commun d'Île-de-France. Cependant, on constate souvent que les ressorts territoriaux des autorités organisatrices de la mobilité sont nettement plus petits que les aires urbaines[3], les habitants des zones périurbaines se trouvant ainsi mal desservis. La notion d'aire urbaine entre donc dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire, tandis que l'unité urbaine ou agglomération concernera plutôt la politique de la ville.
En 2020 l'Insee substitue à l'aire urbaine l’aire d'attraction d'une ville. Celle-ci est définie comme « un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, qui définit l’étendue de l’influence d’un pôle de population et d’emploi sur les communes environnantes, cette influence étant mesurée par l’intensité des déplacements domicile-travail. Une aire est constituée d’un pôle et d’une couronne. »[4]
Zonage en aires urbaines
La définition de l'aire urbaine vise la couverture totale du territoire français : le zonage en aires urbaines. Les unités urbaines offrant plus de 10 000 emplois sont qualifiées de grands pôles urbains, entre 5 000 et 10 000 emplois de moyens pôles urbains [sic], entre 1 500 et 5 000 emplois de petits pôles urbains, qui forment avec leurs couronnes éventuelles les grandes aires urbaines, les moyennes aires urbaines [sic] et les petites aires urbaines.
Les communes dont plus de 40 % des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles sont dites multipolarisées. On distingue les communes multipolarisées des grandes aires urbaines et les autres communes multipolarisées. Typiquement, il s'agit des espaces à l'interstice entre plusieurs aires urbaines.
Toutes les autres communes sont qualifiées de communes isolées hors influence des pôles[5].
Au total, le zonage définit donc neuf catégories :
- Les grands pôles urbains.
- La couronne des grands pôles urbains.
- Les communes multipolarisées des grandes aires urbaines.
- Les moyens pôles urbains.
- La couronne des moyens pôles urbains.
- Les petits pôles urbains.
- La couronne des petits pôles urbains.
- Les autres communes multipolarisées.
- Les communes isolées hors influence des pôles.
Les catégories 1 et 2 forment les grandes aires urbaines, les catégories 2 et 3 forment l'espace périurbain et les catégories 1, 2 et 3 forment l'espace des grandes aires urbaines[6].
Le département de l'Ain présente tous les types de communes[7] :
- Les communes de Bourg-en-Bresse et Oyonnax sont centres de grands pôles urbains, celle de Montluel appartient à la banlieue du pôle urbain de Lyon.
- La commune de Gex appartient à la couronne du grand pôle urbain du Grand Genève, tandis que Feillens appartient à celle de Mâcon.
- La commune de Vonnas est une commune multipolarisée des grandes aires urbaines.
- Les communes de Belley, Bellegarde-sur-Valserine et Ambérieu-en-Bugey (cette dernière incrémentée des communes de Lagnieu, Ambronay et Pont-d'Ain) sont centres d'un moyen pôle.
- La commune de Cuzieu est dans la couronne du moyen pôle de Belley.
- Les communes de Hauteville-Lompnes, Montréal-la-Cluse, Nantua et Culoz sont centres d'un petit pôle.
- La commune de Cormaranche-en-Bugey est dans la couronne du petit pôle d'Hauteville-Lompnes.
- La commune d'Izernore fait partie des autres communes multipolarisées.
- La commune de Saint-Trivier-de-Courtes est isolée hors influence des pôles.
Notion d'aires urbaine et métropolitaine
Dans une étude publiée en 2011[8], l'Insee introduit les notions d'aire métropolitaine et de grande aire urbaine. Les 41 plus grandes aires urbaines françaises ont été déterminées selon la « loi rang-taille », qui établit une relation entre la taille de la ville (pour chacune des trois variables suivantes : population, nombre d'emplois, nombre de cadres des fonctions métropolitaines) et son rang de classement. Les fonctions métropolitaines sont, selon l'Insee, celles qui assurent l'attraction et le rayonnement des plus grandes villes. Elles sont au nombre de cinq : celles qui sont liées aux prestations intellectuelles, à la conception-recherche, au commerce inter-entreprises, à la gestion ou à la culture et aux loisirs[9].
Les aires métropolitaines sont les plus grandes aires urbaines, ayant au moins 500 000 habitants et concentrant au moins 20 000 cadres des fonctions métropolitaines (CFM), c'est-à-dire les cadres et chefs d'entreprise d'au moins dix salariés travaillant dans les fonctions métropolitaines. Elles sont au nombre de treize : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Saint-Étienne et Montpellier.
Vingt-huit autres aires urbaines de plus de 200 000 habitants concentrent, à un moindre degré (moins de 20 000 chacune), les cadres des fonctions métropolitaines, et figurent dans le classement des grandes aires urbaines : il s'agit de Toulon, Douai, Rouen, Metz, Clermont-Ferrand, Nancy, Valenciennes, Tours, Caen, Orléans, Angers, Dijon, Avignon, Brest, Le Mans, Reims, Le Havre, Mulhouse, Perpignan, Amiens, Dunkerque, Limoges, Nîmes, Besançon, Pau, Bayonne, Poitiers et Annecy.
Au total, l'ensemble de ces quarante et une aires urbaines concentrait, au recensement de 2006, 68,1 % de la population des 355 aires urbaines françaises, 78,8 % de leurs emplois, 77,4 % des emplois des fonctions métropolitaines et 84,4 % des cadres des fonctions métropolitaines.
Données statistiques
Ces données statistiques concernent le zonage en aires urbaines 2010, et les recensements de population 2008, 2009[10] et 2010[11]. Le zonage reste inchangé avec la publication des populations légales 2009 et ne devrait changer que tous les 10 ans.
Population des différents espaces du ZAU en 2009
Catégorie du ZAU 2010 | Population (2009) |
---|---|
Commune appartenant à un grand pôle (10 000 emplois ou plus) | 36 598 264 |
Commune appartenant à la couronne d'un grand pôle | 11 719 267 |
Commune multipolarisée des grandes aires urbaines | 3 245 115 |
Commune appartenant à un moyen pôle (5 000 à moins de 10 000 emplois) | 1 758 122 |
Commune appartenant à la couronne d'un moyen pôle | 352 877 |
Commune appartenant à un petit pôle (de 1 500 à moins de 5 000 emplois) | 2 333 822 |
Commune appartenant à la couronne d'un petit pôle | 168 505 |
Autre commune multipolarisée | 3 347 708 |
Commune isolée hors influence des pôles | 2 942 029 |
France métropolitaine | 62 465 709 |
Grandes évolutions entre 1999 et 2008
L'espace des grandes aires urbaines s'est étendu de 39 % entre 1999 et 2008[6]. Il occupe près de la moitié du territoire (46 %), et concentre 83 % de la population et 85 % de l'emploi. On y observe une concentration croissante de l'emploi dans les grands pôles (qui ont gagné 2 millions d'emplois alors qu'ils ne gagnaient que 1,3 million d'habitants), ce qui contribue à attirer des actifs des autres communes, surtout de la couronne périurbaine ou multipolarisées.
Catégorie du zonage | Population 2008 | (en %) | Surface 2008 (km²) | (en %) | Densité (hab/km²) | Nombre d'emplois | (en %) | Évolution de la population 1999-2008 | Évolution de la surface 1999-2008 | Évolution des emplois 1999-2008 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Grands pôles urbains (1) | 36 513 532 | 58,8 | 43 362 | 8,0 | 842,1 | 17 945 057 | 70,0 | 8,8 | 21,7 | 16,8 |
Couronnes des grands pôles urbains (2) | 11 566 682 | 18,6 | 155 817 | 28,6 | 74,2 | 2 856 676 | 11,2 | 39,1 | 41,5 | 48,5 |
Communes multipolarisées des grandes aires urbaines (3) | 3 207 765 | 5,2 | 51 451 | 9,5 | 62,3 | 862 783 | 3,4 | 45,3 | 50,1 | 60,6 |
Espace périurbain (2 + 3) | 14 774 447 | 23,8 | 207 268 | 38,1 | 71,3 | 3 719 459 | 14,5 | 40,4 | 43,5 | 51,2 |
Espace des grandes aires urbaines (1 + 2 + 3) | 51 287 979 | 82,1 | 250 631 | 46,1 | 204,6 | 21 664 516 | 84,5 | 16,3 | 39,2 | 21,5 |
Autres catégories | 10 846 887 | 17,4 | 293 316 | 54,0 | 37,0 | 3 931 413 | 15,4 | −24,8 | −19,4 | −21,0 |
Les populations et le nombre d'emplois de ce tableau sont issus des recensements de la population 2008 et 1999.
Les 50 plus grandes aires urbaines
L'Insee a publié, le , le nouveau zonage 2010 des aires urbaines[12]. Les douze premières aires urbaines sont désormais, dans l'ordre décroissant, Paris, Lyon, Marseille–Aix-en-Provence, Toulouse, Bordeaux, Lille (partie française), Nice, Nantes, Strasbourg (partie française), Rennes, Grenoble et Rouen. Dans ce classement de tête, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Rennes remontent alors que Grenoble, Nice et Toulon descendent. Il est à noter que pour Lille, Strasbourg, Valenciennes, Genève-Annemasse et Bayonne, les chiffres sont tronqués dans la mesure où ils ne représentent que la partie française d'une aire urbaine ayant un bassin de population transnational.
Les 50 plus grandes aires urbaines françaises en 2011[13], 2012[14], 2013[15], 2014[16], 2015[17], et 2016[18] avec le zonage de 2010[19] :
# | Aire urbaine | Population (2016) | Population (2015) | Population (2014) | Population (2013) | Population (2012) | Population (2011) | Évolution annuelle 2016/2011 | Superficie (km²) | Densité (2016) (hab/km²) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Paris | 12 568 755 | 12 532 901 | 12 475 808 | 12 405 426 | 12 341 418 | 12 292 895 | + 0,4 % | 17 174 | 732 |
2 | Lyon | 2 310 850 | 2 291 763 | 2 265 375 | 2 237 676 | 2 214 068 | 2 188 759 | + 1,1 % | 6 019 | 384 |
3 | Marseille - Aix-en-Provence | 1 756 296 | 1 752 398 | 1 743 990 | 1 734 277 | 1 727 070 | 1 720 941 | + 0,4 % | 3 175 | 553 |
4 | Toulouse | 1 345 343 | 1 330 954 | 1 312 304 | 1 291 517 | 1 270 760 | 1 250 251 | + 1,5 % | 5 382 | 250 |
5 | Bordeaux | 1 232 550 | 1 215 769 | 1 196 122 | 1 178 335 | 1 158 431 | 1 140 668 | + 1,6 % | 5 613 | 220 |
6 | Lille (partie française)[20] | 1 187 824 | 1 184 708 | 1 182 127 | 1 175 828 | 1 166 452 | 1 159 547 | + 0,5 % | 975 | 1 218 |
7 | Nice | 1 006 402 | 1 005 891 | 1 006 289 | 1 004 826 | 1 004 914 | 1 003 947 | + 0,0 % | 2 561 | 393 |
8 | Nantes | 961 521 | 949 316 | [21] | 934 165908 815 | 897 713 | 884 275 | + 1,5 % | 3 405 | 282 |
9 | Strasbourg (partie française)[22] | 785 839 | 780 515 | 776 465 | 773 447 | 768 868 | 764 013 | + 0,6 % | 2 198 | 358 |
10 | Rennes | 727 357 | 719 840 | 710 481 | 700 675 | 690 427 | 679 866 | + 1,4 % | 3 729 | 195 |
11 | Grenoble | 687 985 | 690 050 | 687 271 | 684 398 | 679 863 | 675 122 | + 0,4 % | 2 615 | 264 |
12 | Rouen | 665 249 | 663 743 | 663 070 | 660 256 | 658 285 | 655 013 | + 0,3 % | 2 345 | 284 |
13 | Toulon | 626 504 | 622 895 | 616 763 | 611 978 | 611 237 | 606 987 | + 0,6 % | 1 153 | 543 |
14 | Montpellier | 607 896 | 599 365 | 589 610 | 579 401 | 569 956 | 561 326 | + 1,6 % | 1 736 | 350 |
15 | Douai - Lens | 539 064 | 539 715 | 539 870 | 539 322 | 540 281 | 542 946 | - 0,1 % | 679 | 794 |
16 | Avignon | 529 190 | 527 731 | 524 490 | 518 981 | 515 536 | 515 123 | + 0,5 % | 2 084 | 254 |
17 | Saint-Étienne | 519 834 | 517 585 | 515 398 | 515 240 | 512 830 | 508 548 | + 0,4 % | 1 689 | 308 |
18 | Tours | 494 453 | 492 722 | 490 915 | 487 023 | 483 743 | 480 378 | + 0,6 % | 3 194 | 155 |
19 | Clermont-Ferrand | 482 472 | 479 096 | 475 694 | 472 943 | 469 922 | 467 178 | + 0,6 % | 2 415 | 200 |
20 | Nancy | 435 356 | 435 336 | 433 600 | 432 788 | 434 479 | 434 565 | + 0,0 % | 2 367 | 184 |
21 | Orléans | 435 235 | 433 337 | 430 159 | 425 495 | 423 123 | 421 047 | + 0,6 % | 3 133 | 139 |
22 | Caen | 419 974 | [23] | 418 148408 728 | 405 409 | 403 623 | 401 208 | + 0,6 % | 1 904 | 221 |
23 | Angers | 419 633 | 413 325 | 411 541 | 407 295 | 403 765 | 400 428 | + 0,7 % | 2 380 | 176 |
24 | Metz | 391 187 | 389 612 | 389 188 | 389 898 | 389 700 | 389 529 | + 0,1 % | 1 608 | 243 |
25 | Dijon | 385 400 | 384 824 | 382 590 | 380 236 | 377 590 | 375 841 | + 0,5 % | 3 339 | 115 |
26 | Béthune | 370 328 | 370 326 | 370 564 | 369 795 | 368 633 | 367 924 | + 0,1 % | 885 | 418 |
27 | Valenciennes (partie française) | 369 336 | 369 849 | 369 326 | 367 992 | 368 094 | 367 998 | + 0,1 % | 643 | 574 |
28 | Le Mans | 347 397 | 347 348 | 347 097 | 346 686 | 344 893 | 343 175 | + 0,2 % | 2 015 | 172 |
29 | Perpignan | 323 336 | 320 785 | 317 155 | 313 861 | 309 962 | 305 546 | + 1,1 % | 982 | 329 |
30 | Reims | 322 473 | 322 264 | 320 276 | 319 059 | 317 611 | 315 480 | + 0,4 % | 2 383 | 135 |
31 | Genève - Annemasse (partie française) | 320 475 | 314 972 | 307 853 | 300 200 | 292 180 | 284 525 | + 2,4 % | 1 172 | 273 |
32 | Brest | 319 947 | 318 829 | 317 379 | 315 982 | 314 844 | 314 239 | + 0,4 % | 995 | 322 |
33 | Pointe-à-Pitre - Les Abymes | 310 251 | 313 432 | 314 647 | 315 684 | 315 917 | 316 599 | - 0,4 % | 1 118 | 277 |
34 | Bayonne (partie française) | 301 224 | 297 375 | 293 987 | 291 443 | 288 359 | 283 571 | + 1,2 % | 1 249 | 241 |
35 | Amiens | 297 468 | 295 892 | 295 055 | 294 595 | 293 671 | 293 646 | + 0,3 % | 2 116 | 141 |
36 | Le Havre | 289 134 | 290 684 | 290 810 | 290 037 | 290 890 | 291 579 | - 0,2 % | 678 | 426 |
37 | Mulhouse | 285 121 | 285 449 | 285 603 | 286 730 | 284 739 | 282 714 | + 0,2 % | 505 | 564 |
38 | Limoges | 283 557 | 283 823 | 283 807 | 283 050 | 282 971 | 282 876 | + 0,0 % | 2 309 | 123 |
39 | Nîmes | 268 087 | 266 593 | 266 193 | 264 647 | 259 348 | 256 205 | + 0,9 % | 776 | 346 |
40 | Poitiers | 261 795 | 260 626 | 258 837 | 257 233 | 255 831 | 254 051 | + 0,6 % | 2 338 | 113 |
41 | Dunkerque | 256 100 | 257 652 | 258 030 | 257 269 | 257 773 | 257 887 | - 0,1 % | 790 | 324 |
42 | Besançon | 251 293 | 250 563 | 249 656 | 248 899 | 246 841 | 245 178 | + 0,5 % | 1 883 | 133 |
43 | Pau | 243 901 | 243 122 | 242 829 | 241 495 | 240 857 | 240 898 | + 0,2 % | 1 487 | 164 |
44 | Annecy | 236 407 | 234 085 | 229 782 | 225 173 | 221 111 | 219 470 | + 1,4 % | 789 | 300 |
45 | Chambéry | 224 811 | 223 280 | 222 185 | 220 118 | 217 356 | 216 528 | + 0,8 % | 794 | 283 |
46 | Saint-Nazaire | 220 925 | 219 698 | 218 021 | 215 408 | 213 083 | 211 675 | + 0,9 % | 871 | 254 |
47 | Lorient | 218 689 | 217 901 | 217 182 | 216 977 | 215 591 | 214 066 | + 0,4 % | 788 | 278 |
48 | La Rochelle | 215 503 | 214 109 | 212 184 | 209 453 | 207 211 | 205 822 | + 0,9 % | 1 004 | 215 |
49 | Saint-Denis (La Réunion) | 204 304 | 202 993 | 200 090 | 197 256 | 199 222 | 197 883 | + 0,6 % | 288 | 710 |
50 | Troyes | 194 943 | 194 504 | 193 194 | 192 445 | 191 505 | 190 179 | + 0,6 % | 1 993 | 98 |
Zonage de 1990
En 1990 les ZPIU ( Zone de peuplement industriel et urbain) couvrent les trois quarts du territoire de la France métropolitaine, alors qu’en 1975 elle représente qu’un tiers du territoire. Les ZPIU ont été créées par l’Insee en 1962 puis ils l'ont remplacées par le ZAU ( Zonage en aire urbaine).
En 1990, 73% de la population française habite dans une aire urbaine. Cette aire urbaine regroupe 10 687 communes en 1990 et couvrent 132 000 km2. Cette évolution provoque une augmentation au niveau de la population dans les zones périurbaines qui est passée de - 0,09% par an entre 1982 et 1990 à + 0.12 % par an entre 1990 et 1999[25].
Zonage de 1999
Nombre
Au recensement de 1999, l'Insee a délimité 354 aires urbaines en France. Elles sont toutes situées en métropole, la notion d'aire urbaine n'étant pas définie outre-mer[26]. Avec ses 12,4 millions d'habitants en 2013, l'aire urbaine de Paris se classe comme une mégapole soit plus de 10 millions d'habitants.
Nombre d'aires urbaines par tranche de population :
Population (2006) | Nombre |
---|---|
Plus de 10 000 000 | 1 |
Plus de 1 000 000 | 7 |
500 000 à 999 999 | 10 |
200 000 à 499 999 | 28 |
100 000 à 199 999 | 36 |
50 000 à 99 999 | 59 |
20 000 à 49 999 | 119 |
10 000 à 19 999 | 92 |
Moins de 10 000 | 6 |
Total | 354 |
354 aires urbaines de 1999
Au total, en 1999, les aires urbaines de France métropolitaine regroupaient 45 047 359 habitants (77 % de la population) sur 176 293 km2 (32 % du territoire) et 13 905 communes (38 % du total). Le reste de la population était situé dans l'une des 4 121 communes multipolarisées n'appartenant pas spécifiquement à une unique aire (2 911 628 habitants, 47 840 km2) ou l'une des 18 525 communes à dominante rurale (10 552 994 habitants, 319 891 km2).
Zonage de 2010
L'INSEE a recensé en octobre 2011 le zonage urbain au sein du territoire français sur les bases des données de la population en 2008. Les « grandes aires urbaines » d'au moins 10 000 emplois sont composées de 241 aires qui regroupent (77%) de la population française. Les « aires urbaines moyennes » comprises entre 5 000 à 10 000 emplois sont au nombre de 131 soit (3,6%) de la population française et les petites aires urbaines entre 1 500 à 5 000 emplois sont au nombre de 420 soit (4%).
Au total on dénombre 792 aires urbaines qui structurent le territoire français où se regroupent (85%) de la population.
Environs 95% de la population vit sous l'influence de la ville, en revanche hors influence des villes on retrouve près de (5%) de la population dans 7 500 communes rurales ou dans des petites villes[27].
Notes et références
- Aire urbaine - Définition, sur le site de l'Insee
- T. Le Jeannic et J. Vidalenc Pôles urbains et périurbanisation - Le zonage en aires urbaines, sur insee.fr
- D.Dubois, S.Rabuel, L'adaptation de l'offre de transports en commun aux territoires vécus - CERTU, sur inist.fr
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr,
- Le nouveau zonage en aires urbaines : 95 % de la population vit sous l’influence des villes, sur insee.fr
- Le nouveau zonage en aires urbaines 2010 - Poursuite de la périurbanisation et croissance des aires urbaines - INSEE J.M.Floch et D.Levy
- Zonage en aires urbaines
- Insee - Un maillage du territoire. 12 aires métropolitaines, 29 grandes aires urbaines
- Insee - Répartition géographique des emplois. Les grandes villes concentrent les fonctions intellectuelles, de gestion et de décision
- Mise à jour à partir des populations légales 2009, sur insee.fr
- Mise à jour à partir des populations légales 2010, sur insee.fr
- Insee - Territoire - Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010, sur insee.fr
- populations légales 2011, sur insee.fr
- Insee - Les 60 premières aires urbaines en 2012, sur insee.fr
- Insee - Tableaux de l'économie française 2016 - Villes de France, consulté le 3 mars 2016
- Insee - Évolution et structure de la population en 2014
- Insee, Tableaux de l'Économie française 2018, « Villes et communes de France », consulté le 28 février 2018
- « Entre 2011 et 2016, les grandes aires urbaines portent la croissance démographique française - Insee Focus - 138 », sur www.insee.fr (consulté le )
- fichier Excel (Tableau complémentaire 3)
- Plus de Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai 2 000 000 avec la partie belge, voir
- La population de l'aire urbaine de Nantes a été réévaluée et augmentée en 2014 du fait de fusions de communes, rendant la comparaison avec les statistiques des années précédentes inopérante.
- 1 175 125 avec la partie allemande
- La population de l'aire urbaine de Caen a été réévaluée et augmentée en 2015 du fait de fusions de communes, rendant la comparaison avec les statistiques des années précédentes inopérante.
- M. Jean FRANÇOIS-PONCET, « L'exception territoriale : un atout pour la France », Rapport d'informatique, (lire en ligne)
- M. Jean FRANÇOIS-PONCET, « Zonage en Aires Urbaines (ZAU) »
- Définition : Espace urbain, sur le site de l'Insee.
- « Le nouveau zonage en aires urbaines de 2010 - Insee Première - 1374 », sur www.insee.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La définition officielle française sur le site de l'Insee
- Liste et carte des aires urbaines de France en 1999 (Insee)
- Liste des aires urbaines de France avec les villes les composant, disponible en téléchargement au format texte (Insee)
- Carte des aires urbaines françaises
- Geopolis (groupe de recherche de l'université Paris-Diderot)
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