Nantua
Nantua (prononcé [nɑ̃.t̪ɥa]) est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est une sous-préfecture de l'Ain.
Nantua | |||||
Nantua au bord du lac. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Nantua (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Haut-Bugey Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pascal Thomasset (DVD) 2020-2026 |
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Code postal | 01130 et 01460 (La Cluse) | ||||
Code commune | 01269 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Nantuatiens, nantuatiennes ou catholards, catholardes | ||||
Population municipale |
3 454 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 270 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 09′ 07″ nord, 5° 36′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 427 m Max. 1 125 m |
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Superficie | 12,79 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nantua (bureau centralisateur) |
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Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | nantua-ville.fr | ||||
Ses habitants sont les nantuatiens et les nantuatiennes[1]. Un surnom souvent utilisé, catholards, viendrait d'une appellation méprisante des calvinistes du fief genevois voisin, les habitants de Nantua étant restés fidèles à leur abbaye Saint-Pierre.
Géographie
Localisation
La ville de Nantua est située au bord du lac du même nom, et au pied d'une haute falaise calcaire instable, sous surveillance constante. Elle est dominée au sud par le plateau de Chamoise. La terre de Nantua est la partie orientale du département de l'Ain à l'exception du petit arrondissement de Gex[2].
Nantua a été longtemps une ville de transit, car traversée par la route nationale de Lyon à Genève ; lieu de passage et relais de tourisme, elle en a aussi subi les conséquences en matière de nuisances, bruit et pollution atmosphérique (façades des maisons noircies). Depuis la construction de l'autoroute A40, dite « autoroute des Titans », elle n'est connue de l'automobiliste que par le viaduc de Nantua. La ville disposait d'une gare, mais la liaison ferroviaire a été remplacée par une desserte en autocar et il ne reste plus qu'un arrêt. En 2010, les trains traversent de nouveau la ville grâce à la ligne du Haut-Bugey, mais ne s'y arrêtent pas. À 10 km de là se trouve le village de Charix réputé pour son lac Genin, la grotte de la Serra (plus grande grotte de l'Ain), ses nombreuses cascades et ses sentiers de randonnée.
Communes limitrophes
Montréal-la-Cluse | Apremont | Charix | ||
Port | N | Les Neyrolles | ||
O Nantua E | ||||
S | ||||
Saint-Martin-du-Frêne | Brénod |
Climat
Nantua se trouve à l'est de son lac et est assez protégée par les hautes falaises qui l'entourent, ce qui engendre un climat continental agréable et peu venteux avec des saisons bien marquées.
Les hivers sont froids et neigeux et les étés sont chauds et ensoleillés mais ponctués d'orages fréquents et parfois violents.
Avec une pluviométrie annuelle moyenne atteignant 1 527 mm, Nantua est concernée par l'une des pluviométries les plus élevées de France mais le nombre de jours de pluie sur l'année est modéré.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −2,4 | −2,4 | 0,4 | 3,8 | 7,7 | 11,6 | 13,5 | 13,4 | 10,1 | 6,5 | 1,6 | −1,5 | 5,2 |
Température moyenne (°C) | 0,6 | 1,2 | 4,9 | 8,7 | 12,4 | 16,5 | 18,4 | 18 | 14,3 | 10,5 | 4,8 | 1,5 | 9,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,9 | 5 | 9,4 | 13,2 | 16,6 | 21 | 22,8 | 22,5 | 18,7 | 14,7 | 8,3 | 4,8 | 13,4 |
Précipitations (mm) | 137 | 119 | 116 | 123 | 138 | 122 | 109 | 107 | 116 | 134 | 154 | 152 | 1 527 |
Voies routières
La commune est traversée par la route départementale 1084, accès majeur à la commune[3]. Elle provient de Montréal-la-Cluse à l'ouest, longe le lac au pied de la falaise et traverse la commune en direction des Neyrolles à l'est.
Il existe également une route secondaire, il s'agit de la route départementale 74. Elle borde l'autre rive du lac de Nantua depuis l'ouest puis s'élève à flanc de montagne au nord pour rejoindre les communes d'un plateau dont Apremont fait partie.
D'autre part, l'autoroute A40 traverse la commune par le biais du viaduc de Nantua. Cet ouvrage imposant constitué de plusieurs piliers a été ouvert en 1990. L'entrée pour l'autoroute n'est pas située sur la commune, mais sur la commune voisine des Neyrolles.
Transport ferroviaire
Nantua est située sur la ligne du Haut-Bugey. La gare de la commune était desservie jusqu'en 1990 par les trains régionaux en provenance de Bellegarde-sur-Valserine et de Bourg-en-Bresse. La fermeture du tronçon La-Cluse - Bellegarde-sur-Valserine a entraîné la fermeture de la gare et la désaffection des voies.
La ligne est rouverte à la fin de l'année 2010 pour le passage des TGV Paris - Genève. La gare de Nantua n'est pas desservie. Aujourd'hui, la gare la plus proche se trouve à Montréal-la-Cluse mais les dessertes sont limitées à Bourg-en-Bresse et à la ligne Andelot-en-Montagne - Montréal-la-Cluse, le tronçon Montréal-la-Cluse - Bellegarde-sur-Valserine n'ayant pas été rouvert aux trains régionaux. La gare la plus proche desservie par le TGV est celle de Nurieux-Volognat.
Urbanisme
Typologie
Nantua est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nantua, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 4 085 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,1 %), eaux continentales[Note 2] (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), prairies (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
La commune est située dans une cluse avec des falaises au nord et au sud et un lac à l'ouest. Cette caractéristique en fait une commune peu étendue et concentrée.
Logement
Le nombre total de logements dans la commune est de 1 821[13]. Parmi ces logements, 87,6 % sont des résidences principales, 4,7 % sont des résidences secondaires et 7,7 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 18,7 % des maisons individuelles, 77,5 % sont d'autre part des appartements et enfin seulement 3,8 % sont des logements d'un autre type. Le nombre d'habitants propriétaires de leur logement est de 29,4 %[13]. Ce qui est très inférieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, le nombre de locataires est de 64,7 % sur l'ensemble des logements qui est inversement supérieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[13]. On peut noter également que 5,9 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 8,2 % sont des studios, 17,4 % sont des logements de deux pièces, 27,7 % en ont trois, 27 % des logements disposent de quatre pièces, et 19,7 % des logements ont cinq pièces ou plus[13].
Toponymie
La ville est nommée Nantoaci en 757[14]. Les formes varient ensuite de Natuadis en 817 (à corriger en Nantuadis d'après les autres formes)[14] à Nantuadenses en 829[15],[16] et Nantuacense en 885[14]. Les formes romanes se stabilisent autour du type Nantuas au XIIIe siècle[14].
Les spécialistes s'accordent pour considérer que le nom de la ville est construit sur le gaulois nanto ou nantu signifiant vallée (profonde ou encaissée) ou ravin[17]. Pierre-Henry Billy[14] explique les variations des formes anciennes par une alternance entre deux suffixes locatifs également d'origine gauloise, -ate ou -aco, considérés comme équivalents : une forme initiale *Nantuate ou *Nantoaco signifierait dans les deux cas le domaine du val.
La racine nant- est à l'origine de plusieurs autres noms de localités en France commençant par Nant- ou Nanc- (voir toponymie de Nancy, qui provient d'un ancien Nanciaco, pour une discussion plus complète et d'autres exemples). Ces noms sont formés soit directement sur le terme nanto, soit sur le nom de personne attesté Nantios qui provient lui-même de nanto (Nantios pourrait être traduit en Duval). Ici, la topographie très typique du site de Nantua confirme parfaitement l'hypothèse basée sur les formes anciennes d'une formation directe sur nanto. On pourra aussi comparer avec le nom du peuple des Nantuates, Ceux-de-la-vallée, un des peuples celtes occupant le Valais actuel, dont le nom provient du latin vallis (vallée).
Histoire
La ville s'est formé autour d'un monastère de bénédictins[18], fondé en 671 par saint Amand, et de l'église par laquelle le corps de Charles II le Chauve aurait transité. L'abbaye bénédictine édifiée au VIIIe siècle est ravagée par les Magyars. Au Xe siècle, elle est annexée à Cluny et, en 1100, elle devient un simple prieuré.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la région de Nantua se distingue par une résistance active à l’occupant nazi. En représailles, les Allemands organisent plusieurs rafles. Lors de celle du , 150 hommes âgés entre 18 et 40 ans sont capturés et emmenés en déportation. Nantua est libérée en par les troupes débarquées en Provence[19]. Pour l'action de ses habitants au cours de la guerre, la ville de Nantua a été décorée de la médaille de la Résistance française par le Général de Gaulle en 1947. Elle est titulaire de la croix de guerre 1939-1945. Le monument aux déportés situé sur les rives du lac, et un musée de la Résistance[20] rappellent l'action des maquis de l'Ain au cours de la guerre.
Un énorme rocher de 12 000 tonnes, la Colonne, qui menaçait un quartier de Nantua, fut dynamité le [21].
Politique et administration
Liste des maires
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de la commune :
Instances judiciaires et administratives
La commune de Nantua est le siège d'un palais de justice, il s'agit d'un tribunal d'instance. L'édifice a été construit en 1840[24]. Il possède une façade de style néoclassique.
Nantua est une sous-préfecture du département de l'Ain. Les bureaux sont installés dans l'ancien couvent des sœurs augustines. L'édifice a été érigé en 1651[24].
Plusieurs autres institutions sont implantées dans la commune[25]. Il s'agit du Trésor public, du bureau du cadastre, du bureau des hypothèques, de l'inspection de l’Éducation nationale, de l'hôtel des Forêts mais également la bureau de la Communauté de communes Lac de Nantua.
La brigade et compagnie de gendarmerie et un centre de secours sont également présents.
Jumelages
Nantua est jumelée avec Val Brembilla (Lombardie / Italie du Nord) en 2011 et 2012. C'est une volonté de la municipalité de Nantua. Un comité associatif de jumelage (CJNB) est créé en 2013[26].
L'arbre du jumelage, un tulipier de Virginie, est planté sur le rond-point de l'Europe près du lac, le , lors de la signature du serment, en guise de symbole d'amitié envers les habitants de Brembilla et de l'immigration italienne en général qu'a connu le Haut-Bugey avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 3 454 habitants[Note 3], en diminution de 1,99 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 23,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 674 hommes pour 1 736 femmes, soit un taux de 50,91 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,67 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La commune dispose d'une école maternelle[33] et d'une école primaire[34]. L'école maternelle accueille les enfants par classe d'âge dans cinq classes différentes. Environ 120 enfants y sont inscrits. L'école primaire propose neuf classes pour répartir les 200 enfants inscrits par niveau, du CP au CM2. Les services proposés dans ces écoles sont la cantine et les garderies du matin et du soir entre autres.
À cela s'ajoute une école privée, Sainte-Thérèse, dotée de sept classes et qui accueille en moyenne 180 enfants dont la moitié sont issus de la commune et le reste de communes voisines[34].
Après l'école élémentaire, les enfants peuvent s'inscrire au collège Xavier-Bichat situé dans la commune[35]. L'établissement a été rénové au début des années 2000 et permet l'accueil d'environ 350 jeunes.
Enfin, il existe deux lycées situés sur la commune[36].
Le lycée public est le lycée Xavier-Bichat, sa construction sur les bords du lac de Nantua date des années 1990. Il accueille environ 400 élèves et propose l'accession à plusieurs baccalauréats. Il existe une filière scientifique, une littéraire et une économique et sociale. À cela s'ajoutent des filières de CAP.
Il existe également un des deux sites du lycée professionnel privé rural de l’Ain[37], qui accueille environ 240 élèves par an.
Certains jeunes nantuatiens sont scolarisés aux lycées Paul-Painlevé à Oyonnax et Arbez-Carme à Bellignat.
Manifestations culturelles et festivités
L’Office de Tourisme du Pays de Nantua – Haut-Bugey organise chaque année, dans le cadre de la semaine du goût (octobre), la Fête de la quenelle sauce Nantua.
Sports
- Rugby à XV
- L'US Nantua-Port Rugby Haut-Bugey est un des moteurs de l'animation catholarde notamment avec ses célèbres stands. Le club a évolué en Fédérale 2. Ses stands ont toujours lieu la dernière semaine de juin et la 1re semaine de juillet. Le lieu de rendez-vous est la place d'Armes, au centre du village, entre la fontaine et la statue d'Alphonse Baudin mais aussi au pied de l'église.iseL'US Nantua-Port Rugby Haut-Bugey a été finaliste du championnat de France Honneur en 2015.
- Football
- L'US Nantua créée en 1907, qui compte 5 catégories : les U9, les U11, les U13, les U15 et deux équipes séniors.En , l'équipe remporte pour la première fois de son histoire la coupe de l'Ain dans le stade de Péronnas, avant d'atteindre la finale la saison suivante.
Médias
Le journal Le Progrès propose une édition locale aux communes du Haut-Bugey. Il parait du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international.
Le journal La Voix de l’Ain est un hebdomadaire qui propose des informations locales pour les différentes régions du département de l'Ain.
La chaîne France 3 Rhône Alpes Auvergne est disponible dans la région.
Personnalités liées à la commune
(par ordre chronologique de naissance)
- Grégoire Jagot (Nantua 1750 - Toul, Meurthe-et-Moselle 1838) : homme politique, député à l'Assemblée législative puis à la Convention nationale.
- Jean-Baptiste Baudin (Nantua 1811 - Paris 1851) : médecin, homme politique et député ; il fut tué sur une barricade.
- Pierre Baudin (Nantua 1863 - Paris 1917) : homme politique et député.
- Marius Mangier (Lyon 1867 - Nantua 1952) : artiste peintre
- Eugène Chanal (Jean Louis Chanal) (Nantua 1869 - id. 1951) : homme politique.
- Pierre Debizet (Nantua 1922 - Suresnes 1996) : homme politique et barbouze.
- Guy-Rachel Grataloup (Nantua 1935) : peintre et plasticien.
- Jean-Louis Aubert (Nantua 1954) : guitariste et chanteur, notamment du groupe Téléphone.
- Corinne Niogret (Nantua 1972) : biathlète ; médaillée d'or en relais aux J.O. d'Albertville (1992) et de bronze aux J.O. de Lillehammer (1994).
- David Hellebuyck (Nantua 1979) : footballeur, a débuté à l'Olympique lyonnais avant de passer par Saint-Étienne, Paris et Nice, entre autres.
- Amélie Goudjo (Nantua 1980) : handballeuse (internationale française), a joué dans plusieurs clubs tels Issy-les-Moulineaux ou Bera Bera (San Sebastian).
- Xavier Tomas (Nantua 1984) : footballeur évoluant actuellement au FC Tours.
Ci-dessous, la liste des prieurs de Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantua[38] :
- 670-705 : Této
- 705-750 : Pons
- 750-776 : Syagrius Ier
- 776-800 : Guiffard
- 800-817 : Sodesald
- 817-818 : Pierre Ier
- 818-830 : Godesald
- 830-940 : Adalran Ier
- 840-855 : Fulgerius
- 855-875 : saint Rémy
- 875-891 : Aurélien
- 891-910 : Bertrand
- 910-950 : Adalran II
- 950-969 : Vacance
- 969-1019 : Syagrius II
- 1019-1049 : Adalran III
- 1049-1109 : saint Hugues Ier
- 1109-1116 : François Ier
- 1116-1130 : Ilion Ier
- 1130-1135 : Guillaume Ier
- 1135-1143 : Pierre II
- 1143-1150 : Willenc
- 1150-1169 : Ulrich
- 1169-1176 : Atmon
- 1176-1183 : Humbert IEr
- 1183-1204 : Ilion II
- 1204-1207 : Humbert II
- 1207-1210 : Guy Ier
- 1210-1213 : Bérard de Thoire-Villars
- 1213-1215 : Boniface Ier de Thoire-Villars
- 1215-1234 : Humbert III de Mornay
- 1234-1250 : Boniface II de Savoie
- 1250-1253 : Vacance
- 1253-1268 : Philippe de Savoie
- 1268-1270 : Vacance
- 1270-1275 : Jean Ier de Saint-Seine
- 1275-1299 : Jean II de Genève
- 1299-1313 : Guy II de Coligny
- 1313-1318 : Guillaume II
- 1318-1320 : Albert
- 1320-1327 : Aynard de Clermont
- 1327-1334 : Jean III de Gigny
- 1334-1345 : Artaud Aleman
- 1345-1345 : Hugues II de Vertembo
- 1345-1362 : Jean IV de Nogent
- 1362-1367 : Guillaume III de Lespinasse
- 1367-1378 : Foulques de Suitia
- 1378-1380 : Pierre III de Colomb
- 1380-1410 : Guy III de Roussillon
- 1410-1413 : Antoine Ier de Gerbais
- 1413-1448 : Humbert IV de Mareste
- 1448-1449 : Claude Ier de Mareste
- 1449-1451 : Amédée de Savoie
- 1451-1470 : Jacques Ier de Mouxi
- 1470-1474 : Claude II de Marcossey
- 1474-1482 : Jean-Louis de Savoie
- 1482-1502 : Pierre IV de La Forest
- 1502-1536 : Jean V de La Forest
- 1537-1548 : François II du Breul
- 1548-1559 : Pierre V du Breul
- 1560-1570 : Antoine II du Breul
- 1570-1573 : Pierre VI Marie de Pingon
- 1573-1574 : Claude III Jean Jacquand
- 1574-1584 : Claude IV de La Baume
- 1584-1602 : Pierre VII Guyet
- 1602-1606 : Tibère Mutti
- 1606-1643 : André Frémiot
- 1643-1663 : Jacques II de Neufchèze
- 1663-1704 : Tanneguy de Massac
- 1704-1732 : Frédéric-Constantin de La Tour d’Auvergne
- 1732-1737 : Joseph de Chabannes-Pionsat
- 1737-1738 : Philibert Juvanon
- 1738-1760 : Jean-Baptiste de Beylan
- 1760-1787 : François III Bouvier-Desmarest
- 1787-1788 : François IV Barthélémy de Lombard de Mars
- 1788-1790 : Jean-Claude-Marie de Lombard de Mars
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Selon l'enquête de l'INSEE en 1999[39], les revenus moyens par ménage sont de l'ordre de 14 577 euros par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Il n'y a pas de redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à Nantua.
Emploi
La population de Nantua se répartit à 46,5 % d'actifs, ce qui est légèrement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 16 % de retraités, un chiffre inférieur au 18,2 % national. On dénombre également 24,2 % de jeunes scolarisés et 13,3 % d'autres personnes sans activité.
Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Nantua était de 84 %, avec un taux de chômage de 8,8 %, en 1999, donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs.
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
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Nantua | 0,2 % | 7,4 % | 6,9 % | 18,1 % | 22,6 % | 44,7 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[39] |
Entreprises de l'agglomération
On dénombre, en 2004[40], 199 entreprises dont la majorité sont des commerces (51), des services aux particuliers (39), des services d'éducation - santé - action sociale (26) et des services aux entreprises (24).
Commerce
Pour les entreprises de bouche, la commune de Nantua est dotée de deux boulangeries-pâtisseries, d'une rôtisserie, d'un boucherie, d'une sandwicherie, d'un primeur et d'un fabricant de quenelles[41].
En ce qui concerne l'artisanat, on trouve notamment un plâtrier-peintre et une marbrerie. Mais la commune dispose également d'une pharmacie, d'un magasin de vêtements, d'une boutique d'esthétique, de quatre salons de coiffure, d'une bijouterie, d'une mercerie et d'un fleuriste entre autres.
Culture locale et patrimoine
Monuments civils
- Le monument aux déportés de l'Ain est situé sur les bords du lac
- Monument à Alphonse Baudin
- Nantua est surplombée par un viaduc de l'A40 qui débouche sur le tunnel de Chamoise à 76 m de hauteur. Il est renommé pour les bouchons qui s'y provoquaient en période de chassé-croisé hivernal avant le doublement des voies en 1995 ; travaux qui n'ont pas résolu le problème aujourd'hui encore.
Monuments religieux
L'église Saint-Michel, place d'Armes, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [42]. Il s'agit d'une église romane clunisienne qui abrite un tableau d'Eugène Delacroix : Le martyre de Saint-Sébastien.
Patrimoine naturel
- Le lac de Nantua.
- Le plateau de Retord, au-dessus de Nantua et se prolongeant jusqu'à Bellegarde-sur-Valserine ; des paysages grandioses où plusieurs films ont été tournés en décor naturel, mais également un lieu destiné à la pratique du ski, essentiellement de randonnée.
Gastronomie
La sauce Nantua, à base de beurre d'écrevisse, accompagne parfaitement les quenelles de poisson. À Nantua, les quenelles sont fabriquées avec un minimum de 22 % de chair de brochet[43]. Les écrevisses qui entraient dans la conception de cette sauce provenaient de l'abondance, autrefois, de ces crustacés dans les rivières et lac de Nantua. Le beurre était élaboré avec les déchets de carapace qui était cuite, pilée et filtrée.
Patrimoine culturel
Le musée de la résistance et de la déportation de l'Ain et du Haut-Jura présente plus de 15 000 objets dans une muséographie vivante et moderne. C'est l'un des fonds les plus riches de France sur la Seconde Guerre mondiale.
Le musée a été créé par l'association des Amis du Musée fin 1983, dans l'ancienne prison de la ville datant du milieu du XIXe siècle. Après les travaux effectués par quelques anciens résistants et déportés bénévoles et les nombreux dons reçus, la première muséographie mise en place, le musée ouvrit ses portes le vendredi . Il fut inauguré le par le général Simon, alors Chancelier de l'ordre de la libération, Jacques Boyon, secrétaire d'État à la Défense, Henri Gorju, maire de Nantua et Pierre Mercier, Président des Amis du Musée.
L'association le géra jusqu'en 1990, ensuite la ville de Nantua jusqu'à fin 2003, actuellement le Conseil général de l'Ain. Contrôlé en 1992, il reçut le label "Musée de France" en 2003.Il est aujourd'hui, un des principaux musées référents sur le thème des maquis et de l'armée secrète en France.
Héraldique
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Les armes de Nantua se blasonnent ainsi[44] : D'argent au lac de sinople, chargé d'une truite d'argent, bordé en chef d'une forêt de sinople brochant sur les montagnes d'or; au chef d'azur chargé d'une fleur de lis d'or.
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
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- L'implantation monastique dans le Bugey au Moyen Âge p. 15.
- Plan de la commune, sur nantua.fr
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Nantua.
- Pierre-Henri Billy, Dictionnaire des noms de lieux de la France : DNLF, Paris, éditions Errance, , 639 p. (ISBN 978-2-87772-449-4), p. 394.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 488.
- Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), page 203.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, , 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7), p. 230.
- Jacques Dubois, L'implantation monastique dans le Bugey au Moyen Âge, In : Journal des savants, 1971, n°1, p. 28.
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 35.
- Site officiel de la mairie de Nantua -.
- université Lyon 2 géologie: dynamitage du rocher "la Colonne".
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Nantua, , 336 p. (ISBN 2-907656-21-X), p. 147.
- Fiche de Jean Mercier sur le site du Sénat.
- Description de la commune de Nantua sur le « site quid.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Les institutions de la commune, sur nantua.fr
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Nantua (01269) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Ain (01) », (consulté le ).
- L'école maternelle de la commune de Nantua, sur nantua.fr
- Les écoles de la commune de Nantua, sur nantua.fr.
- Le collège Xavier-Bichat, sur nantua.fr.
- Les lycées de Nantua, sur nantua.fr
- Lycée professionnel de Nantua, sur lppr01.com
- Source : Gallia Christiana.
- Données démographiques d'après l'INSEE compulsées par linternaute.
- Entreprises, sur linternaute.com
- Les commerces, sur nantua-tourisme.com
- Notice no PA00116440, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Les quenelles à la sauce Nantua, sur nantua-tourisme.com
- Blason de Nantua, sur labanquedublason2.com
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Debombourg, Histoire de l'Abbaye et de la ville de Nantua, Le Livre d'Histoire - Lorisse, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 414 p. (ISBN 2-84178-126-7)
Articles connexes
Liens externes
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