Médaille de la Résistance française
La médaille de la Résistance française est une décoration française instituée le à Londres par ordonnance du général de Gaulle, chef de la France combattante[1]. Son objet était de « reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la Résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le ». Il s'agit, après l'ordre de la Libération, de la seconde et seule autre décoration créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle.
Pour les articles homonymes, voir Résistance.
Médaille de la Résistance française | ||||||||||
Avers |
Revers |
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Médaille de la Résistance française avec rosette. | ||||||||||
Conditions | ||||||||||
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Décerné par | France | |||||||||
Type | Médaille | |||||||||
Décerné pour | Actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'empire et à l'étranger, auront contribué à la résistance du peuple français | |||||||||
Éligibilité | Militaires ou civils | |||||||||
Statistiques | ||||||||||
Création | ||||||||||
Total | 65 000 dont 4 500 avec rosette | |||||||||
Ordre de préséance | ||||||||||
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Ruban de la médaille de la Résistance sans rosette |
Ruban de la médaille de la Résistance avec rosette |
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Historique
Lors de leur évasion, par l'intermédiaire de Jean Sainteny du réseau Alliance, Claude Hettier de Boislambert et Antoine Bissagnet passent un contrôle de gendarmerie ; cette tension nerveuse qu'ils ressentent les fait réfléchir à une décoration spécifique pour les actes de résistance. C'est sur leur suggestion qu'est donc créée la médaille de la Résistance[2].
Attribution
La médaille de la Résistance française a été conférée à 65 029 personnes dont 25 722 à titre posthume, appartenant aussi bien aux Français libres qu'à la Résistance intérieure. Elle a été également attribuée à 18 collectivités territoriales, à 21 unités militaires des quatre armées et à 15 autres collectivités (lycées, hôpitaux, couvents, etc.)[3].
Cette distinction a été décernée à 65 295 résistants et dans son grade supérieur, la médaille de la Résistance avec rosette, à 4 586 personnes[4],[5].
La médaille de la Résistance française n'est plus attribuée depuis le , sauf au titre de la Résistance en Indochine, pour laquelle le délai a été prorogé jusqu'au .
La médaille de la Résistance française n'a été conférée que par décret du chef de la France combattante, du président du Gouvernement provisoire de la République puis, à partir du , du président de la République.
Elle peut encore être attribuée, à titre posthume, dans les mêmes conditions, mais uniquement à des personnes tuées pendant la guerre ou mortes en déportation à la suite de faits de résistance.
Insigne
- Médaille : ronde, en bronze patiné ou doré, d'un module de 37 mm. L'avers représente un bouclier circulaire frappé d'une croix de Lorraine avec, en exergue, « » écrit en chiffres romains (XVIII.VI.MCMXL). Le revers comporte l'inscription latine « Patria non immemor » (la Patrie n'oublie pas) ;
- Ruban : noir traversé verticalement par deux bandes rouges latérales de 3 millimètres de large et quatre bandes de 1 millimètre, dont deux médianes espacées de 2 millimètres, et deux intermédiaires distantes des médianes de 6 millimètres. Lorsque la décoration est décernée avec rosette, une rosette noire et rouge prend place sur le ruban.
Titulaires
- Titulaire de la médaille de la Résistance française dans catégorie.
Collectivités décorées
La médaille de la Résistance française a été décernée à un certain nombre de collectivités : 18 communes (dont une outre-mer), 15 collectivités civiles (associations, hôpitaux, etc.), 21 unités militaires (régiments, bateaux, etc.)[6].
Avec rosette
- École militaire préparatoire de Tulle le .
- Groupe de bombardement Bretagne le .
- Sous-marin Casabianca le .
- Sous-marin Le Glorieux le .
- Sous-marin Narval le .
- Sous-marin Surcouf le .
- École militaire préparatoire d'Autun le .
- 1er régiment de fusiliers marins le .
- 13e demi-brigade de Légion étrangère le .
- Caen le .
- Caniac-du-Causse le .
- Île de Sein le .
- Lyon le .
- Sœurs de Niederbronn le .
- Université de Strasbourg le .
- Radio Brazzaville le .
- Résistance-Fer le .
Sans rosette
- Brigade de Gendarmerie de La Chapelle-en-Vercors le .
- Corvette Aconit le .
- Corvette Alysse le .
- Aviso Commandant Dominé le .
- Aviso Commandant Duboc le .
- Sous-marin Vénus le .
- Contre-torpilleur Léopard le .
- Sous-marin Marsouin le .
- Corvette Mimosa le .
- Aviso Savorgnan-de-Brazza le .
- Patrouilleur Poulmic le .
- 1er régiment d'infanterie le .
- Meximieux le .
- Terrou le .
- Bethincourt le .
- La Chapelle-en-Vercors le .
- Saint-Nizier-du-Moucherotte le .
- Thônes le .
- Montceau-les-Mines le .
- Nouvelle-Calédonie le .
- Nantua le .
- Oyonnax le .
- Brest le .
- Marsoulas le .
- Tavaux le .
- Plougasnou le .
- Hôpital de Cahors le .
- Hôpital de Saint-Céré le .
- Lycée Lalande de Bourg-en-Bresse le .
- Abbaye Notre-Dame de Timadeuc le .
- Association des Français libres de Grande-Bretagne le .
- Police d'État de la ville d'Alger le .
- Résistance PTT le .
- Sapeurs-pompiers de Belfort le .
- Scouts de France, Routiers du clan Guy de Larigaudie de Belfort le .
- Corps urbain des gardiens de la paix de Nice le .
- Fédération de la Presse clandestine le .
Notes et références
- Ordonnance n°42 instituant une médaille de la Résistance française.
- Henri Noguères et Marcel Degliame-Fouché, Histoire de la Résistance en France de 1940 à 1945 : Et du Nord au Midi : novembre 1942-septembre 1943, vol. 3, Paris, Éditions Robert Laffont, , 764 p. (ISBN 978-2-221-23604-8, lire en ligne), chap. 11 (« Novembre 1942 »)
- La médaille de la Résistance
- La commission nationale de la médaille de la Résistance française, Musée de l'Ordre de la Libération, (lire en ligne)
- Ordonnance relative à l'attribution de la médaille de la Résistance française.
- « LES COLLECTIVITÉS MÉDAILLÉES », sur ordredelaliberation.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Association nationale des médaillés de la Résistance française, Liste des médaillés de la Résistance : médaille de la Résistance française – Annuaire des médaillés de la Résistance française, édité par Brodard et Taupin, 1953. — Avec reproduction d'une lettre manuscrite du général de Gaulle du . Cet ouvrage donne le nom du récipiendaire, sa date de naissance, son grade (médaille ou rosette), la date du décret d'attribution, la date du Journal officiel.
- Eloïse Deligny, Les femmes médaillées de la Résistance avec rosette, 1940-1947 : engagement, lutte, reconnaissance, 2020.
Articles connexes
Liens externes
- Présentation de la médaille de la Résistance sur le site de l'ordre de la Libération.
- Site traitant des décorations militaires et civiles françaises sur france-phaleristique.com.
- Site traitant des brevets des décorations et médailles militaires françaises : page consacrée à la médaille de la Résistance sur bddemmf.wixsite.com.
- Site sur la phaléristique civiles et militaire avec forum sur phaleristique.net.
- Exposition virtuelle consacrée à la médaille de la Résistance et à son histoire sur le musée de la Résistance en ligne.
- [PDF] Le dossier thématique du no 104 de La Lettre de la Fondation de la Résistance de est consacré à la médaille de la Résistance française.
- Les Médaillés de la Résistance française, site Mémoire des hommes.
- Exposition itinérante en 14 panneaux consacrée à la médaille de la Résistance française proposée en prêt gratuit par la Fondation de la Résistance.
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