Isabelle Adjani
Isabelle Adjani, née le à Paris, est une actrice française.
Nom de naissance | Isabelle Yasmina Adjani |
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Naissance |
Paris (France) |
Nationalité | Française |
Profession | Actrice |
Films notables |
L'Histoire d'Adèle H. Possession L'Été meurtrier Camille Claudel La Reine Margot La Journée de la jupe |
Site internet | https://www.isabelleadjani.fr/ |
Elle débute à 14 ans au cinéma, puis entre à 17 ans à la Comédie-Française, en 1972. Elle devient célèbre dès le début des années 1970 grâce à la télévision puis au cinéma et accède rapidement au vedettariat. Elle interprète fréquemment des personnages névrosés, fragiles, mystérieux, perturbés, déments ou psychologiquement instables.
Isabelle Adjani est reconnue pour l'intensité dramatique de ses compositions, la dévotion totale qu'elle accorde à son jeu et l'empathie extrême qu'elle revendique pour chacun de ses personnages[1],[2]. Elle a reçu à cinq reprises le César de la meilleure actrice, un record inégalé, pour Possession, L'Été meurtrier, Camille Claudel, La Reine Margot et La Journée de la jupe. Elle a par ailleurs été nommée deux fois à l'Oscar de la meilleure actrice, pour L'Histoire d'Adèle H. et Camille Claudel.
Biographie
Famille, jeunesse, formation
Isabelle Adjani naît d'un père français d'origine kabyle, Mohammed Chérif Adjani (1923-1983), né à Constantine, engagé à l'âge de seize ans dans l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale[3], et d'une mère allemande, d'origine bavaroise, Augusta Emma Schweinberger (1919-2007), dite Gusti, morte en février 2007[4],[5],[6]. Dans une interview donnée en 1985, Isabelle Adjani explique pourquoi sa mère avait l'habitude de dire que son mari était d'origine turque : elle avait honte de ses origines algériennes. Elle lui demanda également de changer son prénom Mohammed en Chérif car cela faisait plus « américain »[7].
Elle grandit dans une HLM à Gennevilliers, au nord-ouest de Paris, auprès de son père garagiste, de sa mère qui fait des ménages, et de son frère cadet Éric (né le et mort le ), qui deviendra photographe. Elle va au lycée Paul-Lapie à Courbevoie, et poursuit un temps ses études secondaires à Reims, au lycée Jean-Jaurès, pendant qu'elle y répète et joue La Maison de Bernarda. Elle obtient un premier rôle à quatorze ans dans un film pour enfants, Le Petit Bougnat, tourné pendant les vacances scolaires, puis joue à seize ans dans Faustine et le bel été avec les jeunes premiers Muriel Catala, Francis Huster, Jacques Spiesser, Jacques Weber, et même Isabelle Huppert, qui y fait sa première courte apparition[8].
Outre le français, Isabelle Adjani parle couramment allemand, anglais et italien. En allemand, elle a interprété le rôle féminin principal de Nosferatu, fantôme de la nuit. Elle a également joué Driver, Possession, Quartet, Ishtar et Diabolique en langue anglaise. Elle est la première à recevoir un César de la meilleure actrice pour un rôle non francophone (Possession en 1982), et la première actrice française à recevoir deux nominations à l'Oscar de la meilleure actrice pour une interprétation en français (L'Histoire d'Adèle H en 1976 et Camille Claudel en 1990).
Révélation (1972-1975)
Fin 1972, à l'âge de dix-sept ans, Isabelle Adjani débute sur les planches à Reims, avec la troupe de Robert Hossein, dans La Maison de Bernarda de Federico García Lorca avec Annie Ducaux. La pièce, une coproduction avec la Comédie-Française, est un triomphe, et sera reprise plus tard au Théâtre de l'Odéon. En 1973, Annie Ducaux recommande sa jeune partenaire à Jean-Paul Roussillon, qui prépare une mise en scène de L'École des femmes de Molière à la Comédie-Française, et cherche l'Agnès idéale. Isabelle entre ainsi à la Comédie-Française[9], et tient le rôle, dans lequel elle fait sensation, aux côtés de Pierre Dux et Michel Aumont, en alternance dans le rôle d'Arnolphe, après une version télévisée avec Bernard Blier. Elle tient ensuite le rôle-titre d'Ondine de Jean Giraudoux, mis en scène au Français par Raymond Rouleau. Au cinéma, elle est révélée au grand public en 1974, grâce à son rôle de jeune fille en rébellion contre son père, dans La Gifle de Claude Pinoteau, dont le succès la propulse au rang des jeunes actrices françaises les plus en vue.
Elle est ensuite remarquée par le réalisateur François Truffaut. Ce dernier, après avoir vu à la télévision un téléfilm d'après L'École des femmes, (la version de la Comédie-Française n'ayant pas fait l'objet d'une captation), et le film La Gifle au cinéma, écrit une lettre à l'actrice pour lui offrir le rôle titre de son prochain film, L'Histoire d'Adèle H. : « Vous êtes une actrice fabuleuse et, à l'exception de Jeanne Moreau, je n'ai jamais senti un désir aussi impérieux de fixer un visage sur la pellicule[10]… » L'histoire revient sur l'amour non payé de retour mais passionné et obsessionnel d'Adèle Hugo, fille de l'écrivain Victor Hugo, pour un lieutenant britannique. Pierre Dux, administrateur général de la Comédie-Française, s'oppose au projet et propose à Isabelle Adjani de la nommer sociétaire de l'institution afin de la retenir en son sein[11]. Dans un premier temps, l'actrice hésite mais, attirée par le rôle et par la perspective de travailler avec François Truffaut, renonce au théâtre et accepte la proposition du réalisateur. Le tournage a lieu sur l'île de Guernesey et dure deux mois. Truffaut se fait le pygmalion d'Adjani, lui donne des leçons de cinéphilie et tombe amoureux d'elle[12]. L'actrice évoque une atmosphère de tournage à la fois concentrée, religieuse, mais également tendue, obsidionale, passionnelle, nerveusement éprouvante. À ce propos, le cinéaste écrit à une amie : « Vous me parlez du plaisir que je dois éprouver à diriger Isabelle. C'est tout le contraire d'un plaisir, une souffrance de tous les jours, pour moi, et presque une agonie pour elle. Car son métier est une religion, et notre tournage une épreuve pour tout le monde »[10]. À propos du film, le critique de cinéma Jean-Marc Lalanne écrit dans Le dictionnaire Truffaut : « De façon très romanesque, Truffaut a enlevé Isabelle Adjani, l'a arrachée du théâtre pour l'inventer star de cinéma »[13]. L'Histoire d'Adèle H. connaît un succès critique et commercial lors de sa sortie en 1975 et Isabelle Adjani se voit citée pour la première fois pour le César de la meilleure actrice ainsi que pour l'Oscar. La critique américaine lui promet un avenir de légende et la compare à Marlène Dietrich, à Ingrid Bergman ou encore à Greta Garbo[14].
Succès (1976-1986)
L'année suivante, Isabelle Adjani joue sous la direction de Roman Polanski dans Le Locataire. Le réalisateur, également acteur principal du film, est témoin de la dévotion totale qu'accorde l'actrice à son métier : « C'était une travailleuse acharnée qui faisait preuve de grandes facultés de concentration. Elle allait même parfois un peu trop loin, parvenant par exemple à si bien se faire pleurer pendant les répétitions qu'elle n'avait plus de larmes au moment de la prise »[15]. Si l'étrangeté paranoïaque et cauchemardesque du récit séduit aujourd'hui les critiques qui considèrent cette œuvre comme l'une des plus abouties du réalisateur, cette fable sur l'aliénation urbaine et l'anomie, d'une fantaisie noire proche du délire, est mal reçue lors de sa présentation en compétition au 29e Festival de Cannes et ne rencontre pas le succès commercial escompté[15]. La même année, Isabelle Adjani est dirigée pour la première fois par André Téchiné à l'occasion du tournage de Barocco, pour lequel elle donne la réplique à Gérard Depardieu. Le film lui permet d'obtenir une seconde nomination au César de la meilleure actrice et d'acquérir « de l'assurance, une écoute plus profonde, une observation plus attentive de ce qui m'entoure »[16]. En 1977, l'actrice tient le rôle principal de Violette et François de Jacques Rouffio aux côtés de Jacques Dutronc et décline l'offre de Luis Buñuel de jouer dans son film Cet obscur objet du désir en raison des scènes de nu[2]. L'année suivante, Isabelle Adjani fait ses premiers pas à Hollywood avec le film policier Driver de Walter Hill pour lequel elle côtoie Ryan O'Neal. Pour sa performance, l'actrice s'inspire de Carole Lombard, Bette Davis, Barbara Stanwyck, Greta Garbo et Lauren Bacall : « Ce rôle m'a permis de développer une sophistication, une inexpressivité que je n'avais jamais employées jusque-là et que j'avais depuis longtemps envie d'essayer »[14].
En 1979, Isabelle Adjani tourne pour Werner Herzog dans Nosferatu, fantôme de la nuit, l'un des films dont elle est le plus fière[17]. La même année, elle retrouve André Téchiné pour Les Sœurs Brontë dans lequel elle incarne Emily Brontë, l'auteur du classique de la littérature anglaise Les Hauts de Hurlevent. La presse commente alors sa supposée rivalité avec sa partenaire du film, Isabelle Huppert, interprète de Anne Brontë, et qui, à l'instar d'Adjani, a connu une ascension fulgurante dans les années 1970[18]. Selon Téchiné, le tournage des Sœurs Brontë s'avère difficile en raison des relations tendues entre les deux actrices. Isabelle Adjani, quant à elle, explique avoir mal vécu sa mise à l'écart de certains projets, au début des années 1980, à cause du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d'imposer Isabelle Huppert, alors sa compagne, comme nouvelle étoile du cinéma français[19]. La même année, Isabelle Adjani donne naissance à son premier enfant, Barnabé Nuytten, né de son union avec le directeur de la photographie Bruno Nuytten, rencontré en 1976 sur le tournage de Barocco.
Après deux ans d'absence, Isabelle Adjani fait son retour au cinéma en 1981 avec la comédie Clara et les Chics Types de Jacques Monnet. La même année, elle reçoit un double Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes pour Quartet de James Ivory et Possession d’Andrzej Żuławski. Le tournage de ce dernier, dans lequel elle interprète un double rôle sulfureux, halluciné et extrême qui fait d'elle l'incarnation-type de l'héroïne romantique, tumultueuse et exaltée, est pour elle difficile en raison du caractère violent de Zulawski : « Je dois à la mystique d'Andrzej Żuławski de m'avoir révélé des choses que je ne voudrais jamais avoir découvertes… Possession, c'était un film infaisable, et ce que j'ai fait dans ce film était tout aussi infaisable. Pourtant, je l'ai fait et ce qui s'est passé sur ce film m'a coûté tellement cher… Malgré tous les prix, tous les honneurs qui me sont revenus, jamais plus un traumatisme comme celui-là, même pas… en cauchemar ! » Sa performance dans Possession lui permet néanmoins d'obtenir son premier César de la meilleure actrice. Toujours en 1981, Isabelle Adjani apparaît dans L'Année prochaine... si tout va bien, une comédie de Jean-Loup Hubert qu'elle regrette d'avoir tournée, avec également Thierry Lhermitte[20]. À cette époque, le public et la critique lui reprochent ses longues absences entre deux films, ce à quoi elle répond : « Cette inactivité professionnelle m'a permis de beaucoup réfléchir. Et j'ai fini par me dire qu'il faudrait penser à ce que, moi j'ai envie de faire plutôt que d'attendre que quelqu'un arrive et me dise : votre désir imaginaire, je l'ai entre les mains. Voilà le script ! Attendre cela c'est idiot »[16].
En 1982, l'actrice donne la réplique à Yves Montand dans la comédie Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau. La même année, elle joue le rôle d'une femme artiste et féministe pour le film de Carlos Saura, Antonieta. Isabelle Adjani abandonne ensuite, après quelques jours, le tournage de Prénom Carmen que réalise Jean-Luc Godard. À propos du réalisateur, l'actrice, remplacée par Marushka Detmers, explique que « pendant ces quelques jours avec lui, je me suis sentie sans protection, vulnérable ». L'année suivante, Isabelle Adjani connaît deux grands succès au cinéma. Le premier, Mortelle Randonnée de Claude Miller, la fait jouer face à Michel Serrault le rôle d'une jeune femme instable qui assassine et dévalise des hommes fortunés. Le second, L'Été meurtrier de Jean Becker, lui permet de remporter son deuxième César de la meilleure actrice. L'actrice commence par refuser le film de Becker en raison des scènes de nu et de certains dialogues qui la gênent[16]. Elle revient néanmoins sur sa décision un an après la première offre lorsqu'elle apprend que le réalisateur s'apprête à proposer le rôle à une autre actrice[2]. Lors de la présentation du film au 36e Festival de Cannes, elle provoque une grève des photographes après avoir annulé sa présence à la séance de photos pour la presse. Durant la montée des marches par l'équipe du film, les appareils et télé-objectifs seront posés au sol et les professionnels tournent le dos à l'actrice[21]. Au sommet du box-office, Isabelle Adjani est alors l'une des actrices les plus aimées et admirées des français[16]. Toujours en 1983, elle fait son retour sur les planches avec la pièce d’August Strindberg, Mademoiselle Julie, jouée à l'automne au Théâtre Édouard VII. Elle abandonne cependant après une cinquantaine de représentations, épuisée par l'expérience : « J'ai eu tort d'avoir voulu que tout soit comme avant, d'avoir voulu retrouver le plaisir innocent de jouer comme lorsque j'étais au Français. C'était de la folie, de la pure folie »[16].
Isabelle Adjani fait son retour au cinéma en 1985 après deux nouvelles années d'absence avec le film policier de Luc Besson, Subway, qui lui permet d'obtenir une cinquième nomination au César de la meilleure actrice. L'année suivante, elle joue sous la direction d'Agnès Varda dans T'as de beaux escaliers, tu sais, un court-métrage documentaire réalisé à l'occasion du 50e anniversaire de la Cinémathèque française et présenté hors-compétition lors du 39e Festival de Cannes. À partir de 1984, Isabelle Adjani entretient, pendant près de deux ans, une idylle avec l'acteur américain Warren Beatty. Ce dernier la choisit pour être sa partenaire dans la comédie Ishtar réalisée par Elaine May et avec également Dustin Hoffman. Cette seconde expérience américaine pour l'actrice connaît cependant un lourd échec commercial. À cette époque, elle refuse de nombreux projets, à l'instar de L'Insoutenable Légèreté de l'être de Philip Kaufman ou encore trois films réalisés par Adrian Lyne, 9 semaines 1/2, Proposition indécente et Liaison fatale, le seul qu'elle ait regretté[22].
Consécration (1987-1994)
Alors qu'elle doit faire face au traumatisme d'une rumeur qui l'a dite atteinte du Sida et qu'elle doit démentir à la télévision au journal de TF1 de Bruno Masure le [23], Isabelle Adjani entreprend la préparation d'un film biographique sur la sculptrice Camille Claudel[11]. Après avoir cherché en vain un réalisateur, l'actrice se tourne vers son ancien compagnon, Bruno Nuytten. Ce dernier, considéré comme l'un des meilleurs chefs opérateurs français, accepte de mettre en scène le film et d'en écrire le scénario : « Sa raison d'être, c'était l'ombre. À partir de l'ombre, il faisait exister la lumière. Il m'avait dit que jamais il ne passerait à la mise en scène. Je lui ai dit que j'aimerais me servir du corps de Camille Claudel pour pouvoir incarner mon propre désarroi, mon cri. Il m'a entendue »[11]. Lors de sa sortie en salle en 1988, Camille Claudel, avec également Gérard Depardieu dans le rôle du sculpteur Auguste Rodin, est un triomphe critique et public. Il permet à Isabelle Adjani de remporter une seconde nomination à l'Oscar ainsi qu'un troisième César de la meilleure actrice. Lors de la remise de ce dernier, l'actrice fait sensation en lisant un extrait des Versets sataniques de Salman Rushdie, sous le coup d'une fatwa islamique[24]. Isabelle Adjani prévoit ensuite de retrouver Bruno Nuytten pour tourner plusieurs portraits de femmes, notamment un sur Etty Hillesum, une jeune femme juive hollandaise et mystique pendant la Seconde Guerre mondiale, ou encore un autre sur Béatrice Saubin, une française condamnée à mort au début des années 1980 en Malaisie pour possession d'héroïne avant d'être remise en liberté après de longues années de prison[16]. Camille Claudel reste cependant l'unique collaboration réalisateur-actrice entre Bruno Nuytten et Adjani :
« Pour moi, c'est le film marquant pour lequel on me connaît et on me reconnaît. Pour lui, c'est le film grâce auquel il a pu exprimer l'amour et l'âme et l'admiration qu'il avait pour moi comme actrice. Mais ça a aussi été un sacrifice qui lui a enlevé sa protection d'ombre et dégoûté de la lumière, l'a éloigné du cinéma. Là, j'ai vraiment vécu, cette fois-ci comme témoin, la destruction de la sensibilité d'un artiste. Et cet homme qui avait été très fort pour moi, à un moment critique de mon existence, de ma carrière, s'est retrouvé désemparé dans la sienne. Il s'est séparé du cinéma[11]... »
Au début des années 1990, Isabelle Adjani se tient en retrait du cinéma et de la vie publique[25]. Elle refuse de nombreux films, parmi lesquels Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau[2], Dick Tracy de Warren Beatty[26], Basic Instinct de Paul Verhoeven[27] ou La Leçon de piano de Jane Campion[28], afin de se consacrer à sa relation avec l'acteur irlandais Daniel Day-Lewis, qui bat rapidement de l'aile. Elle souffre aussi de la concurrence d'une nouvelle génération de jeunes actrices comme Virginie Ledoyen, Valeria Bruni-Tedeschi, Elsa Zylberstein, Romane Bohringer ou Sophie Marceau[25]. Elle ne retrouve le chemin des plateaux qu'en 1993, après cinq ans d'absence, pour le film Toxic Affair de la jeune Philomène Esposito, qui était devenue la confidente de ses tourments. Cette comédie, qu'elle a considérablement réécrite elle-même et pour laquelle elle touche un cachet de 10 millions de francs (ce qui représente un salaire-record pour le cinéma français), a connu un tournage catastrophique, se soldant part un lourd échec critique et public[25].
En 1994, Isabelle Adjani retrouve le succès avec l'un des films les plus marquants de sa carrière, La Reine Margot de Patrice Chéreau, fresque historique sur le massacre de la Saint-Barthélemy écrite spécialement pour elle. Tourné sur plus de six mois et nécessitant un budget colossal de 120 millions de francs – l’équivalent d’un peu plus de 18 millions d’euros, ce film à grand spectacle, sanglant et porté par l'interprétation d'Adjani dans le rôle-titre, revient sur l'extinction des Valois du trône de France et s'inspire d'un roman-feuilleton d'Alexandre Dumas, consacré au mariage d'Henri de Navarre, futur Henri IV avec Marguerite de France et aux amours supposées de cette dernière avec le marquis de La Môle[29]. Pour Isabelle Adjani, le film est avant tout l'histoire d'une famille incestueuse et déchirée, « qui s’entre-dévore et s’arrache son propre cœur » :
« Ce qui me touchait chez Margot, c’était le mélange entre sa personnalité tyrannique d’âme bien née et sa nature d’amoureuse. La rencontre avec La Môle, huguenot alors qu’elle est catholique, la fracture intérieurement. La politique et l’amour fou se mêlent de façon inextricable. C’est romantique et terrifiant. Patrice cherchait l’extrême mélange des genres. La douceur, l’exaspération, le massacre, l’amour insensé. Dans chaque scène, deux éléments antagonistes sont confrontés. C’était difficile, il nous mettait en état de court-circuit. Il faut toujours être au diapason avec lui. C’est vraiment un chef d’orchestre – et pas de musique de chambre[29]. »
Le film est présenté au 47e festival de Cannes où il reçoit un accueil critique mitigé, certains lui reprochant son emphase et sa théâtralité. Il devient néanmoins l'un des plus importants succès publics d'Isabelle Adjani et rassemble plus de deux millions de spectateurs en salles[29]. Son interprétation de Marguerite de Valois lui permet de remporter son quatrième César de la meilleure actrice. Néanmoins, l'actrice, enceinte de sept mois, ne se rend pas à la soirée de remise des prix et se fait représenter par Alain Delon, président de la cérémonie, qui accepte la récompense en son nom[30],[31].
Culte (1995-2008)
En 1995, sa séparation d'avec Daniel Day-Lewis plonge Isabelle Adjani dans une profonde dépression. Elle accepte alors de jouer aux côtés de Sharon Stone dans le film Diabolique, remake du film d'Henri-Georges Clouzot, afin que son « esprit se libère de l'épuisement intégral » dans lequel elle se trouve alors. L'actrice est attirée par l'idée de faire un film à la fois hitchcockien et féministe, mais admet quelques années plus tard dans la presse avoir fait ce film « juste pour faire un film » : « Cela ne m'excitait pas du tout, mais j'aimais bien Jeremiah Chechik, qui, malin comme un singe, m'avait présenté le projet sous un angle très féministe. Sauf que, dès le premier jour de tournage, j'ai compris que cette audace créative resterait un fantasme et qu'à l'écran, ce serait plutôt rétro-vintage. Je me suis indifférée, j'ai juste fait mon job[17]. » Sorti en 1996, le film ne rencontre pas les faveurs de la presse et des spectateurs.
L'année suivante, elle préside le jury[32] du 50e Festival de Cannes, qui attribue la Palme d'or ex æquo aux films Le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami et L'Anguille de Shohei Imamura. Toujours en 1997, elle abandonne un projet prévu avec Roman Polanski, une grosse production intitulée The Double, dans laquelle elle aurait dû donner la réplique à John Travolta. Le film ne voit pas le jour à la suite de différends opposant le réalisateur, les producteurs internationaux et Travolta[33]. Isabelle Adjani se retire une nouvelle fois de la vie publique, s'installe en Suisse, à Genève, pour une durée de quatre ans, et entame une psychanalyse. En 1998, elle fait une brève apparition dans son propre rôle dans le film Paparazzi. Elle se montre ensuite intéressée par la proposition de Ridley Scott de jouer dans son film Gladiator, mais le studio s'y oppose[34].
En 1999, l'acteur Robert Hossein, devenu directeur du Théâtre Marigny à Paris, réussit à convaincre Isabelle Adjani de faire son retour au théâtre avec La Dame aux camélias d'après Alexandre Dumas (fils), mise en scène par Alfredo Arias sur une adaptation de René de Ceccatty. Lorsqu'elle commence les répétitions, l'actrice, sans cesse sollicitée pour un entretien, refuse tout contact direct avec la presse : « La seule petite chose que j'aie demandée tout de suite, c'est qu'on me foute la paix, qu'on me laisse travailler tranquille. C'est ça qui m'intéresse: travailler[35]. » La pièce est jouée pendant quatre mois, et 107 représentations, à guichets fermés. Pour Robert Hossein, « Isabelle est allée jusqu'au bout d'elle-même. Tous les soirs, le miracle a eu lieu. Tous les soirs, le public a été sensible à une actrice totalement authentique, qui me rappelle les grandes comme Sarah Bernhardt[36]. »
À cette époque, Isabelle Adjani est sollicitée par l'acteur-réalisateur Alain Chabat pour jouer Cléopâtre dans son film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. L'actrice refuse d'abandonner la pièce malgré l'insistance du producteur Claude Berri, qui va jusqu'à lui louer un appartement dans le Triangle d'or de Paris dans l'espoir de la convaincre[28]. Elle fait finalement son retour au cinéma en 2002 avec un film écrit spécialement pour elle, La Repentie, mais le succès n'est pas au rendez-vous[16]. La même année, elle interprète la comtesse Ellénore dans Adolphe, adaptation cinématographique du roman de Benjamin Constant qu'elle chérit depuis l'adolescence, et pour lequel elle choisit Benoît Jacquot à la réalisation. En 2003, elle devient une vedette de cinéma hystérique et mythomane, prise dans la débâcle de 1940 dans Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau. En dépit d'un accueil critique relativement favorable, ces deux nouvelles productions n'obtiennent pas le succès escompté. Après une apparition dans le film Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de François Dupeyron, également en 2003, Isabelle Adjani accepte d'incarner la résistante Marie-Madeleine Fourcade dans une fiction adaptée de l'autobiographie de cette dernière, L'Arche de Noé : réseau Alliance. TF1 ne réussit cependant pas à convaincre les ayants droit et le projet est annulé[37].
Après trois nouvelles années d'absence, Isabelle Adjani fait un retour sur les planches du théâtre Marigny à l'automne 2006, pour incarner le rôle titre de la pièce de Wolfgang Hildesheimer : La Dernière Nuit pour Marie Stuart, reine d'Écosse et de France, décapitée en 1587. Pour Didier Long, le metteur en scène, l'actrice « a besoin d'avoir une maîtrise globale du projet. Mais elle vous entraîne dans une expérience artistique quasi mystique, absolument unique »[28]. Le rôle de Marie Stuart permet à Isabelle Adjani d'interpréter un nouveau rôle tragique :
« Je me suis approchée d'elle, j'ai fait connaissance avec elle, je continue de la découvrir. Un tel personnage peut-il d'ailleurs être appréhendé dans sa totalité - surtout plus de quatre cents ans après sa mort ? Il me semble qu'elle vécut un règne placé sous le signe du malentendu. Comme Marie-Antoinette. Elles furent deux reines violemment incomprises qui furent aussi des amoureuses éperdues ; toutes les deux firent passer le cœur avant la raison. C'est sûrement cela qui me touche : le fait de ne pas être à la place qui vous ressemble le plus. Avoir une fonction et une responsabilité qui finissent par vous broyer quand elles devraient assurer votre épanouissement[38]. »
Après Marie Stuart, plusieurs projets de cinéma sont annoncés. Isabelle Adjani accepte de jouer pour la réalisatrice Maïwenn dans un film avec Alain Delon et dans lequel les deux acteurs doivent tenir leur propre rôle. Delon se retire finalement du projet et le film ne voit pas le jour[39]. Adjani se montre ensuite intéressée par un autre projet de Maïwenn, Le Bal des actrices, une comédie musicale sur des actrices qui doivent, à nouveau, tenir leur propre rôle. Les producteurs du film demandent à l'actrice d'annoncer son nom, bien qu'elle n'ait pas encore lu le scénario ni signé de contrat, afin de financer le film. Adjani accepte mais se retire du projet après avoir lu le scénario[39]. Elle doit ensuite retrouver le réalisateur Jean-Loup Hubert pour un thriller, mais préfère abandonner lorsqu'elle apprend que la production envisage un budget serré[39]. Sa participation à New York, I Love You, dans lequel elle doit tourner un court-métrage réalisé par Anthony Minghella, est annulée à la mort du réalisateur. Ses projets avec les réalisatrices Martine Dugowson, d'après une biographie de Marilyn Monroe, Isabelle Mergault, pour une comédie intitulée Forfait caribou, et Yamina Benguigui, pour une comédie intitulée Le paradis, c'est complet sur les déboires d'une jeune femme politique prise entre ses racines et son ambition, ne voient pas le jour. En 2008, Isabelle Adjani joue pour la télévision dans une adaptation librement inspirée du Mariage de Figaro de Beaumarchais, intitulée simplement Figaro et réalisée par Jacques Weber, où elle reprend le rôle de la comtesse Almaviva.
Retour (2009-2015)
En 2009, Isabelle Adjani fait son retour au cinéma après huit ans d'absence avec La Journée de la jupe. Dans ce film réalisé par Jean-Paul Lilienfeld et produit par Arte, l'actrice incarne Sonia Bergerac, une professeur de banlieue qui perd ses moyens et prend sa classe en otage. Le projet séduit Adjani notamment par « la force du personnage dans une situation qu'on peut qualifier de paroxystique et dans le cadre du traitement d'un sujet brûlant, très touchy et parfaitement non consensuel[20] » et explique apprécier que « le film ne cherche pas à moraliser socialement, civiquement, qu'il ne cherche pas à donner des leçons, ni à apporter des solutions mais juste — si on peut dire ! — à poser toutes les questions, à mettre les spectateurs en face d'une dure réalité[40] ». Le film fait sensation au festival de fiction de La Rochelle où il est présenté hors-compétition et, lors de sa diffusion sur Arte en avant-première, établit un record d'audience avec 2,2 millions de téléspectateurs[41],[42]. Il permet à Isabelle Adjani de remporter son cinquième César de la meilleure actrice pour sa prestation et de battre ainsi son propre record, « Une telle reconnaissance de ses pairs est forcément émouvante, surtout avec un film qui n’était pas destiné à cela. C’est une toute petite entreprise, partie de nulle part, qui est arrivée jusqu’aux honneurs suprêmes. Ma conviction personnelle a participé à cette aventure. C’est rare d’être aussi seule – je veux dire à part l’équipe –, à croire en un projet. Ce César est la récompense du culot et de la conviction[43] ».
Le succès de La Journée de la jupe lui ayant permis de revenir au premier plan de la scène médiatique, Isabelle Adjani souhaite désormais enchaîner les projets[44]. En 2010, elle fait une apparition dans la comédie sociale à succès Mammuth, des réalisateurs Benoît Delépine et Gustave Kervern, et dans lequel elle joue le fantôme du premier amour de Gérard Depardieu. La même année, elle prête sa voix au personnage de Mère Gothel dans le film d'animation Raiponce. En 2011, elle partage l'affiche du premier film réalisé par Frank Henry, De force, avec Éric Cantona. Elle y incarne le commandant Clara Damico, chef de la brigade de répression du banditisme. La même année, elle accepte de faire une apparition dans le téléfilm Aïcha, Job à tout prix par amitié pour la réalisatrice Yamina Benguigui.
En 2012, elle joue un rôle, initialement prévu pour Alain Delon, transformé en personnage féminin, celui d'une femme souffrant d'amnésie post-traumatique, dans la première réalisation de l'acteur Alexandre Astier, David et Madame Hansen. La même année, Isabelle Adjani est annoncée, au côté de Gérard Depardieu, dans la prochaine réalisation du cinéaste américain Abel Ferrara, Welcome to New York, inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn. Elle accepte d'interpréter la compagne de ce dernier, la journaliste Anne Sinclair, mais se retire du projet quelques mois plus tard estimant que « dans un contexte qui ne relève que de l'intrusion destructrice dans la sphère privée de ces deux personnalités, le parti pris d'interpréter ce film ne peut plus me correspondre aujourd'hui »[45].
En 2013, Isabelle Adjani participe au film bollywoodien, Ishkq in Paris, aux côtés des stars indiennes Preity Zinta et Arjun Rampal. Le film, qu'elle tourne phonétiquement en langue hindi et définit comme « très kitsch », est pour elle « un fruit exotique, une comédie romantique bollywoodienne mais avec un message décongestionné de la tradition[46] ». La même année, elle annule sa participation à la mini-série Résistance, invoquant « un problème gynécologique qu'il est nécessaire de traiter et qui exige un repos de plusieurs semaines[47] », et est remplacée par Fanny Ardant[48]. En 2014, Isabelle Adjani joue l'un des onze rôles féminins du film choral de l'actrice Audrey Dana intitulé Sous les jupes des filles aux côtés, entre autres, de Laetitia Casta, Vanessa Paradis, Sylvie Testud et Marina Hands. Le film, qu'elle accepte à l'insistance de son agent et ce, malgré ses réticences, afin d'aider la réalisatrice à faire son premier long métrage[49], est un succès au box-office attirant plus de 1 300 000 spectateurs en salle. La presse française s'interroge alors sur ses derniers choix, à l'image de L'Obs qui regrette « cette incroyable faculté de laisser passer les beaux rôles et de se perdre dans des projets hasardeux avec Éric Cantona ou Audrey Dana, des navets de Bollywood, qui révèlent, sans doute, sa détresse[28]. » Adjani admet alors regretter certains choix « évidents » et déclare ne vouloir faire désormais que des projets qui lui tiennent à cœur[26].
Toujours en 2014, Isabelle Adjani fait son retour au théâtre, huit ans après La Dernière Nuit pour Marie Stuart, avec une adaptation de la pièce Kinship créée par Carey Perloff, librement inspirée de Phèdre de Racine et jouée sur la scène du théâtre de Paris. L'histoire suit la relation passionnelle entre « Elle », une femme d'influence rédactrice en chef et « Lui », un jeune reporter, sous les yeux de « L'Amie » de la première et mère possessive du second. Les rôles sont respectivement tenus par Adjani, Niels Schneider et Vittoria Scognamiglio. La pièce connaît une genèse tumultueuse marquée par les remplacements successifs, à trois semaines de la première représentation, du metteur en scène Julien Collet-Vlaneck par la costumière Dominique Borg et de la comédienne Carmen Maura qui devait interpréter « L'Amie »[50]. Kinship est pour Isabelle Adjani l'occasion de jouer pour la première fois de sa carrière dans une pièce contemporaine. L'actrice est séduite par le fait qu'il s'agit d'une « pièce qui soit une création, qui n’ait jamais été jouée. Cette pièce est totalement vierge ; de toute projection, de toute comparaison, de tout souvenir. C‘est à la fois un champ ultra-libre et tellement vaste que c’est périlleux. Ce qui m’a convaincue dans Kinship, ce n’est pas le texte en lui-même – qui a une quotidienneté qui ne fascine pas – mais les intentions qu’il révèle[51]. »
Diversification (2016-2018)
En 2016, Isabelle Adjani tient le rôle-titre du thriller social Carole Matthieu. Dans ce film dont elle est à l'initiative, réalisé par Louis-Julien Petit et adapté du roman Les Visages écrasés de Marin Ledun, l'actrice joue une femme médecin du travail en désaccord avec le harcèlement moral et l'humiliation pratiqués dans la société qui l'emploie contre ses employés. Isabelle Adjani, également productrice associée, explique lors de la présentation du film au festival du film francophone d'Angoulême « aimer vivre toute l'histoire d'un film du début à la fin. J'ai toujours plus d'énergie quand je participe. Je préfère participer qu'obéir. Nous, les acteurs, on sait ce qu'il nous faut, on sait là où on excelle. Tout acteur, en mettant une option sur les droits d'un livre et en trouvant une production intéressée, un scénariste convaincu et un metteur en scène passionné, peut faire exister le meilleur rôle de sa vie[52] ». Le film offre à l'actrice, selon la presse, un rôle de femme « passionnée, tourmentée et fragile, comme ceux qu'elle a souvent joués, de L'Histoire d'Adèle H à Camille Claudel. » Adjani explique cependant que, pour elle, « ce n'est pas un objectif en soi dans ma vie de rechercher le tourment chez un personnage, mais en tout cas sa profondeur, sa force, ses luttes, ses faiblesses, toute la complexité. » L'actrice déclare se vouloir « exigeante pour les films et les rôles qu'il lui reste à faire exister » et estime « qu'il ne faut pas oublier de vivre pour savoir jouer, pour offrir des interprétations nourries. Je mets du cinéma dans ma vie, mais ma vie ce n'est pas le cinéma. Sinon je ferais des films les uns après les autres[52]. » Après une première diffusion sur la chaîne Arte où il totalise près d'un million de téléspectateurs, Carole Matthieu sort au cinéma dans quelques salles afin qu'Isabelle Adjani puisse à nouveau, selon son propre souhait, concourir pour le César de la meilleure actrice[53]. Le film ne reçoit cependant aucune nomination.
En 2017, Isabelle Adjani apparaît dans la série Dix pour cent, le temps d'un épisode de la seconde saison, dans lequel elle joue son propre rôle. En parallèle à sa carrière cinématographique et télévisuelle, l'actrice multiplie les présences scéniques après une première lecture publique du roman L'Amour et les Forêts d'Éric Reinhardt : « J’ai découvert le « monde » de la lecture tout récemment. Il m’était assez étranger. Non pas en tant que spectatrice mais comme comédienne. J’ai ressenti là un plaisir d’une nature inconnue. Je lisais du Racine, ou encore du Duras... Ce fut comme une révélation, qui a produit une exaltation nouvelle. Ces lectures demeurent des moments à la fois éphémères et inoubliables. Elles s’inscrivent en nous pour toujours. Quand je parle de textes qui m’ont traversée comme ça, je n’apporte aucune preuve au public, juste mon enthousiasme. Je trouve cela très beau, et cela rejoint quelque part une tradition orale »[54]. Ainsi, entre 2017 et 2018, l'actrice lit Georges Lavaudant, portrait d'un artiste au Théâtre de l'Odéon ; une sélection de lettres signées, entre autres, Marguerite Duras et Emily Dickinson, à l'occasion du premier festival de la BnF, La Bibliothèque parlante ; Ismène de Yannis Ritsos et Roma de Marguerite Duras au Festival d'Avignon ; De Duras à Dickinson, une sélection de textes variables au Théâtre de l'Archipel, à la BnF ainsi qu'au Musée Sursock à Beyrouth ; Opening Night d'après le film homonyme de John Cassavetes au Théâtre le Quai à Angers et à la Villa Cavrois, ainsi que la Correspondance Maria Casarès-Albert Camus, où elle donne la réplique à Lambert Wilson, au TNP de Villeurbanne, au Festival de la correspondance de Grignan ainsi qu'au Festival d'Avignon.
En 2018, Isabelle Adjani joue sous la direction de Romain Gavras le rôle d'une mère flambeuse et castratrice, également chef d’un gang de femmes pickpockets, dans la comédie d'action Le monde est à toi. Le film est bien reçu lors de sa présentation à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Le critique Michel Ciment estime que l'actrice trouve ici son « meilleur rôle depuis très longtemps »[55]. Sa performance lui vaut d'être nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle. L'année suivante, Isabelle Adjani se laisse convaincre par la réalisatrice Josée Dayan de rejoindre l'univers de la série Capitaine Marleau le temps d'un épisode. Adapté du roman policier Ne plus mourir, jamais de Marc Eisenchteter, l'actrice y joue le rôle d'une scientifique qui vient de passer quinze ans dans le coma et qui se retrouve soupçonnée d'un meurtre. Sa participation permet à la série de réaliser sa deuxième meilleure audience avec près de 7 millions de téléspectateurs[56]. Elle revient au cinéma avec le drame Sœurs de Yamina Benguigui, avec également Rachida Brakni et Maiwenn, mais le film, qui évoque les traumatismes liés à la guerre d’Algérie[57], passe quasiment inaperçu lors de sa sortie en salles en 2020.
Une actrice respectée (Depuis 2020)
En 2021, Isabelle Adjani opère à la fois son grand retour sur les planches puis au cinéma.
En 2022, elle s'illustre dans un seul en scène intitulé Le Vertige Marylin d'Olivier Steiner. Cette pièce semi-dramatique et biographique lui permet d'incarner la star hollywoodienne Marilyn Monroe[58].
La même année, elle joue dans le film dramatique Mascarade de Nicolas Bedos. Elle y incarne une actrice en fin de gloire qui, un peu comme Marlene Dietrich ou Greta Garbo, se terre dans son manoir de la Côte d'Azur[59]. Le film est présenté au 75e Festival de Cannes, cette même année, en hors-compétition. À cause de soucis de santé, l'actrice ne peut pas présenter le film et annule sa venue[60].
Prises de position politiques, déclarations publiques
Isabelle Adjani est familière de prises de position et déclarations qui dépassent son métier d'actrice :
- En 1988, elle se rend en Algérie, patrie de son père, et participe à un meeting sur le campus de Bouzareah, près d'Alger, à la veille du référendum proposé par le président Chadli Bendjedid, afin de « soutenir la naissance d'une démocratie ».
- Lors de la présidentielle française de 1988, son nom ayant été utilisé pour la campagne de Jacques Chirac, elle intervient sur TF1 pour dire qu'elle ne soutient personne.
- En 1999, elle refuse de se rendre à l'Élysée pour la réception du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Elle dénonce tant le pouvoir algérien que les terroristes. En 1997, soutenant la manifestation parisienne « pour la paix en Algérie », elle donne une interview retentissante qui lui gagne l'affection du peuple algérien, titrée en une du Figaro : « L'Algérie m'empêche de dormir, et vous ? »
- En , elle participe à la manifestation, aux côtés de plusieurs personnalités, contre la mise en place du test ADN pour le regroupement familial.
- En , elle affirme que les propos du pape Benoît XVI sur l'inefficacité supposée du préservatif pour lutter contre la propagation du sida devraient être, comme pour tous ceux qui vont dans ce sens, « passibles de crime contre l'Humanité »[61].
- En , elle participe à l'inauguration du festival panafricain d'Alger.
- En , Isabelle Adjani devient présidente d'honneur du Club des amis et actionnaires du journal Bakchich[62].
- En 2002, elle co-signe une pétition demandant une « solution rapide et décente aux problèmes fiscaux de Françoise Sagan », condamnée pour une fraude fiscale sur ses revenus de 1994 et devant à l’État 838 469 euros, en considérant que si « Françoise Sagan doit de l'argent à l’État, la France lui doit beaucoup plus : le prestige, le talent, un certain goût de la liberté et de la douceur de vivre »[63].
- En , elle prend fermement position contre la vaccination obligatoire et désavoue les vaccins en général au micro de France Inter, avouant avoir fait faire pour ses enfants de faux certificats vaccinaux et suscitant l'indignation de bon nombre d'auditeurs et de spécialistes[64].
- En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, elle signe avec Juliette Binoche la tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », qui parait en une du journal Le Monde, avec pour titre L'appel de 200 personnalités pour sauver la planète[65]
Poursuites judiciaires
Isabelle Adjani est mise en examen depuis octobre 2020 pour escroquerie. Un ancien consultant en stratégie qui a géré la société de l'actrice, Isia Films, en 2011 et 2012, l'accuse d’avoir falsifié le remboursement de ses dettes à son égard[66].
Vie privée
Dans les années 1970, Isabelle Adjani est deux années durant la compagne d'André Dussollier[67] puis celle de Francis Huster[68]. Tous trois étaient alors pensionnaires de la Comédie-Française.
Elle partage ensuite la vie du chef-opérateur et réalisateur Bruno Nuytten, rencontré sur le tournage de Barocco (1976). Il éclaire aussi Les Sœurs Brontë et Possession, avant de réaliser Camille Claudel. Leur fils Barnabé, né en , devient musicien, au sein notamment des groupes Makali puis The Aikiu.
Au milieu des années 1980, elle entame une relation qui durera deux années avec Warren Beatty, son partenaire de jeu dans Ishtar[69],[70].
Le , Isabelle Adjani intervient au Journal de 20 heures de TF1 présenté par Bruno Masure pour faire taire une rumeur qui dure depuis neuf mois et selon laquelle elle aurait été atteinte du sida et serait peut-être même morte[71]. En 2017, l'actrice confie au magazine Grazia : « Ce fut violent à vivre. J’avais l’impression de trahir ceux qui étaient vraiment malades. Parfois, je me dis qu’il est inimaginable d’avoir vécu des choses pareilles. C’est plus cinématographique que tous mes films »[72]. Elle accuse également « une partie du corps médical » d’avoir « contribué à propager le diagnostic délirant » et cite le sociologue Jean-Noël Kapferer, qui avait étudié la propagation de cette rumeur : « Il avait conclu qu’un foyer FN me considérait métaphoriquement comme un corps français infecté par un corps étranger. Mes racines algériennes, du côté de mon père, devenaient un virus, à partir de cette interview où je parlais de lui… On était sans doute dans l’archéologie de ce que l’on appelle aujourd’hui la fachosphère, le spectre de la haine que l’on retrouve sur Internet »[72].
En 1989, après la première anglaise de Camille Claudel, Isabelle Adjani rencontre l'acteur irlandais Daniel Day-Lewis[73]. Leur fils, Gabriel-Kane, naît le à New York, quelques mois après leur séparation[74]. En 1996, l'actrice quitte la capitale française pour s'établir en Suisse, à Genève et déclare à la presse : « Lorsqu'on a la possibilité d'offrir à ses enfants une meilleure qualité de vie, il ne faut plus hésiter ». En 2014, elle confie que son déménagement était dû à sa séparation « douloureuse » d'avec Daniel Day-Lewis et son désir d'obtenir la garde de leur enfant : « Il existe une très vieille loi helvétique qui protège les mères, qui empêche le père de demander la garde. Après la naissance de mon second fils, le litige qui m’opposait à son père m’a fait prendre cette décision »[75]. En 2016, elle déclare à propos de sa relation avec l'acteur : « Tout est pacifié, mais je suis convaincue que les grandes passions ne se transforment jamais en grandes amitiés »[73].
De 2002 à 2004, elle est en couple avec Jean-Michel Jarre. Alors que le musicien la trompe avec la comédienne Anne Parillaud, Isabelle Adjani révèle au magazine Paris-Match l'infidélité de son compagnon et médiatise leur rupture[76]. Si elle concède ne pas aimer l'exposition de sa vie privée, elle explique malgré tout avoir trouvé ce seul moyen pour régler ses différends et avoir souhaité parler au nom des femmes victimes du même sort[77].
En 2004, elle entame une relation avec le neurochirurgien Stéphane Delajoux. Le couple se sépare en 2009, après cinq ans de vie commune. L'actrice met également un terme à sa participation au projet de site internet médical de son ex-compagnon[78].
En 2017, Isabelle Adjani confie à Madame Figaro : « Il y a une solitude en moi. Je suis une solitaire. Une solitaire solidaire, avec le sens inné d’une énorme responsabilité collective : les autres prennent une place énorme dans ma vie. Mais là, j’ai pris l’habitude de vivre seule : où installerais-je aujourd’hui cet éventuel amoureux ? Je vais bien, je me sens bien dans mon corps, le bonheur m’arrive de l’intérieur »[79].
Née en 1999, la nièce d'Isabelle Adjani et fille d'Éric Adjani, Zoé Adjani-Vallat, devient elle aussi actrice, en tête de Cerise de Jérôme Enrico, puis de Cigare au miel de Kamir Aïnouz. Elle apparaît aux côtés de sa tante dans la pièce Opening Night, mise en scène par Cyril Teste, et dans le clip de Meet me by the gates de The Penelopes, réalisé par Nicolas Bary.
Modèle
Photographie
Au fil de son parcours, elle pose pour de nombreux photographes. Parmi ces artistes, elle noue des collaborations privilégiées avec André Rau, Brigitte Lacombe, Dominique Issermann, François-Marie Banier, Jean-Daniel Lorieux et Richard Avedon. Elle passe aussi sous l'objectif d'Albert Watson, André Perlstein, Benoît Barbier, Bettina Rheims, Deborah Turbeville, Ellen Von Unwerth, Frédérique Veysset, Greg Gorman, Guy Bourdin, Henry Clarke, Hervé Guibert, Jean-Marie Périer, June Brunell (Alice Springs), Just Jaeckin, Karl Lagerfeld, Kate Barry, Luc Roux, Marcel Hartmann, Marianne Rosenstiehl, Nancy Ellison, Olivier Dassault, Paolo Roversi, Patrick Demarchelier, Patrick Swirc, Riccardo Tinelli, Richard Gianorio, Richard Melloul, Sylvie Lancrenon, Thierry Orban et Youssef Nabil.
Elle fait la couverture du magazine Andy Warhol's Interview en , de la revue culte Egoïste à deux reprises, pour les numéros 5 et 11, et du magazine Photo en .. Andy Warhol retravaille des portraits d'elle pour Madame Figaro en 1986.
Elle campe l'héroïne du roman Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov durant quinze jours au cours du mois de à Moscou et ses environs, avec la collaboration d'une centaine d'acteurs, figurants et de techniciens, sous l'objectif de Jean-Daniel Lorieux. Il s'agirait de la prise de vue la plus chère de l'histoire de la photographie.[réf. nécessaire] Le « shooting » a donné lieu à une exposition itinérante qui a débuté à Paris dans la galerie Ariane Dandois du au pour aboutir à Moscou, via quelques capitales européennes. « La réalisation d'un tel projet est comme une victoire symbolique sur le matérialisme ambiant » a affirmé la comédienne après la séance photos.
Mode, publicité
- Isabelle Adjani paraît en 1981-1982 dans deux publicités télévisées pour la marque de lessive Woolite[80],[81], et en 1984 dans une publicité pour la marque de savon Lux[82].
- Le , elle clôt au Louvre le dernier défilé de Gianfranco Ferré pour Dior habillée d'une robe XVIIIe siècle et d'un masque vénitien. Ce défilé est encore cité comme l'un des plus célèbres de la fin du XXe siècle.
- Au fil des ans, elle est modèle photographique pour la marque de lingerie française Lejaby (1988), pour la marque américaine de vêtements Gap (1994), pour le catalogue français de vente par correspondance La Redoute (automne-hiver 2004), pour la maison de joaillerie française Poiray (2012), et pour la campagne eyewear des lunettes de la marque française Chanel (2020).
- En 2008, la marque de maroquinerie de luxe française Lancel crée, en étroite collaboration avec l'actrice, le sac « L'Adjani » qui s'avère un gros succès de vente.
- Le lundi , elle clôt, à l'ambassade de Suisse à Paris, le défilé automne-hiver 2012 du couturier franco-suisse Jean-Luc Amsler, dans une robe noire.
- À partir de , elle devient égérie de L'Oréal Paris.
- En , elle accompagne son fils Gabriel-Kane dans la campagne What Makes A Man de la marque italienne de prêt-à-porter masculin Zegna.
Filmographie
Années 1970
- 1970 : Le Petit Bougnat de Bernard Toublanc-Michel : Rose
- 1972 : Faustine et le Bel Été de Nina Companéez : Camille
- 1974 : Ariane de Pierre-Jean de San Bartolomé : Ariane (film inédit[83])
- 1974 : La Gifle de Claude Pinoteau : Isabelle Doulean
- 1975 : L'Histoire d'Adèle H. de François Truffaut : Adèle Hugo
- 1976 : Barocco d’André Téchiné : Laure
- 1976 : Le Locataire (The Tenant) de Roman Polanski : Stella
- 1977 : Violette et François de Jacques Rouffio : Violette Clot
- 1978 : Driver (The Driver) de Walter Hill : la joueuse
- 1979 : Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu, Phantom der Nacht) de Werner Herzog : Lucy Harker
- 1979 : Les Sœurs Brontë d’André Téchiné : Emily Brontë
Années 1980
- 1981 : Clara et les Chics Types de Jacques Monnet : Clara
- 1981 : Quartet de James Ivory : Marya Zelli
- 1981 : Possession d’Andrzej Żuławski : Anna / Helen
- 1981 : L'Année prochaine… si tout va bien de Jean-Loup Hubert : Isabelle Maréchal
- 1982 : Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau : Pauline Valance
- 1982 : Antonieta de Carlos Saura : Antonieta Rivas Mercado
- 1983 : Mortelle Randonnée de Claude Miller : Catherine Leiris / Lucie Brentano, « Marie »
- 1983 : L'Été meurtrier de Jean Becker : Eliane Wieck
- 1985 : Subway de Luc Besson : Helena
- 1987 : Ishtar d’Elaine May : Shirra Assel
- 1988 : Camille Claudel de Bruno Nuytten : Camille Claudel
Années 1990
- 1993 : Toxic Affair de Philomène Esposito : Pénélope
- 1994 : La Reine Margot de Patrice Chéreau : Marguerite de Valois dite Margot
- 1996 : Diabolique de Jeremiah S. Chechik : Mia Baran
- 1998 : Paparazzi d’Alain Berbérian : Elle-même
Années 2000
- 2002 : La Repentie de Laetitia Masson : Charlotte
- 2002 : Adolphe de Benoît Jacquot : Ellénore
- 2003 : Bon Voyage de Jean-Paul Rappeneau : Viviane Denvers
- 2003 : Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de François Dupeyron : La star
- 2009 : La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld : Sonia Bergerac
Années 2010
- 2010 : Mammuth de Benoît Delépine et Gustave de Kervern : L'amour perdu
- 2010 : Raiponce (Tangled) de Nathan Greno et Byron Howard : Mère Gothel (voix française)
- 2011 : De force de Frank Henry : Clara Damico
- 2012 : David et Madame Hansen d'Alexandre Astier : Madame Hansen Bergmann
- 2013 : Ishkq in Paris de Prem Soni : Marie Elise
- 2014 : Sous les jupes des filles d'Audrey Dana : Lili
- 2016 : Carole Matthieu de Louis-Julien Petit : Carole Matthieu
- 2018 : Le monde est à toi de Romain Gavras : Dany
Années 2020
- 2020 : Sœurs de Yamina Benguigui : Zorah
- 2021 : Peter von Kant de François Ozon : Sidonie
- 2022 : Mascarade de Nicolas Bedos
Courts métrages
- 1986 : T'as de beaux escaliers, tu sais d’Agnès Varda : elle-même
- 2016 : La Voie de la raison de Tessa de Baudinière : narratrice
- 2017 : Tselkov Walk de Nicolas Hidiro : narratrice d'un texte d'Emmanuel Carrère consacré au peintre Oleg Tselkov[84]
- 2018 : La Veillée de l'humanité de Renaud Skyronka : narratrice et silhouette
Clips
- 1984 : Pull marine, réalisé par Luc Besson
- 1986 : Princesse au petit pois, réalisé par Jean-Paul Seaulieu
- 2004 : Y'a pas un homme qui soit né pour ça de Florent Pagny, Calogero et Pascal Obispo, réalisé par Pascal Obispo
- 2019 : Meet me by the Gates avec The Penelopes, réalisé par Nicolas Bary
Documentaires
- 1989 : L'Après-octobre de Merzak Allouache : elle-même
- 1990 : Lung Ta : les Cavaliers du vent de Marie-Jaoul de Poncheville : narratrice
- 2010 : Guibert cinéma d'Anthony Doncque : voix
Téléfilms
- 1973 : L'École des femmes de Molière, mise en scène Jean-Paul Roussillon, réalisation Raymond Rouleau : Agnès
- 1974 : L'Avare de Molière, mise en scène Jean-Paul Roussillon, réalisation René Lucot : Marianne
- 1975 : Ondine de Jean Giraudoux, mise en scène et réalisation Raymond Rouleau : Ondine
- 2008 : Figaro de Jacques Weber : comtesse Almaviva
- 2009 : La Journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld : Sonia Bergerac
- 2011 : Aïcha, job à tout prix de Yamina Benguigui : docteur Assoussa
- 2016 : Carole Matthieu de Louis-Julien Petit : Carole Matthieu
- 2022 : Diane de Poitiers de Josée Dayan : Diane de Poitiers
Séries télévisées
- 1974 : Le Secret des Flamands de Robert Valey (mini série) : Maria
- 2017 : Dix pour cent, saison 2, épisode 4 Isabelle de Jeanne Herry : elle-même
- 2018 : Capitaine Marleau, saison 2, épisode 7 Ne plus mourir jamais de Josée Dayan : Isabelle Laumont
Emissions
- 1984 : Show Isabelle Adjani, réalisation Robert Réa, proposition Sabine Mignot
- 2013 : Isabelle Adjani, 2 ou 3 choses qu'on ne sait pas d'elle de Frank Dalmat
Théâtre
Isabelle Adjani a intégré la Comédie-Française en 1972, en tant que pensionnaire, sans être passée par l’obligatoire Conservatoire national d’art dramatique. Elle y est restée près de trois ans.
À la Comédie-Française
- 1972 : Le Bourgeois gentilhomme de Molière, mise en scène Jean-Louis Barrault : Lucile
- 1973 : L'Avare de Molière, mise en scène Jean-Paul Roussillon : Mariane
- 1973 : L'École des femmes de Molière, mise en scène Jean-Paul Roussillon : Agnès
- 1973 : Port-Royal d'Henry de Montherlant, mise en scène Jean Meyer : Sœur Marie-Françoise de l’Eucharistie
- 1974 : Ondine de Jean Giraudoux, mise en scène Raymond Rouleau : Ondine
- 1974 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, mise en scène Robert Hossein (reprise au théâtre national de l'Odéon) : Adela
Hors Comédie-Française
- 1972 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, mise en scène Robert Hossein, Maison de la Culture de Reims : Adela
- 1983 : Mademoiselle Julie d'August Strindberg, mise en scène Jean-Paul Roussillon puis Andréas Voutsinas, Théâtre Édouard VII, Paris : Julie[85]
- 2000 : La Dame aux camélias d’après Alexandre Dumas et René de Ceccatty, mise en scène Alfredo Arias, Théâtre Marigny, Paris : Marguerite Gautier
- 2006 : La Dernière Nuit pour Marie Stuart de Wolfgang Hildesheimer, mise en scène Didier Long, Théâtre Marigny, Paris : Marie Stuart
- 2014-2015 : Kinship de Carey Perloff, mise en scène Dominique Borg, Théâtre de Paris : Elle
- 2017 : L'Amour et les forêts d'Eric Reinhardt, mise en scène Laurent Bazin, création Le Quai à Angers, tournée : Voix de l'auteur et de plusieurs personnages
- 2019-2020 : Opening Night, d’après le scénario de John Cassavetes, mise en scène Cyril Teste, Théâtre de Namur, Théâtre Le Quai à Angers, Théâtre des Bouffes-du-Nord - Paris, tournée France et étranger (New York, Rome) : l'actrice
- Depuis 2022 : Le Vertige Marylin de et mise en scène par Olivier Steiner : Marilyn Monroe
Lecture
- 2016 : L'Amour et les forêts d'Éric Reinhardt, Théâtre Louis Jouvet, Rethel, Théâtre Gabrielle Dorziat à Epernay
- 2017 : Georges Lavaudant, portrait d'un artiste, avec Astrid Bas, Ariel Garcia-Valdès, André Marcon, Pascal Rénéric, Théâtre de l'Odéon à Paris
- 2017 : Lettres de Marguerite Duras, Emily Dickinson, Choderlos de Laclos, lecture, BnF à Paris
- 2017 : Ismène de Yánnis Rítsos, Roma de Marguerite Duras, avec Micha Lescot, Festival d'Avignon - Musée Calvet
- 2017-2018 : De Duras à Dickinson, textes variables de Marguerite Duras, Camille Laurens, Pierre Choderlos de Laclos, Anne Dufourmantelle, Fred Vargas, Françoise Sagan, Claude Simon, Simon Johannin, Patrice Chéreau, Maria Casarès, Emily Dickinson, Nadia Tuéni, proposition de Valérie Six, Théâtre Saint-Louis de Pau, Théâtre de l'Archipel - scène nationale de Perpignan, BnF à Paris, Musée Surcock à Beyrouth, Festival Eva Ganizate à Saint-Benoît-du-Sault
- 2018 : Opening Night, textes de Sei Shônagon, John Cromwell, John Cassavetes, Isabelle Adjani, Maria Callas, Anton Tchekhov, Rainer Maria Rilke, Jean Racine, mise en lecture Cyril Teste, Festival Premiers Plans d'Angers - Théâtre Le Quai à Angers, Villa Cavrois à Croix
- 2018 : Trois femmes puissantes de Marie NDiaye, soirée SOS Méditerranée au Festival d'Aix-en-Provence
- 2018 : Correspondance Maria Casarès-Albert Camus, collaboration Valérie Six, avec Lambert Wilson, Les Langagières - TNP de Villeurbanne, Festival de la correspondance de Grignan, Festival d'Avignon - Musée Calvet, Le Livre sur la place - Opéra national de Lorraine à Nancy
- - Coup de cœur parole enregistrée et documents sonores 2018 de l’Académie Charles-Cros[86]
- 2018 : Ismène de Yannis Ritsos, adaptation Valérie Six, musique Javier Muñoz Bravo, avec le Geneva Camerata - Bâtiment des Forces motrices, Genève[87]
- 2019 : La Fin du courage de Cynthia Fleury, mise en espace Nicolas Maury, avec Laure Calamy, Palais de Tokyo et La Scala à Paris
- 2019 : Maria Callas, lettres & mémoires, Festival Eva Ganizate à Saint-Benoît-du-Sault
Radio
- 2020 : Ça peut pas faire de mal de et avec Gullaume Gallienne sur France Inter, lecture d'Ulysse de James Joyce
Discographie
- 1974 : Rocking chair de Serge Gainsbourg, pour l'émission télévisée Top à... de Maritie et Gilbert Carpentier consacrée à Sacha Distel.
- 1982 : Je ne peux plus dire je t'aime de et avec Jacques Higelin, pour l'émission télévisée Formule un de Maritie et Gilbert Carpentier consacrée au premier.
- 1983 : Journal d'Alice James, livre audio, Editions des femmes, collection Bibliothèque des voix.
- 1983 : Premier album produit, écrit et composé par Serge Gainsbourg, dont elle coécrit les paroles de cinq titres et écrit seule celles d'un titre.
- Ohio
- Entre autres pas en traître
- OK pour plus jamais (coécrit)
- D'un taxiphone (coécrit)
- C'est rien je m'en vais c'est tout
- Le Mal intérieur
- Beau oui comme Bowie
- Le bonheur c'est malheureux (coécrit)
- Je t'aime idiot (coécrit)
- Et moi chouchou (écrit seule)
- Pull marine (coécrit)
- 1984 : Rupture au miroir de Serge Gainsbourg, en duo avec Jane Birkin, pour l'émission télévisée Formule un consacrée à cette dernière.
- 1984 : Love Me or Leave Me, paroles de Gus Kahn et musique de Walter Donaldson, pour l'émission télévisée Show Isabelle Adjani.
- 1985 : Des textes, des voix, livre audio, collectif, Editions des femmes.
- 1986 : 45 tours Princesse au petit pois (paroles Isabelle Adjani, musique Sébastien Santa-Maria), avec deux titres :
- Princesse au petit pois 2. Léon dit
- 1990 : Je ne peux plus dire je t'aime (avec Jacques Higelin) sur 1 CD compilation 10 titres inclus dans un no Hors commerce de CD Mag, à l'occasion de la sortie de l'intégrale studio 1974-1988 d'Higelin.
- 2002 : Gardez-moi les journaux de Pierre Hebey, livre audio, lecture collective, Gallimard.
- 2003 : Bon voyage, paroles de Martin Rappeneau, musique de Gabriel Yared, sur la bande originale du film Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau.
- 2004 : On ne sert à rien de Lionel Florence et Pascal Obispo, en duo avec Pascal Obispo, sur l'album Sidaction, Ensemble contre le Sida, 10 ans ensemble.
- 2008 : Wo wo wo wo de et avec Christophe, sur son album Aimer ce que nous sommes.
- 2011 : Tomber, paroles Frank Henry, musique Frank Henry, Marco Papazian et Claude Salmieri, sur la bande originale du film De force de Frank Henry.
- 2013 : Let Me Freak Out (Nosferatu) de The Aikiu, voix sur ce titre de leur album Ghost Youth.
- 2018 : Albert Camus et Maria Casarès, Correspondance (1944-1959), livre audio, lecture avec Lambert Wilson, Collection Écoutez lire, Gallimard
- 2018 : Les Robes du soldat, application d'histoires pour enfants, texte Franck Joucla Castillo, illustration Eve Brengard, musique Cathialine
- 2018 : D'accord de et en duo avec Pascal Obispo, avec la voix de Youssou N'Dour, sur l'album Obispo
- 2018 : On se voit se voir, paroles Jacques Chaumette et André Téchiné, musique Philippe Sarde, arrangements 2018 Alex Beaupain, pour le générique final du documentaire André Téchiné, cinéaste insoumis de Thierry Klifa.
- 2019 : Meet me by the gates de et avec The Penelopes
- 2021 : Revolution #49, paroles et musique Elvis Costello, adaptation Muriel Teodori, voix parlée sur une version et voix chantée sur une autre du titre de l'album Hey Clockface d'Elvis Costello, en français sur l'album La Face de pendule à coucou.
- 2021 : Sous le soleil exactement de Serge Gainsbourg, sur l'album Les Pianos de Gainsbourg d'André Manoukian.
Distinctions
Ensemble des récompenses reçues
Meilleures entrées
Liste des films avec Isabelle Adjani ayant attiré au moins un million de spectateurs en France
Films | Réalisateur | Années | France (entrées) | |
1 | L'Été meurtrier | Jean Becker | 1983 | 5 137 040 |
2 | Raiponce | Byron Howard & Nathan Greno | 2010 | 4 022 966 |
3 | La Gifle | Claude Pinoteau | 1974 | 3 385 541 |
4 | Subway | Luc Besson | 1985 | 2 920 588 |
5 | Camille Claudel | Bruno Nuytten | 1988 | 2 717 136 |
6 | Tout feu, tout flamme | Jean-Paul Rappeneau | 1982 | 2 279 445 |
7 | La Reine Margot | Patrice Chéreau | 1994 | 2 002 915 |
8 | Sous les jupes des filles | Audrey Dana | 2014 | 1 349 860 |
9 | Driver | Walter Hill | 1978 | 1 102 183 |
Décorations
Hommages, citations
- Dans un sketch du film italien collectif Mesdames et messieurs bonsoir (1976), le présentateur incarné par Marcello Mastroianni compare son assistante, campée par Monica Guerritore, à Isabelle Adjani, en évoquant L'Histoire d'Adèle H.
- Plusieurs chansons évoquent Isabelle Adjani :
- Djemila des Lilas de Jean-Luc Lahaye (1986), paroles de Jean-Luc Lahaye et Jean-Claude Collo, musique de Cyril Assous, sur son troisième album Flagrant délit tendresse (Djemila des Lilas / Frêle gazelle des ruelles / Met du bleu sur ses yeux / De la fièvre sur ses lèvres / Et loin de Khomeiny / Elle imite Adjani)
- Belle comme Isabelle de Midi V (1988), paroles et musique de Jean-Marc Filippi (Car elle était belle / Comme Isabelle / Elle était jolie / Comme Adjani)
- Cannes de Barbara Carlotti (2006), sur son second album Les Lys brisés (Au bras d'Isabelle Adjani / Tu toises la foule et tu souris).
- Les Deux Isabelle d'Élisa Point et Alain Klingler (2018), sur leur album commun Ce soir la nuit rentrera tard. Le titre évoque Isabelle Huppert et Isabelle Adjani.
- En ouverture de la 44e cérémonie des César (22/02/2019), le maître de cérémonie Kad Merad revisite les titres phares du groupe Queen, dont Another One Bites the Dust, dont il transforme avec humour les paroles en citant l'absence de la comédienne, nommée comme meilleure actrice dans un second rôle pour Le monde est à toi (Tiens, tiens, tiens, mais y'a pas Adjani / Tiens, tiens, tiens, mais où est Adjani ? / Y'a Karin Viard, Leïla Bekhti, mais y'a pas Adjani / Y'a Virginie Efira, mais y'a pas Adjani / J'commence pas la cérémonie, si y'a pas Adjani / Débrouillez-vous en régie, appelez-lui un taxi / Moi j'm'en fous, j'suis un déglingo, je casse tout s'il le faut / J'annule toute la cérémonie, si y'a pas Adjani)
- Hervé Guibert, dont elle fut proche, en a fait un personnage prénommé Marine en référence à la chanson Pull marine dans son roman d'autofiction À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie (1990).
- L'écrivain américain Bret Easton Ellis la fait apparaître dans une scène parisienne de son roman Glamorama (1998) : « Soudain, Bertrand est bloqué, d'abord par un garçon qui porte un plateau de hors-d'œuvre, que Bertrand refoule avec rage, puis par une Isabelle Adjani d'une insistance inhabituelle et avec laquelle il se force à converser. »
Notes et références
- [Isabelle Adjani] sur l'encyclopédie Larousse, consulté le .
- Fabienne Pascaud, « Isabelle Adjani : “J’aime passionnément ce métier, mais je passe mon temps à y échapper” », sur Télérama, (consulté le ).
- Dictionnaire étonnant des célébrités, de Jean-Louis Beaucarnot et Frédéric Dumoulin, First éditions, 2015, page 11
- « Allemande rencontrée en Bavière qu'épousa à la fin de la Seconde Guerre mondiale Mohammed Adjani, soldat kabyle de l'armée française », Jean de La Guérivière, Amère Méditerranée: Le Maghreb et nous, Seuil, 2004, p. 391.
- Isabelle Adjani : « Mon père, Kabyle, s'était engagé dans l'armée française à 16 ans, et c'est en remontant d'Italie jusqu'en Bavière à la fin de la Seconde Guerre mondiale qu'il rencontre et séduit ma mère » (Interview donnée à Télérama).
- À propos de sa famille, elle déclare : « “Isabelle”, c'était fait pour ne pas attirer l'attention. Mon frère se prénomme Éric Akim. Mon père venait d'une Algérie française. Il parlait français mieux que vous. Il ne parlait jamais arabe devant nous. Sauf l'accent allemand de ma mère, tout était fait pour que nous soyons français, même si cela n'empêchait pas mon père de cuisiner des plats traditionnels ou d'évoquer Constantine. En revanche, quand il écrivait à sa famille, j'ai découvert que, dans ses lettres, j'étais “Yasmina”, jamais “Isabelle” » (source).
- « Ma mère était bavaroise. Elle se sentait très mal en France, où elle était arrivée sans parler un mot de français. Elle ne supportait pas que son mari soit algérien. Elle disait qu'il était d'origine turque et je le croyais. Entre mes parents, il y avait un racisme conjugal. Ma mère traitait mon père de crouille et mon père lui répondait : sale boche. Il s'appelait Mohammed mais ma mère l'avait obligé à changer de prénom. Sur notre boîte aux lettres, il y avait : Chérif Adjani. Ma mère trouvait que ça faisait américain », « Adjani la vérité, interview Isabelle Adjani », Le Nouvel Observateur, 1985.
- Michel David, Isabelle Adjan. La tentation sublime, Editions Imago, , p. 13-16.
- Gabriel Conesa et Jean Émelina, Les mises en scène de Molière. Du XXe siècle à nos jours, Domens, , p. 142.
- Antoine de Baecque, « A la folie... pas du tout. » [archive du ], sur Libération, (consulté le ).
- Documentaire, Isabelle Adjani, 2 ou 3 choses qu'on ne sait pas d'elle de Frank Dalmat, Arte, diffusé le .
- Louis Guichard, « Comment François T. a-t-il transformé Isabelle A. en Adèle H. ? », sur Télérama, (consulté le ).
- Mathilde Blottière, « Comment Truffaut tombait-il amoureux de ses actrices ? », sur Télérama, (consulté le ).
- Michel David, Isabelle Adjani : La tentation sublime, Paris, IMAGO, , 220 p. (ISBN 978-2-84952-070-3)
- Roman Polanski (trad. de l'anglais), Roman par Polanski, Paris, Robert Laffont, , 502 p. (ISBN 2-221-00803-0), p. 408-409
- Margot Haddad, Isabelle Adjani : Elle a les yeux revolver..., Spécial Biographie Magazine, no 3, publié en mai 2011, Lafont Presse, pp. 26-31.
- Thierry Klifa et Jean-Pierre Lavoignat, « Isabelle Adjani, l'indomptable », Studio magazine no 176 (mars 2002), p. 64-77.
- Jérôme Garcin, « Huppert-Adjani: la querelle des Isabelle », sur L'Obs, (consulté le ).
- Marie-Elisabeth Rouchy, Adjani et Huppert : La guerre des Isabelle, L'Obs, no 2187, publié le , Le Nouvel Observateur du Monde.
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- [vidéo] Isabelle Adjani, César 1995 de la Meilleure Actrice dans La Reine Margot sur Vimeo.
- Les jurés sont Gong Li, Mira Sorvino, Paul Auster, Tim Burton, Luc Bondy, Patrick Dupond, Mike Leigh, Nanni Moretti et Michael Ondaatje.
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- Tiavina Ramiandrisoa, « Révélation André Dussollier : « Avec Isabelle Adjani, on est restés deux ans » », sur VSD, (consulté le ).
- Marion Rouyer, « Francis Huster et l’échec de son couple avec Isabelle Adjani: “Je n’ai pas trouvé les mots pour la convaincre de rester” », sur Gala, (consulté le ).
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- « Woolite : Le Cheval, avec Isabelle Adjani », sur La Maison de la Pub (consulté le )
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- « Lux : La beauté, avec Isabelle Adjani », sur La Maison de la Pub (consulté le )
- Film tourné en Super 8, Ariane n'a été présenté qu'au Premier Festival international du Super 8 à l’Espace Pierre Cardin en décembre 1974. Voir sur sanbartolome.fr.
- POST-SOVIET RUSSIA – PART II: БРАТ 2 (BROTHER 2), sur artconnect.com, consulté le
- Site Les Archives du spectacle
- « Coup de coeur Parole Enregistrée et Documents Sonores 2018 », sur Académie Charles-Cros (consulté le )
- Isabelle Adjani: «Je ne suis qu’une humble «mélophile», sur letemps.ch, consulté le
- Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur
- Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres, janvier 2014
Annexes
Préfaces rédigées par Isabelle Adjani
- Le Drame de la pédophilie : états des lieux, protection des enfants, éditions Albin Michel, 1997.
- L'Esprit de Cannes. De A à Z, éditions Assouline, 2004.
- Enquête sur une société qui consomme des enfants, éditions du Souvenir, 2008.
Sur Isabelle Adjani
- Jean-Luc Douin, Comédiennes aujourd'hui : au micro et sous le regard, Lherminier, 1980.
- Claire Devarrieux, Les Acteurs au travail, Renens, 5 Continents, Hatier, 1981.
- Jean-Yves Rogale, Francis Huster : Molière et les autres…, Mengès, 1982.
- Éric Neuhoff, Un triomphe, Paris, Olivier Orban, 1984, Bernard Pascuito, 2010.
- Christian Roques-Briscard, La Passion d'Adjani, Lausanne, Favre, 1987.
- Christian Dureau, Isabelle Adjani : biographie non autorisée, Paris, Justine, 1987.
- Ça c'est du cinéma ! Le 7e art et la manière, Les Dossiers du Canard, 1987.
- Gérard Depardieu, Lettres volées, Jean-Claude Lattès, 1988.
- Meinolf Zurhorst, Isabelle Adjani. Ihre Filme - Ihr Leben. Heyne Film und Fernsehbibliothek, Band 163. Munich, Heyne, 1992.
- Michèle Halberstadt, Adjani aux pieds nus - Journal de la repentie, Calmann-Lévy, 2002.
- Guy Austin, Foreign bodies: Jean Seberg and Isabelle Adjani, S. 91-106 in: ders., Stars in Modern French Film, Londres, Arnold, 2003.
- Guy Austin, Telling the truth can be a dangerous business: Isabelle Adjani, race and stardom, in: Remapping World Cinema: Identity, Culture and Politics in Film, herausgegeben von Stephanie Dennison und Song Hwee Lim, London: Wallflower Press, 2006.
- Michel David (psychanalyste), Isabelle Adjani, la tentation sublime, Imago, 2008.
- Erwan Chuberre, La Légende Adjani, Cogito, 2010.
- Arnaud Duprat, Isabelle Adjani, un mythe de l’incarnation, Le Bord de l’eau, 2013.
- Dominique Choulant, Isabelle Adjani, la Magnifique, Mustang éditions, 2014.
- Jérôme d'Estais, Possession d'Andrzej Żuławski, Tentatives d'exorcisme, Editions Rouge profond, 2019 (ISBN 979-1097309138)
Documentaire
- Isabelle Adjani, 2 ou 3 choses qu'on ne sait pas d'elle de Frank Dalmat, scénario et interview Julien Collet Vlaneck, musique Barnabé Nuytten, production Puzzle Media et Isia Films, diffusé le sur Arte.
Liens externes
- Sites officiels : isabelleadjani.fr et www.isabelleadjani.fr
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- César du cinéma
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (en) Internet Movie Database
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Billboard
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
- Ressource relative à la mode :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Brockhaus Enzyklopädie
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire universel des créatrices
- Enciclopedia italiana
- Enciclopedia De Agostini
- Encyclopædia Universalis
- Encyclopédie Treccani
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Swedish Nationalencyklopedin
- Munzinger Archiv
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