Alain Delon
Alain Delon, né le à Sceaux, est un acteur, réalisateur et producteur de cinéma franco-suisse.
Pour les articles homonymes, voir Delon.
Nom de naissance | Alain Fabien Maurice Marcel Delon |
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Naissance |
Sceaux (France) |
Nationalité |
française suisse (depuis 1999) |
Profession |
Acteur Réalisateur Producteur |
Films notables |
Plein Soleil Rocco et ses frères Le Guépard L'Insoumis Le Samouraï La Piscine Monsieur Klein Pour la peau d'un flic Notre histoire |
Signature |
Signature d'Alain Delon |
Sa carrière commence en 1957. Acteur parmi les plus populaires du cinéma français, il joue dans des films qui attirent en salles un total de quelque 134 millions de spectateurs, ce qui fait de lui un champion du box-office au même titre que Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo à la même époque. Ayant partagé l'affiche avec de grands acteurs tels que Jean Gabin, Simone Signoret, Romy Schneider ou Lino Ventura, un grand nombre de films dans lesquels il a joué sont devenus des classiques du cinéma, parmi lesquels : Plein Soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard, L'Insoumis, Le Samouraï, La Piscine, Le Clan des Siciliens, Le Cercle rouge, Borsalino, Monsieur Klein ou Notre histoire.
Bien que n'ayant pas souhaité persister à Hollywood, il dispose d'une renommée mondiale, aux États-Unis aussi bien qu'en Europe — en particulier en Italie —, ainsi qu'en Asie, où il a développé des activités entrepreneuriales. Il obtient en 1985 le César du meilleur acteur pour Notre histoire, et une Palme d'honneur lors du festival de Cannes 2019 pour l'ensemble de sa carrière.
Biographie
Origines et formation
Alain Fabien Maurice Marcel Delon[1],[2],[3] naît le à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977[4]), directeur du cinéma de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), "Le Régina", et d'Édith Arnold (1911-1995), employée dans une pharmacie, il est né dans une famille de la petite bourgeoisie[5]. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Sa généalogie remonte à Jean Delon, né au XVe siècle. L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, - Figeac (Lot), ), décoré de la Légion d'honneur en 1892[6], était ingénieur des ponts et chaussées. Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista (née en 1867 à Prunelli-di-Fiumorbo)[7], était corse : originaire de la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, elle avait épousé le 3 décembre 1888 à Prunelli-di-Fiumorbo son grand-père Jean-Marcel Delon, alors percepteur dans cette commune (nommé en Corse en 1886)[7],[8]. La légende familiale dit que la famille Evangelista est apparentée aux Bonaparte[9].
En 1939, Alain Delon a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, ce qui restera pour lui une blessure d'enfance jamais cicatrisée[10]. Le père de cette famille est gardien de prison à Fresnes, et Alain Delon, qui vit à côté, entend la salve qui exécute Pierre Laval dans la cour de la prison, dont on lui raconte ensuite les détails[alpha 1],[12],[13]. Il est placé ensuite dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Igny, dans l'Essonne, où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, lui ménage une place dans le domicile familial. Alain passe un CAP de charcuterie[14] et travaille à la charcuterie de son beau-père qui compte seize employés[alpha 2].
À 14 ans, il a l'occasion de tourner le rôle d'un voyou dans Le Rapt, un court-métrage muet de 22 secondes[16] réalisé par Olivier Bourguignon, le père de l'un de ses amis. Au même âge, il fait une fugue dans le but d'aller vivre à Chicago, mais il est arrêté à Bordeaux[alpha 3].
Devançant l'appel sous les drapeaux, il effectue à 17 ans son service militaire dans la Marine nationale. Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il poursuit son service militaire en 1953 à l'École des transmissions des Bormettes. Après qu'il a été pris pour un vol de matériel[18], la Marine nationale lui laisse le choix entre quitter la Marine ou prolonger son engagement de trois à cinq ans. Matelot de 1re classe, il est alors affecté à la compagnie de protection de l'arsenal de Saïgon. Vers la fin de la guerre d'Indochine, il est mis aux arrêts pour avoir volé une jeep et fait une virée au cours de laquelle le véhicule est tombé dans un arroyo. Son brevet de radio lui est retiré et il est exclu de la Marine[18]. Cette période le marque profondément : il découvre la discipline militaire, le sens de l'honneur et du drapeau de la France. Il se prend de passion pour les armes, et est subjugué par Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi, film qu'il voit dans la capitale indochinoise[19].
De retour en 1956 à Paris, où il fait la connaissance de la future Dalida, avec qui il a ensuite une liaison[20], il enchaîne les petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs Élysées[alpha 4]. À Montmartre, il côtoie le monde de la pègre (notamment la bande des Trois Canards)[21] et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos »[22], va assurer sa protection. Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber au Club Saint-Germain l'éloigne de cet univers et change son parcours. Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique et sa « gueule d'ange » ne passent pas inaperçus. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière d’acteur[23].
En 2018, il considère avoir été un « acteur » et non un « comédien ». Il différencie les deux ainsi : « Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident[24],[25]. »
Années 1950 : débuts et premiers succès
À Rome, où Alain Delon vit avec Gian Paolo Barbieri[26], qui deviendra un photographe célèbre, il est remarqué par le célèbre producteur de films et découvreur de talents américain David O. Selznick, qui lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, Delon se met donc à l'étude de cette langue, mais il rencontre Yves Allégret, qui le convainc de rester en France.
En 1957, Michèle Cordoue, dont il est l'amant, convainc son mari, le réalisateur Yves Allégret, de l'engager pour tourner son premier film Quand la femme s'en mêle[23]. Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Alain Delon raconte : « Je ne savais rien faire. Allégret m'a regardé comme ça et il m'a dit : « Écoute-moi bien, Alain. Parle comme tu me parles. Regarde comme tu me regardes. Écoute comme tu m'écoutes. Ne joue pas, vis ». Ça a tout changé. Si Yves Allégret ne m'avait pas dit ça, je n'aurais pas eu cette carrière »[27]. Il apparaît ensuite dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, où il côtoie Mylène Demongeot, Henri Vidal, ainsi qu'un autre jeune acteur, tout comme lui débutant : Jean-Paul Belmondo.
En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son ami Jean-Claude Brialy et Micheline Presle. Le coup de foudre est réciproque. Il a vingt-deux ans, elle en a dix-neuf ; les « fiancés de l'Europe » se consacrent, le , sur le lac de Lugano dans la maison des parents Schneider, sous les feux de la presse. Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public[28].
Après Christine, où il tenait son premier rôle important, Delon rencontre son premier succès dans Faibles Femmes de Michel Boisrond, où il retrouve Mylène Demongeot et partage également l'affiche avec d'autres jeunes premières, Pascale Petit et Jacqueline Sassard. Dans Le Chemin des écoliers, d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil.
Son modèle est alors Jean Gabin[29],[30].
Années 1960 : consécration professionnelle
En 1960, Alain Delon accède au rang de star sous la direction de René Clément avec Plein Soleil, adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, qui est suivi, en 1961, par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot. La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue.
L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts. De fait, ni la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, ni le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres ne figurent parmi ses films marquants. En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, film qui obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.
En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans Le Guépard de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes, et restera comme un de ses plus grands rôles, achevant de faire d'Alain Delon un acteur majeur du grand cinéma européen. La même année, il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol, récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier que Delon rencontre Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Alain Delon s'impose également en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, avec Virna Lisi.
Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, Dommage qu'elle soit une p…, donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.
En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, le , un an après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse Francine Canovas (mère d'une petite fille née d'un premier mariage, Francine débutera au cinéma en 1967, sous le nom de Nathalie Delon dans le film de Melville Le Samouraï). Leur fils Anthony naît le , à Hollywood, où l'acteur a signé un contrat de longue durée, car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résilie son contrat[31].
Sa carrière s'internationalise. Il travaille au Royaume-Uni pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et pour La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull. À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin, Jack Palance le thriller Les Tueurs de San Francisco, Texas, nous voilà, un western parodique avec Dean Martin, et le film de guerre Les Centurions de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal.
Clément lui donne en 1966 le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ?. Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.
En 1967, Alain et Nathalie tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville. L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau, mise en scène par Raymond Rouleau, Les Yeux crevés. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le film à suspense Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.
Delon affronte en 1968 Charles Bronson dans le policier Adieu l'ami, écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin. Toujours en 1968, Delon monte sa propre société de production, Adel Productions. Son premier film produit est Jeff, également réalisé par Herman. Il propose à Mireille Darc de jouer avec lui dans Jeff. Alain Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans une décharge à Élancourt dans les Yvelines. François Marcantoni, un ami de Delon, est accusé de l'assassinat. Alain Delon est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait vraisemblablement eu lieu en Île-de-France, alors qu'il était à Ramatuelle, lieu de tournage de la Piscine ; Nathalie est également interrogée.
En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert.
Années 1970 : poursuite des succès
En 1970, Delon tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, Borsalino, classique du film de gangsters signé Jacques Deray. En 1970 et 1972, Delon tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt), et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co.… Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray ; la même année Delon accepte le rôle principal de Zorro.
Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques : Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois Hommes à abattre, aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco, et Comme un boomerang, aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard adapté de Raf Vallet (Jean Laborde), avec Ornella Muti et Klaus Kinski… À la même époque Delon tourne le western Soleil rouge du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress. Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Burt Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner, qui ne remporte pas un grand succès commercial.
1971 marque sa première rencontre avec Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton. Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d'œuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique. En 1977, à la 2e cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film.
Delon tourne deux fois avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges brûlées de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique Deux Hommes dans la ville de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Renato Salvatori, et surtout dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.
Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand.
En , il connaît un succès international dans le monde musical aux côtés de son amie Dalida avec le duo Paroles... Paroles.... Le single se classe au Mexique et au Portugal en 3e position des ventes, en 10e position en France, à la 17e position en Turquie et à la 28e position au Japon[32]. En , le single se classe à la 10e position du back-catalogue en région flamande[33].
Il produit le thriller Le Jeu de la puissance (Power Play) avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence.
Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur. Outre les films déjà cités, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué. En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît dans un rôle à contre-emploi.
Années 1980-1990 : renouvellements
Dans le film franco-helvético-soviétique Téhéran 43 (1981) Alain Delon, Claude Jade et Curd Jürgens sont les vedettes occidentales dans des rôles aux côtés d'acteurs soviétiques. Mais c'est aussi la participation de Delon, qui permet de porter le nombre de spectateurs du film à 47 millions pour la seule Union soviétique[réf. nécessaire]. En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud. Il joue dans Trois Hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro. Étant producteur, Delon avoue que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisit lui-même, s'avérent être des succès commerciaux. L'année suivante l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.
L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985[34].
S'ensuit Parole de flic de Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon), qui est un succès public. Il tente de renouveler son image avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaît aussi le succès), et en jouant pour la première fois depuis 1962 dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique. Il y retrouve sa « marraine en cinéma », Edwige Feuillère. Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort, avec Michel Serrault et Serge Reggiani, Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar. Si Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques, il ne touche pas le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine. Le Retour de Casanova, adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, et dans lequel Alain Delon a pour partenaires Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré. Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche, d'après Georges Simenon), dont aucun ne touche un large public.
Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable[35] ; fiasco commercial, Le Jour et la nuit est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.
L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, les retrouvailles artistiques de Belmondo-Delon, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.
Il retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt, Variations énigmatiques[36].
Années 2000 : retour au cinéma et au théâtre
Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique, Alain Delon accepte, en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel il rend hommage à Jean Gabin et Lino Ventura, Bourvil et Louis de Funès, Yves Montand et Simone Signoret.
En 2001, Alain Delon incarne le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs[37]. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc. Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti.
En octobre 2002, Alain Delon et Rosalie van Breemen se séparent après quinze ans de vie commune. Dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre. En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans Le Guépard en 1963, lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 2005 par le président de la République française Jacques Chirac pour « sa contribution à l'art du cinéma mondial ». En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté[38]. Alain Delon continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 Sur la route de Madison et en 2008 Love Letters, successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée.
Années 2010-2020 : adieux au monde artistique
En 2010, Alain Delon apparaît dans le téléfilm Un mari de trop aux côtés de la chanteuse Lorie. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille, Anouchka, et d'Élisa Servier. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012, il est nommé président à vie du jury (il a déjà été président du jury des élections Miss France en 2001 et 2011). Dans les faits, il n'assure la présidence du jury que jusqu'à l'élection de Miss France 2013, choisissant d'abandonner son poste à la suite d’un désaccord avec la société Miss France au sujet de propos soutenant le Front national tenus par lui dans la presse. Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.
Le Festival de Cannes 2013 lui rend hommage ; à cette occasion, lors de la sélection Cannes Classics, le film Plein Soleil est présenté en version remastérisée. En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka. Dans un entretien accordé à Paris Match en , il déclare : « La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis. […] Je sais que je quitterai ce monde sans regrets[39],[40]. »
Le , lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[41]. Il prononce alors une allocution lors de laquelle il apparaît en larmes[42]. Aux Etats-Unis, une pétition s'apposant à la remise d'une palme d'or d'honneur à Alain Delon a été lancée. L'auteur de cette pétition l'organisation américaine Women and Hollywood, reproche en effet à l'acteur français ses propos sur les femmes, la communauté LGBT + et les immigrés en France[2].
Alain Delon confie en juin 2021 vouloir tourner une dernière fois avant sa mort : « [J'ai] envie de faire un film et surtout de faire mon dernier film. Celui qui restera pour toujours. Et après, je pourrai partir, je n’aurai plus rien d’autre à faire ». Pour ce tournage, il souhaite une équipe « exceptionnelle » avec un « metteur en scène exceptionnel », sûrement « une femme », citant Lisa Azuelos[43].
Vie privée et familiale
Compagnes et enfants
De 1959 à 1963, Alain Delon et Romy Schneider ont une histoire d'amour et se fiancent. Ils sont surnommés « les fiancés de l’Europe »[44].
La chanteuse allemande Nico, avec qui il a eu une relation, met au monde un fils, Christian Aaron Boulogne dit Ari Boulogne, le . Même si l'enfant a été élevé par la mère d'Alain Delon et adopté par son beau-père, Alain Delon a toujours nié être son père[45],[46]. En 2001, dans son livre de souvenirs L'amour n'oublie jamais, Christian Aaron Boulogne maintient être le fils d'Alain Delon.
Il épouse Francine Canovas (connue sous le nom de Nathalie Delon) le à La Ville-aux-Clercs. Leur fils, Anthony, naît le à Hollywood. En résidence séparée à partir du , le couple divorce le [47].
Au milieu des années 1960, Alain Delon vit une idylle avec Dalida, bien que les deux soient amis depuis leur première rencontre à Paris, en 1955, alors qu'ils étaient voisins de palier dans un immeuble situé avenue des Champs-Élysées[48].
Durant quinze ans, entre 1968 et 1983, Alain Delon partage la vie de l'actrice Mireille Darc[49],[50].
Il a ensuite une idylle avec l'actrice Anne Parillaud, puis une autre, plus courte, avec Catherine Bleynie (née en 1952), divorcée de Didier Pironi[51]. En , il pose avec elle en couverture de Paris Match[52], ainsi qu'en , en couverture de Ciné Télé Revue, lors de la remise d'un prix[53].
Il rencontre en 1987 Rosalie van Breemen, un mannequin néerlandais, sur le tournage du vidéo-clip de sa chanson Comme au cinéma. Il a avec elle deux enfants : Anouchka, née le , et Alain-Fabien, né le [47]. Ils se séparent en 2001, après quatorze ans d'union.
Lors d'un entretien accordé en 2021, Alain Delon indique avoir une compagne japonaise, Hiromi[54].
- Anthony Delon
(né en 1964) - Anouchka Delon
(née en 1990) - Alain-Fabien Delon
(né en 1994)
Activités et passions
En 1972 et 1973, Alain Delon organise en France les championnats du monde de boxe avec les affiches Jean-Claude Bouttier / Carlos Monzón ( et ) puis Carlos Monzón / José Nápoles (). Par ailleurs, il constitue une écurie de chevaux de course et obtient le titre de champion du monde des trotteurs avec ses chevaux Equileo et Fakir du Vivier.
En 1978, il crée à Genève sa société de diffusion de produits de luxe, Alain Delon Diffusion SA ; sous son nom, on trouve des parfums comme AD, suivi en 1981 d'une fragrance pour femme, « Le Temps d'Aimer ». Ces deux lignes ont été remplacées par d'autres fragrances, telles que « Samouraï », « Samouraï Woman », « Shogun » ou encore « Samouraï Woman Pinkberry ». La société de l'acteur vend aussi[55] du champagne, du cognac, des montres, des lunettes, des cigarettes, ainsi que des vêtements et des accessoires à son nom. Les concepteurs de ces différents produits ne sont pas connus. L'acteur Chow Yun-fat porte des lunettes de soleil de la marque « Alain Delon » dans le film Le Syndicat du crime et ses deux suites ; John Woo, le réalisateur, a déclaré par ailleurs être un admirateur de Delon et de son jeu d'acteur.
Alain Delon est aussi devenu collectionneur d'œuvres d'art, dont des bronzes anciens, en particulier des sujets animaliers de Rembrandt Bugatti et de peintures. Sa collection comprend des œuvres d'Olivier Debré, Rembrandt Bugatti, Jean Degottex, Jean Dubuffet, Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Alechinsky, Zao Wou-Ki, Maria Helena Vieira da Silva ainsi que deux bronzes d'Antoniucci Volti, les « Muses ». À la suite d'une exposition organisée par le galeriste Franck Prazan[56], il vend 40 toiles d'artistes de l'École de Paris et du mouvement CoBrA lors d'une vente aux enchères à Drouot-Montaigne en [57]. La vente totalise un peu plus de 8 millions d'euros. Dans un entretien de septembre 2018, il dit avoir récemment vendu une collection de bronzes de Bugatti, et, un peu avant, une collection d’art contemporain. Il explique avoir gardé ce qu'il aime : « le XIXe siècle et le début du XXe siècle (...) Géricault, Millet, Delacroix[58] ». Depuis 2013, Delon est également le parrain de Winn'Art, le supplément artistique du magazine Winner dirigé par Véra Baudey[59].
Résidences
Dans les années 1960, il habite à Paris, dans un hôtel particulier, au 22, avenue de Messine[60].
En 1969, il habite à Paris 3, rue François-Ier[61].
À la fin des années 1970, il habite un appartement parisien d'un immeuble de 1920 en front de Seine[62].
Il s'installe en 1985 en Suisse, à Chêne-Bougeries, une commune du canton de Genève. Le 23 septembre 1999, le conseil communal de Chêne-Bougeries vote la naturalisation suisse d'Alain Delon, ainsi que de ses deux enfants, Anoucka et Alain-Fabien (huit et cinq ans à l'époque), et le 13 mars 2000, il prête serment dans la salle du Grand Conseil de Genève. En 1990, il avait obtenu le permis C (autorisation d'établissement)[63],[64].
En 1993, il se sépare de son palais de Sidi Mimoun à Marrakech qu'il a habité pendant quinze ans avec Mireille Darc[65].
Éternel solitaire, il vit dorénavant principalement au domaine de la Brûlerie à Douchy (Loiret), propriété de 55 hectares acquise en 1971 et où il a prévu de se faire enterrer dans une chapelle construite dans le parc à côté du cimetière canin où reposent ses 35 chiens, « ses plus fidèles compagnons »[66]. Amateur d'art averti, il a fait construire une galerie de tableaux souterraine dans ce manoir[67],[68].
Santé
En , Anthony Delon confirme que son père a été victime deux mois auparavant d'un accident vasculaire cérébral et d’une hémorragie cérébrale, ce qui a conduit à son hospitalisation à l'hôpital de la Salpêtrière puis dans une clinique suisse[69].
Opinions politiques
Alain Delon se définit comme gaulliste[70], expliquant avoir été « élevé dans l'esprit du général de Gaulle »[71]. Il est ainsi engagé de longue date à droite. En décembre 1970, il fait l'acquisition du manuscrit du texte de l'affiche À tous les Français, que le général de Gaulle fit placarder sur les murs de Londres le 20 juin 1940, puis le fait remettre au chancelier de l'Ordre de la Libération[72].
Tout comme beaucoup d'artistes, notamment Brigitte Bardot, il appelle à voter pour Valéry Giscard d'Estaing lors des élections présidentielles de 1974 et 1981[73],[74]. En 1988, il soutient au premier tour la candidature de Raymond Barre[75].
À partir de la fin des années 1980, il fait état de son amitié et de sa sympathie pour Jean-Marie Le Pen[76],[77], tout en précisant que « des choses dans son programme [l]e satisfont et d'autres non ». Il précise que l'extrême droite « c'est quand même la droite », et qu'elle « regroupe quelques millions de Français », dont il faut tenir compte[78]. En , il salue la progression électorale du Front national[79],[80],[81]. Cette prise de position, dénoncée par le Comité Miss France, le conduit à démissionner de sa fonction de président à vie du jury ; il déclare alors : « Votre polémique est aussi absurde que narcissique et obsessionnelle. Votre attitude est un mépris à l'égard de votre public qui est en droit de voter pour qui il veut, un déni de réalité manifeste »[82],[83].
Il dit cependant préférer Nicolas Sarkozy au Front national[84]. Dans la perspective des élections européennes de 2014, il exprime sa sympathie pour le mouvement Force Vie de Christine Boutin[85].
Le , il affirme : « Il fut un temps où, dans la rue, on distinguait les hommes et les femmes. Maintenant, on ne sait plus qui est qui. Les rôles sont moins définis, ils se sont parfois même inversés, comme avec le congé paternité. Et puis, on a l'air de sous-entendre qu'être avec quelqu'un du sexe opposé ou du même sexe, c'est pareil. Ça, c'est grave. Je ne suis pas contre le mariage gay, je m'en fiche éperdument, mais je suis contre l'adoption des enfants[86]. »
Alain Delon cultive des amitiés avec des personnalités dont les idées sont éloignées des siennes[78]. Il tourne avec Luchino Visconti, proche du Parti communiste italien, et soutient financièrement le film Monsieur Klein de Joseph Losey, banni de Hollywood pour ses sympathies communistes. En 1986, après la défaite de la gauche aux élections législatives, il insiste pour que ce soit l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang (PS), qui lui remette les insignes de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres[87]. Lors des élections municipales de 2014 à Paris, il soutient la candidate du PS, Anne Hidalgo[88].
Dans le cadre de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, il préfère Alain Juppé à Nicolas Sarkozy, estimant avoir été « quitté » et « largué » par celui-ci[89],[90]. Le , il publie une lettre de soutien au candidat de la droite à l'élection présidentielle, François Fillon, en difficulté dans les sondages[91]. Lors du second tour, qui voit s'opposer Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il ne se déplace pas pour voter[27].
En 2018, aux côtés de 200 personnalités, il signe dans Le Monde la tribune « Le Plus Grand Défi de l'histoire de l'Humanité », « pour sauver la planète »[92]. Alors que le journal l'interroge en notant que « [son] nom en bas d’un texte est rarissime », Alain Delon répond : « C’est vrai, je signe rarement. La raison en est toute simple. […] Les hommes — je parle de ces abrutis de mecs — sont en train de tuer le monde »[93].
Il apporte son soutien à Valérie Pécresse en vue de l’élection présidentielle de 2022, déclarant qu’elle est « la seule femme » qu’il souhaiterait pour l’Élysée[94].
Notoriété et influences
Nombre de cinéastes contemporains comme Johnnie To, Quentin Tarantino ou Sofia Coppola ont exprimé du respect ou de l'admiration pour la carrière et la longévité d'Alain Delon.
En 2012, Madonna confirme dans un entretien accordé au Los Angeles Times que la chanson Beautiful Killer de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon : « J’ai vu tous les films d’Alain Delon. Il est tellement charismatique[95]. »
La marionnette d'Alain Delon dans Les Guignols de l'info s'exprime de manière grandiloquente, parlant d'elle-même à la troisième personne. C'est une caricature de la très haute opinion qu'Alain Delon aurait de lui-même.
Le producteur américain Robert Evans (Love Story, Chinatown…) rend un hommage vibrant à Delon dans ses mémoires L'Enfant gâté de Hollywood, la confession d'un producteur flamboyant (A Contrario, 1995) : il le considère comme son « frère dans la vie comme au cinéma » et « le plus bel acteur d'Europe », et raconte comment le Français a joué un rôle déterminant dans ses débuts de producteur (avec la complicité involontaire de Brigitte Bardot).
Lors du tournage d'American Gigolo, le scénariste et réalisateur Paul Schrader a fait visionner à Richard Gere le film Plein Soleil pour qu'il s'inspire de la composition de Delon (entretien de Richard Gere avec TV Magazine).
On continue à exploiter le physique de Delon jeune et il apparaît sur la pochette d'un album des Smiths : The Queen Is Dead paru en 1986 (il s'agit de l'une des dernières images du film L'Insoumis, d'Alain Cavalier).
Le musicien et compositeur Jimmy Smith a écrit et interprété sur son album The Cat (1964) un morceau intitulé Delon's Blues en hommage à l'acteur
Alain Delon est cité par le groupe de rock italien Baustelle dans la chanson intitulée La canzone di Alain Delon.
En 1986, le groupe russe Nautilus Pompilius publie l'album Séparation (en russe : Разлука) dans lequel Alain Delon est plusieurs fois cité dans le refrain de la chanson Le Regard de l'écran (en russe : Взгляд с экрана).
En 1991, le groupe britannique White Town sort Alain Delon EP avec la star en pochette, qui comprend le morceau Hair Like Alain Delon
En 2010, Emma Daumas rend hommage à Alain Delon dans la chanson Dans les yeux d'Alain Delon, sur son E.P. Acoustic.
« Dans les yeux d’Alain Delon » est l'initiative originale d’un photographe français, Baptiste Vignol : « Photographier chaque jour une personne de façon ludique et légère avec les lunettes d’Alain Delon ». Selon le site materialiste.com : En « Thaïlande, Brésil, Argentine, Cambodge, Australie, Kenya, Paris… pour ne pas citer toutes les destinations de ces lunettes […] à la grande surprise du photographe, tout le monde connaissait notre acteur français, véritable symbole masculin français (bien que devenu suisse) grâce à ses films, mais surtout en prêtant son image à Dior pour le parfum Eau Sauvage. Il est encore au Japon une star indétrônable puisque son parfum reste dans le top cinq des ventes. »
Loin de ce concert de louanges, Marianne Faithfull, amie de Nico et qui fut la partenaire de Delon au cinéma dans les années 1960, mentionne l'acteur sur son album Kissin Time.
En Chine, selon un micro-trottoir du Petit Journal de Canal+, Delon est un des rares artistes français connus. Cette notoriété en Chine est principalement due au fait que l'un des premiers films européens à passer sur les écrans chinois était Zorro, Delon interprétant le justicier masqué. L'acteur était d'ailleurs le parrain du pavillon français de l'exposition universelle de Shanghai inauguré par Carla Bruni et Nicolas Sarkozy.
En Iran, il est admiré[96]. Ses films sont doublés par Khosro Khosroshahi[97].
Au Japon, où il est idolâtré, il est surnommé le Samouraï du printemps. Cette notoriété a donné lieu au roman humoristique Alain Delon est une star au Japon de Benjamin Berton (un « fantasme générationnel » enlevé par un couple d'admirateurs…), publié en 2009 chez Hachette Littératures.
Le physique d'Alain Delon a inspiré le Freeman, le héros du manga Crying Freeman écrit par Kazuo Koike et dessiné par Ryōichi Ikegami, aussi adapté en OAV et plus tard en film par Christophe Gans.
Alain Delon est le sujet principal d'une pièce de théâtre inspirée par sa carrière et l'univers de Jean-Pierre Melville, Alain Delon ou presque, de Stéphane Dolivet. La pièce a été créée en au festival d’Avignon. Elle est reprise dans une nouvelle version en 2010, « Alain Delon… et moi ».
En 2009, Alain Delon prête son image au parfum « Eau Sauvage » de Parfums Christian Dior. La photo choisie a été prise lors du film La Piscine avec Romy Schneider par le photographe Jean-Marie Périer. Dior joue sur l'image intemporelle de la jeunesse d'Alain Delon. La cigarette présente sur la photo originale a été effacée[98].
Selon le site « France diplomatie »[99], après la rétrospective à la Cinémathèque française de plus de cinquante films avec Delon, le ministère des Affaires étrangères souhaite présenter à travers ses services culturels une sélection des films retenus par l’artiste.
Guillaume Delorme a incarné Alain Delon en 2009 dans un téléfilm allemand, Romy, réalisé par Torsten C. Fisher et retraçant son histoire d'amour avec Romy Schneider.
Selon Paris Match, Alain Delon est choisi en 2021 par la Chambre de commerce de Hollywood parmi de nombreuses personnalités pour inaugurer une étoile à son nom sur le Hollywood Boulevard à Los Angeles[100],[101]. Pour ce faire, il devait être accompagné par ses enfants, Anouchka, Anthony et Alain-Fabien[102]. Cependant, cette information est démentie quelques heures plus tard par Ana Martinez, productrice du Hollywood Walk of Fame[103].
De 1992 à 2018, des cigarettes Alain Delon sont commercialisées sur le marché asiatique en échange d'une rémunération. L'existence de la marque, quasiment inconnue en France, est révélée en 2013 par le documentaire « Tabac : nos gosses sous intox » sur le tabagisme des enfants au Cambodge[104].
Filmographie
Années 1950
- 1957 : Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret : Jo
- 1957 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret : Loulou
- 1958 : Christine de Pierre Gaspard-Huit : Franz Lobheiner
- 1959 : Faibles Femmes de Michel Boisrond : Julien Fenal
- 1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond : Antoine Michaud
Années 1960
- 1960 : Plein Soleil de René Clément : Tom Ripley / Philippe Greenleaf
- 1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Rocco Parondi
- 1961 : Quelle joie de vivre (Che gioia vivere) de René Clément : Ulysse Cecconato
- 1961 : Les Amours célèbres de Michel Boisrond (sketch Agnès Bernauer) : Le duc Albert de Bavière
- 1962 : La Femme rousse (Die Rote) de Helmut Käutner : (non crédité)
- 1962 : L'Éclipse (L'eclisse) de Michelangelo Antonioni : Piero
- 1962 : Le Diable et les Dix Commandements (5e commandement - Tes père et mère honoreras) de Julien Duvivier : Pierre Messager
- 1962 : L'Échiquier de Dieu de Christian-Jaque (film inachevé)
- 1963 : Carambolages de Marcel Bluwal : M. Lambert
- 1963 : Mélodie en sous-sol d'Henri Verneuil : Francis Verlot
- 1963 : Le Guépard (Il gattopardo) de Luchino Visconti : Tancredi
- 1964 : La Tulipe noire de Christian-Jaque : Guillaume et Julien de Saint-Preux
- 1964 : L'Insoumis d'Alain Cavalier : Thomas Vlassenroot
- 1964 : Les Félins de René Clément : Marc
- 1964 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith : Stefano
- 1964 : L'Amour à la mer de Guy Gilles : L'acteur dans le film au cinéma (participation amicale)
- 1965 : Les Tueurs de San Francisco (Once a Thief) de Ralph Nelson : Eddie Pedak
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : Jacques Chaban-Delmas
- 1966 : Texas, nous voilà (Texas Across the River) de Michael Gordon : Don Andrea Baldazar, dit « Baldy »
- 1966 : Les Centurions (Lost Command) de Mark Robson : Philippe Esclavier
- 1967 : Les Aventuriers de Robert Enrico : Manu Borelli
- 1967 : Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier : Georges Campo
- 1967 : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville : Jef Costello
- 1968 : Adieu l'ami de Jean Herman : Dino Barran
- 1968 : La Motocyclette (Girl on a Motorcycle) de Jack Cardiff : Daniel
- 1968 : Ho ! de Robert Enrico : le piéton à l'aéroport (apparition non créditée)
- 1968 : La Piscine de Jacques Deray : Jean-Paul Leroy
- 1968 : Histoires extraordinaires (sketch William Wilson) de Louis Malle : William Wilson / son jumeau
- 1969 : Jeff de Jean Herman : Laurent
- 1969 : Madly (Il piacere dell'uomo) de Roger Kahane : Julien Dandieu
- 1969 : Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil : Roger Sartet
Années 1970
- 1970 : Doucement les basses de Jacques Deray : Simon Médieu
- 1970 : Borsalino de Jacques Deray : Roch Siffredi
- 1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : Corey
- 1970 : Crepa padrone, crepa tranquillo de Piero Schivazappa et Jacques Deray (film inachevé)
- 1971 : Soleil rouge de Terence Young : Gotch
- 1971 : Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès : (apparition)
- 1971 : L'Assassinat de Trotsky (L'assassinio di Trotsky) de Joseph Losey : Frank Jackson
- 1971 : La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre : Jean Lavigne
- 1972 : Un flic de Jean-Pierre Melville : Le commissaire Édouard Coleman
- 1972 : Le Professeur (La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini : Daniele Dominici
- 1972 : Il était une fois un flic de Georges Lautner : L'homme qui sonne à la porte (apparition non créditée)
- 1972 : Traitement de choc d'Alain Jessua : Le Dr Devilers
- 1973 : Les Grands Fusils (Tony Arzenta) de Duccio Tessari : Tony Arzenta
- 1973 : Scorpio de Michael Winner : Jean Laurier, dit « Scorpio »
- 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot : Le juge Pierre Larcher
- 1973 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre : Julien Dandieu
- 1973 : Deux Hommes dans la ville de José Giovanni : Gino Strabliggi
- 1974 : Borsalino and Co. de Jacques Deray : Roch Siffredi
- 1974 : Les Seins de glace de Georges Lautner : Marc Rilson
- 1975 : Zorro de Duccio Tessari : Don Diego de la Vega / Zorro
- 1975 : Flic Story de Jacques Deray : Roger Borniche
- 1975 : Le Gitan de José Giovanni : Hugo Sennart, dit « Le Gitan »
- 1976 : Armaguedon d'Alain Jessua : Le Dr Michel Ambroise
- 1976 : Khenchela city de Claude Elbaz : Le jeune garçon
- 1976 : Comme un boomerang de José Giovanni : Jacques Batkin
- 1976 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Robert Klein
- 1977 : Le Gang de Jacques Deray : Robert, dit « Le dingue »
- 1977 : L'Homme pressé d'Édouard Molinaro : Pierre Niox
- 1977 : Mort d'un pourri de Georges Lautner : Xavier Maréchal, dit « Xav »
- 1978 : Attention, les enfants regardent de Serge Leroy : L'homme
- 1979 : Airport 80 Concorde (Airport '79, the Concorde) de David Lowell Rich : Le capitaine Paul Metrand
- 1979 : Le Toubib de Pierre Granier-Deferre : Jean-Marie Desprée
Années 1980
- 1980 : Téhéran 43, nid d'espions (Тегеран-43) d'Alexandre Alov et Vladimir Naoumov : L'inspecteur Georges Foche
- 1980 : Trois Hommes à abattre de Jacques Deray : Michel Gerfaut
- 1981 : Pour la peau d'un flic d'Alain Delon : Choucas
- 1982 : Le Choc de Robin Davis : Martin Terrier / Christian
- 1983 : Le Battant d'Alain Delon : Jacques Darnay
- 1984 : Un amour de Swann de Volker Schlöndorff : Le baron de Charlus
- 1984 : Notre histoire de Bertrand Blier : Robert Avranches
- 1985 : Parole de flic de José Pinheiro : Daniel Pratt
- 1986 : Le Passage de René Manzor : Jean Diaz
- 1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro : Le commissaire divisionnaire Eugène Grindel
Années 1990
- 1990 : Dancing Machine de Gilles Béhat : Alan Wolf
- 1990 : Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard : « Lui », Roger Lennox et Richard Lennox
- 1992 : Le Retour de Casanova d'Édouard Niermans : Giacomo Casanova
- 1993 : Un crime de Jacques Deray : Maître Charles Dunand
- 1994 : L'Ours en peluche de Jacques Deray : Jean Rivière
- 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : Alain Delon, en visite
- 1997 : Le Jour et la Nuit de Bernard-Henri Lévy : Alexandre
- 1998 : Une chance sur deux de Patrice Leconte : Julien Vignal
- 1998 : Le Musée du cinéma Henri Langlois de Jacques Richard (court métrage - 4') : narrateur[105]
Années 2000
- 2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier : lui-même
- 2008 : Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann : Jules César
Années 2010
- 2012 : Bonne Année, les mamans ! (С новым годом, мамы!) de Sarik Andreassian, segment Voir Paris et... : lui-même
- 2019 : Toute ressemblance… de Michel Denisot : lui-même
Acteur à la télévision
- 1962 : Le Chien de François Chalais (téléfilm)
- 1978 : Le Bel Indifférent de Marion Sarraut (téléfilm)
- 1988 : Cinéma de Philippe Lefebvre (série télévisée) : Julien Manda
- 2002 : Fabio Montale de José Pinheiro (série télévisée) : Fabio Montale
- 2003 : Frank Riva de Patrick Jamain (série télévisée, saison 1) : Frank Riva
- 2003 : Le Lion de José Pinheiro (téléfilm) : John Bullit
- 2004 : Frank Riva de Patrick Jamain (série télévisée, saison 2) : Frank Riva
- 2010 : Un mari de trop de Louis Choquette (téléfilm) : Maître Maxime de Rougemont
- 2011 : Belmondo, itinéraire… de Vincent Perrot et Jeff Domenech (documentaire) : lui-même
- 2011 : L'Occupation intime d'Isabelle Clarke (documentaire) : narration
Réalisateur
- 1973 : Les Granges brûlées (coréalisateur non crédité[106],[107])
- 1981 : Pour la peau d'un flic
- 1983 : Le Battant
Producteur
- 1964 : L'Insoumis
- 1968 : Jeff
- 1969 : Madly
- 1970 : Borsalino
- 1970 : Sortie de secours
- 1970 : Doucement les basses
- 1972 : Le Professeur
- 1972 : Les Grands Fusils (Tony Arzenta)
- 1973 : Deux Hommes dans la ville
- 1974 : Borsalino and Co.
- 1974 : Les Seins de glace
- 1975 : Le Gitan
- 1975 : Flic Story
- 1976 : Comme un boomerang
- 1976 : Monsieur Klein
- 1977 : Le Gang
- 1976 : Armaguedon
- 1977 : L'Homme pressé
- 1977 : Mort d'un pourri
- 1978 : Le Jeu de la puissance (Power Play)
- 1978 : Attention, les enfants regardent
- 1979 : Le Toubib
- 1980 : Trois Hommes à abattre
- 1981 : Pour la peau d'un flic
- 1983 : Le Jeune Marié
- 1983 : Le Battant
- 1984 : Notre histoire
- 1985 : Parole de flic
- 1986 : Les Pros
- 1986 : Le Passage
- 1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort
- 1990 : Dancing Machine
- 1992 : Le Retour de Casanova
- 1993 : Un crime
- 2003-2004 : Frank Riva
Théâtre
- 1961 : Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, mise en scène Luchino Visconti, avec Romy Schneider, Daniel Sorano, Silvia Monfort, Giselle Gallois, théâtre de Paris
- 1968 : Les Yeux crevés de Jean Cau, mise en scène Raymond Rouleau, avec Marie Bell, Jacques Dacqmine, théâtre du Gymnase
- 1996 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Francis Huster, théâtre Marigny
- 1998 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Stéphane Freiss, reprise au théâtre de Paris
- 2004 : Les Montagnes russes d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, théâtre Marigny
- 2007 : Sur la route de Madison d'après le roman de Robert James Waller, mise en scène Anne Bourgeois, avec Mireille Darc, théâtre Marigny
- 2008 : Love Letters d'Albert Ramsdell Gurney, mise en scène Alain Delon, avec Anouk Aimée, théâtre de la Madeleine
- 2011 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Jean-Luc Moreau, théâtre des Bouffes-Parisiens
- 2013 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, tournée
Discographie
- 1967 : Laetitia : B.O. du film Les Aventuriers
- 1973 : Paroles... Paroles... : duo avec Dalida, reprise d'un duo italien enregistré par Mina et Alberto Lupo ; la chanson a été enregistrée au Studio des Dames à Paris en 1972
- 1983 : Thought I'd ring you : duo avec Shirley Bassey
- 1985 : I Don't Know : duo avec Phyllis Nelson, bande originale du film Parole de flic
- 1987 : Comme au cinéma : musique de Romano Musumarra
- 2006 : Modern Style : duo avec Françoise Hardy (paroles et musique de Jean Bart), enregistré sur l’album (Parenthèses...), paru chez Virgin/EMI.
- 2013 : Les Moulins de mon cœur[108], chanson enregistrée en 1968, éditée dans Michel Legrand Anthology (coffret 15 CD EmArcy Records)[109],[110]
Spectacles
- 1978 : La Cinéscénie (Puy du Fou)[111].
- 2000, Alain Delon est la voix du narrateur dans le spectacle La Bataille du Donjon au Puy du Fou.
- 2016 : Génération de Gaulle de Christophe Marlard : collaboration à la création du film en mapping vidéo de la saison 4 du film De Gaulle en Grand projeté sur la croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle[112].
- 2017 : Génération de Gaulle, saison 2 de Christophe Marlard.
- 2018 : Génération de Gaulle[113], saison 3 de Christophe Marlard.
Box-office
Box-office français en millions de spectateurs (films ayant dépassés les deux millions de spectateurs en salles)[114] :
- Astérix aux Jeux olympiques : 6 785 909
- Paris brûle-t-il ? : 4 946 274
- Le Clan des Siciliens : 4 821 585
- Borsalino : 4 710 381
- Le Cercle rouge : 4 339 821
- Les Centurions : 4 294 756
- Le Guépard : 3 649 498
- Mélodie en sous-sol : 3 518 083
- Soleil rouge : 3 300 488
- Les Aventuriers : 3 120 412
- La Tulipe noire : 3 107 512
- Christine : 2 850 382
- Adieu l'ami : 2 639 713
- Parole de flic : 2 517 875
- Deux Hommes dans la ville : 2 454 112
- Plein Soleil : 2 437 874
- Pour la peau d'un flic : 2 377 084
- La Piscine : 2 341 721
- Trois Hommes à abattre : 2 194 795
- Rocco et ses frères : 2 173 480
- La Veuve Couderc : 2 008 203
En outre, vingt-et-un films ont réalisé entre un et deux millions de spectateurs.
Distinctions
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur (remise par Jacques Chirac en 2005 [115], chevalier en 1991)
- Officier de l'ordre national du Mérite (nommé directement officier en 1995)[116]
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres () [117]
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine [Quand ?][réf. nécessaire]
Médaille
- Médaille de la Fondation de la France libre (2018)[118]
Honneurs
- Citoyen d'honneur de la Ville de Colmar (2009)
Récompenses et nominations
- 1964 : Nomination au Golden Globe de la révélation masculine de l'année pour Le Guépard de Luchino Visconti[119]
- 1972 : Prix David di Donatello spécial
- 1977 : Nomination au César du meilleur acteur pour Monsieur Klein de Joseph Losey
- 1978 : Nomination au César du meilleur acteur pour Mort d'un pourri de Georges Lautner
- 1985 : César du meilleur acteur pour Notre histoire de Bertrand Blier
- 1995 : Ours d'or d'honneur du Festival de Berlin
- 2003 : Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech
- 2006 : DIVA - Lifetime Achievement Award à Berlin
- 2009 : Prix de l'Excellence française
- 2012 : Festival international du film de Locarno - Lifetime Achievement Award
- 2019 : Festival de Cannes - Palme d'honneur
- Festival du Cinéma Chinois en France 2012 : Invité d'honneur
- Gérard du Cinéma 2012 : Gérard du rôle de sa vie
- Brutus du Cinéma 2009 : Meilleur César
Notes et références
Notes
- Dans un entretien[11], il indique qu'alors qu'il jouait avec les fils des gardiens de prison dans la cour de la prison de Fresnes (il était alors en famille d'accueil et le père travaillait à la prison de Fresnes), il avait entendu les tirs des fusils abattant Pierre Laval, mais il n'aurait rien vu, juste entendu, étant évident qu'on ne laissait pas un enfant assister à une exécution.
- « Mon père (sic) tenait une charcuterie importante et dès que je fus en état de travailler, on me plaça à la cuisine pour préparer le foie d'oie et pour apprendre à couper de fines tranches de salami et des choses du même genre[15]. »
- « À 14 ans, je suis parti avec un ami, lui aussi fils d'un épicier. Nous voulions aller en Amérique, à Chicago, et ouvrir une charcuterie de spécialités françaises. Et au contraire, nous avons abouti au commissariat de police de Bordeaux[17]. »
- « Le seul travail que je pouvais faire, c'était aux marchés généraux de Paris. Je chargeais et déchargeais des caisses de fruits et de viande. Le soir, j'avais un autre travail. J'étais garçon dans un café du côté des Champs-Élysées[17]. »
Références
- « ALAIN DELON », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- (de) « Alain Delon - Biografie WHO'S WHO », sur www.whoswho.de (consulté le )
- (en) « Alain Delon | French actor », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- https://deces.politologue.com/delon-francois-fabien.uOvYVG90ROvkRG708O9-MGB8rOvYhG709OvX8O90gO0
- Henri Rode, Le fascinant Monsieur Delon, Pac, , p. 20
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- Paris-Presse, L'Intransigeant, 29 juin 1969, p. 7 : "Accompagné de deux experts, les professeurs Ceccaldi et Besançon, le magistrat s'était rendu au domicile parisien d'Alain Delon, 3, rue François-Ier, puis dans sa propriété de Tancron en Seine-et-Marne, pour faire l'inventaire de sa collection d'armes, collection à partir de laquelle le mort d'Elancourt aurait eu l'occasion de monter une escroquerie."
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Annexes
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- Pierre Chédeville, Alain Delon, article pour la revue Médium, 2017.
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- Jean-Marc Parisis, Un problème avec la beauté – Delon dans les yeux, Fayard, 2018.
- Baptiste Vignol, Alain Delon. Une carrière, un mythe, coffret livre-DVD, éditions Guy Messina, 2018.
- Baptiste Vignol, Alain Delon. Le dernier guépard, Gründ, 2020.
Articles connexes
Liens externes
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