Quentin Tarantino

Quentin Tarantino (/kɑ̃tɛ̃ taʁɑ̃tino/[1], en anglais : /ˈkwɛntɪn ˌtæɹənˈtiːnoʊ/[2]), né le à Knoxville dans le Tennessee, est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain.

Pour les articles homonymes, voir Tarantino.

Quentin Tarantino
Quentin Tarantino lors du San Diego Comic-Con, en 2015.
Nom de naissance Quentin Jerome Tarantino
Naissance
Knoxville (États-Unis)
Nationalité Américain
Profession Réalisateur
Scénariste
Producteur
Acteur
Écrivain
Films notables Reservoir Dogs
Pulp Fiction
Kill Bill : Vol. 1 / Vol.2
Inglourious Basterds
Django Unchained

Il acquiert une célébrité internationale dans les années 1990, en tant que réalisateur de films indépendants avec ses deux premiers longs métrages, Reservoir Dogs (1992) et Pulp Fiction (1994), et remporte pour ce dernier la Palme d'or à Cannes. Après un troisième film en 1997 (Jackie Brown), il effectue son retour avec les deux volets Kill Bill : Vol. 1 / Vol.2 (2003 et 2004). Ses plus importantes réussites commerciales internationales sont Django Unchained (2012) et Once Upon a Time… in Hollywood (2019), des films où il manie l'uchronie, comme pour un autre de ses grands succès, Inglorious Basterds (2009).

Le style très cinéphile de Quentin Tarantino se reconnaît entre autres par sa narration postmoderne et non linéaire, ses dialogues travaillés souvent émaillés de références à la culture populaire, et ses scènes hautement esthétiques mais d'une violence extrême, inspirées de films d'exploitation, d'arts martiaux ou de western spaghetti. Ayant reçu une formation d'acteur, il interprète fréquemment de petits rôles dans ses propres films, comme ceux de M. Brown dans Reservoir Dogs, Jimmie dans Pulp Fiction, Warren dans Boulevard de la mort ou encore un employé de compagnie minière dans Django Unchained.

Quentin Tarantino a créé pour Pulp Fiction la société de production A Band Apart, dont le nom est un hommage au film Bande à part de Jean-Luc Godard[3] alors que son logo reprend quant à lui les personnages en costumes noirs de Reservoir Dogs. Il collabore régulièrement avec son ami réalisateur Robert Rodriguez.

Il affirme vouloir prendre sa retraite après son prochain film, qui sera son dixième[4].

Biographie

Jeunesse

Quentin Jerome Tarantino naît le à Knoxville, dans le Tennessee. Il est le fils de Connie McHugh, une infirmière, née le , et de Tony Tarantino, acteur et musicien amateur né à New York. Ce dernier est d'origine italienne par son père ; sa mère a des ascendances irlandaises et cherokees[5],[6]. Il est prénommé d'après Quint Asper, le personnage joué par Burt Reynolds dans la série Gunsmoke[7],[8], et Quentin Compson, personnage du roman Le Bruit et la Fureur[9]. Son père quitte le domicile familial avant même sa naissance. En 1965, sa mère déménage à Torrance, dans la banlieue sud de Los Angeles, et se remarie avec Curtis Zastoupil, un pianiste de bar[7], qui lui fait découvrir le cinéma[10]. Le couple divorce alors que le jeune Quentin a une dizaine d'années[11].

Découverte du cinéma

Dès son plus jeune âge, il regarde à volonté des films au cinéma. Les premiers films qui le marquent profondément sont Délivrance et La Horde Sauvage. Il passe les années suivantes à regarder des films, principalement ceux de la blaxploitation ou de kung fu. Il a peu de goût pour les études et commet quelques petits délits[12]. Après avoir redoublé la troisième, il abandonne ses études en Californie à l’âge de quinze ans et, pour gagner un peu d'argent, travaille comme projectionniste dans un cinéma porno[13]. En 1981, il s'inscrit à la James Best Theatre Company de Toluca Lake[13], mais ne s'y intègre pas bien et la quitte pour prendre des cours d'art dramatique avec Allen Garfield[14]. Cette période marquera sa future carrière de réalisateur. Il a l'habitude de jouer certaines scènes avec ses collègues acteurs, qu'il tire de leurs films préférés, et réécrit les répliques dont ils ne se souviennent plus, brodant de plus en plus de nouvelles choses à chaque fois. Tarantino prend alors conscience de ses talents de scénariste. Il n'a jamais fréquenté d'école de cinéma mais ses cours de théâtre l'ont beaucoup aidé à appréhender le milieu du septième art[15].

À partir de 1983, après avoir abandonné le cycle scolaire vers 16 ans et fait quelques petits boulots, il travaille comme ouvreur dans un cinéma pornographique (le Pussycat) puis au Video Archives[10], une célèbre boutique de location de vidéos à Hermosa Beach en Californie. Il y découvre le cinéma français de Jean-Pierre Melville, Jean-Luc Godard et Éric Rohmer, mais aussi les films de John Woo et Shōhei Imamura, et partage sa passion pour le cinéma avec Roger Avary, coscénariste de Pulp Fiction et True Romance[15]. Tarantino passe plus de cinq ans à travailler, et quasiment à vivre, dans ce magasin avant de le quitter en 1989[16].

Premiers pas de scénariste

Craig Hamann, un autre employé du vidéo club, a écrit, dès 1984, un premier scénario d'une trentaine de pages d’un film intitulé My Best Friend's Birthday. Avec Quentin Tarantino, ils réécrivent le script qui se développe en quatre-vingts pages. Ils trouvent ensuite un budget de cinq mille dollars et commencent à tourner en seize millimètres avec une caméra louée à Los Angeles le vendredi au prix d'une journée et tournant tout le week-end. Quentin Tarantino met trois ans à mettre au point son film et juge le résultat final décevant mais, avec le recul, trouve que cela était une expérience enrichissante. Une partie du film a brûlé dans un incendie, il reste donc inachevé.

Dans les années 1980, alors qu'il a le début de la vingtaine, il a une brève carrière d'acteur, allant à des castings en ajoutant sur son curriculum vitae des rôles de films qui n'existaient pas. Il joue ainsi un sosie d'Elvis Presley dans la série télévisée Les Craquantes[10].

Par la suite, Roger Avary lui propose un autre script, The Open Road. En 1987, Quentin Tarantino le réécrit complètement et il se transforme en un long scénario qui devient l'ossature de l'histoire de True Romance, tout en y intégrant des scènes qui se retrouveront plus tard dans Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Tueurs nés[17]. Quentin Tarantino et Roger Avary affinent le scénario de True Romance et tentent vainement de le produire pendant plusieurs années avant de se décider à le céder pour 40 000 dollars[18]. Quentin Tarantino écrit aussi le scénario de Tueurs nés et essaie également de le réaliser mais n'arrive pas à réunir le budget nécessaire. Il vend donc ce script aux producteurs Jane Hamsher et Don Murphy pour dix mille dollars[19]. True Romance est réalisé en 1993 par Tony Scott, avec qui Quentin Tarantino s'est entretemps lié d'amitié[18]. Le scénario de True Romance est le récit le plus autobiographique écrit par Tarantino, qui a défini le personnage de Clarence d'après ses propres goûts et son propre passé[20]. Tueurs nés est réalisé en 1994 par Oliver Stone mais celui-ci réécrit le scénario de telle façon que Tarantino désavoue cette version[21].

Percée comme réalisateur

Le cinéaste avec Uma Thurman au festival de Cannes 2014, pour les 20 ans de Pulp Fiction.

Déçu de ne pas avoir pu réaliser ces deux films, Quentin Tarantino écrit en , en trois semaines et demie, un nouveau script intitulé Reservoir Dogs[22]. Il pense d'abord réaliser un film en format 16 mm avec les employés du vidéo club. Néanmoins, par l'intermédiaire de Lawrence Bender, un jeune producteur avec qui Quentin Tarantino est devenu ami, le scénario arrive dans les mains de Harvey Keitel. Ce dernier est emballé par l'histoire, accepte de jouer dans le film et aussi d'en être le coproducteur[23]. En , Tarantino participe au laboratoire des cinéastes du Sundance Institute et tourne avec Steve Buscemi une répétition d'une scène du film. Terry Gilliam, qui opère comme conseiller pendant ce laboratoire, apprécie la scène et encourage Tarantino[24]. D'autres acteurs, comme Tim Roth et Michael Madsen, sont recrutés et le film est tourné en . Il est projeté pour la première fois au festival du film de Sundance en . Ce huis clos ultra-violent entre voyous qui s'entretuent y fait sensation et est ensuite présenté hors compétition au festival de Cannes ainsi que dans de nombreux autres festivals où il remporte plusieurs prix. La créativité du film dans sa narration ainsi que sa violence influencent le cinéma indépendant[25].

Alors qu'il voyage en Europe et au Japon pour présenter Reservoir Dogs dans des festivals, Tarantino reprend un ancien projet imaginé avec son ami Roger Avary. Il s'agit de Pulp Fiction, composé de trois histoires décalées dans le temps mais dans lesquelles se croisent les mêmes personnages. Il termine l'écriture du scénario en [26]. Tarantino et Bender utilisent l'argent versé par Jersey Films pour participer au projet afin de créer leur propre société de production, appelée A Band Apart[27]. Miramax Films finance la plus grande partie du film et le tournage se déroule de septembre à [28].

L'œuvre surprend par sa narration non-linéaire, sa structure singulière de film à sketches et sa manière de mêler ultra-violence, humour, ironie et situations décalées à travers une série de vignettes dans lesquelles les gangsters et les truands sont aussi typés que dans les Pulp magazines. Pulp Fiction est un succès international qui remporte la Palme d'or au Festival de Cannes en 1994. La remise du trophée à Quentin Tarantino lui vaut les sifflets d'une partie du public, auxquels il répond par un doigt d'honneur[29]. Ce film marque également le retour à l'écran de John Travolta, et la consécration d'autres acteurs comme Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman.

Pulp Fiction reçoit sept nominations aux Oscars 1995 dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Travolta) et des meilleurs seconds rôles féminin et masculin (Thurman et Jackson). Finalement, Tarantino remporte, avec Avary, le trophée du meilleur scénario original. Le film devient rapidement un film culte, cité par des spécialistes comme l'un des plus influents des années 1990[30],[31]. Par ailleurs, il propulse d'emblée au niveau des plus grands son jeune metteur en scène de 31 ans. Néanmoins, il occasionne une querelle profonde entre Tarantino et Avary, le premier ayant demandé au second de renoncer à être cocrédité pour le scénario et d'accepter à la place un crédit pour l'histoire[32].

Pulp Fiction permet à Tarantino d'être reconnu dans le milieu du cinéma. La même année il produit Killing Zoe de Roger Avary, puis il joue dans Desperado de Robert Rodriguez. En 1995, il réalise un épisode de la série Urgences et écrit et réalise un des quatre segments de Groom Service, film à sketch qui est un grave échec commercial[33] et critique[34]. En 1996 sort Une nuit en enfer, réalisé par Robert Rodriguez et écrit par Tarantino à l'époque ou il travaillait au vidéo-club. Tarantino a un des rôles principaux au côté de George Clooney. Le film connaît un succès commercial raisonnable[35] et reçoit des critiques plutôt positives[36] mais vaut à Tarantino une nomination pour le Razzie Award du pire second rôle masculin.

Pause créative

En 1997, Tarantino effectue son grand retour à la réalisation dans Jackie Brown, hommage aux films de la blaxploitation, adapté du roman Punch créole d'Elmore Leonard[37]. Avec une distribution de stars composée de Pam Grier, Samuel L. Jackson (récompensé par l'Ours d'argent du meilleur acteur à Berlin), Bridget Fonda et Robert De Niro, ce film remporte cependant moins de succès que les précédents.

Après Jackie Brown, Tarantino se fait plus discret sur la scène médiatique et met plus de six ans avant de réaliser un nouveau long métrage. Pour certains, il a pris sa retraite et d'autres parlent d'un blocage créatif. Interrogé sur le sujet, Tarantino affirme qu'il a « ressenti le besoin de sortir de la célébrité » et de passer du temps à vivre la vraie vie, « celle qui est vécue », pour se ressourcer et nourrir son art[38]. Il participe également à la production de quelques films (dont deux suites données à Une nuit en enfer) et passe beaucoup de temps à travailler sur le scénario d'un film de guerre, qui deviendra des années plus tard Inglourious Basterds[39].

Retour médiatique

Avec le réalisateur Robert Rodriguez au Scream Awards 2007, pour leur film hommage Grindhouse.

En 2000, Tarantino revoit Uma Thurman, actrice dans Pulp Fiction. Ils décident de reprendre un projet évoqué dans Pulp Fiction[40], un film sur la vengeance inspiré par le western spaghetti, les films de kung fu et les films de sabres (chanbara) japonais, intitulé Kill Bill. Tarantino accorde la priorité à ce projet et passe presque toute l'année à écrire le scénario pour un tournage devant se dérouler initialement en 2001[40]. Mais Uma Thurman tombe enceinte et le tournage est décalé d'un an, débutant en [41]. Prévu d'abord en un seul film, il sort finalement en deux parties, le volume 1 en et le volume 2 en , en raison des difficultés rencontrées pour couper des scènes afin que le film soit ramené à une longueur raisonnable[42]. Les deux films connaissent le succès aussi bien commercial que critique. Auparavant, Tarantino joue en 2002 dans deux épisodes de la série Alias avant de la retrouver dans deux autres épisodes en 2004.

Quentin Tarantino retrouve le goût de la réalisation et se retrouve impliqué dans plusieurs projets. En 2004, il réalise son rêve de jeune réalisateur en devenant le président du jury du Festival de Cannes 2004. Son palmarès est controversé dans la mesure où il aurait fortement soutenu Oldboy[43] (finalement grand prix) mais donna la Palme d'or à Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, un pamphlet anti-Bush[44]. Agé de 41 ans au moment des faits, il est à ce jour, comme Luc Besson en 2000, le plus jeune président du jury de la compétition cannoise. En 2005, Tarantino réalise une scène de Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller, celle dans la voiture entre Clive Owen et Benicio del Toro contre un cachet d'un dollar symbolique[45]. La même année, il réalise le double épisode final de la saison 5 de la série Les Experts, dont il imagine lui-même l'histoire. L'épisode réalise l'une des plus grosses audiences de la série en étant regardé par plus de 30 millions de téléspectateurs[46]. Il produit également Hostel de Eli Roth[47].

En 2007, il revient avec un nouveau projet en compagnie de son ami Robert Rodriguez. Il s'agit de Grindhouse, hommage aux films d'exploitation des années 1970 où chacun réalise un film séparé par de fausses bandes-annonces. Tandis que Rodriguez réalise Planète Terreur (où Tarantino joue un petit rôle), Tarantino réalise le second film, Boulevard de la mort, présenté en compétition au Festival de Cannes 2007. Réunis en un film aux États-Unis, ces deux films sortent séparément dans les pays non anglophones[48]. Ce projet est un échec commercial, même si Boulevard de la mort reçoit des critiques plutôt positives[49].

Le succès d'Inglourious Basterds

En 2008, Tarantino est choisi pour donner la leçon de cinéma au 61e Festival de Cannes[50]. À cette occasion, il annonce que son prochain film sera Inglourious Basterds et que celui-ci a pour cadre la Seconde Guerre mondiale. Il a commencé à écrire le scénario de ce film avant même de réaliser Jackie Brown[51] et envisageait depuis longtemps de le réaliser avant de le mettre de côté au bénéfice de Kill Bill[52], puis de Boulevard de la mort[53].

Le tournage commence en en Allemagne et s'achève en décembre en France. Le film, qui prend une totale liberté avec la réalité historique et rend hommage au cinéma en général et au western spaghetti, aux films de guerre des années 1960 et au cinéma allemand des années 1920 et 1930 en particulier, est présenté en compétition au Festival de Cannes 2009. Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Kruger et Christoph Waltz comptent parmi les têtes d'affiche. Le film est un grand succès commercial et bénéficie de critiques généralement positives. Inglourious Basterds est nommé à huit reprises aux Oscars 2010 (notamment dans les catégories du « Meilleur film » et du « Meilleur réalisateur »). Il vaut par ailleurs le Prix d'interprétation masculine à Cannes puis le Golden Globe et l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle à l'Autrichien Christoph Waltz, inconnu en terre non-germanophone avant sa prestation de Hans Landa, chasseur de juifs cultivé, polyglotte et sadique.

En 2010, Tarantino préside la 67e édition de la Mostra de Venise. Son jury attribue le Lion d'or à Somewhere de Sofia Coppola, amie proche et ex-compagne du cinéaste. Ce dernier a par ailleurs vanté, le soir de la clôture, les qualités artistiques de son film[54]. La presse italienne accuse à cette occasion le réalisateur de favoritisme puisque deux autres amis proches de Tarantino, Álex de la Iglesia et Monte Hellman, sont récompensés à l'issue du festival[55].

Deux westerns : Django Unchained et Les Huit Salopards

En 2011, Tarantino annonce son nouveau film, Django Unchained, un hommage aux westerns spaghettis, notamment à Django de Sergio Corbucci, se situant dans le sud profond des États-Unis au temps de l'esclavage sur lequel il fait un important travail de recherche. Il y retrouve l'acteur autrichien Christoph Waltz ainsi que Samuel L. Jackson. Jamie Foxx tient le rôle principal de Django, un esclave affranchi, alors que Leonardo DiCaprio joue celui de l'antagoniste. Un temps annoncé, Kevin Costner renonce finalement au projet, remplacé par Kurt Russell, qui le quitte à son tour[56].

Le film sort aux États-Unis le [57] et le en Belgique et en France[58]. Le , l'œuvre, qui est un succès critique et public en Europe et en Amérique, gagne deux Oscars du cinéma : Meilleur scénario original pour Tarantino et Meilleur second rôle masculin pour Waltz. Le metteur en scène et le comédien comptabilisent alors chacun leur second trophée dans ces catégories respectives, après avoir remporté les deux mêmes BAFTA et Golden Globes. Django Unchained détient en Chine le record de la plus brève sortie en salles, le film étant finalement retiré par la censure au bout d'une minute de projection malgré les coupures déjà subies[59].

Reginald Hudlin adapte ensuite en comics la première version du scénario de Quentin Tarantino. Il a été édité aux États-Unis par Vertigo, en 7 petits volumes[60],[61],[62],[63],[64],[65],[66]. Quentin Tarantino annonce ensuite son envie d'écrire un crossover entre Django et Zorro, avec la collaboration de Matt Wagner[67].

« C'est en lisant les histoires de Zorro que j'ai eu la conviction que c'était une bonne idée de réunir ces deux icônes. Et l'idée d'histoire qui m'est venue est vraiment palpitante, et je pense que ce sera un nouveau chapitre excitant pour ces deux personnages[68]. »

 Quentin Tarantino

Le premier tome Django / Zorro #1 sort chez Dynamite Entertainment en aux États-Unis[69].

En , Tarantino déclare vouloir travailler avec Lady Gaga qu'il qualifie au passage de « femme fascinante »[70]. En , Tarantino annonce que son prochain film sera à nouveau un western. Sans rapport avec Django Unchained, il a pour titre Les Huit Salopards (The Hateful Eight), clin d'œil au western Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven). Le début du tournage est prévu pour l'été 2014 pour une sortie l'année suivante[71].

Mais en , à peine achevé, le scénario fuite. Tarantino, très déprimé par ce qu'il considère être une trahison, annonce qu'il renonce à réaliser le film pour passer à un autre projet[72]. Quelques jours plus tard, le réalisateur porte plainte et réclame un million de dollars de dommages et intérêts au site Gawker Media qui a contribué à faire circuler le scénario sur Internet, tous les liens diffusés ayant été supprimés depuis lors[73]. La justice américaine rejette toutefois la plainte au mois d'avril, estimant que les preuves de violation de copyright sont insuffisantes[74].

Néanmoins, le projet n'est pas abandonné. Une lecture publique du scénario est organisée le à Los Angeles par les acteurs annoncés pour le western, en présence d'Harvey Weinstein, le fidèle producteur de Tarantino. De plus, Tarantino déclare qu'il a réécrit le script en plusieurs versions, avec des fins différentes[75]. En , Jennifer Jason Leigh rejoint la distribution pour interpréter le principal rôle féminin[76]. Le , il est annoncé que Bruce Dern, Walton Goggins, Samuel L. Jackson, Michael Madsen, Tim Roth, Kurt Russell, Channing Tatum et Demián Bichir complètent la distribution principale et que le tournage débutera à Telluride, dans le Colorado, pour une probable sortie en [77]. Le tournage du film commence le [78].

Le film est tourné avec un format de pellicule 70 mm, une première pour un film distribué mondialement depuis Horizons lointains (1992)[79]. Le tournage achevé, Tarantino révèle qu'il a fait appel à Ennio Morricone pour composer la musique originale du film. La campagne promotionnelle de celui-ci est perturbée par un appel au boycott provenant de plusieurs départements de police de grandes villes américaines à la suite d'une déclaration de Tarantino condamnant violemment les brutalités policières lors d'un rassemblement du mouvement Black Lives Matter[80]. Le , un peu avant la sortie internationale du film, Tarantino reçoit son étoile sur le Hollywood Walk of Fame[81].

Once Upon a Time… in Hollywood

Son neuvième film, dévoilé à l'été 2017[82] pour être tourné en 2018 et sortir à l'été 2019, soit un demi-siècle après les faits, évoque la tragédie de la nuit du 8 au 9 août 1969 à Los Angeles.

Il s'agit d'une uchronie tournant autour de la carrière déclinante d'un acteur fictif, Rick Dalton (interprété par Leonardo DiCaprio), flanqué de son ami Cliff Booth  sa doublure de toujours pour les cascades  (rôle tenu par Brad Pitt), et du meurtre bien réel de Sharon Tate (jouée par Margot Robbie) perpétré en août 1969 par la « famille » Charles Manson, un drame auquel Tarantino donne une issue différente.

Le film est présenté en compétition officielle lors du festival de Cannes 2019. Salué par la critique, le film remporte trois Golden Globes dont celui du meilleur film musical ou comédie en 2020. Par la suite, il est nommé sept fois aux British Academy Film Awards 2020 et dix fois aux Oscars. Brad Pitt est couronné par celui du meilleur acteur dans un second rôle. Avec plus de 389 millions de dollars de recettes au niveau mondial, il s'agit du deuxième plus grand succès de Quentin Tarantino, derrière Django Unchained (2012).

En 2021, il publie son premier roman. Il s'agit d'une novélisation du film, publiée en France sous le titre Il était une fois à Hollywood. Plus qu'une simple transcription du scénario, Quentin Tarantino décrit cet ouvrage comme « une refonte complète de toute l'histoire » avec notamment deux chapitres racontant l'histoire de Cliff Booth, le personnage campé par Brad Pitt[83]. Il envisage par ailleurs un autre roman sur les films de Rick Dalton, le personnage incarné par Leonardo DiCaprio, intitulé The Films of Rick Dalton[84].

Vie privée

Dans les années 1990, il a été en couple avec l'actrice Mira Sorvino. En 2004, il a une courte liaison avec la réalisatrice Sofia Coppola. En 2015, il entretient une relation avec la costumière Courtney Hoffman, qui a travaillé sur les costumes du film Les Huit Salopards et sur ceux portés par Christoph Waltz dans Django Unchained[85].

Depuis , Quentin Tarantino fréquente la chanteuse israélienne Daniella Pick, fille du musicien Svika Pick. Ils s'étaient rencontrés lors de la promotion d'Inglourious Basterds en Israël en 2009[86] et se sont mariés le [87]. Elle tient un petit rôle dans Once Upon a Time… in Hollywood. Le , Quentin Tarantino annonce sur les réseaux sociaux que Daniella Pick est enceinte de leur premier enfant. Quentin Tarantino déclare aussi vouloir s'installer durablement à Tel Aviv-Jaffa[88], ainsi qu'apprendre l'hébreu, pour parler la langue du pays où il dit trouver sa vie « merveilleuse »[89], mais aussi pour parler la langue de son enfant, que le couple attend pour bientôt. En effet, le , le couple annonce la naissance de leur enfant, un garçon nommé Leo[90], né en Israël[91]. En , sa femme met au monde leur deuxième enfant, une fille[92].

Le style Tarantino

Thèmes et motifs récurrents

Tarantino signe le scénario de tous ses longs métrages et porte une attention particulière aux dialogues. Ceux-ci sont abondants et ses personnages délivrent souvent de longs monologues qui forment les moments les plus marquants de ses films, « le morceau de bravoure verbal [supplantant] la scène d'action »[93]. Le cinéaste utilise régulièrement une structure narrative non linéaire. Il malmène en effet la chronologie dans ses scripts, construits plus à la façon d'un romancier que d'un scénariste. Il préfère d'ailleurs le terme de « chapitre » à celui de « flashback » pour nommer les nombreux allers-retours dans le temps. Le mélange des temporalités lui permet de donner des informations clés aux spectateurs au moment où il le souhaite, sans avoir recours à une progression dramatique verticale[94],[95]. Néanmoins, il ménage toujours un certain suspense. Tarantino s'amuse à mettre sur le même plan des actions spectaculaires, particulièrement sanguinolentes, et des discussions soignées, longues, banales et crues, marquées par l'utilisation de l'argot. Les conversations familières se caractérisent par l'apparition progressive d'une menace que conclut une effusion de violence[96].

Son style est à la fois admiré et décrié par la presse : certains médias lui reprochent une fascination malsaine pour la violence, une décontextualisation idéologique de sujets politiques ou historiques problématiques (la Shoah, l'esclavage américain etc.), un goût amoral du « cool » et une recherche du plaisir immédiat pour le spectateur[96],[97]. Il lui est également reproché un goût de la virtuosité tapageuse, un art de la citation proche du pillage, un mélange vertigineux de genres et de sous-genres qui resterait à la surface des choses ou encore une vision réductrice de l'Histoire, vue uniquement par le prisme de l'histoire du cinéma[96],[98],[97].

Il a créé un univers d'une violence extrême qu'il stylise et magnifie pour composer une esthétique sophistiquée. La violence des films de Tarantino lui a souvent été reprochée par les critiques de cinéma mais cette violence, parfois dérangeante, est la plupart du temps désamorcée par l'humour ou le côté artificiel de l'action qui confine parfois à la parodie[99],[100]. Ses films renvoient tous à une mythologie du cinéma, revisitant les archétypes de la blaxploitation, du western, du film noir ou de gangsters, du slasher, du film de kung-fu et de sabre ou encore du film de guerre pour jouer sur les codes de la représentation cinématographique[101]. Ce procédé postmoderne, qui rompt avec tout effet de vraisemblance, renvoie l'exercice de réalisation à sa nature de spectacle et d'illusion[102]. Ainsi, Tarantino revendique-t-il la puissance libératrice du cinéma dont il se sert pour recréer le monde et l'histoire[103] (élimination d'Hitler dans Inglourious Basterds, des esclavagistes dans Django Unchained ou encore de la famille Manson dans Once Upon a Time… in Hollywood). Par ce biais, il rend aussi plusieurs hommages à ceux qui ont motivé son désir d'être cinéaste, que ce soient des metteurs en scène ambitieux ou des objets pop (polars, bandes dessinées, cartoons, funk…)[96].

On remarque en effet chez lui un goût prononcé pour la culture populaire ainsi que pour l'humour noir, le décalage, l'absurde et le parodique[96]. Il émaille ainsi ses dialogues de nombreuses références à la pop culture, souvent dans le but d'amuser le spectateur ou de le mettre au défi de comprendre ses allusions mais surtout car c'est un « langage universel » qui relie ses personnages[104]. Il pratique par ailleurs l'auto-citation, créant un univers qu'on retrouve dans plusieurs de ses films à travers par exemple des marques fictives comme le Big Kahuna Burger ou les cigarettes Red Apples ou encore le personnage d'Earl McGraw[105]. Certains de ses personnages venant de films différents portent le même patronyme et il a officiellement établi des liens de parenté entre Vic et Vincent Vega, de Reservoir Dogs et Pulp Fiction[106], et Lee et Donny Donowitz, de True Romance et Inglourious Basterds[107].

Tarantino porte une attention particulière au choix des musiques qui soutiennent l'action ; les bandes-sons de Pulp Fiction et de Kill Bill ont ainsi remporté un grand succès en dehors du film. Son style se caractérise aussi par l'utilisation récurrente dans ses films de l'impasse mexicaine, c'est-à-dire une confrontation où personne ne peut gagner, comme dans la scène finale de Reservoir Dogs et la scène dans le bar dans Inglourious Basterds.

Tarantino s'amuse par ailleurs beaucoup avec les identités graphiques du cinéma, alternant par exemple le noir et blanc et la couleur ou faisant appel à l'écran divisé, comme dans le premier volume de Kill Bill. Aussi, fait-il souvent référence aux défauts de production des films à petit budget, comme ceux des films d'exploitation, par l'utilisation de faux raccords, de rayures sur pellicule ou de parasites sur image comme dans Boulevard de la mort[108].

Tarantino a accordé une place de plus en plus importante aux femmes dans ses films, son univers devenant de plus en plus féminisé jusqu'à atteindre un point culminant dans Kill Bill et Boulevard de la mort[108]. Les personnages de femmes fortes qui parsèment ses films, comme Jackie Brown dans le film homonyme ou la mariée dans Kill Bill, prennent la plupart du temps leur inspiration chez sa mère Connie qui l'a élevée seule[109]. Il est aussi un des plus célèbres représentants du fétichisme des pieds féminins, avec des allusions dans plusieurs de ses films[103] (par exemple les gros plans sur les pieds nus d'Uma Thurman dans Kill Bill et Pulp Fiction ou sur ceux de Bridget Fonda dans Jackie Brown, le massage des pieds raconté par Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction, la scène du drugstore dans Boulevard de la mort, Christoph Waltz enlevant la chaussure de Diane Kruger dans Inglourious Basterds et le sommet de ce fétichisme dans Une nuit en enfer où Tarantino boit du whisky sur les pieds de Salma Hayek).

Jacky Goldberg met également en avant le fait que chacune des œuvres de Tarantino présente la notion de mascarade. En effet, dans chacun de ses films on trouve un personnage qui ment sur son identité et qui finit par se trahir lui-même. On peut notamment citer le personnage de Michael Fassbender dans Inglourious Basterds, trahi par sa façon de compter, Django, trahi auprès de ses ennemis par un regard vers sa femme, ou bien encore Reservoir Dogs, dont le film entier est basé sur ce concept. Quentin Tarantino affirme d'ailleurs lui-même avoir trafiqué ses propres CV quand il était apprenti comédien, inventant des rôles dans des films qui n'existaient pas. « J'ai souvent plaisanté sur le fait que mes personnages étaient tous d'excellents comédiens. Je crois que c'est simplement un trait de ma personnalité »[110].

Ses influences

Tarantino fait de nombreuses références plus ou moins visibles au cinéma d'action de différents pays (en particulier, les films asiatiques comme les films de kung-fu (Kung Fu Hustle de Stephen Chow) et les films d'arts martiaux chinois ou encore les films de sabre japonais). Difficile de ne pas noter, de son aveu propre, l'influence des films d'Akira Kurosawa (Les Sept Samouraïs, Rashōmon par exemple, qui ont beaucoup inspiré l'écriture de Kill Bill et Reservoir Dogs) dans l'œuvre de Tarantino. On note, de plus, plusieurs analogies avec le cinéma de genre, la série B, et aussi des œuvres érotiques, notamment celles de Russ Meyer. Il lui est parfois reproché un art de la citation proche du pillage, et il a même été qualifié de « kleptomane du cinéma »[111].

Tarantino possède une immense culture cinématographique et a acquis un formidable enthousiasme pour le cinéma depuis son enfance[112]. C'est un fervent admirateur, entre autres, de Sergio Leone, qu'il cite comme son réalisateur préféré[113], Akira Kurosawa, Howard Hawks, Brian De Palma, Martin Scorsese, John Woo, Jean-Luc Godard[114], Jean-Pierre Melville, Robert Aldrich, Samuel Fuller et Sergio Corbucci[113], et ce depuis qu'il fut employé de vidéo-club au Video Archives.

Il a déclaré que ses douze films préférés étaient[115] :

Parmi les vingt films qu'il préfère depuis qu'il a commencé sa carrière de réalisateur, il cite dans l'ordre de préférence[116] :

Tarantino voue une affection particulière pour certains films d'exploitation très peu connus. En , il a créé son propre festival à Austin : le Quentin Tarantino Film Festival, qui présente sa propre collection de films, pour la plupart d'exploitation[117],[118]. Il a également dirigé la collection de DVD Rolling Thunder, qui disparut après avoir édité huit titres (dont Detroit 9000 et L'Au-delà).

Quentin Tarantino a racheté le New Beverly Cinema en 2007. Il diffuse ici une version combinée de Kill Bill.

Il possède également son propre cinéma à Los Angeles, le New Beverly Cinema, qu'il a racheté en 2007. Le cinéaste y effectue lui-même la programmation et propose des double feature (deux films pour le prix d'un) pour huit dollars.

Influence sur le cinéma

Les deux premiers films de Tarantino, Reservoir Dogs et Pulp Fiction, ont eu une influence particulièrement importante sur le cinéma de leur époque. Leur style, à la fois « imitateur et innovateur »[119], a créé un phénomène nouveau dont se sont très vite inspirés un nombre important de films[120]. De même, leur narration non linéaire a également inspiré des films de tous genres qui ont adopté ce désordre dans la narration[121].

En 2005, Time Magazine le place parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde[122]. En , selon le Daily Telegraph et le vote des Britanniques, Quentin Tarantino arrive à la 100e place des « 100 génies vivants » de notre temps[123]. L'historien du cinéma Peter Bogdanovich l'a qualifié en 2012 de « réalisateur le plus influent de sa génération »[124].

Ses collaborateurs et partenaires

Avec Robert Rodriguez

Quentin Tarantino et Robert Rodriguez se sont rencontrés en 1992 au Festival international du film de Toronto alors qu'ils présentaient leur premier film respectif, Reservoir Dogs et El Mariachi. Leurs cultures cinématographiques et leurs sensibilités proches les amènent rapidement à nouer une relation amicale et professionnelle.

La première collaboration s'effectue en 1995 sur le deuxième film de Rodriguez, Desperado, où Tarantino apparaît le temps d'une scène (dans laquelle son long monologue a été écrit par ses soins). La même année, chacun réalise un des quatre segments (ou court métrage) du film à sketches Groom Service, tandis que les deux autres sont mis en scène par Allison Anders et Alexandre Rockwell.

En 1996, Une nuit en enfer, leur film noir et fantastique, sort en salle. À l'origine, c'est Tarantino qui propose à son acolyte de réaliser ce film qu'il a écrit des années auparavant et qu'ils vont coproduire ensemble. Face à George Clooney et Juliette Lewis, chacun convoque des comédiens familiers à son univers comme Salma Hayek ou Danny Trejo pour Robert Rodriguez et Harvey Keitel pour Quentin Tarantino, qui lui-même y tient le rôle le plus important de sa carrière d'acteur. Suivront deux suites sorties directement en vidéo en 1999 et 2000, toujours coproduites par les deux amis mais écrites et réalisées par d'autres, et une série télévisée adaptée en 2014.

En 2004, Robert Rodriguez a composé la musique originale du film Kill Bill : Volume 2 pour un dollar symbolique. En échange, l'année suivante il a demandé à Quentin Tarantino de venir réaliser une séquence de son film Sin City adapté du comic book de Frank Miller (cette scène se déroule dans une voiture avec les acteurs Benicio del Toro et Clive Owen). Selon Rodriguez, c'était aussi un moyen de prouver l'intérêt pratique d'un tournage de film en numérique à son ami qui n'accepte de tourner qu'en pellicule. Sur l'affiche du film, Quentin Tarantino est cité comme Special Guest Director (réalisateur invité spécial).

En 2007, ils coproduisent et coréalisent un projet en hommage aux films d'exploitation et aux séances double programme de leur jeunesse. Intitulé Grindhouse (en référence aux salles de cinéma de type grindhouse), ce double programme présente d'abord un film de zombies : Planète Terreur de Robert Rodriguez, suivi d'un slasher : Boulevard de la mort de Quentin Tarantino. Plusieurs acteurs apparaissent dans les deux films (comme Michael Parks et Marley Shelton qui tiennent les mêmes rôles ou encore Rose McGowan et Tarantino lui-même) et entre chaque métrage sont diffusées de fausses bandes-annonces de films d'horreur réalisées par des habitués du genre (Rob Zombie, Eli Roth ou Edgar Wright). À la suite du semi-échec de Grindhouse dans les salles américaines, les deux films Planète Terreur et Boulevard de la mort ont été distribués séparément et dans des versions longues à l'international. Depuis, Robert Rodriguez a adapté sa fausse bande annonce diffusée au début de Grindhouse, Machete, en véritable film, et de son côté, Quentin Tarantino a produit un film de genre grindhouse, Hell Ride, réalisé par Larry Bishop qu'il avait déjà engagé comme acteur dans Kill Bill : Volume 2.

Derrière la caméra

Au fur et à mesure de sa carrière, Quentin Tarantino s'est entouré d'une équipe de collaborateurs qu'il retrouve à chaque nouveau film. Ainsi, le producteur Lawrence Bender a produit tous ses films (sauf Boulevard de la mort) et y a fait des petites apparitions, Sally Menke, décédée en 2010, a monté tous ses films de Reservoir Dogs à Inglourious Basterds, Harvey et Bob Weinstein ont distribué et produit tous ses films, et David Wasco a été le chef décorateur de presque tous ses films. Le directeur de la photographie Robert Richardson travaille également souvent avec lui depuis Kill Bill.

Devant la caméra

Pour les acteurs, Quentin Tarantino a également ses « habitués » :

Box-office

Film Budget États-Unis France Monde
Reservoir Dogs (1992) 1 200 000 $[125] 2 832 029 $[125] 310 398 entrées[125] 22 032 029 $[125]
Pulp Fiction (1994) 8 000 000 $[126] 107 928 762 $[127] 2 864 640 entrées[126] 213 928 762 $[127]
Jackie Brown (1997) 12 000 000 $[128] 39 673 162 $[127] 1 335 402 entrées[128] 84 473 162 $[128]
Kill Bill : Volume 1 (2003) 30 000 000 $[129] 70 099 045 $[127] 1 951 500 entrées[130] 180 949 045 $[127]
Kill Bill : Volume 2 (2004) 30 000 000 $[131] 66 208 183 $[127] 1 465 940 entrées[131] 152 159 198 $[127]
Boulevard de la mort (2007) 53 000 000 $[132],[133] 25 037 897 $[134] 627 459 entrées[135] 55 252 115 $[136]
Inglourious Basterds (2009) 75 000 000 $[137] 120 540 719 $[127] 2 847 740 entrées[137] 321 455 689 $[127]
Django Unchained (2012) 100 000 000 $[138] 162 805 434 $[127] 4 303 569 entrées[138] 425 368 238 $[127]
Les Huit Salopards (2015) 44 000 000 $[139] 54 117 416 $[127] 1 779 159 entrées[139] 155 760 117 $[127]
Once Upon a Time… in Hollywood (2019) 90 000 000 $[127] 142 502 728 $[127] 2 633 185 entrées[140] 394 774 144 $[127]
  • Légendes : Budget (entre 1 et 10 M$, entre 10 et 100 M$ et plus de 100 M$), États-Unis (entre 1 et 50 M$, entre 50 et 100 M$ et plus de 100 M$), France (entre 100 000 et 1 M d'entrées, entre 1 et 2 M d'entrées et plus de 2 M d'entrées) et monde (entre 1 et 100 M$, entre 100 et 200 M$ et plus de 200 M$).

Projets

Tarantino a annoncé qu'il ne ferait que dix films dans sa carrière, Once Upon a Time… in Hollywood étant le neuvième[141] (les deux volets de Kill Bill ne comptant que pour un seul film). Sa retraite serait une carrière en littérature et en cinéphilie[142].

Tarantino est un réalisateur qui communique très peu sur ses projets et il est assez difficile de s'y retrouver entre les vraies informations, les rumeurs lancées par les nombreux fans et les projets avortés. En plus de cela, son travail constant sur plusieurs pistes simultanées rend difficile à discerner tous les projets sur lesquels il travaille. De manière générale, l'abondante culture cinématographique de Tarantino nourrit ses projets, toujours originaux, à l'exception de Jackie Brown, adapté du roman Punch créole d'Elmore Leonard.

Faster, Pussycat! Kill! Kill!

Quentin Tarantino a annoncé qu'il n'était pas contre le fait de réaliser un remake du Faster, Pussycat! Kill! Kill! de Russ Meyer, sorti en 1965, et le nom de Britney Spears a été évoqué pour le rôle d'une stripteaseuse lesbienne virtuose du revolver[143].

Dracula

Quentin Tarantino pourrait réaliser une nouvelle adaptation du roman Dracula dans les années à venir, comme le laissent entendre des rumeurs concernant un voyage qu'il a fait en Autriche pour des repérages[144].

Killer Crow

Tarantino a aussi pour projet une « trilogie de la vengeance », se déroulant durant certains points clé de l'histoire (en particulier des États-Unis). Déjà entamée avec Inglourious Basterds et Django Unchained, elle se poursuivrait avec un troisième film s'intitulé Killer Crow, un spin-off à Inglourious Basterds racontant la persécution des soldats noirs durant la Seconde Guerre mondiale. Ceux-ci essayeront plus tard de rejoindre la Suisse, ce ne serait que la première partie du scénario. On pourrait notamment y retrouver le personnage de l'Ours juif interprété par Eli Roth dans Inglourious Basterds[145].

Projets abandonnés

Tarantino avait évoqué l’idée de réaliser un film intitulé The Vega Brothers. Michael Madsen et John Travolta auraient repris leurs rôles respectifs de Vic Vega (alias M. Blonde dans Reservoir Dogs) et Vincent Vega (le gangster maladroit dans Pulp Fiction). Ce film aurait donc mis en avant le lien de fraternité entre les deux gangsters. Mais le projet n'a jamais abouti, en partie en raison du changement de l'aspect physique des deux acteurs avec le temps[146]. De plus ce devait être à l'origine Michael Madsen qui devait jouer le rôle de Vincent Vega dans Pulp Fiction[106].

En 2015, Quentin Tarantino raconte qu'après Pulp Fiction, il avait envisagé de faire un film basé sur le personnage de Marvel Comics, Luke Cage, qui aurait pu être incarné par Laurence Fishburne ou Wesley Snipes[147].

De nombreux projets ont entouré Kill Bill. Le producteur exécutif des deux premiers volets, E. Bennett Walsh, évoque en 2007 un troisième et quatrième volumes que pourrait réaliser Tarantino[148]. Un prequel en film d'animation sur les relations passées entre Bill et Beatrix Kiddo a également été évoqué[149]. Le volet 3 serait axé sur les vengeances parallèles de Sophie Fatale et d'Elle Driver, désormais aveugle, le volet 4 sur les vengeances des filles respectives de Beatrix Kiddo (B.B.) et de Vernita Green (Vicky, dont la mère a été tuée sous ses yeux)[148] ; les deux volets pourraient aussi fusionner en un unique film. Lors de la promotion de Django Unchained, Tarantino mentionne dans une interview qu'il n'y aura probablement pas de suite à Kill Bill[150]. Il déclare l'année suivante que ce projet est définitivement abandonné[151].

Controverses et affaires

Accusations de racisme par Spike Lee

Spike Lee a vivement critiqué Tarantino pour l’utilisation d'expressions à connotation raciste dans ses films, particulièrement le mot nègre que l’on retrouve souvent dans Pulp Fiction, Jackie Brown, Reservoir Dogs, Inglourious Basterds ou encore Django Unchained. Dans une interview donnée au magazine américain Variety, Spike Lee a déclaré : « Je ne suis pas contre ce mot… et je l’utilise, mais Quentin est obsédé par ce mot. Que cherche-t-il ? À être considéré comme Noir[152] ? »

Samuel L. Jackson, qui fut dirigé par Lee (Jungle Fever) et Tarantino, défend ce dernier. Pour la présentation de Jackie Brown au Festival international du film de Berlin, Jackson répond aux critiques de Spike Lee en déclarant : « Je ne pense pas que le mot soit offensant placé dans le contexte du film. Les artistes noirs pensent qu’ils sont les seuls autorisés à utiliser ce mot. Jackie Brown est un superbe film rendant hommage aux films de la blaxploitation. C’est un bon film, chose que Spike n’a pas faite depuis quelques années[153]. »

Tarantino a défendu son utilisation de ce mot, soutenant que le public noir apprécie ses films inspirés de la blaxploitation, ce qui échappe à certains de ses critiques, et qu’en fait, Jackie Brown était à l’origine conçu pour un public noir[154]. Il explique aussi que, s'il avait été noir, la question n'aurait jamais été soulevée et il revendique son droit à faire parler ses personnages selon la personnalité qu'il leur donne et qu'il pense être la bonne[155].

Affaire Weinstein

Le , alors que les révélations sur les agressions sexuelles commises par son ami et producteur Harvey Weinstein se multiplient, Quentin Tarantino reconnaît publiquement avoir fermé les yeux à l'époque des faits : « Je savais qu'il avait fait plusieurs de ces choses. J'aurais aimé prendre mes responsabilités par rapport à ce que j'ai entendu. Si j'avais fait ce que j'aurais dû faire alors, je n'aurais pas dû travailler avec lui. » confesse-t-il[156],[157].

Filmographie

Cinéma

Producteur, scénariste, coréalisateur ou projet inachevé

Télévision

  • 1995 : Urgences (E.R.) : Maternité (Motherhood) (saison 1, épisode 24)
  • 2004 : Jimmy Kimmel Live! (épisode du )
  • 2005 : Les Experts (CSI) : Jusqu'au dernier souffle 1 et 2 (Grave Danger Vol. 1 and 2) (saison 5, épisode 24 et 25)

Cinéma

Télévision

  • 2005 : Les Experts (CSI) : Jusqu'au dernier souffle 1 et 2 (Grave Danger Vol. 1 and 2) (saison 5, épisode 24 et 25)

Cinéma

Télévision

  • 1988 : Les Craquantes : Le Mariage de Sophia - 1re partie (Sophia's Wedding (Part 1)) (saison 4, épisode 6) : imitateur d'Elvis
  • 2002 : Alias : Jeux Dangereux 1 et 2 (The Box 1 and 2) (saison 1, épisodes 12 et 13) : McKenas Cole
  • 2004 : Alias : Passé recomposé (Full Disclosure) (saison 3, épisode 11) : McKenas Cole
  • 2004 : Alias : Nid d'aigle (After Six) (saison 3, épisode 13) : McKenas Cole
  • 2022 : Super Pumped, la face cachée d'Uber (Super Pumped: The Battle for Uber) : le narrateur (voix)

Cinéma

Directeur de la photographie

Monteur

Distinctions

À la 36e cérémonie des César en février 2011.

Décorations

Reservoir Dogs

Pulp Fiction

Jackie Brown

Kill Bill : Volume 1

Kill Bill : Volume 2

Inglourious Basterds

Django Unchained

Les Huit Salopards

Once Upon a Time… in Hollywood

Prix spéciaux

Publications

Roman

Nouvelle

  • La Montre, dans Pulp Frictions / édition Peter Haining ; traduit de l'américain par Pascal Loubet, Myriam Redaounia, Julien Retaillaud. Paris : Libr. des Champs-Élysées, coll. "Pulp série" no 9, , 509 p. (ISBN 2-7024-9337-8)

Scénarios publiés

  • Pulp fiction : trois histoires pour une histoire : scénario / Quentin Tarantino ; trad. Carole d' Yvoire. Paris : Union générale d'éd., coll. "10-18. Domaine étranger' no 2642, . (ISBN 2-264-02216-7)
  • Une nuit en enfer : scénario (From dusk till dawn) / Quentin Tarantino ; d'après une histoire de Robert Kurtzman ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" no 2800, 1996, 152 p. (ISBN 2-264-02430-5)
  • Reservoir dogs. Suivi de True romance / Quentin Tarantino ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : Union générale d'éd., coll. "10-18. Domaine étranger" no 2697, , 320 p. (ISBN 2-264-02314-7)
  • Four rooms / Quentin Tarantino, Alison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez ; trad. Viviane Mikhalkov. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" no 2698, , 192 p. (ISBN 2-264-02359-7)
  • Jackie Brown : scénario / Quentin Tarantino ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, coll. "Domaine étranger" no 2854, , 234 p. (ISBN 2-264-02726-6)
  • Inglourious basterds (Inglorious basterds) / Quentin Tarantino ; trad. Nicolas Richard. Paris : Robert Laffont, coll. "Pavillons poche", , 259 p. (ISBN 978-2-221-11323-3)

Ouvrages préfacés

  • Ralph Bakshi, un rebelle du dessin animé / Jon M. Gibson, Chris McDonnell ; préface Quentin Tarantino ; postface Ralph Bakshi ; traduit de l'anglais par Pierre Saint-Jean. Paris : Seuil, coll. "Beaux-livres", , 264 p. (ISBN 978-2-02-098054-8)
  • L'Ouragan de la vengeance : un film de Monte Hellman, L'Avant-scène cinéma no 587, 12/2011, 119 p. (ISBN 978-2-84725-082-4). Scénario et dialogues intégraux, entretien avec le réalisateur, le film vu par Quentin Tarantino, revue de presse, analyse.

Comics

  • 2014 : Django Unchained (Vertigo, 2014) / scénario Quentin Tarantino ; adaptation Reginald Hudlin ; dessin R.M. Guéra, Jason Latour, Denys Cowan et al. ; traduit de l'américain par Françoise Effosse-Roche. Paris : Urban comics, coll. "Vertigo deluxe", , 257 p.-8 pl. (ISBN 978-2-36577-386-7).(édité en 7 volumes aux États-Unis et en un seul en France)
  • 2014 : Django / Zorro #1 (Dynamite Entertainment)

Voix françaises

et aussi

Notes et références

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  3. Bande à part est sorti en salles en 1964. Jean-Luc Godard s'est à plusieurs reprises exprimé au sujet de Tarantino. Sur France Inter, en 2014, il répond à Patrick Cohen qui lui rappelle que Quentin Tarantino s'est servi de son titre : "Oui, et il n'a rien payé. - Il vous intéresse, Tarantino ? - Non, absolument pas. Comment on disait au 18e siècle ? C'est un faquin. Un pauvre garçon. Mais tant mieux s'il est heureux." L'émission complète : https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-21-mai-2014.
  4. « Quentin Tarantino confirme qu'il veut prendre sa retraite après son prochain film », sur BFM TV (consulté le )
  5. (en) « Quentin Tarantino Biography », sur biography.com (consulté le ).
  6. Bernard 1995, p. 12.
  7. Morsiani 2011, p. 17.
  8. (en) « Faces of the Week », sur BBC, (consulté le ).
  9. Charyn 2009, p. 37.
  10. Jacky Goldberg, « Mystère T. », Vanity Fair no 31, janvier 2016, pages 58-67.
  11. Charyn 2009, p. 38.
  12. Morsiani 2011, p. 18-19.
  13. Charyn 2009, p. 41.
  14. Charyn 2009, p. 42.
  15. Morsiani 2011, p. 19.
  16. Charyn 2009, p. 55.
  17. True Romance - Les Origines du scénario, Metropolitan Filmexport, 2004, DVD.
  18. Morsiani 2011, p. 21.
  19. (en) Jane Hamsher, Killer Instinct, Broasway, , 304 p. (ISBN 0-7679-0075-8), p. 48-51.
  20. Morsiani 2011, p. 25-26.
  21. (en) Paul McCann, « Quentin Tarantino in $5m assault claim », The Independent, (consulté le ).
  22. Charyn 2009, p. 56.
  23. Dawson 1995, p. 49-50.
  24. Charyn 2009, p. 59.
  25. (en) Steve Persall, « The 'Reservoir' watershed », St Petersburg Times (consulté le ).
  26. Charyn 2009, p. 82.
  27. (en) Dana Polan, Pulp Fiction, Londres, British Film Institute, , 95 p. (ISBN 0-85170-808-0), p. 68.
  28. Dawson 1995, p. 149-164.
  29. « 10 scandales qui ont ébranlé la Croisette », sur premiere.fr (consulté le ).
  30. (en) Roger Ebert, « Pulp Fiction », Chicago Sun-Times (consulté le ).
  31. (en) Richard Corliss, « All-TIME 100 Movies », Time Magazine (consulté le ).
  32. (en) Peter Biskind, Down and dirty pictures : Miramax, Sundance, and the rise of independent film, New York/London/Toronto, Simon & Schuster, , 544 p. (ISBN 0-684-86259-X, lire en ligne), p. 170.
  33. (en) « Four Rooms », Box Office Mojo (consulté le ).
  34. (en) « Four Rooms », Rotten Tomatoes (consulté le ).
  35. « Une nuit en enfer », JP's Box-Office (consulté le ).
  36. (en) « From Dusk till Dawn », Rotten Tomatoes (consulté le ).
  37. Morsiani 2011, p. 73-74.
  38. Morsiani 2011, p. 87.
  39. Charyn 2009, p. 137.
  40. Charyn 2009, p. 139.
  41. Morsiani 2011, p. 88.
  42. Morsiani 2011, p. 90.
  43. « Cannes : Tarantino explique le palmarès », sur L'Obs, .
  44. « 2004 : Fahrenheit 9/11, palme anti-Bush... et pro-Weinstein ? », sur Allociné, .
  45. Morsiani 2011, p. 124-125.
  46. Morsiani 2011, p. 125.
  47. (en) Zack Sharf et Zack Sharf, « Quentin Tarantino’s 9 Strangest and Most Surprising Movie Projects », sur IndieWire, (consulté le ).
  48. Morsiani 2011, p. 130-131.
  49. (en) « Death Proof », Rotten Tomatoes (consulté le ).
  50. Yoann Sardet, « News - Cannes 2008 : la leçon de Tarantino », AlloCiné, (consulté le ).
  51. (en) Damon Wise, « Mission accomplished », The Guardian, (consulté le ).
  52. (en) Rick Lyman, « Tarantino Behind the Camera in Beijing », The New York Times, (consulté le ).
  53. (en) Larry Carroll, « Tarantino Gushes About 'Grind,' Says Next 'Kill Bill' Is 10 Years Away », MTV, (consulté le ).
  54. « Le Lion d'or de la 67e Mostra à Sofia Coppola pour Somewhere », Le Parisien, .
  55. Morsiani 2011, p. 153.
  56. (en) Ben Child, « Sacha Baron Cohen and Kurt Russell leave Django Unchained », The Guardian, (consulté le ).
  57. « Notes de production Django Unchained », sur CommeAuCinéma.com (consulté le ).
  58. « Django Unchained », Allociné (consulté le ).
  59. Arnaud de la Grange, « La sortie de Django Unchained censurée en Chine », Le Figaro, (consulté le ).
  60. (en) « DJANGO UNCHAINED #1 », sur Vertigo (consulté le ).
  61. (en) « DJANGO UNCHAINED #2 », sur Vertigo (consulté le ).
  62. (en) « DJANGO UNCHAINED #3 », sur Vertigo (consulté le ).
  63. (en) « DJANGO UNCHAINED #4 », sur Vertigo (consulté le ).
  64. (en) « DJANGO UNCHAINED #5 », sur Vertigo (consulté le ).
  65. (en) « DJANGO UNCHAINED #6 », sur Vertigo (consulté le ).
  66. (en) « DJANGO UNCHAINED #7 », sur Vertigo (consulté le ).
  67. « Quentin Tarantino écrit un crossover Django/Zorro », sur premiere.fr, (consulté le ).
  68. « Quentin Tarantino écrit un cross-over Django Unchained - Zorro ! », sur Allociné, (consulté le ).
  69. (en) « DJANGO / ZORRO #1 », sur Dynamite Entertainment (consulté le ).
  70. (en) « Lady Gaga Wanted By Django Unchained Director Quentin Tarantino For Future Film Role », Capital, (lire en ligne, consulté le ).
  71. « The Hateful Eight, le nouveau western de Quentin Tarantino, pourrait recruter Christoph Waltz et Bruce Dern », sur premiere.fr, (consulté le ).
  72. (en) Mike Fleming Jr, « Quentin Tarantino Shelves ‘The Hateful Eight’ After Betrayal Results In Script Leak », sur deadline.com, (consulté le ).
  73. « Tarantino porte plainte après la fuite du scénario de The Hateful Eight », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  74. « The Hateful Eight : Tarantino perd son procès contre Gawker », Allociné, .
  75. (en) Ethan Anderton, « Tarantino's 'Hateful Eight' Live-Read Reveals Script Still Developing », sur firstshowing.net, (consulté le ).
  76. « The Hateful Eight : Quentin Tarantino a trouvé son héroïne ! », sur Allociné, (consulté le ).
  77. (en) Jess Denham, « The Hateful Eight cast: Channing Tatum and Samuel L Jackson join Quentin Tarantino film », The Independent, .
  78. (en) Kyle Dyer, « New Tarantino movie starts filming near Telluride », sur 9news.com, (consulté le ).
  79. (en) Kristy Puchko, « Quentin Tarantino's Hateful Eight To Be Widest 70mm Release In 20 Years », sur cinemablend.com (consulté le ).
  80. (en) Keith Staskiewicz, « Quentin Tarantino breaks silence on Hateful Eight police boycott », Entertainment Weekly, (consulté le ).
  81. (en) Maria Puente, « Tarantino gets his Hollywood Walk of Fame star without incident », USA Today, .
  82. « Quentin Tarantino prépare un film sur un fait divers sensationnel », sur Écran Noir, .
  83. (en) Alex Noble, « Quentin Tarantino: "Once Upon a Time in Hollywood" Novel Will Explore Backstory of Brad Pitt's Character » [archive du ], TheWrap, (consulté le )
  84. (en) Jeff Goldsmith, « Once Upon a Time in Hollywood Q&A - Quentin Tarantino » [archive du ], The Q&A, (consulté le )
  85. (en) « Sealed with a kiss! Quentin Tarantino puckers up with girlfriend Courtney Hoffman as he receives a star on Hollywood Walk Of Fame », sur Daily Mail, (consulté le )
  86. « Quentin Tarantino engaged to Israeli Daniella Pick », The Times of Israel, (consulté le ).
  87. Clemence Michallon, « Quentin Tarantino marries Daniella Pick in Los Angeles », The Independent, (consulté le ).
  88. La nouvelle vie de Tarantino en Israël, Un si proche Orient, Jean-Pierre Filiu, 23 février 2020
  89. Tarantino "adore" sa vie en Israël et compte apprendre l'hébreu rapidement, i24news, 19 janvier 2020
  90. (en) Hannah Brown, « Quentin Tarantino and Israeli wife Daniella Pick's newborn gets a name », sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  91. (he) « Daniella Pick and Quentin Tarantino become parents », sur Maariv, (consulté le )
  92. M.C., « Quentin Tarantino à nouveau papa à 59 ans », sur Paris Match,
  93. Charyn 2009, p. 22-23.
  94. Charyn 2009, p. 76.
  95. Morsiani 2011, p. 14.
  96. Patrizia Lombardo, « Django Unchained, un réservoir d'émotions postmodernes à la sauce Tarantino », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
  97. Céline Sauvage, « Django Unchained ou l'ambiguïté de la violence dans les films de Tarantino », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
  98. Charyn 2009, p. 11.
  99. Morsiani 2011, p. 14-16.
  100. (en) Henry Giroux, Fugitive Cultures : Race, Violence, and Youth, Routledge, , 247 p. (ISBN 0-415-91577-5, lire en ligne), p. 77-78.
  101. Morsiani 2011, p. 8.
  102. Charyn 2009, p. 103-104.
  103. Morsiani 2011, p. 150.
  104. Morsiani 2011, p. 6 et 10.
  105. Morsiani 2011, p. 133.
  106. Charyn 2009, p. 72.
  107. (en) Adam Chitwood, « Inglourious Basterds Fits Perfectly into Quentin Tarantino’s Movie Universe and Influences His Entire Filmography? », sur collider.com (consulté le ).
  108. Morsiani 2011, p. 134.
  109. Charyn 2009, p. 31.
  110. Jacky Goldberg, « Mystère T. », Vanity Fair, , p. 58 à 67.
  111. (en) Gary Groth, Commodify Your Dissent : Salvos from The Baffler, W. W. Norton, (ISBN 0-393-31673-4), « A Dream of Perfect Reception: The Movies of Quentin Tarantino », p. 189.
  112. Charyn 2009, p. 33-36.
  113. (en) Mali Elfman, « Quentin Tarantino's Inglourious Basterds Interview », sur ScreenCrave.com, (consulté le ).
  114. Charyn 2009, p. 25-26.
  115. (en) « Tarantino Top 10 » (version du 23 juin 2011 sur l'Internet Archive), sur bfi.org.uk.
  116. (en) « Tarantino Top 20 », sur xfinity.comcast.net (consulté le ).
  117. (en) « The QT Film Fest », sur tarantino.info (consulté le ).
  118. Charyn 2009, p. 124.
  119. (en) Ken Dancyger, The Technique of Film and Video Editing : History, Theory, and Practice, Amsterdam/Boston, Focal Press, , 463 p. (ISBN 0-240-80420-1), p. 228.
  120. (en) Fiona Villella, « Circular Narratives: Highlights of Popular Cinema in the '90s » (version du 26 novembre 2006 sur l'Internet Archive), sur sensesofcinema.com.
  121. (en) David Denby, « The New Disorder », The New Yorker (consulté le ).
  122. (en) Richard Corliss, « Quentin Tarantino », Time Magazine, (consulté le ).
  123. (en) « Top 100 living geniuses », The Daily Telegraph, (consulté le ).
  124. (en) Melena Ryzik, « Tarantino Unveils ‘Django,’ the Shortest Long Western », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  125. « Box-office de Reservoir Dogs », sur JP's Box Office (consulté le ).
  126. « Box-office de Pulp Fiction », sur JP's Box Office (consulté le ).
  127. (en) « Quentin Tarantino », Box Office Mojo (consulté le ).
  128. « Box-office de Jackie Brown », sur JP's Box Office (consulté le ).
  129. (en) « Box-office de Kill Bill: Vol. 1 », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  130. « Entrées France de Kill Bill: Vol. 1 », sur JP's Box Office (consulté le ).
  131. « Box-office de Kill Bill: Vol. 2 », sur JP's Box Office (consulté le ).
  132. « Box-office de Boulevard de la mort », sur The Numbers (consulté le ).
  133. Budget et box-office combiné de Boulevard de la mort et de Planète Terreur dans le diptyque Grindhouse.
  134. (en) « Grindhouse (2007) - Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com (consulté le ).
  135. « Entrées France de Boulevard de la mort », sur JP's Box Office (consulté le ).
  136. JP, « Grindhouse: Death Proof (2007)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le ).
  137. « Box-office de Inglourious Basterds », sur JP's Box Office (consulté le ).
  138. « Box-office de Django Unchained », sur JP's Box Office (consulté le ).
  139. « Box-office des Huit Salopards », sur JP's Box Office (consulté le ).
  140. « Box-office de Once Upon a Time in Hollywood », sur JP's Box Office (consulté le ).
  141. « Quentin Tarantino : "Encore deux films et je prends ma retraite" », sur Vanity Fair, .
  142. Michel Ciment et Hubert Niogret, « Entretien avec Quentin Tarantino : ???????? », Positif, no 659, .
  143. (en) Sarah Knapton, « Britney Spears to play lesbian killer in Quentin Tarantino film », Telegraph, (consulté le ).
  144. Julien Loubiere, « Quentin Tarantino en repérages pour Dracula ? », sur Excessif.com, (consulté le ).
  145. « Killer Crow de Quentin Tarantino: Eli Roth pourrait revenir », sur actucine.com, (consulté le ).
  146. (en) Cole Haddon, « Michael Madsen Talks Hell Ride, Inglorious Basterds and Sin City 2 », sur Film.com (consulté le ).
  147. (en) « Quentin Tarantino’s Original 'Kill Bill' Plan Could Have Included 5 Films, Explains Why He Ditched His 'Luke Cage' Movie », sur The Playlist, (consulté le ).
  148. Laëtitia Forhan, « Deux volumes supplémentaires pour Kill Bill ! », Allociné, (consulté le ).
  149. (en) « Tarantino Confirms More Kill Bill », sur Bloody Disgusting (consulté le ).
  150. (en) Max Nicholson, « No Kill Bill 3 for Tarantino », IGN, (consulté le ).
  151. (en) Tobias Roth, « Quentin Tarantino Has Officially Shut Down Any Rumors Of Kill Bill 3 », sur webpronews.com, (consulté le ).
  152. (en) J. Douglas Allen-Taylor, « New Word Order », sur metroactive.com (consulté le ).
  153. (en) « Samuel L. Jackson Blasts Spike Lee for criticizing him for using n-word in Jackie Brown », Jet, .
  154. (en) « Quentin Tarantino interview (III) with Pam Grier, Robert Forster and Lawrence Bender », The Guardian (consulté le ).
  155. (en) « An hour with filmmaker Quentin Tarntino », sur Charlie Rose (consulté le ).
  156. « Tarantino on Weinstein: ‘I Knew Enough to Do More Than I Did’ », sur nytimes.com, (consulté le ).
  157. AFP agence, « Affaire Weinstein : Tarantino sort du silence et reconnaît qu'il «savait» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  158. (en) She’s Funny That Way: Bogdanovich’s screwball dud of a comeback - The Times.
  159. « Lyon : Quentin Tarantino reçoit le prix Lumière 2013 », Le Point, .
  160. Morgane Giuliani, « Quentin Tarantino va recevoir le Prix Lumière », Le Figaro, .
  161. « Comédiens ayant doublé Quentin Tarantino en France », sur RS Doublage (consulté le ).

Voir aussi

En français

  • Emmanuel Burdeau et Nicolas Vieillescazes (dir), avec des textes de Hervé Aubron, Pascal Bonitzer, Emmanuel Burdeau, Éric Chauvier, Marie Gil, Noémie Luciani, Patrice Maniglier, Jean Narboni, Corinne Rondeau et Nicolas Vieillescazes, Quentin Tarantino. Un cinéma déchaîné, Paris, Capricci/Les Prairies ordinaires, , 162 p. (ISBN 978-2-918040-59-0)
  • Jerome Charyn (trad. de l'anglais), Tarantino, Paris, Denoël, , 192 p. (ISBN 978-2-207-25709-8)
  • Jean-Pierre Deloux, Quentin Tarantino, fils de pulp. Paris : Fleuve noir, 04/1998, 272 p. (ISBN 2-265-06520-X)
  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : film après film, scène par scène, une incursion dans les intrigues violentes du réalisateur le plus transgressif du jeune cinéma américain, Rome, Gremese, coll. « Les grands cinéastes », , 160 p. (ISBN 978-88-7301-720-2)
  • Gérard Pangon et Aurélien Ferenczi, Quentin Tarantino : 1994, Paris, Arte éd. : Mille et une nuits, , 63 p. (ISBN 2-84205-286-2)
  • Yannick Surcouf, Quentin Tarantino : d'Alabama à Killing Zoe, Paris, Méréal, , 192 p. (ISBN 2-909310-70-1)
  • Philippe Ortoli, Le musée imaginaire de Quentin Tarantino. Coéd. Cerf-C. Corlet, coll. "7e art" no 142, 03/2012, 534 p. (ISBN 978-2-204-09705-5)
  • Célia Sauvage, Critiquer Quentin Tarantino est-il raisonnable ? Paris : Vrin, coll. "Philosophie et cinéma", 03/2013, 120 p. (ISBN 978-2-7116-2474-4)
  • Yannick Rolandeau, Quentin Tarantino : le crépuscule de l'image. Paris : L'Harmattan, 05/2014, 163 p. (ISBN 978-2-343-02888-0)
  • Jason Bailey ; trad. Isabelle Pernot, Pulp fiction : toute l'histoire du chef-d'œuvre de Quentin Tarantino. Paris : Huginn & Muninn, 05/2014, 200 p. (ISBN 978-2-36480-165-3)
  • Joachim Lepastier, Quentin Tarantino. Paris : Cahiers du cinéma, coll. "Maîtres du cinéma", 05/2015, 104 p. (ISBN 978-2-86642-909-6)
  • Emmanuel Burdeau et Nicolas Vieillescazes, Quentin Tarantino : un cinéma déchaîné. Coéd. Capricci-les Prairies ordinaires, 01/2016, 170 p. (ISBN 979-10-239-0096-5)
  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : les films du réalisateur qui a réinventé le cinéma. Paris : Gremese, coll. "Grands cinéastes de notre temps", 09/2016, 191 p. (ISBN 978-2-36677-111-4)
  • Tom Shone ; adaptation française Thierry Buanic, Tarantino : rétrospective. Paris : Gründ, coll. "Reportages", 10/2017, 256 p. (ISBN 978-2-324-01943-2)
  • Richard Miller, Tarantino unlimited. Paris : Hémisphères éditions, coll. "Ciné-cinéma" no 3, 03/2018, 175 p. (ISBN 978-2-37701-014-1)
  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : ses débuts, ses succès, son regard sur son travail et celui de ses pairs, ainsi que l'analyse complète de son œuvre et de ses projets à venir. Paris : Gremese, 06/2018, 236 p. (ISBN 978-2-36677-164-0)

En anglais

  • (en) Aaron Barlow, Quentin Tarantino : Life at the Extremes, Praeger, , 187 p. (ISBN 978-0-313-38004-4 et 0-313-38004-X)
  • (en) Alan Barnes, Tarantino A to Zed : The Films of Quentin Tarantino, B.T. Batsford, , 192 p. (ISBN 978-0-7134-8457-1)
  • (en) Jami Bernard, Quentin Tarantino : The Man and His Movies, Harper Perennial, , 272 p. (ISBN 978-0-06-095161-0)
  • (en) Jeff Dawson, Quentin Tarantino : The Cinema of Cool, Applause, , 214 p. (ISBN 1-55783-227-7)
  • (en) Richard Greene, K. Silem Mohammad, Quentin Tarantino and Philosophy, Chicago, Open Court Books, , 392 p. (ISBN 978-0-8126-9634-9 et 0-8126-9634-4, lire en ligne)

Scénarios publiés

  • Reservoir Dogs (Reservoir Dogs, 1992) suivi de True Romance (True Romance, 1993) / trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1995, 320 p. (Domaine étranger ; 2697). (ISBN 2-264-02314-7)
  • Tueurs nés (Natural Born Killers) / novélisation du film par John August et Jane Hamsher ; d'après le scénario de Quentin Tarantino. Paris : Pocket, 1994, 222 p. (Pocket ; 4271). (ISBN 2-266-06345-6)
  • Pulp Fiction : trois histoires... pour une histoire... (Pulp Fiction, 1994) / avec Roger Roberts Avary. Paris : 10/18, 1995, 222 p. (Domaine étranger ; 2642). (ISBN 2-264-02216-7)
  • Le Grand Frisson (The Man from Hollywood, 1995). In Four Rooms / Quentin Tarantino, Alison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez ; trad. Viviane Mikhalkov. Paris : 10/18, 1996, 192 p. (Domaine étranger ; 2698). (ISBN 2-264-02359-7)
  • Une nuit en enfer (From Dusk till Dawn, 1995) / d'après une histoire de Robert Kurtzman ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1996, 152 p. (Domaine étranger ; 2800). (ISBN 2-264-02430-5)
  • La Montre (The Watch, 1996) (in Pulp Frictions, Librairie des Champs-Élysées “Pulp série” no 9, 1998). Il s'agit en fait d'une séquence du scénario de Pulp fiction.
  • Jackie Brown (Jackie Brown, 1997) / d’après le roman Punch Créole de Elmore Leonard ; trad. Carole d'Yvoire. Paris : 10-18, 1998, 234 p. (Domaine étranger ; 2854). (ISBN 2-264-02726-6)
  • Inglourious Basterds / trad. Nicolas Richard. Paris : Robert Laffont, 2009, 259 p. (Pavillons poche). (ISBN 978-2-221-11323-3)


Articles connexes

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail de la réalisation audiovisuelle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.