Luc Besson
Luc Besson est un réalisateur, producteur et scénariste français, né le dans le 15e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Besson.
Nom de naissance | Luc Paul Maurice Besson |
---|---|
Naissance |
Paris 15e (France) |
Nationalité | Française |
Profession |
Réalisateur Producteur Scénariste Directeur de casting Écrivain |
Films notables |
Subway Le Grand Bleu Nikita Léon Le Cinquième Élément |
Séries notables | No Limit |
Révélé au cours des années 1980 par ses films Le Dernier Combat (1983) et Subway (1985), il s'impose avec Le Grand Bleu (1988), triomphe au box-office. Bien qu'il soit vu comme un réalisateur prometteur du cinéma français, l'esthétique trop travaillée de ses films, au détriment de l'histoire, lui vaut l'inimitié de la critique. Avec l'ouverture internationale que lui apporte Le Grand Bleu, il confirme avec de nouveaux films à succès : Nikita (1990), Léon (1994), Le Cinquième Élément (1997), Jeanne d'Arc (1999).
En lançant sa société de production EuropaCorp en 2000, il tente de rivaliser avec les majors américaines, avec des films produits en France, créés par son écurie de réalisateurs et techniciens français, mais le plus souvent en langue anglaise, avec une vedette internationale étrangère en tête d'affiche. Il produit plusieurs séries de films, fréquemment issues de ses idées, telles que Taxi, Taken, et Le Transporteur, qu'il réalise, qui s'exportent partout dans le monde et connaissent de grands succès commerciaux. Il se dote également de ses propres studios, avec la Cité du cinéma, et fonde l'École de la Cité pour former gratuitement et sans condition de diplôme des élèves âgés de 18 à 25 ans aux métiers de scénariste et réalisateur.
Après plusieurs échecs, il retrouve le succès international avec Lucy (2014), qui devient le plus gros succès d'un film français dans le monde (certes non francophone). Auréolé de ce triomphe mondial, il s'attèle à la superproduction de Valérian et la Cité des mille planètes (2017), plus gros budget de l'histoire du cinéma français (devançant un autre de ses films : Le Cinquième Élément), mais n'obtient pas le succès escompté. L'échec de son film suivant Anna met EuropaCorp en difficulté financière.
Il est le lauréat d'un César du meilleur réalisateur, décerné en 1998 pour Le Cinquième Élément. Lors de la 40ecérémonie des César, il reçoit la médaille d'or de l'Académie des arts et techniques du cinéma, une récompense cinématographique d'honneur exceptionnelle pour la célébration des 40 ans de la cérémonie des César du cinéma. Elle lui est décernée pour sa « contribution artistique et entrepreneuriale exceptionnelle au Cinéma français depuis 3 décennies »[1]
Biographie
Jeunesse et révélation
Luc Paul Maurice Besson, né dans le 15e arrondissement de Paris, est fils d'instructeurs en plongée sous-marine du Club Méditerranée, en Grèce et en ex-Yougoslavie[n 1] avant qu'un accident ne l'empêche de poursuivre cette activité à un plus haut niveau.
Assistant réalisateur, dans le cinéma, en France et aux États-Unis, il met en scène son premier long métrage de science-fiction, coécrit avec Pierre Jolivet sur la survie d'êtres humains dans un monde post-apocalyptique. Le Dernier Combat, tourné en CinémaScope et en noir et blanc (inspiré de La Jetée, de Chris Marker, 1962), est distingué au festival d'Avoriaz en 1983. La même année, il réalise le clip pull Marine d’Isabelle Adjani. Il signe un contrat avec Gaumont et réalise, deux ans plus tard, Subway, avec Isabelle Adjani et Christophe Lambert. Récompensé par trois Césars, le film impose un univers proche de la bande dessinée du vidéoclip, surnommé Cinéma du look.
Succès cultes (années 1990)
Le Grand Bleu, mal reçu au Festival de Cannes 1988, fait dix millions d'entrées. Son style est proche de l'esthétique publicitaire. En , il crée sa première maison de production Les Films du dauphin, puis une deuxième le , nommée Leeloo Productions[3],[4]. Ses films suivants Nikita en 1990 et Léon en 1994, lui apportent une notoriété sur le plan international mais le documentaire Atlantis, en 1991, obtient un succès moindre.
En , lors de la 20e cérémonie des César, il boycotte la cérémonie, à la suite de la remise du César du meilleur film étranger à Quatre mariages et un enterrement de Mike Newell au détriment de La Liste de Schindler de Steven Spielberg[5].
En 1997, il réalise, avec Gaumont, Le Cinquième Élément, s'installe à Los Angeles avec son épouse, la comédienne Maïwenn, et leur fille Shanna. Les décors et l'apparence des créatures du film sont dessinés par Mœbius et Jean-Claude Mézières, les costumes, par Jean-Paul Gaultier. Ce film devient le plus gros succès commercial d'un film français aux États-Unis (surpassé, depuis, par Taken de Pierre Morel). Il reçoit le César du meilleur réalisateur en 1998.
En , Besson supervise le film comique d'action Taxi réalisé par Gérard Pirès. Première production sans être réalisateur, ce film, qui rencontre le succès, ouvre l'ère EuropaCorp qui dure de à . Entretemps, en , sa nouvelle réalisation de sa version Jeanne d'Arc, interprétée par sa nouvelle compagne et épouse Milla Jovovich (dont il divorce durant l'année de la sortie du film), rassemble trois millions de spectateurs en salles. Il est retenu par la direction du Festival de Cannes pour assurer la présidence du jury au 53e festival de Cannes en .
Adaptations littéraires et production (années 2000)
Dans les années 2000, il délaisse la réalisation et devient producteur à plein temps. Ainsi, il change le nom de sa société Leeloo Productions pour former EuropaCorp avec Pierre-Ange Le Pogam[3],[6], dont l'objectif est de développer un nouveau courant du cinéma grand public en s'appuyant sur des films à succès comme la série des quatre Taxi, Yamakasi, la saga Le Transporteur avec Jason Statham, Wasabi ou encore les films d'actions tels que Banlieue 13 et Danny the Dog, dans lesquels il est également scénariste.
En parallèle, il supervise l'adaptation d'une série de romans pour enfants qu'il co-écrit avec Céline Garcia, sous forme d'une trilogie cinématographique. Il préside le jury international du 15e festival international du film de Tokyo en 2002.
Souvent producteur et désormais à la tête d'un studio très rentable, il n'en continue pas moins de tourner ses propres films : Angel-A en 2005, film expérimental en noir et blanc interprété par Jamel Debbouze et Rie Rasmussen dont l'accueil critique est mitigé et qui n'a pas le succès de ses prédécesseurs auprès du public. En 2006, il préside le jury des longs-métrages du Festival international du film de Shanghai en 2006.
Le , il annonce que Arthur et les Minimoys sera son 10e et dernier film[7]. Le film rassemble 6 millions de spectateurs français, et s'exporte dans le monde entier. Il décide malgré tout, au vu du succès de ce dernier, de tourner lui-même les deux suites en même temps. Mais Arthur et la vengeance de Maltazard, sorti à la fin de l'année 2009, puis Arthur et la guerre des deux mondes, en , n'attirent que la moitié de l'audience du premier. En 2009, il signe dans le journal Le Monde une tribune pour soutenir le projet de loi « Création et Internet »[8].
Collaborations hollywoodiennes et nouveaux succès (années 2010)
En avril 2010, Besson dévoile une adaptation de la série de bandes dessinées de Jacques Tardi, Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, avec Louise Bourgoin. La même année, il est président du jury du Festival international du film de Moscou.
Durant le reste de l'année, il tourne The Lady en Thaïlande[9], sur la vie de la femme politique birmane Aung San Suu Kyi, à l'époque en résidence surveillée et interprétée par Michelle Yeoh. Le film connait une sortie confidentielle en 2011. Dans le cadre d'un partenariat de co-production passé avec Relativity Media il dirige ensuite Robert De Niro dans une adaptation du roman Malavita de Tonino Benacquista[10] et produit le film 3 Days to Kill avec Kevin Costner respectivement en 2013 et 2014. Ces deux films rencontrent un petit succès commercial.
Lucy, avec Scarlett Johansson[11], alors qu'Angelina Jolie était évoquée depuis le début[12] est tourné en à Paris, la Cité du cinéma, Étretat et à Taipei. Le film est le plus grand succès d'un long métrage français, toutes langues de tournage prises en compte, avec 459 millions de dollars[13], devant le précédent détenteur du record, Intouchables (445 millions de dollars[14] ou 449 millions de dollars corrigé de l'inflation[15]). C'est également le deuxième plus grand succès international (non corrigé de l'inflation) d'un film non américain de toute l'histoire, après l'anglais Skyfall (1 108 millions de dollars[16]) et juste devant Intouchables (445 millions de dollars)[17]. En parallèle, Luc connait le succès en produisant la saga Taken entre 2008 et 2015 mettant en vedette Liam Neeson, dont le dernier volet Taken 3 rencontre le second plus gros succès commercial (après Lucy).
Déclin et échecs (depuis 2017)
En , il annonce sur Twitter la sortie de Valérian et la Cité des mille planètes, adapté de la série de bandes dessinées Valérian et Laureline de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières. Les acteurs principaux sont Dane DeHaan et Cara Delevingne. Le film, tourné en France[18], sort en juillet 2017[19]. Mais le film déçoit[20] et le directeur général adjoint d'EuropaCorp, Édouard de Vésinne, cède, début septembre, la place à l'Américain Marc Shumger, directeur général[21].
En , Luc Besson annonce le tournage d'Anna, avec la mannequin Sasha Luss, dirigée dans le rôle de la princesse Lihö-Minaa dans Valérian et la Cité des mille planètes, Helen Mirren, Luke Evans et Cillian Murphy[22] qui ne rencontre pas le succès. En parallèle, la dernière production, Taxi 5, reprise par Frank Gastambide, déçoit également. Ces trois échecs provoquent d'importantes difficultés financières à EuropaCorp.
Accusations de viols et de violences sexuelles
En 2018, à la suite du mouvement #BalanceTonPorc, plusieurs femmes ont accusé Luc Besson de violences sexuelles[23],[24].
Le , l'actrice Sand Van Roy, 27 ans, porte plainte contre Luc Besson pour viol. Elle entretiendrait une liaison avec Luc Besson depuis deux ans. Elle l'a rejoint à l’Hôtel Bristol. Le Journal du dimanche rapporte qu'« elle aurait décrit une relation sexuelle – « sans grande douceur », selon les termes d’une source proche du dossier citée par la presse – qui s’apparenterait, selon elle, à un chantage à l’emploi dans la perspective de sa carrière ». Un article de Vanity Fair cite les constatations du médecin de l'Hôtel-Dieu : « une « ecchymose » à l’œil gauche, trois « lésions » dans le dos, des « douleurs rectales » et une « fissure anale récente qui pourraient être compatibles avec les dires de la plaignante »[25]. Sand Van Roy a joué dans trois films, tous de Luc Besson : Taxi 5, Valérian et la Cité des mille planètes et Anna[26], mais n'apparaît pas dans le montage final de ce dernier[27].
Le , Mediapart révèle que cinq femmes ont témoigné contre Luc Besson. Elles dénoncent des « gestes déplacés » et des « agressions sexuelles »[28]. Ces cinq témoignages portent donc à neuf le nombre de femmes qui se sont dites victimes de comportements déplacés ou d'agressions sexuelles de la part du cinéaste[29].
En , la plainte de Sand Van Roy à son encontre est classée sans suite par le parquet de Paris[30]. L'avocat de l'actrice, Francis Szpiner, annonce alors le dépôt d'une nouvelle plainte avec constitution de partie civile[31]. Le , à la suite de cette constitution de partie civile, la juge d'instruction Laurence Lazerges est saisie du dossier et une information judiciaire est ouverte[32]. Luc Besson est placé sous le statut de témoin assisté le [33].
Le un non-lieu est prononcé par la juge d'instruction Marie-Claire Nouriel. La plaignante Sand Van Roy fait appel[34].
Le une plainte pour faux et usage de faux à l’encontre de la magistrate Marie-Claire Noiriel et contre X est déposée par Sand Van Roy[35].
Le , un non lieu sur cette affaire est confirmé en appel[36],[37],[38].
Retour au cinéma (2022)
En , il est annoncé qu'il réalisera prochainement un nouveau long métrage, DogMan, avec Caleb Landry Jones[39]. Il est ensuite annoncé qu'il a écrit et produit Arthur, malédiction, un film d'horreur inspiré de sa franchise Arthur et les Minimoys tourné en secret durant le confinements liés à la pandémie de Covid-19[40]. En , il est annoncé qu'il a également tourné durant cette période un film romantique à petit budget, June and John, avec des acteurs inconnus : Luke Stanton Eddy et Matilda Price. Il sera présenté au marché du film en marge du festival de Cannes 2022[41].
Engagement politique
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, il publie une lettre ouverte sur Facebook, estimant que le FN « regroupe l'élite du fascisme à la française »[42].
Vie privée
Luc Besson a été successivement en couple avec Sophie Schmit, qui a monté ses premiers films[43], puis en , avec Anne Parillaud, avec qui il a une fille, Juliette Besson. Il épouse Maïwenn en , âgée de 16 ans et enceinte de lui. Il l'a rencontrée alors qu'elle est âgée de 15 ans, de 17 ans sa cadette. À l'époque, le mariage pour les mineurs de plus de 15 ans était autorisé en France avec l'accord des parents. Le , elle donne naissance à la deuxième fille du cinéaste : Shanna. En , il la quitte pour Milla Jovovich, chanteuse et top-modèle américaine d'origine ukrainienne, reconvertie dans le cinéma, dont il divorce le . Depuis le , il est marié à la productrice Virginie Silla, rencontrée en [44], belle-sœur de l'acteur Vincent Pérez, avec qui il a trois enfants : Thalia, Sateen et Mao[réf. nécessaire]. Sa fille Thalia joue en 2021 dans Arthur malédiction, un film dont il est scénariste et producteur[45].
Producteur et distributeur
De 2000 à 2018, Luc est à la tête de la société EuropaCorp qu'il a fondé avec Pierre-Ange Le Pogam. Via cette société de production, il a pour objectif de développer un nouveau courant du cinéma grand public en s'appuyant sur des films à succès comme la série des quatre Taxi, Yamakasi, Le Transporteur ou encore Danny the Dog. Il est souvent le scénariste des films qu'il produit, privilégiant la distraction et l'action. Cette orientation lui vaut la désaffection et même le mépris de la critique, qui lui reproche d'avoir fondé un empire où il règnerait sans partage. Le « système Besson », ainsi nommé, consisterait à produire et distribuer à la chaîne des films dont le but premier est la rentabilité financière et non la qualité artistique[46]. On déplore aussi la faiblesse, le simplisme voire la démagogie de ses scénarios qui appliqueraient toujours la même recette — pouvant être résumée de la manière suivante : un homme « costaud » est chargé de protéger une jeune femme, « jolie » de préférence, dont il va tomber amoureux avant d'éradiquer les méchants[47],[48]. Les Guignols de l'info se sont même emparés du phénomène, mettant en scène le cinéaste dans un sketch où il distribuait des scripts à de jeunes réalisateurs comme s'il s'agissait de plats de fast-food.
Cherchant à s'imposer sur le marché international, il veille néanmoins à conserver le contrôle et la nationalité française de ses films d'un point de vue juridique et fiscal. Au début des années 2000, il est l'initiateur et le moteur de la création de la Cité du cinéma à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris.
Le , il annonce qu'il désire arrêter le cinéma et veut se consacrer à l'action nationale. Il essaie ainsi de monter une fondation pour aider les jeunes des banlieues. En parallèle, il joue en loisir au Paris-Saint-Germain où il côtoie notamment l'ancien joueur professionnel brésilien Raï.
En , il a l'autorisation par l'AMF de placer une partie du capital de sa société sur le marché. Désormais coté en bourse, la « Besson Incorporation » a engrangé, en 2006, un profit de 8 millions d'euros pour un chiffre d'affaires estimé à un peu moins de 160 millions d'euros[49]. 41 % de l'activité de la compagnie s'exerce par ailleurs à l'étranger[49].
En , Luc Besson et le publicitaire Christophe Lambert créent l'agence de publicité « Blue », « la première agence française d'advertainment » (mélange entre la publicité — advertising — et le divertissement — entertainment)[50].
L'agence a eu entre autres comme client déclaré en 2009, l'UMP, parti pour lequel elle élabore une nouvelle plateforme de communication autour de Nicolas Sarkozy : le réseau social « les créateurs de possibles »[51],[52].
À titre personnel, il a perçu en 2017 un revenu total de 44 millions d'euros[53].
Les échecs successifs de Valerian, Anna et Taxi 5 mettent en difficulté EuropaCorp. La société est placée sous procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Bobigny en [54]. En , le fonds d’investissement américain Vine Alternative Investments entre au capital d'EuropaCorp en faisant l'acquisition de 60,15 % du groupe français par une conversion de créances. Un autre fonds américain, Falcon Strategic Partners IV, acquiert 6,25 % du capital[55]. En , le conseil d'administration d'EuropaCorp nomme un nouveau directeur général, Axel Duroux, qui remplace Luc Besson. Celui-ci conserve la présidence non exécutive du conseil d'administration, « afin de se concentrer désormais, comme annoncé le 28 février 2020, sur les activités artistiques du groupe en tant que directeur artistique »[56]. EuropaCorp renoue avec les profits sur l’exercice 2020/2021 grâce aux revenus générés par son catalogue de films et séries TV[57].
Thèmes récurrents et gimmicks
Dans un article sur Le Cinquième Élément (1997), les Cahiers du cinéma définissent le cinéma de Besson comme un cinéma du gimmick et de l'image-choc. Pour certains critiques, en effet, l'un des traits des œuvres de Luc Besson, est leur construction, moins fondée sur une vision cohérente d'un thème (à l'exception, peut-être, de Léon), que sur l'articulation d'images-choc, de répliques marquantes, de situations pittoresques, indépendantes les unes des autres, scandant ses films. Des commentateurs voient dans le travail de Besson une sorte de catalogue de trouvailles.
Travelling d'ouverture
Le Grand Bleu, Nikita, Léon, Le Cinquième Élément commencent par le même plan d'introduction du titre : la caméra survole (en plongée) une étendue régulière, de grande envergure, puis l'axe de la caméra se redresse nettement. Le titre apparaît au moment où l'axe de la caméra se confond alors avec la direction du travelling.
- Le Grand Bleu : la caméra survole la mer. Le titre devient visible lorsque l'horizon apparaît ;
- Nikita : la caméra survole la chaussée humide et le titre se voit lorsque la caméra se redresse et filme la bande de casseurs ;
- Léon : la caméra survole le réservoir Jacqueline Kennedy Onassis, dans Central Park, puis le parc lui-même, et le titre apparaît avec la ligne d'horizon de New York. Tournée à bord d'un hélicoptère, Besson omet volontairement de donner le signal au pilote pour qu'il sorte du rase-motte (et éviter de percuter un gratte-ciel) afin de pouvoir tourner le plus longtemps possible. Le pilote décidera finalement de faire une verticale au dernier moment après avoir désespérément attendu le signal de Besson[58] ;
- Le Cinquième Élément : la caméra survole un champ d'astéroïdes. L'axe se relève puis le titre apparaît avec un objet céleste à l'horizon.
Influences
La critique et plusieurs experts remarquent beaucoup de citations dans ses films venant du cinéma de genre américain[59],[60],[61] même si le réalisateur ne les cite jamais en interview[62]. Les détracteurs font aussi remarquer que le cinéaste utilise des effets présents dans les productions EuropaCorp[62]. Critikat déclare qu'il est impossible de situer Besson dans un courant artistique : « En vérité, Besson avait ce mérite finalement rare d'avoir une vraie singularité, de ne faire des films qui ne correspondaient qu'à son idéal et à rien d'autre »[63].
Ses collaborations
Avec Éric Serra
Luc Besson a collaboré avec le compositeur Éric Serra dès le court métrage L'Avant-dernier en 1981. Trois films mis à part (Angel-A, Malavita et Valérian et la Cité des mille planètes), Éric Serra a participé ensuite à la mise en musique de tous ses films.
Éric Serra reçoit la Victoire de la meilleure musique de film en 1985 et est nommé aux Césars pour la bande originale de Subway. L'album est disque d'or en France. Serra fait également une apparition dans le film dans le rôle d'Enrico, bassiste d'Arthur Simms avec Jean Reno à la batterie.
La bande originale du Grand Bleu se vend à trois millions d'exemplaires dans le monde, dont deux millions en France. L'album contient, pour la première fois, une prestation vocale d'Éric Serra sur le titre My Lady Blue, coécrit avec Luc Besson. Il reçoit une Victoire de la musique pour la bande originale du film et un César pour la meilleure musique de film en 1988 puis une Victoire de la meilleure musique de film (en duo avec Vanessa Paradis) pour Nikita, Atlantis et Léon. En 2000, Serra collabore avec Luc Besson pour une série de publicités du fournisseur d'accès à Internet Club Internet. Leur dernière collaboration est Anna (2019).
Avec Jean Reno
Il rencontre Jean Reno sur le tournage du film Les Bidasses aux grandes manœuvres sur lequel il est assistant réalisateur en 1981. Il tourne cinq films avec lui : Le Dernier Combat (1983), Subway (1985), Le Grand Bleu (1988), Nikita (1990) et Léon (1994). Il a fait de l'acteur une star internationale. Il a également été le producteur des films suivants, et scénariste pour les deux premiers : Wasabi (2001), Les Rivières pourpres 2 : les Anges de l'Apocalypse (2004) et L'Immortel (2010).
Avec Mylène Farmer
En 1983, Mylène Farmer (encore inconnue) fait de la figuration dans le premier film de Luc Besson, Le Dernier Combat.
En 1991, il invite la chanteuse en Arctique sur le tournage du film Atlantis. L'année suivante, il réalise pour elle le clip Que mon cœur lâche.
En 2006, Mylène Farmer prête sa voix à la princesse Sélénia pour Arthur et les Minimoys, un personnage inspiré des traits et du caractère de la chanteuse[64],[65]. Elle assurera également le doublage des deux volets suivants, Arthur et la Vengeance de Maltazard et Arthur 3 : La Guerre des deux mondes.
En 2007, le réalisateur s'apprêtait à produire L'Ombre des autres, un film de Claude Berri avec Mylène Farmer en rôle principal. Le décès de Claude Berri en 2009 met un terme au projet.
Avec Madonna
Il réalise le clip du single, Love Profusion, dernier extrait de l'album American Life de Madonna en 2003[66] puis une publicité pour le parfum Beyond Paradise d'Estée Lauder, dans laquelle on peut entendre Love Profusion[67]. Après cette collaboration, il dirige la star dans Arthur et les Minimoys : sorti fin 2006 en France, on y retrouve Madonna prêtant sa voix à la princesse Sélénia[68]. C'est le premier film animé auquel Madonna participe[69] mais elle est remplacée par Selena Gomez pour les suites Arthur et la Vengeance de Maltazard et Arthur 3 : La Guerre des deux mondes[70].
Fin 2004, Luc Besson travaille sur un projet de comédie musicale avec Madonna, dans lequel elle aurait interprété une femme mourante mais le projet est abandonné et les chansons de la section disco du script retravaillées pour son album Confessions on a Dance Floor sorti en 2005[71],[72].
EuropaCorp
Il fonde en 1999, sa société de production EuropaCorp avec Pierre-Ange Le Pogam — ce dernier incarnait le garde du corps d'Isabelle Adjani dans le film Subway.
Aujourd'hui cotée en bourse, sa société a financé plus de 70 films, dont des blockbusters très rentables : la série de quatre Taxi, Yamakasi, Le Transporteur et ses deux suites, Taken, mais aussi d'autres films plus intimistes comme Trois enterrements, Les Filles du botaniste ou I Love You Phillip Morris.
En 2008, EuropaCorp a acquis les droits d'adaptation cinématographique d'Adèle Blanc-Sec, l'héroïne de bande dessinée de Jacques Tardi, créée en 1976. Trois films sont prévus. Le premier est sorti en , avec Louise Bourgoin dans le rôle principal.
EuropaCorp a aussi acquis les droits d'adaptation cinématographique de La Mécanique du cœur, le troisième roman de Mathias Malzieu, pour un film d'animation en 3D.
En , la société EuropaCorp est placée en procédure de sauvegarde pour une durée initiale de six mois[73],[74].
en 2020 le société est rachetée par le fond américain Vine Alternative Investisments.
Intervista
Intervista était sa maison d'édition, aussi créée à la fin des années 1990 et arrêtée à la fin 2011. Elle a publié la collection « Auteur et découverte d'un film », une collection « fiction jeunesse » et une collection consacrée à la littérature générale, « Les Mues ».
Cité du cinéma
La Cité du Cinéma est un projet de Luc Besson. Il a été présenté à la presse le .
Sur un vaste terrain de 6,5 hectares, situé à Saint-Denis sur le site d'une ancienne centrale électrique, un important projet immobilier mettra à disposition dix plateaux de tournage, des bureaux, des restaurants et une classe préparatoire à l’École Louis-Lumière.
Son coût initial est estimé à 140 millions d'euros, financé à hauteur de 130 millions par la Caisse des dépôts et consignations et de 10 millions par Vinci.
L’inauguration de ces studios, qui permettront à Paris de rivaliser avec les studios Pinewood de Londres pour les tournages de grande ampleur, a eu lieu le .
Association Luc Besson
Luc Besson, sensibilisé par les révoltes de banlieue de 2005, déclare à propos du Festival Cannes et Banlieues qu'il organise en 2007 dans plusieurs banlieues d'Île-de-France : « Un événement comme celui-là, en plein quartier difficile, sans aucune présence policière, si cela se passe bien, c'est la preuve que les quartiers ne sont pas aussi dangereux que la presse et le gouvernement veulent bien le laisser entendre. C'est la preuve qu’on peut leur faire confiance, qu’on peut travailler avec eux. Ce festival s’est extrêmement bien passé, pas une seule bagarre, pas un seul vol, pas un seul incident. Que du bonheur, du partage et des sourires ».
L’association Luc Besson, créée en 2006, a pour but de promouvoir la culture et de mener des actions philanthropiques et de bienfaisance dans les quartiers défavorisés.
En 2007, à l'occasion du 60e anniversaire du Festival de Cannes, elle organise en partenariat avec Gilles Jacob et Thierry Frémaux, le « Festival Cannes et Banlieues ». Des films de la sélection cannoise sont alors projetés en avant-première et gratuitement, sur écran géant et en plein air, dans plusieurs villes d’Île-de-France. Face à son succès, cette opération est renouvelée en 2008, dans une édition élargie à d’autres formes d’art (peinture, photographie, graff, musique, chant lyrique, sculpture, danse, etc.) avec le même objectif : proposer un cinéma différent pour faire participer les habitants à un événement habituellement inaccessible. Grâce à un travail en collaboration étroite avec les associations locales, et au soutien de nombreuses personnalités comme Quentin Tarantino, Leonardo DiCaprio, le sculpteur Ousmane Sow, le violoniste Didier Lockwood, la chanteuse lyrique Caroline Casadesus, les rappeurs La Fouine, Sefyu ou Kery James, les festivals sont un succès, réunissant chacun, près de 60 000 spectateurs.
L’association Luc Besson organise une grande distribution de cadeaux et de livres à Noël (près de 350 000 lots chaque année), mais aussi des projections de films, des sessions d’initiation aux métiers du cinéma, des visites de tournage, ou encore de nombreux parrainages et soutiens de projets.
École de la Cité, cinéma et télévision
L'École de la Cité de Luc Besson est installée au cœur de la Cité du Cinéma à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Aucune condition de ressources ni de diplômes ne sont nécessaires pour y accéder.
« Quand j'ai voulu faire du cinéma à l'âge de 17 ans, toutes les écoles réclamaient le bac et souvent un minimum de deux ans d'études supérieures", résume le réalisateur-producteur sur le site de l'école (www.ecoledelacite.com), en rappelant qu'il est lui-même "entré dans le cinéma par la toute petite porte". Inventeur de la Cité du Cinéma - cet Hollywood-sur-Seine du 9-3, il entend recruter sur le talent, l'envie et la créativité[75]. »
L'école propose deux formations (auteur-scénariste ou réalisateur), sur deux ans. L'objectif est de dispenser un enseignement pratique, en contact permanent avec les professionnels présents dans les studios de la Cité du Cinéma, qui dispose de neuf plateaux de tournage et d'ateliers techniques en vis-à-vis.
Luc Besson a débuté dans le cinéma à 17 ans, en apprenant sur le tas le métier de machiniste avant de devenir assistant-réalisateur. « L'apprentissage a été long et difficile », souligne-t-il sur le site de la nouvelle école, se souvenant avoir « servi des litres de café, photocopié un nombre incalculable de documents et porté des tonnes de matériel », heureux, aujourd'hui, d'offrir « une alternative » aux jeunes.
Filmographie
Courts métrages
Longs métrages
- 1983 : Le Dernier Combat
- 1985 : Subway
- 1988 : Le Grand Bleu
- 1990 : Nikita
- 1991 : Atlantis
- 1994 : Léon
- 1997 : Le Cinquième Élément
- 1999 : Jeanne d'Arc
- 2005 : Angel-A
- 2006 : Arthur et les Minimoys
- 2009 : Arthur et la Vengeance de Maltazard
- 2010 : Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
- 2010 : Arthur 3 : La Guerre des deux mondes
- 2011 : The Lady
- 2013 : Malavita
- 2014 : Lucy
- 2017 : Valérian et la Cité des mille planètes
- 2019 : Anna
- 2022 : June and John
- prochainement : DogMan
Clips musicaux
- Isabelle Adjani - Pull Marine (1984)
- Richard Berry - Visiteur (1984)
- Serge Gainsbourg - Mon légionnaire (1988)
- Mylène Farmer - Que mon cœur lâche (1992)
- Ophélie Winter - Sache (2002)
- Madonna - Love Profusion (2003)
- Kery James (feat. Béné) - L'Impasse (2009)
Films promotionnels
- 2005 : Réalisation (avec le concours de, entre autres, Alain Chabat, Pitof, Olivier Dahan, Pierre Morel et Louis Leterrier) d'un film promotionnel visant à présenter la candidature de Paris aux JO de 2012 aux membres du comité international olympique, le à Singapour, jour du choix de la ville organisatrice. Budget : 6 millions d'euros[76].
Publicité
- Underwear pour Dim (avec Anne Parillaud) (1984)
- La Patineuse pour le Crédit Lyonnais à l'occasion des JO d'Albertville (1992)
- Red Pulp pour L'Oréal (avec Milla Jovovich) (1997)
- Le Chaperon rouge ou Le Loup pour No 5 de Chanel (avec Estella Warren) (1999)
- Cops pour Club Internet (2000)
- Le Monstre pour Club Internet (2000) (création du monstre : Geoffroy Barbet Massin)[réf. nécessaire]
- La Fiancée pour Club Internet (2000)[77]
- Le Musée pour No 5 de Chanel (avec Estella Warren) (1999)
- Cendrillon pour Clairefontaine (2002)
- Beyond Paradise pour Estée Lauder (avec Carolyn Murphy) (2003)
- Roméo & Juliette pour Orange (2004)
- Elsève Multi-Vitamine pour L'Oréal Paris (avec Laetitia Casta)
- Progress Homme pour L'Oréal Paris (avec Michael Schumacher)
- Save Kids Lives, film de sensibilisation (2015)[78]
- 2015 : publicité pour Alain Afflelou avec Sharon Stone[79].
Assistant réalisateur
- 1979 : Court circuits de Patrick Grandperret, assistant réalisateur stagiaire
- 1980 : Deux lions au soleil de Claude Faraldo, assistant réalisateur stagiaire
- 1981 : Les Bidasses aux grandes manœuvres de Raphaël Delpard, assistant réalisateur
- 1983 : Le Grand Carnaval d'Alexandre Arcady, réalisateur de la seconde équipe
Scénariste
- 1981 : L'Avant dernier (court métrage) de lui-même
- 1983 : Le Dernier Combat de lui-même
- 1985 : Subway de lui-même
- 1986 : Kamikaze de Didier Grousset
- 1988 : Le Grand Bleu de lui-même
- 1990 : Nikita de lui-même
- 1991 : Atlantis de lui-même
- 1994 : Léon de lui-même
- 1997 : Le Cinquième Élément de lui-même
- 1998 : Taxi de Gérard Pirès
- 1999 : Jeanne d'Arc de lui-même
- 2000 : Taxi 2 de Gérard Krawczyk
- 2000 : The Dancer de Frédéric Garson
- 2001 : Yamakasi - Les samouraïs des temps modernes d'Ariel Zeitoun
- 2001 : Le Baiser mortel du dragon de Chris Nahon
- 2001 : Wasabi de Gérard Krawczyk
- 2002 : Le Transporteur de Louis Leterrier et Corey Yuen
- 2003 : Taxi 3 de Gérard Krawczyk
- 2003 : Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk
- 2003 : Michel Vaillant de Louis-Pascal Couvelaire
- 2004 : Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse d'Olivier Dahan
- 2004 : Banlieue 13 de Pierre Morel
- 2005 : Danny the Dog de Louis Leterrier
- 2005 : Le Transporteur 2 de Louis Leterrier
- 2005 : Revolver de Guy Ritchie
- 2005 : Angel-A de lui-même
- 2006 : Arthur et les Minimoys de lui-même
- 2006 : Bandidas de Joachim Rønning et Espen Sandberg
- 2007 : Taxi 4 de Gérard Krawczyk
- 2008 : Taken de Pierre Morel
- 2008 : Le Transporteur 3 d'Olivier Megaton
- 2009 : Banlieue 13 : Ultimatum de Patrick Alessandrin
- 2009 : Arthur et la Vengeance de Maltazard de lui-même
- 2010 : From Paris with love de Pierre Morel
- 2010 : Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de lui-même
- 2010 : Arthur 3 : La Guerre des deux mondes de lui-même
- 2011 : Colombiana d'Olivier Megaton
- 2012 : Lock Out de James Mather et Stephen St. Leger
- 2012 : Taken 2 d'Olivier Megaton
- 2013 : Un prince (presque) charmant de Philippe Lellouche
- 2013 : Malavita de lui-même
- 2014 : 3 Days to Kill de McG
- 2014 : Brick Mansions de Camille Delamarre
- 2014 : Lucy de lui-même
- 2015 : Taken 3 d'Olivier Megaton
- 2015 : Le Transporteur : Héritage de Camille Delamarre
- 2017 : The Warriors Gate de Matthias Hoene
- 2017 : Valérian et la Cité des mille planètes de lui-même
- 2017 : Braqueurs d'élite de Steven Quale
- 2018 : Taxi 5 de Franck Gastambide
- 2019 : Anna de lui-même
- 2022 : Arthur, malédiction de Barthélemy Grossmann
Producteur
- 1981 : L'Avant dernier (court métrage) de lui-même
- 1984 : Ne quittez pas de Sophie Schmit
- 1986 : Kamikaze de Didier Grousset
- 1988 : Jeu de vilains (court métrage) de Bruno François-Boucher
- 1990 : Au cœur de Nikita (documentaire) de Bruno François-Boucher
- 1991 : Lune froide de Patrick Bouchitey
- 1992 : Les Mamies d'Annick Lanoë (non crédité en tant que producteur)
- 1993 : L'Enfant lion de Patrick Grandperret
- 1993 : Chasse gardée de Jean-Claude Biette
- 1995 : Les Truffes de Bernard Nauer (non crédité en tant que producteur)
- 1997 : Ne pas avaler (Nil by Mouth) de Gary Oldman
- 1998 : Taxi de Gérard Pirès
- 2000 : Taxi 2 de Gérard Krawczyk
- 2000 : The Dancer de Frédéric Garson
- 2000 : Exit d'Olivier Megaton
- 2001 : Yamakasi - Les samouraïs des temps modernes d'Ariel Zeitoun
- 2001 : 15 août de Patrick Alessandrin
- 2001 : Le Baiser mortel du dragon de Chris Nahon
- 2001 : Wasabi de Gérard Krawczyk
- 2002 : Zéro un de Jeanne Biras (8 réalisateurs)
- 2002 : Blanche de Bernie Bonvoisin
- 2002 : Peau d'Ange de Vincent Pérez
- 2002 : Le Transporteur de Louis Leterrier et Corey Yuen
- 2002 : La Turbulence des fluides de Manon Briand
- 2003 : Rire et Châtiment d'Isabelle Doval
- 2003 : Taxi 3 de Gérard Krawczyk
- 2003 : Moi César, 10 ans ½, 1m39 de Richard Berry
- 2003 : Bon Voyage de Jean-Paul Rappeneau
- 2003 : Tristan de Philippe Harel
- 2003 : Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk
- 2003 : Les Côtelettes de Bertrand Blier
- 2003 : Haute Tension d'Alexandre Aja
- 2003 : La Felicita, le bonheur ne coûte rien (La felicità non costa niente) de Mimmo Calopresti
- 2003 : Michel Vaillant de Louis-Pascal Couvelaire
- 2004 : Les Rivières pourpres 2 : les Anges de l'Apocalypse d'Olivier Dahan
- 2004 : À ton image d'Aruna Villiers
- 2004 : Mensonges et trahisons et plus si affinités... de Laurent Tirard
- 2004 : New York Taxi de Tim Story
- 2004 : Banlieue 13 de Pierre Morel
- 2005 : Danny the Dog de Louis Leterrier
- 2005 : Ze film de Guy Jacques
- 2005 : Le Souffleur de Guillaume Pixie
- 2005 : Les Yeux clairs de Jérôme Bonnell
- 2005 : Imposture de Patrick Bouchitey
- 2005 : Au suivant ! de Jeanne Biras
- 2005 : Le Transporteur 2 de Louis Leterrier
- 2005 : Revolver de Guy Ritchie
- 2005 : La Boîte noire de Richard Berry
- 2005 : Trois Enterrements (Los Tres entierros de Melquiades Estrada) de Tommy Lee Jones
- 2006 : Appelez-moi Kubrick (Colour Me Kubrick) de Brian W. Cook
- 2006 : Arthur et les Minimoys de lui-même
- 2006 : Bandidas de Joachim Rønning et Espen Sandberg
- 2006 : Les Filles du botaniste de Dai Sijie
- 2006 : Dikkenek d'Olivier Van Hoofstadt
- 2006 : Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli
- 2006 : Si j’étais toi (The Secret) de Vincent Pérez
- 2006 : Michou d'Auber de Thomas Gilou
- 2006 : Love (et ses petits désastres) (Love and other disasters) d'Alek Keshishian
- 2006 : Cheeky de David Thewlis
- 2006 : Ne le dis à personne de Guillaume Canet
- 2007 : Frontière(s) de Xavier Gens
- 2007 : L'Invité de Laurent Bouhnik
- 2007 : Un château en Espagne d'Isabelle Doval
- 2007 : Le Dernier Gang d'Ariel Zeitoun
- 2007 : Taxi 4 de Gérard Krawczyk
- 2007 : Hitman de Xavier Gens
- 2008 : Taken de Pierre Morel
- 2008 : Le Transporteur 3 d'Olivier Megaton
- 2009 : Banlieue 13 - Ultimatum de Patrick Alessandrin
- 2009 : Le Missionnaire de Roger Delattre
- 2009 : Home de Yann Arthus-Bertrand
- 2009 : Arthur et la Vengeance de Maltazard de lui-même
- 2010 : From Paris with love de Pierre Morel
- 2010 : L'Immortel de Richard Berry
- 2010 : I Love You Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa
- 2010 : Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de lui-même
- 2010 : Arthur 3 : La Guerre des deux mondes de lui-même
- 2011 : Colombiana d'Olivier Megaton
- 2011 : The Lady de lui-même
- 2012 : Lock Out de James Mather et Stephen St. Leger
- 2012 : Taken 2 d'Olivier Megaton
- 2012-2013 : Le Transporteur (série télévisée) - 2 saisons
- 2012-2015 : No Limit (série télévisée) - 3 saisons
- 2013 : Un prince (presque) charmant de Philippe Lellouche
- 2013 : Malavita de lui-même
- 2014 : Taxi Brooklyn (série télévisée) - 1 saison
- 2014 : 3 Days to Kill de McG
- 2014 : Jack et la mécanique du cœur de Mathias Malzieu et Stéphane Berla
- 2014 : Brick Mansions de Camille Delamarre
- 2014 : The Homesman de Tommy Lee Jones
- 2014 : Lucy de lui-même
- 2015 : Taken 3 d'Olivier Megaton
- 2015 : Le Transporteur : Héritage de Camille Delamarre
- 2016 : Oppression de Farren Blackburn
- 2017-2018 : Taken (série télévisée) - 2 saisons
- 2017 : The Warriors Gate de Matthias Hoene
- 2017 : Valérian et la Cité des mille planètes de lui-même
- 2017 : Braqueurs d'élite de Steven Quale
- 2018 : Eva de Benoît Jacquot
- 2018 : Taxi 5 de Franck Gastambide
- 2018 : Kursk de Thomas Vinterberg
- 2019 : Anna de lui-même
- 2022 : Arthur, malédiction de Barthélemy Grossmann
- 2022 : June and John de lui-même
Parolier
Luc Besson a écrit ou coécrit les paroles de chansons de quelques-uns de ses films :
- 1988 : Le Grand Bleu – chansons My Lady Blue et Let Them Try
- 1990 : Nikita – chanson The Dark Side Of Time
- 1991 : Atlantis – chanson Time To Get Your Lovin'
- 1994 : Léon – chanson Hey Little Angel
- 1997 : Le Cinquième Élément – chansons Ruby Rap et Aknot! Wot?
Acteur
Luc Besson a fait des apparitions dans quelques films, sous forme de caméos :
- 1981 : L'Avant dernier (court métrage) de lui-même : le monstre de la fin (non crédité)
- 1984 : Ne quittez pas de Sophie Schmit : le pompier #2
- 1985 : Subway de lui-même : le conducteur de RER (non crédité)
- 1988 : Le Grand Bleu de lui-même : un plongeur (non crédité)
- 2000 : Taxi 2 de Gérard Krawczyk : le propriétaire du bateau (non crédité)
- 2010 : From Paris with Love de Pierre Morel : l'homme qui sort de sa voiture (non crédité)
Publications
Fictions
La saga des Minimoys, d'après un manuscrit de et en collaboration avec Céline Garcia[80] :
Ouvrages documentaires
Luc Besson a publié plusieurs ouvrages sur ses propres films :
- L'Histoire du Dernier Combat
- L'Histoire de Subway
- L'Histoire de Nikita
- L'Histoire du Grand Bleu
- L'Histoire de Léon
- L'Histoire du Cinquième Élément
- L'Histoire de Jeanne d'Arc
- L'Histoire de Arthur et les Minimoys
- L'Histoire de Arthur 2 et 3 - La vengeance de Maltazard et La Guerre des deux mondes
Acteurs récurrents
Interprète | Film | Rôle(s) |
---|---|---|
Jean Reno |
|
|
Jean Bouise |
|
|
Milla Jovovich |
|
|
Tchéky Karyo |
|
|
Freddie Highmore |
| |
Jean-Hugues Anglade |
| |
Marc Duret |
|
|
Gary Oldman |
|
|
Richard Leaf |
|
|
Maïwenn |
|
|
Mia Farrow |
| |
Philippe du Janerand |
|
|
Joseph Malerba |
|
|
Revenus
Luc Besson a touché 1 228 812 € en 2009 en tant que président du directoire d'EuropaCorp et 1 367 525 € en 2010 en tant que président du conseil d'administration[81].
Luc Besson a touché un salaire fixe[82] de 4 400 000 € pour son film Valérian et la cité des mille planètes (2017), 4 200 000 € en tant que réalisateur et scénariste pour son film Anna (2019)[83].
Distinctions
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
Premier film
Films
- 1983 : Prix spécial du jury au Festival international du film fantastique d'Avoriaz – Le Dernier Combat
- 1983 : Prix de la critique au Festival international du film fantastique de Bruxelles – Le Dernier Combat
- 1983 : Meilleur film au Festival international du film de Catalogne – Le Dernier Combat
- 1984 : Meilleur film au Fantasporto – Le Dernier Combat
- 1986 : Nomination au César du meilleur film – Subway
- 1986 : Nomination au BAFTA du meilleur film étranger – Subway
- 1989 : Nomination au César du meilleur film – Le Grand Bleu
- 1991 : Nomination au César du meilleur film – Nikita
- 1992 : Nomination au Golden Globes du meilleur film étranger – Nikita
- 1995 : Nomination au César du meilleur film – Léon
- 1996 : Lion tchèque du meilleur film étranger – Léon
- 1998 : Nomination au César du meilleur film – Le Cinquième Élément
- 1999 : Nomination au César du meilleur film – Taxi
- 2000 : Nomination au César du meilleur film – Jeanne d'Arc
- 2000 : Lumière du meilleur film – Jeanne d'Arc
- 2011 : Nomination au César du meilleur film d'animation
Réalisateur
- 1983 : Meilleur réalisateur au Festival international du film de Catalogne – Le Dernier Combat
- 1984 : Meilleur réalisateur au Fantasporto – Le Dernier Combat
- 1986 : Nomination au César du meilleur réalisateur – Subway
- 1989 : Nomination au César du meilleur réalisateur – Le Grand Bleu
- 1991 : Nomination au César du meilleur réalisateur – Nikita
- 1991 : Ruban d'argent du meilleur réalisateur d'un film étranger – Nikita
- 1995 : Nomination au César du meilleur réalisateur – Léon
- 1998 : César du meilleur réalisateur – Le Cinquième Élément
- 1998 : Lumière du meilleur réalisateur – Le Cinquième Élément
- 2000 : Nomination au César du meilleur réalisateur – Jeanne d'Arc
- 2000 : Lumière du meilleur réalisateur – Jeanne d'Arc
- 2002 : Grand Prix Spécial des Amériques au Festival des films du monde de Montréal pour sa contribution au cinéma
Autre
Lors de la 40e cérémonie des César en 2015, il reçoit la Médaille d'or de l'Académie des arts et techniques du cinéma pour sa « contribution artistique et entrepreneuriale exceptionnelle au cinéma français depuis 3 décennies »[84],[85].
Box-office réalisation
Titre français | Année de sortie |
Nb. d'entrées[86] | Rang pour l'année |
---|---|---|---|
Le Grand Bleu | 1988 | 9 194 796 | 1er |
Le Cinquième Élément | 1997 | 7 704 669 | 1er |
Arthur et les Minimoys | 2006 | 6 397 242 | 4e |
Lucy | 2014 | 5 191 692 | 3e |
Valérian et la Cité des mille planètes | 2017 | 4 040 253 | 5e |
Arthur et la Vengeance de Maltazard | 2009 | 3 907 623 | 8e |
Nikita | 1990 | 3 787 845 | 8e |
Léon | 1994 | 3 549 608 | 7e |
Arthur 3 : La Guerre des deux mondes | 2010 | 3 084 808 | 13e |
Jeanne d'Arc | 1999 | 2 991 860 | 10e |
Subway | 1985 | 2 920 588 | 7e |
Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec | 2010 | 1 623 226 | 30e |
Atlantis | 1991 | 1 068 772 | 29e |
Malavita | 2013 | 958 586 | 58e |
Angel-A | 2005 | 842 775 | 56e |
The Lady | 2011 | 495 943 | 111e |
Le Dernier Combat | 1983 | 279 139 | 106e |
Total (cumul de 17 films) | 58 039 425 | ||
Controverses
Appel contre SFR
En , la cour d'appel de Paris a condamné les sociétés SFR et Publicis conseil à verser 2 750 000 euros à Luc Besson et à Gaumont pour avoir utilisé l'imagerie du Cinquième élément dans leur campagne publicitaire.
Procès pour Jeanne d'Arc
En 1996, Kathryn Bigelow, réalisatrice des films Strange days et Point break, conclut un accord avec Luc Besson pour développer un projet de film qui s’intitule Company of angels. Il s’agissait de raconter les aventures de Jeanne d’Arc. Besson n'en serait que le producteur exécutif.
Après un gros travail de recherche et d’écriture, Bigelow voulait engager l'actrice Catherine McCormack, et s'est opposée à l'embauche de Milla Jovovich (alors compagne du cinéaste) pour interpréter le rôle principal. Dès lors, Luc Besson abandonne le projet Bigelow, mais son contrat le liant à la Fox lui assurera le soutien de James Cameron (codétenteur avec Bigelow, son ex femme). Besson développe et retravaille donc seul le projet dont le titre devient Jeanne d'Arc.
La réalisatrice manifeste son indignation et sa colère lorsqu'elle s'aperçoit que Besson s'apprête à réaliser le long métrage sans elle, et porte plainte. La date du procès entre Kathryn Bigelow et Luc Besson est fixée au en Californie. Pour éviter le procès, Luc Besson finit par négocier un important arrangement financier à l'amiable.
Procès pour Taxi
Un inspecteur de police de Montpellier, Pierre Crombecque, et l'un de ses amis, le scénariste Gérard Dardé, coauteurs d'un scénario intitulé Faux Départ, contestaient à Luc Besson l'originalité de Taxi, dont il était le scénariste. Le film connaissait alors un succès considérable (plus de 6,5 millions d'entrées en salle). Luc Besson est assigné pour « contrefaçon » par maître Jean-Pierre Franc, du barreau d'Avignon, qui défend Dardé et Crombecque. Luc Besson comparaît devant le tribunal de grande instance de Paris. C'est la seconde fois que le cinéaste se retrouve devant la justice pour contrefaçon ; un autre scénariste, Franck Gérardi, l'avait assigné pour Léon avant d'être débouté.
Gérard Dardé et Pierre Crombecque affirment que 64 séquences de leur scénario — enregistré en 1994 à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques — qu'ils avaient largement diffusé auprès de plusieurs sociétés de production, ont été « soit reproduites, soit adaptées, soit transformées » pour le script de Taxi. Cependant Luc Besson avait déposé dès 1988 à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques un scénario intitulé Taxi. Dix-neuf pages au total, soit 48 séquences, qui comportent la trame du film : un policier sans permis de conduire détourne un taxi conduit par un jeune fou du volant. Ce premier séquencier, non dialogué, a été considérablement étoffé en 1995 pour se transformer en un scénario de 111 pages et de 106 séquences, et déposé à la SACD en 1995.
Le Tribunal de grande instance de Paris devait déterminer si Faux Départ avait pu servir de source pour le scénario. Les plaignants et Luc Besson, qui les attaquait pour diffamation, ont été déboutés de leurs demandes respectives.
Affaire Brazil-Besson
En 2003, le magazine de cinéma Brazil publie dans son quatrième numéro une diatribe acerbe à l’encontre de Luc Besson[46].
L’article, intitulé « Besson m’a tuer mon cinéma », est rédigé par Hervé Deplasse, journaliste de feu Starfix, ex-journaliste à Rock & Folk, ex-directeur artistique chez Musidisc (jusqu'en 1989), Sony, EMI, Polydor, Double T et officiant en 2008 chez Naïve.
En réaction, Luc Besson assigne le magazine en justice et lui demande 50 000 € de dommages et intérêts, ce qui compromet fortement son avenir. Les réactions indignées des critiques de cinéma se traduisent par une campagne de soutien envers le petit magazine. Certains grands noms du milieu critique (comme Gérard Lenne) participent à l’entreprise, ainsi que l’acteur-réalisateur Albert Dupontel, vieux complice de Deplasse.
Le rédacteur en chef de Brazil, Christophe Goffette, déclare : « Luc Besson est d'abord un producteur, un type qui vend de la pellicule au kilo, adopte des recettes. Il a adapté le système des Spielberg et Lucas qui ont déjà massacré la création à Hollywood. C'est de cela que parlait notre article, l'américanisation du système Besson. Logique avec lui-même, il a poussé l'américanisation jusqu'à son terme, un procès. Je tiens à préciser qu'il n'a jamais demandé de droit de réponse. Par ailleurs, pourquoi demander 50 000 euros de dommages et intérêts, si ce n'est pour tuer notre revue indépendante, sachant qu'on ne pourrait jamais s'en relever ? ».
Luc Besson a finalement été débouté de sa plainte.
Affaire Blue Advertainment et UMP-MGMT
Blue Advertainment est une agence créée par Luc Besson et le publicitaire Christophe Lambert[87].
Responsable de la communication de l'UMP, l'agence a été prise dans la controverse concernant l'utilisation frauduleuse, en 2009, de la chanson Kids du groupe MGMT[88] lors de deux meetings de l'UMP, ainsi que dans une vidéo disponible sur Internet. L'avocate du groupe de rock électronique, maître Wekstein, rapporte que « le directeur général de Blue Advertainment, agence responsable de la communication de l'UMP, a adressé le 16 février un courrier à l'avocate dans lequel il reconnaît avoir commis une erreur non intentionnelle, par « manque de vigilance », et lui propose « à titre symbolique » un euro d'indemnisation pour le préjudice subi »[89].
L'UMP trouvera finalement un accord à l'amiable avec le groupe MGMT en payant 30 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que les frais d'avocats[90].
Affaire Kassandre.org
À la suite d'un billet publié par le collectif Kassandre.org[91] en , Luc Besson s'insurge sur sa page Facebook : « Kassandre prod ferait mieux de cliquer sur mon lien (jaimelesartistes.fr ndlr.) et de se renseigner avant d’écrire des absurdités ! Un film gratuit c’est un film mort ! Sans recettes il est impossible de lever les budgets pour développer les meilleurs projets et convaincre les investisseurs ! Je veux bien que le prix d’une place de cinéma soit cher mais ce n’est pas une raison pour voler une œuvre ! On ne vole pas les tableaux au Louvre il me semble ! Je le dis comme je l’ai dit sur Canal+ samedi lors de mon interview chez Mlle Roulier : la France est le premier pays pirate au monde devant la Chine et les États-Unis ! C’est comme le développement durable cette affaire c’est aux gens d’en prendre conscience et d’arrêter de changer leurs habitudes s'ils veulent voir durer le cinéma ! ».
Le collectif Kassandre répond dans un autre billet[92] : « En premier lieu, et pour mieux resituer le débat, il convient de ne pas confondre. Chez Kassandre ce n’est pas le « film gratuit » que nous défendons, c’est le film libre. Entendre par là un film dont les auteurs et producteurs autorisent et encouragent le téléchargement, la copie, la redistribution et dans certains cas la transformation. Ceci dans le respect total du droit d’auteur grâce aux licences Art-Libre et Creative Commons ».
Luc Besson décide de fermer définitivement son compte Facebook[93]. L'affaire s'arrête là et ne connaît aucune suite.
Procès pour Arthur et les Minimoys
En , le tribunal de grande instance de Paris reconnaît quatre dessinateurs ayant travaillé sur la série de films Arthur et les Minimoys comme étant « co-auteurs » des films, alors que Luc Besson affirmait que leur contribution était seulement « accessoire et secondaire ». Les contrats passés entre Europacorp et les dessinateurs sont déclarés illicites et les plaignants peuvent prétendre à toucher un pourcentage sur les recettes. Europacorp a en outre été condamnée pour « contrefaçon », les dessinateurs n'ayant pas touché d'argent sur les ventes de produits dérivés. Le studio a fait appel du jugement[94],[95],[96].
Procès pour Lock Out
En , Luc Besson, ses deux co-scénaristes Stephen St. Leger et James Mather, ainsi que sa société EuropaCorp sont condamnés par la cour d'appel de Paris à verser 465 000 euros aux ayants droit du film New York 1997 pour le film Lock Out, considéré comme une contrefaçon[97]. Le précédent verdict, rendu en 2015, les avait condamnés à 80 000 euros de dommages et intérêts. Luc Besson avait fait appel en invoquant une « entrave à la liberté de création »[98]. La cour d'appel motive sa décision en soulignant que « les articulations des trames respectives des deux récits en cause accumulent les similitudes, ceci dès l’abord et jusqu’à leur épilogue. [Les personnages] se révèlent proches l’un de l’autre, partagent des traits de caractère essentiels du fait de leur passé qui, d’honorable les a rendus susceptibles d’être incarcérés » et que « l'importante accumulation de reprises de scènes marquantes dans le déroulement de l'action ne peut être considérée comme fortuite »[99],[100].
Condamnations pour harcèlement moral et discrimination fondée sur l’état de santé
Le mercredi , le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné Luc Besson et sa société EuropaCorp à respectivement 10 000 euros et 20 000 euros d’amende pour « discrimination fondée sur l’état de santé » lors du licenciement d’une assistante de direction de la société EuropaCorp en 2018[101]. La salariée a déclaré lors du procès : « J'étais devenue pour lui comme le Siri d'Apple, son esclave ». Cette condamnation fait suite à une décision du du conseil des Prud’hommes de Seine-Saint-Denis qui reconnaissait le harcèlement moral subi par la salariée[102].
Notes et références
Références
- Sarah Louaguef avec AFP, « Luc Besson honoré par les César » sur Paris Match, 20 janvier 2015
- Jean-Jacques Manceau, Le Club Med : Réinventer la machine à rêves, Paris, Perrin, , 224 p. (ISBN 978-2-262-03303-3, présentation en ligne), chap. 11, p. 172.
- [PDF] Europacorp-investors.com ; Page 33 "Créée par Luc Besson en 1992 sous la dénomination Leeloo Productions" consulté le 11 septembre 2013.
- [PDF] Info-financiere.fr ; document de références page 33 Page consultée le 28 septembre 2013.
- Kevin Boucher, « César 2014 : Luc Besson explique pourquoi il ne vote plus », sur Ozap, (consulté le )
- Unifrance.org ; page "Leeloo Productions" Page consultée le 11 septembre 2013.
- Luc Besson prend sa retraite de réalisateur - lefigaro.fr, 2006-09-11.
- « Halte au piratage à grande échelle via Internet !, par Luc Besson » (consulté le ).
- L'Express.fr.
- Robert De Niro chez Luc Besson ! - Allociné.
- Lucy : Scarlett Johansson chez Luc Besson ! - Allociné.
- Angelina Jolie chez Luc Besson ? - Allociné, 7 décembre 2011.
- http://www.boxofficemojo.com/movies/?page=main&id=lucy.htm Box Office Mojo.
- (de) « Die Erfolgreichten Kinofilme aller Zeiten », sur wulfmansworld.com.
- « Intouchables (2011) - JPBox-Office », sur jpbox-office.com (consulté le ).
- « Charts - LES RECETTES MONDIALES - JPBox-Office », sur jpbox-office.com (consulté le ).
- « Charts - LES RECETTES MONDIALES - JPBox-Office », sur jpbox-office.com (consulté le ).
- Crédit d'impôt : Luc Besson obtient gain de cause.
- « Luc Besson dirigera Dane DeHaan et Cara Delevingne dans Valerian ! », sur Allociné, (consulté le ).
- Mathilde Cesbron, « La Chine ne sauvera pas Valérian au box-office », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- « EuropaCorp à l'heure des choix stratégiques après l'échec de Valérian », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Un titre et un casting pour le prochain Luc Besson ! », sur Allociné, (consulté le ).
- « Violences sexuelles: plusieurs femmes accusent Luc Besson », Médiapart.
- France Info : « Une ancienne chargée de castings accuse Luc Besson d'"agressions sexuelles" ».
- Marie-France Etchegoin, « Que s'est-il réellement passé entre Luc Besson et la jeune actrice Sand Van Roy ? », sur vanityfair.fr, Vanity Fair, (consulté le ).
- « Luc Besson visé par une plainte pour viol », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
- Chloé Friedmann, « Qui est Sand Van Roy, celle qui accuse Luc Besson de viol ? », sur madame.lefigaro.fr, Madame Figaro, (consulté le ).
- « Nouvelles accusations contre Besson, PSG vainqueur, affaire Daval : l'actu de ce jeudi matin », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- Marine Turchi et Geoffrey Le Guilcher, « Violences sexuelles: cinq nouvelles femmes accusent Luc Besson », Mediapart, (lire en ligne, consulté le ).
- Aziz Zemouri, « Luc Besson : la plainte pour viol classée sans suite », sur Le Point, (consulté le ).
- Annabelle Georges, « «Nous n'avons pas perdu la guerre»: l'avocat de Sand Van Roy attaque Luc Besson », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
- Marine Turchi, « Affaire Luc Besson: une juge d’instruction reprend l’enquête », sur mediapart.fr, Mediapart, (consulté le ).
- « Accusations de viol : le cinéaste et producteur Luc Besson placé sous le statut de témoin assisté », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Luc Besson accusé de viol : un non-lieu prononcé, l'actrice Sand Van Roy porte plainte contre la juge », sur France Info, (consulté le ).
- « INFO FRANCE 2. Affaire Luc Besson : Sand Van Roy porte plainte contre la magistrate qui a prononcé le non-lieu », sur MSN pour Franceinfo, (consulté le )
- Luc Besson affaire sur www.lemonde.fr
- Non lieu confirmé en appel visant luc besson sur www.bfmtv.com
- Luc Besson accusations de viol non lieu sur www.lefigaro.fr
- « DogMan : un nouveau film pour Luc Besson avec un acteur récompensé à Cannes », sur Allociné, (consulté le ).
- Jamal Henni, « Luc Besson revient avec un film à petit budget, "Arthur malédiction" », (consulté le )
- « Luc Besson a tourné un film en secret pendant le confinement », sur Première, (consulté le ).
- Jean Talabot, « Luc Besson : Le FN « regroupe l'élite du fascisme à la française » », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Luc Besson, Enfant terrible, XO éditions, 2019
- « Naissance d'un projet », Paris Match, no 22 (hors-série), , p. 40-51 (ISBN 978-2-3571-0548-5).
- AlloCine, « Les secrets de tournage du film Arthur, malédiction » (consulté le )
- Besson veut tuer “Brazil” - Brazil.
- Marianne.net
- Ozap.fr : Quand Manzinor se moque de Luc Besson.
- Luc Besson se lance en bourse.
- (fr) Marc Baudriller, « Besson et Lambert veulent secouer la pub », Challenges, .
- Site du réseau« les créateurs de possibles ».
- (fr) Article « L'UMP lance un réseau social sur internet cet automne avec 2012 pour objectif », Le Point, .
- « Salaire de 44 m € de Besson », sur VanityFair, .
- Nicole Vulser, « Le groupe de Luc Besson EuropaCorp pourrait être mangé par son créancier américain », Le Monde, (lire en ligne)
- Nicole Vulser, « EuropaCorp : Le groupe de Luc Besson passe sous pavillon américain », Le Monde, (lire en ligne)
- « Luc Besson évincé de la direction générale d'EuropaCorp », sur BFM Business, (consulté le )
- « EUROPACORP flambe après le retour des comptes dans le vert », Capital, (lire en ligne)
- Cette scène est racontée en détail sur le site de Luc Besson.
- Mr. Tea and a movie reprit par GQ France, « Le Luc Besson comparé » [vidéo], sur DailyMotion, .
- « Tarantino, Fincher, les Wachowski... les «influences» de Besson », sur Le Figaro, .
- Geoffrey Le Guilcher (chap. 20), « Retour en grâce », dans Luc Besson. L'homme qui voulait être aimé : La biographie non autorisée, Flammarion, coll. « Flammarion Enquête », (ISBN 9782081357891) :
« [sur la vidéo Le Luc Besson comparé de Mr. Tea and a movie] Il y a eu aussi quelques emprunts extérieurs évidents. […] L'auteur relève aussi des similitudes de certaines scènes avec une vingtaine de films célèbres… »
- « Pourquoi sont-ils si méchants avec Luc Besson ? », sur Europe 1, .
- « Luc-y : What happened to baby Besson ? », sur Critikat, .
- « Le Figaro – Cinéma : Les films à l'affiche », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
- https://huguesroyer.wordpress.com/author/ndg75/page/67/.
- Emmanuel Poncet, « Fragrant délit », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
- (en) « Madonna and Luc Besson get together with Carolyn Murphy for the last Estée ad », sur Vogue.co.uk, (consulté le ).
- « Madonna sera Sélénia pour Luc Besson », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- (en) John Springer, « Madonna defends O'Donnell in Trump flap - today.com », sur today.com, (consulté le ).
- (en) Matthew Turner, « Arthur and the Great Adventure », sur ViewLondon, (consulté le ).
- (en) Simon Garfield, « Looks good on the dancefloor », sur The Guardian, (consulté le ).
- Marie Chalamet, « Le jour où Madonna a refusé un scénario de Luc Besson », sur Premiere.fr, (consulté le ).
- « « Luc Besson perdu dans les étoiles après la chute de sa société EuropaCorp » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « EuropaCorp, la société de Luc Besson placée en procédure de sauvegarde », sur Les Echos, (consulté le ).
- ITW Direct Matin 10 juillet 2012.
- Luc Besson vous invite sur les Champs Élysées ; Le film.
- (en) Club internet : la fiancée, de Luc Besson, 2000 [présentation en ligne]
- visionnable sur Youtube:https://www.youtube.com/watch?v=eo5SUFVobEw.
- Luc Besson filme Sharon Stone pour la nouvelle pub d'Afflelou ! - Allociné.
- référence, d'après un manuscrit de Céline Garcia, little stars info
- Edubourse.com
- « Le top 10 des réalisateurs les mieux payés en France en 2017 », sur Challenges (consulté le ).
- BFM BUSINESS, « EuropaCorp va mal mais le salaire de Luc Besson va bien », sur BFM BUSINESS (consulté le ).
- Sarah Louaguef avec AFP, « Luc Besson honoré par les César » sur Paris Match, 20 janvier 2015.
- [PDF] L'Académie des Arts et Techniques du Cinéma remet sa Médaille d'Or du 40e anniversaire des César à Luc Besson sur academie-cinema.org, 20 janvier 2015.
- Bilan France de Luc Besson, JP's Box-Office.
- (fr) Le Figaro, « Luc Besson et Christophe Lambert s'associent », Le Figaro, .
- (fr) Le Point, «L'UMP, accusée de contrefaçon par MGMT, veut désamorcer l'affaire», Le Point, .
- (fr) LCI, « UMP vs MGMT : l'euro qui ne passe pas », LCI, .
- (fr) Le JDD, « MGMT : l'UMP se rachète », Le JDD, .
- http://radicalcinema.org/kassandre/Affaire-Kassandre-Luc-Besson/
- « รวบรวมเรื่องราวที่เกี่ยวกับภาพยนตร์ และหนังฟอร์มยักษ์ทั่วโลก », sur รวมหนังเด็ดฟอร์มยักษ์ หนังแนวแฟนตาซี หนังเทพเจ้า หนังแนวสงคราม หนังไดโนเสาร์ และหนังเวทมนต์ จากทั่วโลก / อ่านรีวิวหนังแบบเอ็กซ์คลูซีฟ แนะนำหนังดังจากทั่วทุกมุมโลก หนังเทพเจ้า หนังเกี่ยวกับเวทมนต์ หนัง sci fi หนังไดโนเสาร์ หนังแนวแฟนตาซี หนังแนวสงคราม และหนังใหม่อื่นๆ, (consulté le ).
- « Luc Besson ferme son Facebook pour éviter les critiques », sur Numerama, (consulté le ).
- « Arthur et les Minimoys : le studio de Luc Besson condamné », sur Lefigaro.fr, .
- « Luc Besson : son studio condamné pour contrefaçon dans Arthur et les Minimoys », sur Voici.fr, .
- « Le studio de Luc Besson condamné pour contrefaçon », sur bfmbusiness.bfmtv.com, .
- Jamal Henni, « Luc Besson lourdement condamné pour contrefaçon de New York 1997 », bfmtv.com, 29 juillet 2016.
- « “Lock Out” vs “New York 1997” : Luc Besson condamné en appel pour plagiat », sur Télérama.fr, .
- « Luc Besson à nouveau condamné pour contrefaçon d'un film de John Carpenter », sur huffingtonpost.fr, .
- « Verdict confirmé : Luc Besson a plagié John Carpenter », sur Premiere.fr, .
- Maxime Magnier, « Besson condamné à 10.000 euros d'amende pour avoir licencié une employée en arrêt maladie », sur rtl.fr, RTL, (consulté le ).
- « Luc Besson condamné à 10 000 euros pour le licenciement discriminatoire de son assistante de direction », sur francetvinfo.fr, France TV Info, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Angélique Adagio, « Luc Besson : avec lui, c'est surprise sur prise », Phosphore (ISSN 0249-8138), no 295, , p. 24-25
- Luc Besson, Enfant terrible, France, XO éditions, , 464 p. (ISBN 9782374481760, présentation en ligne)
- Geoffrey Le Guilcher, Luc Besson, l'homme qui voulait être aimé : la biographie non autorisée, Paris, Flammarion, , 318 p. (ISBN 978-2-08-135789-1)
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- César du cinéma
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (en) Internet Movie Database
- (en) LUMIERE
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Service bibliothécaire national
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- Bibliothèque nationale d’Australie
- Base de bibliothèque norvégienne
- WorldCat
- Portail du cinéma français
- Portail de la réalisation audiovisuelle
- Portail de la science-fiction
- Portail de la fantasy et du fantastique