The Lady (film)
The Lady est un film britannique réalisé par Luc Besson et sorti en 2011. Il s'agit d'un film biographique sur la femme politique birmane Aung San Suu Kyi, ici incarnée par Michelle Yeoh. David Thewlis interprète quant à lui Michael Aris.
Pour les articles homonymes, voir Lady (homonymie).
Réalisation | Luc Besson |
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Scénario | Rebecca Frayn (en) |
Musique | Éric Serra |
Acteurs principaux |
Michelle Yeoh |
Sociétés de production |
EuropaCorp Left Bank Productions France 2 Cinéma |
Pays de production |
Royaume-Uni France |
Genre | drame biographique |
Durée | 127 minutes |
Sortie | 2011 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Surnommée « The Lady », Aung San Suu Kyi est une femme politique birmane, opposante de la junte. Dès 1988, elle quitte Londres et sa famille pour revenir en Birmanie pour son engagement politique. Elle souhaite mener un combat politique non-violent pour la liberté d'expression et la démocratie dans une Birmanie en proie à une dictature militaire oppressante et sanguinaire et poursuivre le combat de son père, le général Aung San, assassiné en 1947.
Aung San Suu Kyi est aussi confrontée à un dilemme cornélien : rentrer en Angleterre auprès de l'homme de sa vie, Michael Aris (David Thewlis), atteint d'un cancer de la prostate ou poursuivre le combat pour la démocratie dans son pays.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : The Lady
- Réalisation : Luc Besson
- Scénario : Rebecca Frayn (en)
- Direction artistique : Dominique Moisan, Gilles Boillot, Stéphane Robuchon et Thierry Zemmour
- Décors : Hugues Tissandier
- Costumes : Olivier Bériot
- Photographie : Thierry Arbogast
- Son : Ken Yasumoto
- Montage : Julien Rey
- Musique : Éric Serra
- Production : Andy Harries, Luc Besson, Virginie Silla, Jean Todt
- Sociétés de production : EuropaCorp, Left Bank Productions et France 2 Cinéma
- Sociétés de distribution : EuropaCorp Distribution, Cinéart, Cohen Media Group,
- Budget : 22 100 000 euros[1]
- Pays d'origine : Royaume-Uni, France
- Langues originales : anglais et birman
- Format : Couleur — 2.35:1 • 35 mm — Dolby SRD • DTS
- Genre : drame biographique
- Durée : 127 minutes
- Dates de sortie[2] :
Distribution
- Michelle Yeoh (VF : Ivana Coppola) : Aung San Suu Kyi
- David Thewlis (VF : Bernard Alane) : Michael Aris (et son frère jumeau Anthony)
- William Hope (VF : Vincent Violette) : James Baker
- Jonathan Raggett (VF : Arthur Pestel) : Kim Aris
- Jonathan Woodhouse (VF : Tony Marot) : Alexander Aris
- Susan Wooldridge : Lucinda Philips
- Benedict Wong (VF : Xavier Béja) : Karma Phuntsho
- U Htun Lin (VF : Igor De Savitch) : le général Ne Win
- Agga Poechit : Than Shwe
- Sources et légende : Version française (V. F.)[3]
Production
Développement
The Lady est au départ un scénario écrit par la romancière Rebecca Frayn, femme du producteur Andy Harries. En 2007, le couple l'envoie à l'actrice Michelle Yeoh. Séduite, cette dernière en parle à un ami de son compagnon Jean Todt, Luc Besson. Le réalisateur retravaille alors le script, qui manquait selon lui d'une réelle trame et d'un méchant emblématique[4],[5]. Une fois le scénario achevé, Luc Besson tente de contacter Aung San Suu Kyi, à l'époque en résidence surveillée. « Il fallait compter deux mois pour qu'elle reçoive une missive. Et autant pour obtenir une réponse[4]. » Pour ne pas éveiller les soupçons des autorités birmanes, le film est développé sous le titre Dans la Lumière (Into the Light en anglais)[5].
Aung San Suu Kyi donne alors son autorisation, après avoir visionné quelques films du réalisateur.
Tournage
Le tournage a débuté de manière très secrète en Thaïlande à l'été 2010[4]. Aucune information n'avait filtré dans la presse, car Luc Besson ne voulait pas que le gouvernement birman fasse pression sur les autorités thaïlandaises pour expulser l'équipe. Le réalisateur y a donc commencé un tournage de manière incognito[6] : « J'y suis allé cet été avec un visa que j'avais demandé, il y a un an, et muni d'une petite caméra numérique dont les images sont remarquables. En bermuda et en tongs, j'ai pu mettre en boîte des plans sur lesquels on incrustera, en postproduction, les comédiens et des figurants[4]. »
À l'automne 2010, Luc Besson est rejoint par une équipe plus importante et engage de nombreux figurants. Malgré l'importance grandissante du tournage, rien ne filtre dans la presse, même pas en France. « J'avais demandé à tout le monde de rester discret sur ce projet, afin que les dirigeants birmans n'en aient pas connaissance et ne fassent pas pression sur le gouvernement thaïlandais pour nous expulser. […] Chez nous, l'information serait sortie rapidement. En Orient, non. C'est une question de philosophie et de respect[4]. »
Le titre The Lady est également tenu secret au début du tournage : il aurait alerté les autorités birmanes, puisque c'est le surnom d'Aung San Suu Kyi.
L'équipe s'envole ensuite pour Oxford, en Angleterre. Luc Besson y invite d'ailleurs de nombreux journalistes, pour enfin présenter son film et faire taire de nombreuses rumeurs. Ce fait est rare dans la carrière du réalisateur, très opposé aux journalistes depuis certaines critiques assassines envers son film Le Grand Bleu en 1988.
Après l'Angleterre, Luc Besson rejoint les studios de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne.
- Lieux de tournage
Musique
Sortie | [7] |
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Genre | musique de film, musique classique, soul |
Compositeur | Éric Serra, Sade Adu, Johann Pachelbel |
Label | Sony Music |
Albums de Éric Serra
La musique du film est composée par Éric Serra, qui signe ici sa 13e collaboration avec Luc Besson. En plus des compositions originales, le film contient des musiques classiques dont le Canon de Pachelbel ainsi que le 2e mouvement du concerto pour piano n°23 de Mozart. De plus, le générique de fin est la chanson Soldier of Love du groupe Sade.
- Liste des titres de l'album
- Once Upon A Time In Burma
- The Young Lady
- Sad Morning in Oxford
- Love The Wonderland
- The Red Scarf
- Rangoon Family Home
- The Shewdagon Pagoda Speech
- Glories Of The Raj
- Pamphlets For Democracy
- Daw Suu And The Burmese Tribes
- The Funeral Of Daw Khin Kyi
- A Flower Through The Gun Line
- Long Way To Democracy
- Be Gentle With Yourself
- Under House Arrest
- Hunger Strike
- The Last Hug
- Landslide Victory
- Burmese Rain
- Nobel Peace Prize 2011
- Banners Of Freedom
- Lady In Waiting
- So Happy You Are Here
- Unwavering Love
- Letter From Mikie
- Be Of Good Cheer
- Mum Sends Her Love
- What Kind Of Freedom Is That
- When The Angels Call
- The Steel Orchid
- Seytcha Seytcha
- Soldier of Love (Sade)
Sortie
Critiques presse
The Lady reçoit des critiques assez mitigées. Sur le site Allociné, il obtient une moyenne 2,4/5 pour 24 titres de presse recensés[8]. Du côté des avis positifs, Caroline Vié écrit dans 20 minutes que « Michelle Yeoh a trouvé le rôle de sa vie »[8]. Dans Le Figaroscope, Marie-Noëlle Tranchant pense que le film est « un exercice d'admiration réussi » avec « du spectacle mais pas d'esbroufe, de l'émotion mais contenue par la dignité et le détachement de la Dame »[8]. Pierre Vavasseur du Parisien apprécie The Lady qui « n'a rien du biopic traditionnel. C'est, au contraire, un film qui place la dimension romantique au cœur d'un combat pour la liberté »[8]. Dans Écran Large, Laurent Pécha décrit le film comme « un devoir de mémoire orchestré par un Besson appliqué »[8]. Florence Ben Sadoun de Elle écrit que c'est « une grande histoire rendue possible par la force de l'amour » dans laquelle le réalisateur « place sa caméra du côté de l'intime ». Dans Le Journal du dimanche, Stéphanie Belpêche déclare que « Luc Besson nous frappe en plein cœur »[8].
Du côté des critiques moins positives, on peut lire dans Ouest-France « Trop admiratif et respectueux, Luc Besson brosse un portrait lisse et neutre qui avance tranquillement sans cultiver complètement les émotions et les enseignements d'un combat exemplaire »[8]. Aurélien Allin de Cinemateaser trouve que le film est « émouvant par moment, malgré un sérieux problème de point de vue »[8]. Dans Le Monde, Thomas Sotinel regrette que « Malgré ses deux heures de projection, ses figurants par centaines, ses acteurs d'exception, The Lady n'offre pas plus d'informations et d'émotions qu'une image pieuse »[8]. Pour Joachim Lepastier des Cahiers du cinéma, le film n'est qu'« une hagiographie clinquante qui vire au concours de scènes-LOL »[8]. Dans TéléCinéObs, Guillaume Loison écrit « Besson s'en tient au portrait Wikipedia option mélo qui tache »[8].
Box-office
Le film n'a pas eu un grand succès. Il n'enregistre que 495 943 entrées en France et 3 404 191 $ de recettes mondiales[1].
Distinctions
Récompenses
- Cinema for Peace Awards 2012 : Prix International Human Rights pour Luc Besson[9]
- Durban International Film Festival 2012 : prix du public du meilleur film
Nomination
Expulsion de Michelle Yeoh
Le , l'avion arrivé sur l'aéroport international de Yangon (Birmanie), Michelle Yeoh s'est brusquement vue expulsée par un responsable de la junte, expliquant qu'elle est désormais sur sa liste noire[10]. Les raisons de sa venue et de son expulsion restent encore inexpliquées.
Notes et références
- « The Lady », sur JP box-office.com (consulté le )
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- The Lady - AlloDoublage
- Christophe Carrière, « Sur le tournage du nouveau film de Luc Besson sur Aung San Suu Kyi », sur L'Express, (consulté le )
- « Secrets de tournage », sur AlloCiné.fr (consulté le )
- Anonyme, « The Lady : Luc Besson tourne en secret », sur ActuCiné, (consulté le )
- « The Lady bande originale », sur Fnac.com (consulté le )
- « Critiques presse The Lady », sur Allociné (consulté le )
- (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
- Constance Jamet, « L'actrice Michelle Yeoh expulsée de Birmanie », sur Le Figaro, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
- Site officiel
- (en) The Lady sur Michelle Yeoh Web Theatre
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