Mylène Demongeot

Mylène Demongeot, nom de scène de Marie-Hélène Demongeot, née le [1] à Nice, est une actrice et productrice française.

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Mylène Demongeot
Mylène Demongeot au Festival du film historique de Waterloo en octobre 2014.
Nom de naissance Marie-Hélène Demongeot
Surnom Mylène Demongeot
Naissance
Nice, Alpes-Maritimes
Nationalité Française
Profession Actrice
Productrice
Films notables Les Sorcières de Salem
Bonjour tristesse
Sois belle et tais-toi
La Bataille de Marathon
Les Trois Mousquetaires
Fantômas (et suites)
Camping (et suites)
Séries notables Marion
Site internet mylene-demongeot.fr

Biographie

Naissance

Marie-Hélène « Mylène » Demongeot naît le à Nice, dans les Alpes-Maritimes.

Famille

Mylène Demongeot est la fille d'Alfred Jean Demongeot, né le à Nice et de Claudia Troubnikova, née le à Kharkov (Ukraine, Empire de Russie), d'origine russe, décédée en 1986, tous deux mariés le .

Le père de Mylène Demongeot, Alfred Jean Demongeot (1897-1961), est haut fonctionnaire au ministère de l'Économie nationale. Il est le fils de Marie Joseph Marcel Demongeot[2], chevalier de la Légion d'honneur (en date du 11 juillet 1914)[3],[4], militaire de carrière, commandant d'infanterie, chef de bataillon au 76e RI, né le à Langres, Haute-Marne, mort le [5],[6], et marié le , à Nice, avec Clotilde Caroline Innocente Marie Faussone di Clavesana[7].

Mylène Demongeot a un demi-frère maternel, Léonide Ivantoff, né à Harbin (Mandchourie, Chine) le (mais officiellement le , car il a été « rajeuni » de deux ans par sa mère et son beau-père, pour compenser le retard qu'il avait pris à l'école du fait de leurs nombreux déménagements dans différents pays ; sa date de naissance ayant été « changée » en modifiant ses papiers de naissance[réf. nécessaire] d'apatride, alors statut de tous les Russes blancs exilés et de ses parents – sa mère et le premier mari de celle-ci).

Carrière

Mylène Demongeot passe son enfance à Nice (Alpes-Maritimes), les quatre premières années dans une maison sise 1, rue Frédéric-Passy chez sa grand-mère paternelle, ses parents vivant à Paris. Fin 1939, après la déclaration de guerre, ses parents la rejoignent à Nice.

Elle a 13 ans lorsque sa famille s'installe à Paris. Elle apprend le piano avec Marguerite Long et Yves Nat et s'inscrit par ailleurs au cours Simon qu’elle quitte pour suivre celui de Marie Ventura. Parallèlement à ses premiers petits rôles au cinéma à partir de 1953, elle pose pour des photos publicitaires et tombe amoureuse du photographe Henry Coste (1926-2011) qu’elle rencontre en 1956. C’est d’ailleurs grâce à l’un de ces clichés qu’elle devra d’être remarquée par Raymond Rouleau à la recherche de « son Abigail » pour son prochain film Les Sorcières de Salem, rôle qui apporte la consécration à Mylène en 1957 à 21 ans. Après avoir divorcé, Henry Coste l'épouse en 1958. Ils divorcent en 1968.

À ses débuts, sa blondeur et sa grâce mutine la font rivaliser avec une autre jeune actrice en vogue, Brigitte Bardot. Mais elle va se démarquer de ces comparaisons avec BB, avec laquelle elle partage d'ailleurs une amitié et un même amour des animaux, en diversifiant ses emplois. Elle tourne très tôt dans des productions étrangères, notamment dans Bonjour tristesse de Preminger en 1958 et surtout en Italie. Dans ce pays, elle se hisse au rang de star très populaire dès 1959 avec le péplum La Bataille de Marathon et avec sa participation très remarquée auprès de Laurent Terzieff, dans une mémorable séquence du film Les Garçons de Bolognini.

Mylène Demongeot en 1961.

Facilement étiquetée, à l'époque, de « blonde sensuelle », ses louables prestations dramatiques dans les films L'Inassouvie de Risi (1960) ou Le Cavalier noir (1961) de Baker seront souvent ignorées. Même quand elle change radicalement de registre avec ses rôles espiègles et attendrissants dans les élégants marivaudages de Deville (À cause, à cause d'une femme, L'Appartement des filles), il semble que producteurs et public la préfèrent dans des séries populaires comme Les Trois Mousquetaires ou celle des Fantômas.

Mylène Demongeot a eu comme partenaires à l'écran quelques-uns des acteurs les plus réputés du cinéma : Jean Marais (à plusieurs reprises, dont la trilogie Fantômas), Yves Montand, Henri Vidal (dans Une manche et la belle et Sois belle et tais-toi), Curd Jürgens, David Niven, Steve Reeves, Roger Moore, Dirk Bogarde (dans Le Cavalier noir et Docteur en détresse), Jeffrey Hunter (dans L'Or des Césars et La Marine en folie), Sami Frey, Jean-Paul Belmondo, Michel Piccoli, Gérard Depardieu et des affinités avec de grandes figures comiques de l'écran et de la scène : Louis de Funès, Francis Blanche, Henri Salvador et Pierre Richard.

En 1966, lors du tournage pour la télévision d'un des épisodes des Dossiers de l'agence O, Mylène Demongeot rencontre Marc Simenon, réalisateur et fils de l'écrivain Georges Simenon et l'épouse la même année, avec comme témoins Marcel Achard et Henri Salvador. Pour lui, elle met sa carrière professionnelle au second plan pour le seconder dans ses productions. Ils se marient le .

Mylène Demongeot en octobre 2013 à Waterloo.

Marc Simenon meurt accidentellement le . Depuis, Mylène Demongeot partage son temps entre l'écriture, son action en faveur de la cause animale, la lutte contre la pollution, la lutte contre les mines antipersonnel (elle est Marraine Fondatrice de l'ONG HAMAP)[8] tandis qu'au cinéma, on retrouve sa dualité d'actrice populaire et avant-gardiste.

Elle est capable de tourner aussi bien avec Michel Gérard qu'avec des auteurs comme Bertrand Blier ou Cédric Kahn ou encore de s'impliquer dans des productions comme La Piste du télégraphe de Liliane de Kermadec ou Victoire de Stéphanie Murat. Les années 2000 et 2010 continuent à lui offrir une diversité de rôles : elle alterne films à succès, comme 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal, le triptyque Camping / Camping 2 / Camping 3 de Fabien Onteniente, avec les films de Hiner Saleem qui l’emploie successivement dans Les Toits de Paris (2007) et Si tu meurs, je te tue (2011).

Entre et , Mylène Demongeot est un membre régulier de l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL.

Engagements

Mylène Demongeot s'est présentée comme candidate aux élections régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur la liste Énergie Sud de Bernard Tapie dans les Bouches-du-Rhône.

Elle est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)[9].

Fait divers

Mylène Demongeot au festival de Cannes 1990.

L'actrice a été victime pendant des années d'une escroquerie financière montée par son gestionnaire de comptes. Elle déclare avoir été flouée d'une somme de deux millions d'euros, comme d'autres personnalités du cinéma telles qu'Isabelle Adjani, Alexandre Arcady, Monica Bellucci, Juliette Binoche, Olivier Martinez ou Samy Naceri[10]. La justice s'est saisie du dossier en [11],[10]. Elle relate ces années de procédure dans le livre « Très chers escrocs… » (Éditions de l'Archipel, 2019).

Décorations

Filmographie

Mylène Demongeot en 2008.
Mylène Demongeot en 2011 au festival du film de Cabourg.

Cinéma

Télévision

Théâtre

Publications

Autobiographies

Récits et essais

Préfaces

Distinctions

À la cérémonie des Césars 2005.

Décorations

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Extrait de naissance 2317/1935 (source : Les Gens du Cinéma) — Dans ses mémoires Tiroirs secrets, Mylène Demongeot précise elle-même son jour de naissance dans sa fiche d'état-civil, soit le 29 septembre.
  2. « Généalogie de Marie Joseph Marcel DEMONGEOT », sur Geneanet (consulté le )
  3. « Bases de données documentaires : statistiques mensuelles », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Alfred Jean Demongeot », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  5. Soit tombé au combat comme en témoigne une stèle à la ferme Mennejean à Nanteuil-la-Fosse (mais le site Mémoire des hommes du ministère des Armées ne le recense pas comme mort pour la France), soit mort à Saint-Jean-de-Luz, à l’âge de 47 ans.
  6. Il a écrit un livre, Citoyen et soldat ; voir « Mémoires 52 », sur memoires52.blogspot.com (consulté le ).
  7. Clotilde Faussone di Clavesana appartenait à une famille de noblesse piémontaise, installée à Nice, et était la fille du comte Alfred Faussone di Clavesana et de son épouse, née Marie Laurenti-Roubaud.
  8. Créée le 8 mai 1999 au lendemain de la Convention d'Ottawa, cette ONG française assure une présence dans plus de 40 pays afin de réaliser des actions de déminage humanitaire et de reconstruction d'infrastructures, de mettre en œuvre des unités médicales fixes et mobiles, et de former des démineurs locaux aux techniques de déminage – Site officiel de HAMAP (Halte aux mines antipersonnel).
  9. Page « Comité d'honneur », sur le site de l'ADMD.
  10. « Deux banques condamnées », Paris Match, 8 juin 2014.
  11. « Un banquier soupçonné d'avoir escroqué des stars » sur lerepublicain-lorrain.fr (consulté le 27 décembre 2012).
  12. Voir sur unifrance.org.
  13. Artmédia
  14. Projection en avant-première à Jérusalem le mardi 23 décembre 2014. Source de la société de production Outside Films (diffusion prévue sur France 2).
  15. IMDb

Voir aussi

Bibliographie

  • Mylène Demongeot : dans l'œil d'Henry Coste (préf. Henry-Jean Servat, 200 photos prises par Henry Coste de 1959 à 1968), Pionnat, Éditions Abbate-Piolé, coll. « Livres d'art », , 160 p., broché, 24 x 32 cm (ISBN 978-2-917500-16-3, présentation en ligne)

Liens externes

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