Henri Salvador
Henri Salvador, né le à Cayenne (Guyane) et mort le à Paris 1er, est un auteur, compositeur, interprète, humoriste et musicien français. Guitariste, il joue à ses débuts dans des orchestres de jazz français. Sa longue carrière (commencée dans les années 1930), prend une nouvelle dimension lorsqu'il entame à partir de 1948, une carrière de chanteur.
Pour les articles homonymes, voir Salvador (homonymie).
Naissance | |
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Décès |
(à 90 ans) 1er arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Henri Gabriel Salvador |
Nationalité | |
Activités |
Chanteur, guitariste de jazz, artiste d'enregistrement, auteur-compositeur-interprète, animateur de télévision, humoriste, compositeur, acteur |
Période d'activité |
- |
Fratrie |
André Salvador, Alice Salvador |
Conjoint | |
Enfant |
Instrument | |
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Labels | |
Genres artistiques |
Jazz, chanson française, bossa nova, milieu de la route (en) |
Site web | |
Distinctions | Liste détaillée |
Discographie |
Discographie de Henri Salvador (d) |
Artiste populaire, apprécié d'un large public, on lui doit de nombreuses chansons qui aujourd'hui encore demeurent dans les mémoires : Syracuse, Maladie d'amour, Le Loup, la Biche et le Chevalier (Une chanson douce), Le lion est mort ce soir[1], Dans mon île[2], Le travail c'est la santé, Zorro est arrivé[3], ou encore Jardin d'hiver.
Sacha Distel et lui sont les deux seuls artistes français de variété à figurer dans le Dictionnaire du Jazz[4]. D'ailleurs, chacun avait bien connu le compositeur Ray Ventura, Sacha Distel étant son neveu et Henri Salvador, à ses débuts, chanteur dans son orchestre.
Biographie
Origines familiales
Henri Gabriel Salvador, né rue de la Liberté (n° 19) à Cayenne, le [5], est le fils de Clovis Salvador, percepteur, et d'Antonine Paterne (fille d’une Amérindienne caraïbe), tous deux originaires de la Guadeloupe[6] : de Morne-à-l'Eau pour son père, de Port-Louis pour sa mère[7].
Henri est le benjamin de trois enfants : il a une sœur, Alice et un frère, André, avec lequel il chantera en duo au début de sa carrière, et avec qui il se produira au Jimmy’s, à Paris et à Biarritz[8].
Vie privée
Le 16 janvier 1941, Henri Salvador épouse une jeune femme originaire de Corse, Lili Susini, qui l'accompagne pendant son périple sud-américain avec l'orchestre de Ray Ventura, jusqu'à son retour en France en 1945.
D'une liaison d'Henri Salvador avec l'actrice Jacqueline Porel, naît, le 1er février 1940, son fils, Jean-Marie, qui sera reconnu par François Périer lors de son mariage avec Jacqueline en 1941. La rencontre de Jean-Marie Périer avec son père biologique à Los Angeles, en 1982, est relatée dans son autobiographie Enfant gâté[9],[10].
En 1950, il se remarie avec Jacqueline Garabédian, qui meurt en 1976.
Henri Salvador se remarie en avec Sabine de Ricou, dont il divorce en 1995.
En , il épouse Catherine Costa, femme de radio et productrice d'émissions télévisées rencontrée lors d'un tournoi de tennis à Monte-Carlo[11].
Enfance : de Cayenne à Paris (1917-1932)
La famille Salvador quitte la Guyane en 1929, débarquant au Havre du paquebot Pérou le . Henri a alors 12 ans[12].
Assistant fréquemment aux spectacles du cirque Medrano, il se fait remarquer en s'esclaffant si fort sur les gradins que le clown Rhum lui demande de revenir tous les dimanches, lui apprenant des gags en échange de ce rire communicatif.
Il obtient (de justesse) le certificat d'études en 1930 ou 1931.
Jeunesse (1932-1940)
À 15 ans[13], il décide d'arrêter ses études, ce qui afflige son père[14]. Il exerce de nombreux petits boulots, mais préfère faire le pitre devant les terrasses des cafés parisiens.
Influencé par sa tante par alliance[15], Léona Gabriel, qui chante dans un cabaret parisien, il apprend la musique (trompette et violon, instruments dont joue son père, mais surtout la batterie et la guitare). En 1933, un de ses cousins lui fait entendre des disques de Louis Armstrong et Duke Ellington. Fasciné par le jazz, il écoute cette musique à longueur de journée jusqu'au jour où il accompagne son frère André dans des cabarets parisiens. Ses talents de musicien, mais aussi d’humoriste, le font connaître et apprécier du public. En 1935, ils jouent au Jimmy’s Bar, cabaret renommé de l’époque situé au 4, rue Huyghens (angle 206, boulevard Raspail) (Paris 14e), Django Reinhardt qui trouve des parfums tropicaux dans le jeu d'Henri l'engage alors comme accompagnateur[16].
En , il est envoyé pour son service militaire dans un régiment d'infanterie de l'est de la France, puis, grâce aux relations du patron du Jimmy's, est muté à Paris au 213e régiment d'infanterie. Confronté au racisme et peu fait pour la vie de caserne, il déserte, est arrêté et incarcéré à la prison militaire de Maisons-Laffitte. Après avoir purgé sa peine, il est envoyé au début de juin 1940 sur le front Nord, au moment où l'armée allemande est en train d'écraser l'armée française. Il réussit à revenir à Paris en pleine débâcle[14].
Le musicien (1941-1956)
En 1941, il fuit la zone occupée pour la zone libre. Il est d'abord chanteur d'orchestre à Nice puis en avril à Cannes (son frère le fait engager au Maxim's comme guitariste dans l'orchestre de Bernard Hilda où Ray Ventura le remarque). Il fait partie de à de l’orchestre de Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Il part seul, sans son frère qui était pourtant le leader de leur duo, signant les contrats. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur, et de comique, avec une imitation de Popeye. C'est là qu'il connaît son premier succès personnel, « sauvant » la première soirée de l'orchestre de Ray Ventura au casino d'Urca (Rio de Janeiro) par son imitation de Popeye puis l'interprétation de Maladie d'amour[17]. Ventura revient à Paris en 1945 mais Henri accepte un contrat pour effectuer une tournée solo au Brésil. En jouant une samba au ralenti , Henri Salvador joue de la bossa-nova . Lorsqu'il retrouve son frère André le , ce dernier souhaite reformer leur duo mais Henri, devenu une vedette, refuse, ce qui provoque une douloureuse rupture affective[14]. Il réintègre l'orchestre de Ventura puis, lassé d'être le fantaisiste surtout reconnu pour son jeu scénique, monte son propre orchestre en 1946, avec succès. En 1947, il propose au directeur de Bobino de l’embaucher en vedette à part entière, prenant le pari de n'être payé que par les entrées. Dès sa première scène le , il rencontre le succès qui lance sa carrière de « chanteur créole ». En Jacques Canetti , enthousiasmé par sa voix de crooner, lui propose de passer au Théâtre des Trois Baudets dont c'est le premier spectacle. Énorme succès ! Dans la foulée il enregistre avec Canetti chez Polydor Maladie d'amour et Clopin-Clopant qui recevra le Grand Prix du Disque 1949. Cette collaboration durera jusqu'en 1956 au moment où Michel Legrand et Jacques Canetti, de retour des États Unis, reviennent avec le premier disque de rock. Avec Boris Vian et Henri Salvador ils lanceront les premiers rocks français.
Il participe, en 1949, au film Nous irons à Paris, de Jean Boyer, aux côtés de l’orchestre de Ray Ventura, des Peter Sisters, de Martine Carol et d’autres vedettes de l’époque.
En 1949 il passe à l'ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett Paris s’amuse. C’est là qu’il rencontre Jacqueline Garabédian, étudiante égyptienne qui devient son épouse le et son imprésario[14].
Par la suite, devenu chanteur, il est accompagné par plusieurs musiciens tels que Philippe Gérard, Henri Leca, Jack Diéval, surnommé le « Debussy du jazz[18] », Joe Boyer, Michel Legrand… Il fait toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, tandis que la concurrence est sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.).
Le chanteur populaire
En 1956, sous le pseudonyme d’Henry Cording — en référence à recording (enregistrement en anglais), il est l'un des premiers à interpréter des airs de rock 'n' roll[19] en français, sur des textes de Boris Vian (sous le pseudonyme de Vernon Sinclair[20]) mis en musique par Michel Legrand sous l'impulsion de Jacques Canetti (Jack K Netty). Il s’agit, en fait, de parodies de ce nouveau style de musique alors en vogue aux États-Unis.
Parallèlement, la même année, il enregistre un 45-tours à la guitare jazz, intitulé Salvador Plays the Blues.
C'est en débutant dans l'orchestre de Ray Ventura qu'Henri Salvador révèle ses qualités d'interprète et de fantaisiste. Il y fait la rencontre déterminante de Bernard Michel et Maurice Pon, avec qui il écrira de nombreux succès : Le Loup, la Biche et le Chevalier (communément appelée « Une chanson douce »), Le travail, c'est la santé, Dans mon île, Croqu'Soleil, Les Bestioles, etc.
La complicité de Bernard Michel et Henri Salvador engendre plus de quarante-cinq ans de créations artistiques fructueuses, telles que : Ah Ah Ah, Ma Doudou, Twist SNCF, Zorro est arrivé, Minnie, petite souris, Tout ça, c'est pas grave, Monsieur Boum Boum, J'étais une bonne chanson, Une femme d'affaires, Pauvre Jésus-Christ, Le Voyageur, Une blonde en or, Les Aristochats[21], C'est pas la joie, J'aime tes genoux[22], etc.
Télévision
Sa carrière prend un tournant dans les années 1960, en grande partie grâce aux émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier, dans lesquelles il interprète ses chansons humoristiques dans de petits sketches qui le consacreront comme chanteur populaire : Faut rigoler, Juanita Banana, etc. Il obtient même, en première partie de soirée, sa propre émission, intitulée « Salves d’Or », qui connaîtra plusieurs éditions.
Il crée en 1964 son propre label, « Rigolo »[23], qui publiera dorénavant tous ses disques jusqu'en 1984, ainsi que ceux de quelques autres artistes : Tiny Yong, Jacky Moulière, Baris Manço, les Bretell's, Jacqueline Boyer, Audrey Arno…
Supporter du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possédait quatre abonnements à vie au Parc des Princes depuis l’ère Hechter. Le club était en effet dans une mauvaise passe financière et Daniel Hechter avait demandé à ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter a offert un abonnement à vie au Parc pour tous les matches du club. Henri Salvador en prit quatre[24].
Le , sa femme Jacqueline meurt d'un cancer à 50 ans. Il sombre alors dans une grave dépression et perd son manager[14]. Son imprésario Charley Marouani le convainc de venir quelques jours à Tahiti chez un autre de ses artistes, Jacques Brel, séjour qui lui redonne le goût de la musique[25].
En 1979, il participe au conte musical Émilie Jolie, écrit par Philippe Chatel, dans lequel il incarne le conteur, et interprète trois chansons, dont l’une avec Françoise Hardy et Émilie Chatel.
Certains de ses innombrables succès ont été repris sur disque par d'autres artistes, en particulier Le Loup, la Biche et le Chevalier (plus connu de tous sous le titre Une chanson douce). Enzo Enzo ou Thierry Gali, entre autres, ont repris ce titre dans leurs albums à destination d'un jeune public. De 1971 à 1975, il participe, avec bonheur, à plusieurs séries de variétés pour la jeunesse produites sur la Première Chaîne de télévision par Gilbert Richard. Notamment, il compose et interprète l'indicatif de son émission du mercredi après-midi : Papa Tête en l'Air.
Éclipse et rebond
Sa carrière connaît une éclipse dans les années 1980 et 1990. Il passe même alors auprès des jeunes pour un musicien « ringard », et la télévision ne le montre plus. Le chanteur se consacre alors surtout à la pétanque, dont il est un joueur de haut niveau[26]. Il publie un album de bande dessinée sur le sujet, Passion… Pétanque[27], et invente même des boules : une première série est commercialisée d’abord par le fabricant JB, puis il dépose trois brevets pour la boule de haute technologie « VMS Plot »[28]. Il se perfectionne au piano durant ces années avec le pianiste-compositeur pédagogue Michel Sogny.
Essentiellement reconnu comme chanteur fantaisiste (alternant de fréquents succès de chansons drôles et de rares succès de chansons douces), ce qu'il regrette parfois, il renoue avec le jazz avec l'album Monsieur Henri enregistré à New York en 1994 et qui est un grand échec artistique et commercial[29].
En 2000, Keren Ann et Benjamin Biolay, grâce au mécénat de Philippe Ulrich, lui offrent l’occasion de revenir au sommet avec son disque Chambre avec vue et son titre phare : Jardin d’hiver. La collaboration avec Benjamin Biolay s’envenime quelque temps plus tard[30] mais n'empêche pas le retour gagnant du crooner jazzy[14].
Dernières années
Henri Salvador s’est également prêté au doublage de films d’animation, en prêtant sa voix en 1989 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l’occasion de la sortie DVD du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.
Parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila, il a fait connaître au grand public Keren Ann. Plusieurs musiciens, comme Laurent Voulzy, Gabriel Yared, Eddy Mitchell et Art Mengo, ont composé pour lui.
Son dernier album, intitulé Révérence, sort fin . Il met fin à sa carrière active lors d’un dernier spectacle donné au palais des Congrès de Paris le .
Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, Henri Salvador a participé à un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy[31], au cours duquel il a pris la parole[32] en faveur de son candidat.
En 2007, Henri Salvador célèbre ses 90 ans lors d'un concert anniversaire à Monaco[23].
Mort et inhumation
Il meurt le d’une rupture d'anévrisme à son domicile parisien, au 6, place Vendôme, à l’âge de 90 ans. Sa dernière émission aura été enregistrée quelques jours avant sa mort par Laurent Baffie sur Europe 1 et diffusée le . Ses obsèques ont lieu le en l'église de la Madeleine à Paris, en présence de Nicolas Sarkozy et du prince Albert de Monaco. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (97e division, à côté d'Édith Piaf)[14]. La date de naissance à l'état civil est bien 1917, et non pas 1918 comme indiqué par erreur sur sa pierre tombale[33].
Discographie
78 tours
Jusqu'en 1951 : label Polydor - À partir de 1952 : label Philips.
- 1948 : Maladie d'amour / Clopin clopant (réf. 560 039)
- 1948 : Le Portrait de tante Caroline / Parce que ça me donne du courage (réf. 560 069) (réédité en 1949 réf. 560 116)
- 1948 : Mon Ange / Tout ça (réf. 560 073)
- 1948 : Chanson surréaliste / Salvador s'amuse (réf. 560 076)
- 1949 : Ma Doudou / Un p'tit air dans la caboche (réf. 560 118)
- 1949 : Bedelia / 24 Heures par jour (réf. 560 119)
- 1949 : El a diz que tem / Qui sait, qui sait, qui sait (réf. 560 130)
- 1949 : Son P'tit Bonhomme de chemin / Comme jamais (réf. 560 133)
- 1950 : Je ne suis pas / Charlot (réf. 560 140)
- 1950 : Les Maris, les Papas et les Chats / Que si, que no (réf. 560 156)
- 1950 : Adieu foulard, adieu Madras / Ti Paule (réf. 560 165)
- 1950 : C'est Noël m'amie / Léger (réf. 560 180)
- 1950 : C'est le be-bop (Boris Vian) / Saint-Germain des Prés (Léo Ferré) (réf. 560 181)
- 1950 : Quand je me souviens / Si jolie (réf. 560 182)
- 1950 : Un clin d'œil / Avec un tout p'tit rien (réf. 560 183)
- 1950 : Le Marchand de sable / Le Loup, la Biche et le Chevalier (réf. 560 184)
- 1951 : Enfance de mon cœur / Rebonjour (réf. 560 196)
- 1951 : Ma Chansonnette / Bon à rien (réf. 560 246)
- 1951 : La Vie grise (Boris Vian) / Le Scaphandrier(Léo Ferré) (réf. 560 253)
- 1951 : Ciel de Paris / Monsieur l'bon Dieu (réf. 560 268)
- 1951 : Tout est tranquille / Le Téléphone (réf. 560 341)
- 1951 : Dors mon petit ange / Doucement, doucement (réf. 560 342)
- 1952 : Ma Petite Folie / Ma Petite Jacqueline (réf. 72 106)
- 1952 : L'Abeille et le Papillon / Je vous aime (réf. 72 109)
- 1952 : Gade boug'la / Haïti (réf. 72 121)
- 1952 : En traînant la savate / Quand on s'aime à Paris (réf. 72 158)
- 1952 : Les Oiseaux et les Rêves / La mort passe (réf. 72 174)
- 1953 : Elle me donne / Le Petit Indien (réf. 72 191)
- 1954 : Le Roi du fox-trot / Le Roi des caves (réf. 72 275)
- 1955 : Margaret / Papa loves mambo (réf. 72 276)
- 1956 : Qu'ech que ch'est qu'cha / As-tu vu Adèle (réf. 72 292)
45 tours
Henri Salvador a sorti plusieurs dizaines de 45 tours, parmi lesquels :
- Philips 432.736 : Le lion est mort ce soir / Twist SNCF / Dis, dis, dis / Twist de l'enrhumé
- Philips 432.828 : Sherry / Le chercheur d'or / Le voyageur / Purée de pommes de terre
- Philips 432.868 : Retour au porteur / Dis-moi que tu m'aimes / Va-t-en vite mon amour / Minnie, petite souris
- Philips 432.919 : Monsieur Boum Boum / Sûrs de nous / Grosse fille pleure pas / Cœur brisé à prendre
- Rigolo 18.717 : Avec la bouche / Madame tristesse / Le petit clown / Zorro est arrivé
- Rigolo 18.733 : La danse de Zorba / Loin sur les grands chemins / Tant qu'il y aura des filles sur la terre / Sophia
- Rigolo 18.734 : Le travail c'est la santé / Dis, Monsieur Gordon Cooper / Bouli-bouli / Hula-Hula
- Rigolo 18.739 : Juanita Banana / Caroline / Soleil blanc / Avant
- Rigolo 18.741 : Quand faut y aller faut y aller / Je bois à ton souvenir / Socialement parlant / Trois roues à mon chariot
- Rigolo 10.082 : Petit Lapin / La vallée
Albums
- 1955 : Henri Salvador chante ses derniers succès, Polydor (Le Loup, la Biche et le Chevalier, Maladie d’amour, Clopin-clopant, etc.)
- 1956 : Henri Salvador alias Henry Cording and his original Rock and roll boys, Philips
- 1957 : Sous les tropiques, Philips (Adieu foulards, adieu madras, Oh si y avait pas ton père, etc.)
- 1958 : Dans mon île, Barclay
- 1959 : Chanté par Henri Salvador, Barclay
- 1960 : Salvador s’amuse, Barclay (Blouse du dentiste, Gondolier, Moi j’préfère la marche à pied, etc.)
- 1962 : Succès, Philips/Salvador (Le lion est mort ce soir, Twist SNCF, etc.)
- 1963 : Henri Salvador, Philips/Salvador (Minnie petite souris, etc.)
- 1964 : Zorro est arrivé, Rigolo
- 1965 : Le travail c'est la santé, Rigolo
- 1967 : Henri Salvador, Rigolo (J’étais une bonne chanson, Enfoncez-vous ça dans la tête, Claire, ma secrétaire, etc.)
- 1968 : Salvador, Rigolo (Une chanson douce, Quand faut y aller, faut y aller, etc.)
- 1969 : Henri Salvador, Rigolo
- 1970 : Chante Boris Vian, Barclay
- 1972 : Le Petit Poucet, Rigolo
- 1977 : Salvador 77, Rigolo
- 1978 : Henri Salvador, Rigolo
- 1979 : Salvador/Boris Vian, Rigolo
- 1980 : Salvador en fête, Rigolo
- 1985 : Henri, Pathé Marconi
- 1989 : Des goûts et des couleurs, Pathé Marconi
- Les Voleurs d’eau – Je ne le dirai pas – La Dernière Danse – Pense Henri – Blues dingue – Donne, donne – Des goûts et des couleurs – Où, quand, comment – Tu es entrée dans mon âme – Debout dans un hamac.
- 1994 : Monsieur Henri, Sony Music
- Qu’ça saute – En plantant des navets – Qu’est-c’que j’aime – Layla – J’ai dû faire le con quelque part – La Main au cul – Vas-y mollo – Pieds palmés – Yes or no – Rock Hoquet – Envie de toi.
- 1995 : Au Casino de Paris (Enregistrement public), Tristar
- 2000 : Chambre avec vue, Virgin
- Jardin d’hiver – Chambre avec vue – J’ai vu – Il fait dimanche – La Muraille de Chine – Jazz Méditerranée – Un tour de manège – Vagabond – Je sais que tu sais – Mademoiselle – Le Fou de la reine – Faire des ronds dans l’eau – Aime-moi.
- 2002 : Performance ! (Enregistrement public), EMI
- Bonjour et bienvenue – Il fait dimanche – Ma Doudou (avec Laurent Voulzy) – Qu’elle est con – Mademoiselle – Muraille de Chine – Quoique l’on fasse – J’ai beaucoup trop envie de toi – Chiche (avec Bireli Lagrène) – Tu es entrée dans mon âme (avec Bireli Lagrène) – Oléo – Duke, Basie, Louis – All I really want (avec Lisa Ekhdal) – Syracuse – Jardin d’hiver – Le Loup, la Biche et le Chevalier (Chanson douce) – Avec le temps – Bonsoir amis
- 2002 : l' essentiel henri salvador, EMI
- Syracuse - Mais non, mais non - Zorro est arrivé - Une bonn' paire de claques - Faut rigoler - Clopin clopant - C'est pas la joie - Un sacré menteur - Ouais - L'amour - Blues dingue - La jalousie - Tout au fond de mon coeur - Fugue en rires
- 2003 : Ma chère et tendre, EMI
- Ma chère et tendre – Vous – C’était un jour comme les autres – Le voyage dans le bonheur – Toi – J’ai tant rêvé – Quand un artiste – Sans toi – Ailleurs – Itinéraire – Tu es venue – Bormes-Les-Mimosas – Les Chemins de la nuit (édition limitée) – Dans tes yeux.
- 2006 : Révérence, V2
- La vie c’est la vie – Mourir à Honfleur – Dans mon île – Cherche la rose (avec Caetano Veloso) – L’amour se trouve au coin de la rue – Tu sais je vais t’aimer – J’aurai aimé – Italie (un tableau de maître) – D’abord – Les amours qu’on délaisse – Alléluia ! je l’ai dans la peau – Les Dernières Hirondelles – Tu sais je vais t’aimer (avec Gilberto Gil) .
- 2012 : Tant de temps (album posthume composé de titres inédits enregistrés en 1999 - paru le )[34]
- Ça n'a pas d'importance – Tant de temps (avec Céline Dion) – Une Île sans elle – Mon Amour – Une Belle Journée – Qui es-tu ? (avec Hubert Mounier) – Paname à La Havane – Mes Petites Préférences – Ça leur passera (avec Benjamin Biolay) – Doucement – Syracuse.
Avec les éditions Walt Disney
- 1971 : Les Aristochats
- 1973 : Blanche-Neige et les Sept Nains
- 1974 : Robin des Bois
- 1975 : Pinocchio
- 1976 : Le Monde rose et bleu d’Henri
- 1990 : La Petite Sirène, dans le rôle du crabe Sébastien
Conte musical
- Participation au conte musical Émilie Jolie de Philippe Chatel dans le rôle du Conteur, au milieu de nombreux autres artistes (1979 BMG Ariola PD37338/RCA)
Filmographie
Cinéma
- 1948 : Mademoiselle s'amuse de Jean Boyer avec Gisèle Pascal, Ray Ventura : lui-même
- 1950 : Nous irons à Paris de Jean Boyer avec Ray Ventura, Françoise Arnoul, Philippe Lemaire : lui-même
- 1952 : Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer avec Ray Ventura, Françoise Arnoul, Christian Duvaleix, Albert Duvaleix, Jackie Sardou : lui-même
- 1956 : Bonjour sourire de Claude Sautet avec Louis de Funès, Annie Cordy, Jean Carmet, Jimmy Gaillard, Darry Cowl, Christian Duvaleix : lui-même
- 1958 : Nuits d'Europe d'Alessandro Blasetti avec Domenico Modugno, les Platters : lui-même
- 1962 : Accroche-toi, y'a du vent ! de Bernard Roland avec Francis Blanche : Gregg (également compositeur)
- 1962 : Tartarin de Tarascon de Francis Blanche avec Michel Galabru, Jacqueline Maillan : Le garde chasse qui se tire sur les pieds
- 1962 : Un clair de lune à Maubeuge de Jean Chérasse avec Claude Brasseur, Mathilde Casadesus, Jacques Dufilho, Sylvie Vartan : Victor Toulouse
- 1966 : Les malabars sont au parfum de Guy Lefranc avec Sophie Agacinski, Francis Blanche, Darry Cowl, Roger Pierre, Jean-Marc Thibault : Le brigadier de garde Batifol
- 1970 : Et qu'ça saute ! de Guy Lefranc avec Roger Carel, Michel Creton, Jean-Pierre Darras, Michel Galabru, Paul Préboist : Luis Vasquez
Télévision
- 1991 : Le cadeau de Noël : lui-même, invité n°3
- 1999 : Crimes en série (téléfilm), apparition aux côtés de Pascal Légitimus.
Doublage
- 1987 : Le Pacha et les Chats de Beverly Hills de Ray Patterson, Paul Sommer, Charles A. Nicolas : Serveur
- 1989 : La Petite Sirène de John Musker et Ron Clements : Sébastien
- 2000 : La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan : Sébastien (Redoublage effectué en 2006)
- 2006 : Pollux, Le Manège enchanté de Jean Duval, Dave Borthwick, Frank Passingham : Pollux
Émissions de télévision
- 1969 : Ouvrir les yeux, émission d'Éric Ollivier et Robert Mugnerot ; « Les Crâneurs », par Denis Goldschmidt et Agathe Godard : (participation).
Publications
- Henri Salvador (dessins de Marcel Uderzo), Passion… Pétanque, Paris, Éditions Archives, , 40 p. (ISBN 2-7096-1498-7)
- Henri Salvador, Attention ma vie, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, , 314 p. (ISBN 2-7096-1498-7)
- La Joie de Vivre - Anecdotes et pensées d'Henri Salvador - Editions Le Cherche Midi - 2010
Distinctions
- Victoire d’honneur de la musique en 1998.
- Prix du disque 2000 de l'Académie Charles-Cros pour l'ensemble de sa carrière le .
- Il reçoit deux Victoires de la musique en 2001 : celle du groupe ou artiste interprète masculin de l’année et celle de l'album de variétés de l’année pour Chambre avec vue. Il recevra en outre la Victoire du meilleur spectacle l'année suivante.
- Le , Henri Salvador est décoré à Brasilia : il est fait grand-croix de l’Ordem do Mérito Cultural (Ordre du mérite culturel) brésilien, qu’il reçoit des mains du chanteur et ministre de la Culture Gilberto Gil en présence du président Luiz Inácio Lula da Silva et de son « élève musical », le chanteur Caetano Veloso. Le Brésil lui rendit ainsi hommage pour son apport à la diffusion hors des frontières de la culture de ce pays, en particulier la bossa nova, qu’il aurait contribué à inventer[35],[36].
- Henri Salvador était aussi commandeur de la Légion d'honneur, de l’Ordre national du Mérite et de l’Ordre des Arts et des Lettres.
- Médaille d’or de l’Académie française en 2001.
- Il a été intronisé auprès de la confrérie des Hospitaliers de Pomerol en 2006.[réf. nécessaire]
- Une place à Paris devant l'Olympia, inaugurée le , porte son nom[37].
Notes et références
- Reprise en français du titre The Lion Sleeps Tonight.
- Cette chanson serait à l'origine de la création de la Bossa nova.
- Adaptation de la chanson Along Came Jones du groupe The Coasters qui se moque des cow-boys blancs à la télévision et qui est le tube de l'été 1964. Cf. Bertrand Dicale, Les chansons qui ont tout changé, Fayard, , p. 124.
- Philippe Carles, André Clergeat & Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1379 p. (ISBN 2-221-07822-5).
- Céline Fontana, La chanson française, Hachette pratique, , p. 236.
- Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1533.
- Bertrand Dicale, « Henri Salvador, la voix du bonheur », sur Le Figaro, .
- Son frère recevra le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1947 pour Hey-ba-ba-re-bop avec l’orchestre d’André Ekyan. Cf. L'intégrale André Salvador édité par Frémeaux & Associés, .
- Jean-Marie Périer, Enfant gâté, Paris, Éditions XO, , 179 p. (ISBN 2-84563-048-4).
- « Jean-Marie Périer, fils de… » par Daniel Rondeau, L'Express, .
- « Star Henri Salvador s'est marié », Le parisien, (lire en ligne)
- Introduction de l'historien Jean-Pierre Meunier dans le CD L'intégrale André Salvador, édité par Frémeaux & Associés, .
- L'école n'est obligatoire que jusqu'à 13 ans à cette date.
- Laurent Delahousse, Un jour, un destin : « Henri Salvador, affaires de famille », documentaire diffusé sur France 2, le , 1 h 29 min.
- « Roland Paterne », sur Alrmab (Encyclopédie de la musique tradionnelle aux Antilles-Guyane par Aude-Anderson Bagoe)
- Denis Martin et Olivier Roueff, La France du jazz : musique, modernité et identité dans la première moitié du XXe siècle, Éditions Parenthèses, , p. 72.
- Un rire éternel, à Rio de Janeiro, in Le Monde, , page 27.
- Piano ma non solo, Jean-Pierre Thiollet, Anagramme éditions, 2012, p. 80 (ISBN 978-2-35035-333-3).
- (en) Larry Portis, French Frenzies: A Social History of Pop Music in France, Virtualbookworm Publishing, p. 125 (ISBN 1589395476).
- Site gallica.fr, présentation du disque vinyle « Rock-Hocquet », consulté le .
- À ne pas confondre avec la chanson qu'interpréta Maurice Chevalier.
- Adaptation de la chanson Shame, Shame, Shame de Shirley & Co (tous deux sortirent en 1974).
- « Les grandes dates de la vie de Henri Salvador », L'OBS, (lire en ligne)
- « Henri Salvador tire sa révérence » sur le site internet du Paris Saint-Germain Football Club, .
- Eddy Przybylski, Brel, la valse à mille revers, Archipel, , p. 267.
- « Pétanque – Hommage à Henri Salvador » sur Boulistenaute.com, .
- Henri Salvador (dessins de Marcel Uderzo), Passion..6 Pétanque, Paris, Éditions Archives, , 40 p. (ISBN 2-7096-1498-7).
- VMS pour Vartan, Marle, Salvador, en référence à la société créée en 1995 par Monsieur Vartan Barberian (ingénieur franco-arménien), Monsieur Marles (fondateur du groupe Marle) et Henri Salvador, spécialisée dans la fabrication de boules haut de gamme et au design original. Cf. « Découvrez l’histoire de la boule MS Tortue », sur gazette-petanque.com, .
- Louis-Jean Calvet, Cent ans de chansons française, Archipel, , p. 307.
- « “Trash yéyé”, Benjamin Biolay sans faux-semblants », AFP repris par AVMaroc, et « Henri Salvador » sur Evene.
- « Rassembler pour aller à l’Élysée » par Valérie Gas, sur le site internet de Radio France internationale, .
- « Salvador soutient Sarkozy » sur Dailymotion.
- « Henri Salvador », sur parisrues.com, (consulté le ).
- lefigaro.fr / CULTURE > Musique / Article « Henri Salvador, Tant de temps, un album posthume » du 15/03/2012 par Mathilde Cesbron.
- « Salvador, précurseur de la bossa-nova », dans Henri Salvador fait sa “Révérence”, France 3 (lire en ligne).
- « Un rire éternel à Rio de Janeiro », Le Monde, , p. 27.
- Thomas-Diego Badia, « Une place Henri-Salvador inaugurée par la mairie de Paris », Outre-mer 1re, (lire en ligne, consulté le ).
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