Pomerol

Pomerol (en gascon : Pomirau) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Ne doit pas être confondu avec Pomérols.

Pour le vin, voir pomerol (AOC). Pour le château, voir Château Pomerol.

Pomerol

Un vignoble.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
Jean-Luc Barbeyron
2020-2026
Code postal 33500
Code commune 33328
Démographie
Gentilé Pomerolais
Population
municipale
579 hab. (2019 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 55′ 58″ nord, 0° 11′ 57″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 39 m
Superficie 6,24 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Libourne
(banlieue)
Aire d'attraction Libourne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Libournais-Fronsadais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Pomerol
Géolocalisation sur la carte : France
Pomerol
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Pomerol
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Pomerol

    Les habitants sont les Pomerolais.

    Géographie

    Commune située dans le Libournais dans le vignoble de Pomerol.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Pomerol[1]
    Lalande-de-Pomerol Néac
    Libourne Montagne
    (par un quadripoint)
    Saint-Émilion

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 848 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Émilion », sur la commune de Saint-Émilion, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 802,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Pomerol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Libourne, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[18] et 36 306 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Libourne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (90,1 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (2,6 %), forêts (0,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Origine du nom : du latin pomum, « fruit à pépins », notamment le raisin.

    Des haches en silex poli du Néolithique ont été mises au jour sur le territoire de la commune.

    À l'époque gallo-romaine, Pomerus ou Pomarus, fait partie du vicus de Condat, à l'origine de Libourne, dont le port dessert alors une grande partie de l'Entre-Deux-Mers.

    La paroisse de Pomerol, appelée aussi Poumeyrol, est attestée au XIIe siècle ; elle correspond au noyau principal de la terre de Barbanne et dépend de la vicomté de Castillon. Au début du XIIe siècle, les Hospitaliers, installés dans le Libournais, décident de fonder la commanderie de Pomerol. La donation de la terre de Barbanne par le seigneur Guillaume de Ségur et ses frères constitue l'acte fondateur de la commanderie. L'appellation Pomerol connaît aujourd'hui une renommée mondiale.

    « L'édification de l'église est due à l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui s'installent dans la région au début du XIIe siècle. Le plan du bâtiment initial devait certainement correspondre à celui des constructions hospitalières de l'Entre-Deux-Mers »[24].


    « L'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem naît au milieu du XIe siècle, lorsqu'un hôpital dédié à saint Jean Baptiste est fondé à Jérusalem. À la fin du XIe siècle, Gérard fonde l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. En 1530, Charles Quint donne l'île de Malte aux Hospitaliers et à ceux-ci le titre de chevaliers de Malte.

    Les Hospitaliers s'établissent dans le Libournais au début du XIIe siècle où ils fondent plusieurs commanderies, dont celles de Pomerol et de Lalande. Un don permet la création de l'édifice de Pomerol : Guillaume de Ségur et ses frères offrent en effet la terre de Barbanne sur laquelle est édifiée la commanderie dont il ne reste aujourd'hui que le nom d'un lieu-dit.

    Des bornes, pierres plates dont l'une des deux faces porte une croix de Malte sculptée dans la masse, délimitaient le domaine. Deux d'entre elles existent encore : la borne dite « pierre croisée » a été déplacée au domaine de la commanderie, près de Catusseau et celle de Rifat, derrière l'hippodrome de Cantereau. La borne du carrefour Taillefer a disparu et celle de Béquille a été arrachée».

    « L'église est partiellement démolie au XIXe siècle et, en 1899, l'architecte Hosteing est chargé de sa reconstruction. Le chœur est aménagé en 1971[24]. »

    On peut visiter l'église en s'adressant à la mairie.
    Pour les célébrations de mariage, baptême, décès ou autres, les cérémonies sont assurées par le Presbytère Saint-Ferdinand de Libourne.

    Héraldique

    Les armes de Pomerol se blasonnent ainsi :

    D'azur plain au chef cousu de sable chargé d'une croix d'argent.


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Jean-Luc Barbeyron   Artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2019, la commune comptait 579 habitants[Note 7], en diminution de 16,21 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    846737858912969927925916891
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9679909269359289579771 0911 046
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0831 0581 0799729309651 0221 0011 063
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 0701 1161 037962867848763713618
    2019 - - - - - - - -
    579--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Viticulture

    La commune de Pomerol est un haut lieu de la viticulture bordelaise. L'AOC Pomerol qui porte le nom de la commune est connue partout dans le monde grâce à des propriétés comme Pétrus. Mais dans cette commune viticole d'autres vins peuvent être élaborés comme le Crémant de Bordeaux, le Bordeaux supérieur et le Bordeaux[29].

    Lieux et monuments

    • Château Altimar
    • Église Saint-Jean de Pomerol.
    • Ancienne Église de Pomerol.
    • Clos du Clocher
    • Château Bonalgue
    • Château Mazeyres
    • Château Vieux Maillet
    • Château de Sales. Ce château a obtenu en 2010 le Best of Wine Tourism d'or dans la catégorie "Architecture, Parcs et Jardins"
    • Château La Croix Taillefer. Ce château pratique l'agriculture biologique.
    • La croix de Gay date du XVIe siècle. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1987[30]. «Cette croix pattée est une croix de carrefour qui oriente les pèlerins.
      De ses larges branches et du fût, taillés dans un seul bloc de pierre, émane une impression de force que renforcent les puissantes moulures du socle[24]
      La croix de Gay est classée patrimoine historique de France.
    • Le lavoir. Ce lavoir est situé à Catusseau, sur le terrain de l'aire de jeux et de détente aménagé qui comprend une aire multisports, une aire de jeux pour les enfants en bas âge et un espace de pique-nique et de détente arboré et équipé avec tables et bancs.
      La restauration de ce vieux lavoir avait pour objectif de lui redonner son aspect et sa fonction d'antan, dans l'esprit des lavoirs d'autrefois.
      Les travaux ont porté sur la reconstitution du bassin, le façonnage de la table des lavandières, le remplacement du busage qui était trop étroit afin de canaliser le ruisseau, la pose de regards avec tampons en fonte pour gérer le niveau de l'eau et le pavage des abords. Une couverture du lavoir a été déposée pour protéger le tout.
      Ce projet a permis une mise en valeur du site, déjà très fréquenté par les Pomerolais et les touristes.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Saint-Émilion - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Pomerol et Saint-Émilion », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Saint-Émilion - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Pomerol et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Libourne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. Le Patrimoine des Communes de la Gironde, t. 2, FLOHIC.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. Placido Llorca, « http://www.vin-vigne.com/commune/Pomerol-33500.html », sur Vin-Vigne, (consulté le ).
    30. « Inscription MH de la croix de Gay », notice no PA00083668, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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