Roger Carel

Roger Carel est un acteur français, né le à Paris et mort le à Montfermeil (Seine-Saint-Denis).

Pour les articles homonymes, voir Carel.

Roger Carel
Roger Carel lors du tournage du film « Le Coma des mortels » en 2004.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Roger Henri Élie Bancharel
Nationalité
Domicile
Formation
Cours Simon
Institution Saint-Nicolas (d)
Activités
Autres informations
Distinctions

En plus de 60 ans de carrière, il a participé à de nombreux films, dessins animés, séries télévisées, pièces de théâtre ou encore feuilletons radiophoniques, tout en étant une personnalité majeure du doublage français. Il a ainsi été la voix française régulière de Peter Sellers et Peter Ustinov. Il a également doublé Anthony Daniels pour le personnage C-3PO dans la saga Star Wars de 1977 à 2011, Charlie Chaplin dans Le Dictateur, Benny Hill dans la série du même nom, David Suchet pour le personnage Hercule Poirot dans la série homonyme, mais aussi Kermit la grenouille dans Le Muppet Show ou encore Alf dans la série du même nom, etc.

Travaillant beaucoup dans l'animation, il a participé à de nombreuses productions françaises, prêtant notamment sa voix à Astérix (dans toutes les apparitions du personnage de 1967 à 2014) ainsi qu'à Maestro dans Il était une fois… l'Homme. Il participe aussi à de nombreuses productions pour les studios Disney : il a par exemple été la première voix de Winnie l'ourson (de 1977 à 2010), de Porcinet et Coco Lapin dans les dessins animés de Winnie l'ourson, de Kaa dans Le Livre de la jungle (1967), de Bernard dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), de Jiminy Cricket dans le second doublage de Pinocchio et ses autres apparitions, du Chat de Chester dans le second doublage d’Alice au pays des merveilles, ou encore de Basil dans Basil, détective privé (1986). Il a par ailleurs été la première voix régulière de Mickey Mouse dans les années 1970.

Biographie

Jeunesse et débuts

De son vrai nom Roger Bancharel[1], il naît le dans le 11e arrondissement de Paris, fils unique de Joseph Bancharel, fonctionnaire de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (ancêtre de la RATP), et Marie-Louise Bergheaud, femme au foyer[2].

Il fait ses études à l'Institution Saint-Nicolas, un collège catholique à Issy-les-Moulineaux à la discipline sévère[1] où il est connu de ses camarades pour imiter ses professeurs[1]. Il souhaite devenir prêtre et entre au petit séminaire mais abandonne pour entrer dans une école d'ingénieurs, l'École centrale d’électricité, voie qu'il abandonne à son tour[1] : il veut faire de la comédie. Une audition obtenue par sa tante auprès de Jean Marchat le lance sur la voie du théâtre. Tout en prenant des leçons au cours Bauer-Thérond auprès de Michel Piccoli, Anouk Aimée, Jacques Ciron, puis au cours Simon, il débute au théâtre à la fin des années 1940, avant de se lancer dans le cinéma, les dramatiques et feuilletons radio et le cabaret au cours des années 1950.

Cinéma, télévision et théâtre

Roger Carel apparaît dans de nombreux films, et nombreuses pièces de théâtre et séries télévisées à succès comme Arsène Lupin, où il incarne le commissaire Guerchard. Il est aussi présent à la télévision aux côtés de Jacqueline Maillan et Michel Roux.

Dans les années 1980, il participe régulièrement aux Grosses Têtes de Philippe Bouvard, sur RTL, où il se distingue notamment pour ses bruitages et ses improvisations aux côtés de Jacques Martin comme Le Putéal. En 1983, il incarne le rôle du général Müller dans le film Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré[3].

Doublage

Son timbre particulier et sa capacité à transformer sa voix le poussent naturellement vers le doublage, notamment les productions Disney pour lesquelles il double Mickey Mouse dans les années 1970, Winnie l'ourson, Pongo dans Les 101 Dalmatiens (1961), Kaa dans Le Livre de la jungle (1967), Jiminy Cricket dans Pinocchio et le Chat du Cheshire dans Alice au pays des merveilles mais aussi les séries Hanna Barbera, Warner, etc.

Roger Carel est connu pour avoir prêté sa voix à des personnages comme Jolly Jumper dans la série Lucky Luke de 1983[4]. Il incarne aussi Astérix, Caius Pupus et Idéfix dans Les Douze Travaux d'Astérix de 1976[4], parmi les nombreux films Astérix. Toujours dans les années 1970 et 1980, il incarne le rôle symbolique de Maestro dans les séries d'animation Il était une fois (Il était une fois… l'Homme, Il était une fois… notre Terre, etc.)[4].

Il prête parallèlement sa voix à des acteurs tels Charlie Chaplin, Jack Lemmon, Jerry Lewis, Peter Sellers ou Peter Ustinov et des personnages comme C-3PO dans Star Wars, Alf, Kermit la grenouille[4] et d'autres. Petit fait amusant, Charlie Chaplin a demandé que ce soit lui qui le double en français pour Le Dictateur car il a entendu sa voix et l'a appréciée tout de suite.

Souhaitant ralentir son activité à partir des années 2010, il est remplacé dans certains de ses rôles emblématiques comme Winnie l'ourson ou C-3PO par Jean-Claude Donda (certains autres, comme Hercule Poirot, l'ont toutefois été par Philippe Ariotti).

En , il annonce sur Europe 1 à l'occasion de la sortie d’Astérix : Le Domaine des dieux qu'il prenait définitivement sa retraite[5] à l'âge de 87 ans[3]. Il se reposera dans son pavillon à Villemomble, en Seine-Saint-Denis, pendant des années[3].

Retraite et décès

Il est remplacé dans Astérix : Le Secret de la potion magique (2018) par Christian Clavier, qui avait prêté ses traits au personnage dans les films Astérix et Obélix contre César et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre[6]. Dans d'autres cas, tels que Astérix et Obélix XXL 3 : Le Menhir de cristal ou l'attraction Attention Menhir du Parc Astérix, le rôle est repris par Jean-Claude Donda[7].

Il meurt le [1],[8] à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis[9]. Sa mort est annoncée par son fils le au journal Le Parisien. À la suite d'une erreur d'interprétation de l'article au Parisien.fr, de nombreux médias annoncent par erreur qu'il est décédé à Aigre, ville dont dépend la commune de Villejésus, où il a été inhumé dans le caveau familial, dans la plus stricte intimité. Son fils a témoigné : « Nous n’avons pas souhaité communiquer sur son décès, pour préserver son épouse, fortement bouleversée. Nous ne souhaitions pas qu’elle soit assaillie de messages par les gens de la profession, ou des journalistes, explique son fils. Ses obsèques ont eu lieu jeudi dans la plus stricte intimité familiale[10]. »

Autres

Roger Carel était membre de l'Académie Alphonse-Allais. En 1986, il sort son livre autobiographique : J'avoue que j'ai bien ri[8]. En , il reçoit le prix Henri-Langlois pour l'ensemble de son œuvre[11].

Théâtre

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

  • 1957 : Un matin comme les autres de Yannick Bellon[12]
  • 1967 : L'Emploi du temps de Bernard Lemoine
  • 1994 : Doudou perdu de Philippe Sisbane
  • 1995 : Post-scriptum de Philippe Sisbane
  • 1999 : La Clef des étoiles de Pierre-Louis Levacher : le narrateur
  • 2003 : Le Fabuleux Destin de Perrine Martin d'Olivier Ciappa : le narrateur
  • 2003 : La Nuit du 6 au 7 de Patrice Bauduinet : le narrateur
  • 2004 : Cavanimox de Cyril Tchernomordik, Fabrice Sénia, Frédéric Barbe et Hannibal Poenaru : le narrateur
  • 2004 : Le Coma des mortels de Philippe Sisbane
  • 2009 : Le Film de ma vie d'Aurélien Clappe : le narrateur

Télévision

Doublage

Note : Les dates inscrites en italique correspondent aux sorties initiales des films dont Roger Carel a assuré le redoublage ou le doublage tardif.

Films

et aussi

Films d'animation

Téléfilms

Séries télévisées

Séries d'animation

Jeux vidéo

Radio

  • 1958-1960 : Signé Furax (feuilleton radiophonique, RTF, puis Europe 1) : Léopold Vanpeeremerch / autres
  • 1960-1961 : Les Aventures de Tintin (feuilleton radiophonique de Nicole Strauss et Jacques Langeais[36]) : Bohlwinkel / Dupont (dans ce rôle, il succéda à Jean Carmet)
  • 1965-1974 : Bons baisers de partout (feuilleton radiophonique, France Inter) : Zorbec Legras / Monsieur Maurice
  • 1966-1967 : Les Aventures d'Astérix le Gaulois (feuilleton radiophonique, France Inter) : Astérix
  • 1983 : Le Mystère de la chambre jaune (feuilleton radiophonique, France Culture) : M. de Marquet

Autres

Discographie

Livres-disques

Livres audio

Divers

  • 1952 : Le Chien dans la vitrine, Pathé-Marconi, chanson de Line Renaud dans laquelle il assure les aboiements[38].
  • 1966 : La Chanson d'Astérix, Philips
  • 1977 : 1-2-3-4-5 petits chiens turbulents !, Adès/Disneyland

Publication

Accueil

La presse médiatique a bien accueilli les qualités de Roger Carel en tant qu'acteur et doubleur. France Dimanche qualifie Roger Carel de « roi du doublage »[39]. Des critiques comme le site web suisse Daily Movies et le journal français Le Figaro le surnomment « l'homme aux 1 000 voix »[40],[4]. Plus emblématique encore, certains comme Télé Star le qualifiaient de « voix d'Astérix »[41],[42].

Distinctions

Décoration

Récompenses

Notes et références

  1. Stéphanie Pierre, « Mort de l’acteur, légende du doublage français, Roger Carel », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les invités du Cosmopif », sur cosmopif.com
  3. « Roger Carel, il était une voix », sur Saint-Saint-Denis Le Mag, 21 septembre 2020 (février 2014) (consulté le )
  4. Jean-Marc Barenghi, « Roger Carel, l’homme aux mille voix », sur Le Figaro, (consulté le )
  5. « Roger Carel : pourquoi il ne prête pas sa voix dans le prochain Astérix », sur linternaute.com,
  6. « Astérix le Secret de la potion magique : Christian Clavier remplace Roger Carel », sur avoir-alire.com, (consulté le )
  7. Clément Rigaut, « Mort de Roger Carel : retour en images sur 35 de ses rôles emblématiques », sur Hitek, (consulté le )
  8. Yves Jaeglé, « Mort du comédien Roger Carel : il était une voix », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. « Acte de décès (commune de Montfermeil) »
  10. « Astérix, Mickey, Alf… L'acteur et doubleur Roger Carel est mort à 93 ans », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  11. « L’acteur Roger Carel, légende du doublage, est mort à 93 ans », sur courrier-picard.fr, (consulté le )
  12. « Archives Françaises du Film »
  13. Peter Sellers interprète deux autres rôles, l'un est doublé par Michel Roux, l'autre par Hubert Noël.
  14. Zempf étant Clare Quilty déguisé ; ce dernier est doublé dans le reste du film par Michel Roux.
  15. Roger Carel est remplacé par Michel Roux dans les autres films de la saga.
  16. La voix féminine du personnage est doublée par Roger Rudel.
  17. Second doublage effectué vers 1970.
  18. Doublé à sa ressortie en 1968.
  19. Doublé seulement en 1985.
  20. Doublé seulement en 1987.
  21. Second doublage réalisé en 2000.
  22. Francis Blanche étant mort avant la postsynchronisation du film, Roger Carel imita sa voix.
  23. Second doublage de 1975.
  24. Second doublage réalisé en 1984:
  25. Doublage tardif effectué pour sa sortie en VHS en 1992.
  26. Second doublage de 1974.
  27. Deuxième doublage de 1989.
  28. Troisième doublage de 1997.
  29. Second doublage de 1981.
  30. « Le Petit phoque blanc », sur Planète Jeunesse
  31. « Cinq Semaines en ballon », sur Planète Jeunesse
  32. « Bugs Bunny : Joyeuses Pâques », sur Planète Jeunesse
  33. « La Marmite de Porridge », sur Planète Jeunesse
  34. « Le Bateau Volant », sur Planète Jeunesse
  35. « Un pasteur d'enfer », sur RS Doublage
  36. « Certains épisodes ont fait l'objet de disques 33 tours, d'autres sont téléchargeables », sur Ina.fr
  37. « Bubo le hibou », sur parcsaintecroix.com (consulté le )
  38. « Le Tribunal des flagrants délires (à 3 min 15) », sur ina.fr, (consulté le )
  39. « Roger Carel : Adieu au roi du doublage ! », sur France Dimanche (consulté le )
  40. Laurent Billeter, « Décès de Roger Carel : Hommage à Mister 1’000 voix », sur daily-movies.ch, (consulté le )
  41. « Roger Carel, la voix d’Astérix, s’est tu », sur dna.fr, (consulté le )
  42. « Le comédien Roger Carel, la célèbre voix d'Astérix, est mort à 93 ans », sur telestar.fr (consulté le )

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail de l’animation
  • Portail du théâtre
  • Portail de l’humour
  • Portail du jeu vidéo
  • Portail de la télévision française
  • Portail de la radio
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.