Jean Poiret

Jean Gustave Poiré, dit Jean Poiret, né le à Paris[1] et mort le à Suresnes (Hauts-de-Seine)[2], est un acteur, réalisateur, auteur, metteur en scène et scénariste français.

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Jean Poiret
Jean Poiret en 1965.
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Suresnes
Sépulture
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoints

Biographie

Jean Poiret naît à Paris au 22 rue de la Tombe-Issoire le . Il est le fils unique de Georges Poiré, ouvrier-verrier, et d’Anne-Marie, aide-comptable. Il passe son enfance à Villejuif (Val-de-Marne, alors département de la Seine).

Jean Poiret a suivi les cours d’art dramatique de la rue Blanche à Paris. Il participe au feuilleton radiophonique de Pierre Dac et Francis Blanche Malheur aux barbus; diffusé du au , incarnant le personnage de « Fred transport ». Il rencontre Michel Serrault, avec qui il formera un duo inoubliable durant des années.

Au cinéma, il débute en apparaissant dans Les Trois Mousquetaires d’André Hunebelle, en 1953. Mais c’est en 1955 dans Cette sacrée gamine, aux côtés de Brigitte Bardot et Michel Serrault, qu’il se fait connaître du public. Il tournera avec les plus grands : Sacha Guitry, Henri Verneuil, Michel Boisrond, François Truffaut, Claude Chabrol ou encore Claude Pinoteau.

Il enchaîne les tournages, notamment avec Jean-Pierre Mocky, dans Un drôle de paroissien, La Grande Frousse ou encore Le Miraculé en 1986, où il partage pour la dernière fois la vedette avec Michel Serrault. Apparaissant principalement dans les comédies mineures, on retiendra néanmoins ses prestations dans des films à succès : Le Mur de l’Atlantique, La Gueule de l’autre, La Septième Cible aux côtés de Lino Ventura ou Le Dernier Métro.

En 1985, Claude Chabrol lui offre le premier rôle dans deux films : Poulet au vinaigre et Inspecteur Lavardin, qui feront l’objet d’une adaptation pour la télévision.

Pour son premier et dernier passage derrière la caméra, il adapte un roman d’Alexandre Jardin, Le Zèbre, dans lequel il met en scène son épouse Caroline Cellier et Thierry Lhermitte. Il meurt trois mois avant la sortie du film.

À la fin de sa carrière, il apparaît dans des comédies, Les Saisons du plaisir, Une nuit à l’Assemblée nationale ou encore Lacenaire, l’un de ses derniers rôles majeurs.

Grande figure du théâtre de boulevard, il écrit et interprète plusieurs pièces à succès, dont les plus connues sont La Cage aux folles, Joyeuses Pâques et Le Canard à l’orange.

Vie privée

Tombe de Jean Poiret et Caroline Cellier au cimetière du Montparnasse (division 4).

Jean Poiret épouse en premières noces Françoise Dorin (1928-2018), avec qui il aura une fille, Sylvie, en 1960 (qui épousera Mathieu le fils adoptif de Danielle Darrieux et Georges Mitsinkidès[3]. Ils auront deux enfants[3], Thomas et Julien).

À partir de 1965, il partage sa vie avec Caroline Cellier (1945-2020). En 1978, ils ont un fils, Nicolas. En 1989, ils se marient à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Le couple ne se quittera plus jusqu'au décès de l'acteur.

Mort

Alors qu'il avait pour projet de rejouer en 1993 avec son ami Michel Serrault cent représentations de La Cage aux folles[4], Jean Poiret meurt le d’une crise cardiaque à l’hôpital Foch de Suresnes, à 65 ans. Tout le monde du spectacle assiste à ses funérailles en l'église Saint-Honoré-d'Eylau, avenue Raymond-Poincaré. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (division 4).

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Adaptation

Auteur

Comédien

Metteur en scène

Discographie

Jean Poiret et Michel Serrault

  • 1955 : Les interviews de Jean Poiret et Michel Serrault n° 1 : Jerry Scott, vedette internationale
  • 1955 : Jean Poiret et Michel Serrault dans leurs interviews n° 2 : Stéphane Brineville, prix littéraire
  • 1955 : Les interviews de Jean Poiret et Michel Serrault 3 : Le Salon De L'Homme (1ère Partie) - Hommes A Vendre "Épiciers, Magistrats Généraux, Intellectuels" / Le Salon De L'Homme (Suite Et Fin) "Fonctionnaires, Spécimens Internationaux Et Français Moyens" / Si Versailles M’était "Critiqué" (Impressions D'un Critique Sur Le Film De M. Sacha Guitry)
  • 1955 : Clément de Laprade, explorateur
  • 1956 : Les embarras de Paris
  • 1956 : Voyage en Corrèze
  • 1957 : Les 45 tours de Monsieur Petit Lagrelèche
  • 1958 : Monsieur Petit Lagrelèche, parlementaire
  • 1960 : Le Président : Interview du Président Auguste Braquillet
  • 1960 : Les Antiquaires (avec Jacqueline Maillan)
  • 1962 : Permis de conduire
  • 1962 : En direct du Théâtre de 10 Heures : Le spécialiste / Monsieur Poton, indépendant
  • 1962 : Le Bourgeois gentilhomme : Auteur : Molière - Compositeur : Jean-Baptiste Lully - Direction d'orchestre : Roland Douatte - Interprètes : Chorale Philippe Caillard, Collegium musicum de Paris - Mezzo-soprano : Denise Benoit - Ensemble vocal : Les Frères Jacques - Réalisateur : Georges Hacquard - Distribution : Arletty (Madame Jourdain), Sophie Desmarets (Nicole), Françoise Dorléac (Lucile), Jacques Fabbri (Monsieur Jourdain), Pierre Philippe (élève du maître de musique), Jean Poiret (maître de musique), Michel Serrault (maître à danser), Serge Berry (1er laquais), Jean-Claude Pollet (2e laquais), Henri Virlogeux (maître d'armes), Robert Vattier (maître de philosophie), Jean Raymond (maître tailleur), Jacques Muller (garçon tailleur), Jacques Dacqmine (Dorante), Louis Velle (Cléonte), Henri Salvador (Covielle), Maria Mauban (Dorimène)
  • 1963 : Démarrer au 1/4 de Tour...Auto... Critiques (1ère Partie) (Microsillon publicitaire Shell)
  • 1963 : Un Moteur qui "Tourne Rond"...Auto... Critiques (2ème Partie) (Microsillon publicitaire Shell)
  • 1963 : Une Voiture en Forme...Auto... Critiques (3ème Partie) (Microsillon publicitaire Shell)
  • 1965 : Chanson du film A La Tête du client (avec Francis Blanche, Darry Cowl et Jean Richard)
  • 1967 : En direct de La Tête de l’Art : Gymnastique du corps et de l'esprit par le Professeur Petit Lagrelèche
  • 1992 : Radio mémoire - 40 ans de radio : Jean Poiret et Michel Serrault - Poètes à vos luths (1957)
  • 2000 : Méga Fou Rire : Jean Poiret et Michel Serrault - Plaies et Bosses

Jean Poiret

  • 1961 : La vache à mille francs (Jacques Brel - Adaptation Jean Poiret) / Ma cousine de Calais (Françoise Dorin - Guy Lafarge) / Ah ! Les jolis mots (Françoise Dorin - André Popp) / J’aurais bien mieux fait (Jean Poiret - André Popp) - Grand Prix National du Disque 1962 - Orchestres sous les directions de Pierre Guillermin et Martial Solal
  • 1974 : Il Était Une Fois L'Opérette : une revue musicale de Jean Poiret et Dominique Tirmont - La Leçon De Chant / Pour Faire Un Brave Mousquetaire / L'Escarpolette / Nous Avons Fait Un Beau Voyage / Moi J'M'Appelle Ciboulette / Moutons Et Dindons / De Madame Angot, Je Suis La Fille / Les Conspirateurs / Tout Est Soleil, Tout Est Printemps / Entrée De Danilo / L'Heure Exquise / C'est La Valse, Écoutez / Femme, Femme, Femme / Le Sabre De Mon Père / Je Serais Votre Guide / Je Vais M'En Fourrer Jusque-Là / La Veuve Du Colonel / On Va Courir, On Va Sortir / Feu Partout / La Gamine Charmante / Bien Chapeautée / Pour L'Amour / Ah! Tais-Toi Tu M'Affoles / Pour Bien Réussir / Par Le Trou / Le Quai Malaquais / Tea For Two / Oh Ma Rose Marie /Les Trois Valses / Adieu, Adieu / La Bonne Auberge Du Cheval Blanc / Les Palétuviers / Irma La Douce / Hello Dolly / I'm Singing In The Rain / Maria / Tonight / If I Were A Rich Man / J'Aurais Voulu Danser - Avec : André Jobin, Caroline Cler, Cathy Albert, Christian Borel, Dominique Tirmont, Eliane Varon, Fanny Gravières, Francis Linel, Françoise Peyrol, Henri Chanaron, Janine Menant, Jean-Claude Calon, Micaël Pieri, Nicole Broissin, Pierrette Delange - Piano : Georges Durban, Robert Valentino - Orgue : Robert Jais - Direction d'orchestre : Jean-Claude Dauzonne - Enregistrement public à Bobino

Notes et références

  1. Acte de naissance n° 14/2.03739.2/1926.
  2. Acte de décès n° 201/1992.
  3. « Danielle Darrieux, mère secrète : Son fils adoptif Mathieu, décédé à 40 ans… », sur PurePeople, (consulté le ).
  4. Michel Serrault, ... Vous avez dit Serrault ? (autobiographie), Éditions Florence Massot, 2001, p.254 : "En février 1953, Poiret et Serrault débutaient au Tabou. Vingt ans plus tard, en février 1973, leur apogée s'appelait La Cage aux folles. Il était prévu qu'on ne s'arrête pas là. Jean tenait à ce qu'en 1993, nous fêtions nos quarante ans de carrière, et les "vingt tantes" de La Cage, disait-il. Nous devions reprendre la pièce pour cent représentations exceptionnelles, qui auraient permis - enfin - d'enregistrer le spectacle, ce que la télévision n'avait jamais fait. Dieu en décida autrement."
  5. « L'Habit vert » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  6. (en) Les dossiers de l’inspecteur Lavardin : Le Diable en ville, diffusé le sur l’Internet Movie Database (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Françoise Dorin et al., L'Ami Poiret 1926-1992, Paris, Noésis, , 136 p. (ISBN 2-914645-10-4)

Liens externes

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