Juliette Binoche
Juliette Binoche est une actrice et danseuse française, née le à Paris.
Pour les articles homonymes, voir Binoche.
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Présidente du jury du Festival de Berlin | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Juliette Binoche |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Période d'activité |
Depuis |
Père |
Jean-Marie Binoche (d) |
Mère |
Monique Stalens (d) |
Fratrie |
Marion Stalens (d) |
Conjoint |
Santiago Amigorena (de à ) |
Enfant |
Hana Magimel (d) |
Parentèle |
Léon Binoche (grand-oncle) |
Site web | |
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Distinctions | Liste détaillée Prix Romy-Schneider () Prix du cinéma européen de la meilleure actrice ( et ) Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine () César de la meilleure actrice () Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle () Ours d'argent de la meilleure actrice () British Academy Film Award de la meilleure actrice dans un second rôle () Jameson People's Choice Award for Best Actress (en) () Theatre World Award () Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes () Achievement in World Cinema Award () |
Films notables |
Elle est apparue dans plus de soixante longs métrages et est, avec Julianne Moore, l'une des deux actrices – et la première – à avoir remporté un prix d'interprétation dans les trois plus grands festivals de cinéma que sont Cannes, Venise et Berlin. De plus, elle a reçu le César de la meilleure actrice pour sa performance dans Trois Couleurs : Bleu, ainsi que l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle et le BAFTA pour son rôle dans Le Patient anglais.
Au cours des années 2000, elle poursuit une carrière réussie, alternant entre des rôles de langue française et en langue anglaise dans des productions grand public et d’art et d’essai.
En 2001, elle est l'actrice française la plus nommée en étant sélectionnée aux Oscars, aux BAFTA, aux Golden Globes, aux SAG Awards et aux Prix du cinéma européen pour Le Chocolat ainsi qu'aux César pour La Veuve de Saint-Pierre et aux Tony Awards pour Trahisons. Elle est l'unique comédienne française à avoir été nommée pour trois rôles différents la même année.
Biographie
Famille et formation
Juliette Binoche est née à Paris en 1964.
Elle est la fille de Jean-Marie Binoche (1933- 2019), mime, metteur en scène et sculpteur et de Monique Stalens (pl) (née en 1939 à Częstochowa[1]), enseignante, réalisatrice et actrice[2],[3].
Son père a notamment travaillé l'art dramatique, principalement en Amérique du Sud à partir de masques en résine qu'il fabrique lui-même[4],[5]. Sa mère, comédienne franco-polonaise devenue ensuite professeur de lettres, fondant plusieurs théâtres dans les lycées où elle enseignait, puis à nouveau actrice[6],[2]. Juliette Binoche est la sœur de la photographe de plateau Marion Stalens et la petite-nièce de Léon Binoche[7].
Le grand-père maternel de Binoche, André Stalens, est né en Pologne, d’origine belge (wallonne) et française, et la grand-mère maternelle de Binoche, Julia Helena Młynarczyk, était d’origine polonaise[3],[8]. Tous deux étaient des acteurs nés à Częstochowa ; les occupants nazis allemands les ont emprisonnés à Auschwitz en tant qu’intellectuels[9],.
Juliette Binoche a quatre ans lorsque ses parents divorcent en 1968. Elle vit alors chez sa tante, puis est placée en pension[10],[11]. Elle ne revivra avec sa maman et sa sœur qu'à l’âge de 7 ans[12].
À dix-sept ans, elle entre au conservatoire du 6e arrondissement de Paris et devient l'élève de Jean-Louis Bihoreau et Jean-Pierre Martino. Après l’obtention de son baccalauréat[13], elle suivra les cours de Véra Gregh au Conservatoire National d’Art Dramatique (CNSAD). Elle suit également des cours aux conservatoires du deuxième et du cinquième arrondissement de Paris[14]. Elle démissionne du CNSAD peu de temps après car elle n'aimait pas le programme.[réf. nécessaire]
Début de carrière
Après avoir joué dans quelques pièces de théâtre (notamment L'Argent de Dieu, de Michel Dodane, mise en scène par Christian Pernot) et travaillé comme caissière dans un grand magasin parisien[15], tourné quelques publicités télévisées comme celle des Chamallows[16], elle débute au cinéma auprès de metteurs en scène renommés comme Jean-Luc Godard, Jacques Doillon ou André Téchiné[13].
Sa première expérience professionnelle à l’écran est venue en tant que figurante dans la série télévisée en trois parties de TF1 Dorothée, danseuse de corde () réalisée par Jacques Fansten, suivie d’un rôle tout aussi petit dans le téléfilm provincial Fort bloque réalisé par Pierrick Guinnard. Après cela, Binoche obtient sa première apparition au long métrage avec un rôle mineur dans Liberty Belle () de Pascal Kané. Ce fût un petit rôle (elle n'est restée que deux jours sur le plateau), mais suffisait à lui inspirer l'envie de poursuivre une carrière dans le cinéma[17]. Toujours en 1983, elle passe une audition pour jouer dans Je vous salue, Marie[18] de Jean-Luc Godard. Godard a choisi de rencontrer Binoche après avoir vu une photo d'elle prise par son petit ami[19]. Bien qu'elle ne passe pas beaucoup de temps à l'écran, elle a passé 6 mois à travailler sur ce film[19].
Après ce film, elle jouera dans Les Nanas d’Annick Lanoë, jouant aux côtés de Marie-France Pisier et Macha Méril dans une comédie grand public[20] bien qu’elle ait déclaré que l’expérience n’était pas particulièrement mémorable ou influente[17]. Elle a acquis une exposition plus significative dans le film La vie de famille de Jacques Doillon où elle y joue le rôle de la belle-fille adolescente volatile du personnage central Sami Frey. Doillon a déclaré que dans le scénario original, le personnage de la belle-fille avait été écrit pour une fille de 14 ans, mais il a été tellement impressionné par l’audition de Binoche qu’il a changé l’âge du personnage à 17 ans pour lui permettre de prendre le rôle. En , Binoche enchaîne avec un autre second rôle dans Adieu Blaireau de Bob Decout, un thriller policier avec Philippe Léotard et Annie Girardot[21]. C’est plus tard en 1985 que Binoche émergera en devenant l'actrice principale du film Rendez-vous d’André Téchiné. Rendez-Vous est l’histoire d’une actrice provinciale, Nina (Binoche), qui arrive à Paris et se lance dans une série de liaisons dysfonctionnelles avec plusieurs hommes, dont Quentin (Lambert Wilson), lunatique et suicidaire. C’est cependant sa collaboration avec le metteur en scène Scrutzler (Jean-Louis Trintignant), qui vient définir Nina. À l'origine, elle ne devait pas jouer dans ce film, le rôle étant dévolu à Sandrine Bonnaire. Mais Sandrine Bonnaire ayant eu des problèmes d’horaire[17], elle fut obligée d'abandonner le film au profit de Juliette Binoche. Rendez-vous a été présenté pour la première fois au Festival de Cannes 1985, remportant le prix de la mise en scène.
En , Binoche a été nommée pour son premier César de la meilleure actrice dans un rôle principal pour sa performance dans le film. Après Rendez-Vous, elle n’était pas sûre du rôle à assumer ensuite. Elle auditionne sans succès pour Bleu comme l’enfer d’Yves Boisset et Hors la loi de Robin Davis mais est finalement choisie pour Mon beau-frère a tué ma soeur () de Jacques Rouffio aux côtés de Michel Serrault et Michel Piccoli. Ce film fut un échec critique et commercial. Binoche a commenté que le film de Rouffio est très important pour sa carrière car il lui a appris à juger les rôles en fonction de la qualité du scénario et de ses liens avec un réalisateur, et non de la réputation des autres membres de la distribution[22]. Plus tard, elle donne à nouveau la réplique à Michel Piccoli dans Mauvais Sang de Leos Carax[23]. Ce film a été un succès critique et commercial, conduisant à la deuxième nomination de Binoche aux César. Mauvais Sang est un thriller d’avant-garde dans lequel elle incarne Anna, l’amante beaucoup plus jeune de Marc (Piccoli) qui tombe amoureuse d’Alex (Denis Lavant), un jeune voleur[24]. Binoche a déclaré qu’elle avait « découvert la caméra » lors du tournage de ce film[25]. En août 1986, Binoche commence à travailler sur L’insoutenable légèreté de l’être, une l’adaptation par Philip Kaufman du roman de Milan Kundera. Sorti en 1988, ce fut le premier rôle de Binoche en langue anglaise et fut un succès mondial auprès de la critique et du public[20]. Se déroulant pendant le Printemps de Prague en 1968, le film raconte l’histoire d'une relations qu’un chirurgien tchèque, Tomas (Daniel Day-Lewis), entretient avec sa femme Tereza et son amante Sabina (Lena Olin). Binoche a déclaré qu’à l’époque, son anglais était très limité et qu’elle utilisait un scripte traduit en français pour bien comprendre son rôle[20]. Après ce succès, Binoche décide de rentrer en France plutôt que de poursuivre une carrière internationale.
En 1988, elle incarne le rôle principal d’Un tour de manège de Pierre Pradinas, aux côtés de François Cluzet[20],[26]. Elle a déclaré que son attrait pour ce film était qu’il lui donnait l’occasion de travailler avec des amis proches et sa famille[17]. En effet, Pierre Pradinas est son beau-frère et la directrice de photographie Marion Stalens est sa sœur. Ajoutons que Marion Stalens fait un caméo dans ce film[17]. À l’été , Binoche revient sur scène dans une production acclamée de La Mouette d’Anton Tchekhov mise en scène par le metteur en scène russe Andreï Konchalovsky au Théâtre de l’Odéon à Paris[27].
Années 1990
Dans les années 1990, Binoche a joué dans une série de films internationaux à succès critique et commercial, remportant éloges et prix[20].
En 1988, elle commence à travailler sur Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax. Dans le film Binoche dépeint une artiste qui vit rudement sur le célèbre pont parisien où elle rencontre un autre jeune vagabond (Denis Lavant). Cette partie emblématique de la ville devient la toile de fond d’une histoire d’amour follement passionnée et de certaines des images les plus saisissantes visuellement de la ville jamais créées. Les peintures présentées dans le film ont été peintes par Binoche. Elle a également conçu l’affiche du film qui présente un dessin à l’encre des amants éponymes enfermés dans l’étreinte[28]. Le film est la proie de multiples problèmes, accumulant trois ans de retard, nécessitant l’investissement de trois producteurs et des fonds du gouvernement Français[21]. Lors de sa sortie en 1991, Les Amants du Pont-Neuf est un succès critique[21]. Binoche a remporté un European Film Award et obtient sa troisième nomination aux César pour sa performance[29]. Pendant une pause dans le tournage en 1990, Binoche a passé cinq jours à tourner le court téléfilm Mara de Mike Figgis, basé sur Quiet Days in Clichy d’Henry Miller. Ce film de 30 minutes faisait partie de la série d’anthologie women & men 2 de HBO. Le film est devenu quelque peu controversé quand, selon Mike Figgis, HBO l’a modifié une fois qu’il l’a terminé[30]. Le film a été diffusé pour la première fois sur HBO aux États-Unis le 18 août 1991[31].
À ce stade, Binoche a été reconnue comme l’une des actrices française les plus importantes de sa génération. Cependant, la longue production des Amants du Pont-Neuf l’a forcée à refuser plusieurs rôles importants dans des productions internationales dont La Double Vie de Véronique de Krzysztof Kieślowski, Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau, Nuit et Jour de Chantal Akerman, Et au-delà de la mer Égée, un projet avorté avec Elia Kazan[32],[20]. Binoche choisit alors de poursuivre une carrière internationale hors de France[21].
Juliette Binoche a refusé la proposition de Steven Spielberg de jouer dans Jurassic Park (pour le rôle du Dr. Ellie Sattler, finalement tenu par Laura Dern), prétextant être déjà engagée avec Krzysztof Kieślowski pour le tournage de Trois Couleurs : Bleu[33] (1993). Elle avait auparavant refusé Indiana Jones et la Dernière Croisade, puis refusera par la suite La Liste de Schindler. Elle explique ses réticences à travailler avec Spielberg en déclarant que celui-ci est « un cinéaste d'hommes et de dinosaures, mais pas de femmes »[34] !
Dans le film Trois Couleurs : Bleu Binoche joue le rôle d’une jeune femme qui perd son mari compositeur et sa fille dans un accident de voiture. Bien que dévastée, elle va se reconstruire dans une nouvelle vie de solitude, mais va devoir se battre pour se libérer de son passé[35]. À sa sortie en , le film acclamée par la critique et il permet à Binoche de décrocher le César de la meilleure actrice[36]. Le film sera également présenté à la Mostra de Venise. Elle obtiendra à cette occasion la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine avait été nommée déjà quatre fois et trois autres nominations suivront.
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Jouant les héroïnes romantiques dans Le Hussard sur le toit () ou Le Patient anglais () pour lequel elle reçoit l'Oscar du meilleur second rôle[37], elle est également nommée à l'Oscar de la meilleure actrice en 2000 pour sa participation à la comédie romantique Le Chocolat avec Johnny Depp[38]. Après le succès de Three Colors: Blue, Binoche prend un court congé sabbatique au cours duquel elle donne naissance à son fils Raphaël en [20].
En , Binoche revient à l’écran dans une adaptation à gros budget du Hussard sur le toit de Jean Giono réalisée par Jean-Paul Rappeneau[39]. Il s'agissait à l'époque du film le plus cher de l’histoire du cinéma Français[40]. Le film a été un succès au box-office avec un montant brut mondial de 1 320 043 dollar US[41]. Binoche est à nouveau nommée pour un César de la meilleure actrice[42].
En , Binoche joue dans A Couch in New York (Un divan à New York), réalisé par Chantal Akerman et où elle donne la réplique à William Hurt. Il s'agit de son premier rôle comique depuis My Brother-in-Law Killed My Sister une décennie auparavant. Cette comédie raconte l’histoire d'un psychiatre new-yorkais qui échange sa maison avec une Française, Béatrice[43],[44]. Le film est un échec critique et commercial[45],[46]. Toujours en sort le film The English Patient (Le patient anglais). Le film, basé sur le roman de Michael Ondaatje, est réalisé par Anthony Minghella et est produit par Saul Zaentz, producteur de The Unbearable Lightness of Being. Le film réunit Juliette Binoche et Ralph Fiennes, fut un succès mondial. Binoche a déclaré que le tournage en Toscane et au célèbre studio Cinecittà à Rome fut l’une des expériences professionnelles les plus heureuses de sa carrière[11]. Le film, qui raconte l’histoire d’un homme mystérieux et gravement brûlé retrouvé dans l’épave d’un avion pendant la Seconde Guerre mondiale, a remporté neuf Oscars, dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Juliette Binoche et renforça sa position en tant que star de cinéma internationale[47],[48]. Après ce succès international, Binoche rentre en France et commence à travailler aux côtés de Daniel Auteuil sur le film Lucie Aubrac de Claude Berri, l’histoire vraie d’une héroïne de la Résistance Française. Binoche a été libéré du film six semaines après le début du tournage en raison de divergences avec Berri concernant l’authenticité de son scénario[49]. Binoche a décrit cet événement comme étant comme « un tremblement de terre » pour elle[11].
En , elle travaille avec André Téchiné sur son film Alice et Martin. Dans ce film, elle joue une musicienne parisienne ayant une relation avec un jeune amant qui cache un sombre secret de famille.
Années 2000
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En 2000, elle joue dans La Veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte, rôle qui lui permettra d'être nommée pour le César de la meilleure actrice en 2001. Le fil est un drame d’époque qui voit Binoche jouer aux côtés de Daniel Auteuil dans le rôle d’une femme qui tente de sauver un condamné de la guillotine[50]. Le film a reçu des critiques favorables, en particulier aux États-Unis[51] et sera même nommé pour un Golden Globe du meilleur film en langue étrangère[52]. La même année, elle est à l'affiche de Code inconnu (Code Unknown), un film de Michael Haneke[53]. Le film a été présenté pour la première fois en compétition au Festival de Cannes 2000[54]. Ce rôle acclamé par la critique était un changement bienvenu par rapport au rôle de l’héroïne romantique dans une série de drames en costumes. Toujours en , elle joue dans la pièce de théâtre Trahisons (Betrayal) écrite par Harold Pinter, mise en scène par David Leveaux et pour laquelle elle recevra un Tony Award[55]. DE retour au cinéma, elle est à l'affiche du film Chocolat de Lasse Hallström, adapté du roman de Joanne Harris. Le film eut un grand succès[56] et pour son rôle, Binoche a remporté un Prix du cinéma européen dans la catégorie meilleure actrice et a été nommée pour un Oscar et un BAFTA[57].
En 2002, Juliette Binoche joue une esthéticienne bavarde coincée dans un aéroport dans Décalage horaire.
En 2005, elle tourne dans le thriller fantasmagorique Caché de Michael Haneke et le drame Mary d'Abel Ferrara[58].
En 2008, elle réalise une tournée mondiale de danse contemporaine avec le chorégraphe anglais d'origine bangladeshi Akram Khan pour le spectacle In I[59],[60],[61], et comme publicité s'offre la couverture de Playboy. Juliette Binoche explique ainsi : « J'ai été convaincue par une jeune équipe qui veut changer Playboy, comme on voudrait changer le monde, en parlant du corps différemment, en lui rendant son âme. »[62].
Années 2010
En 2010, elle remporte le Prix d'interprétation féminine lors du 63e Festival de Cannes pour Copie conforme d'Abbas Kiarostami. Cette distinction la place parmi les actrices les plus récompensées au monde, car outre son Oscar et son César, elle a la spécificité d'être la seule actrice avec Julianne Moore à avoir réussi le « grand chelem », à savoir être primée dans les trois plus grands festivals de cinéma internationaux que sont Cannes, Venise et Berlin. Ainsi, elle est, avec Julianne Moore, mais également Jack Lemmon et Sean Penn chez les acteurs, l'une des quatre artistes à avoir reçu le prix d'interprétation féminine ou masculine des trois plus grands festivals mondiaux[63].
Vingt-cinq ans après Isabelle Adjani (et le film de Bruno Nuytten), elle incarne, en 2013, Camille Claudel dans Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont, un film qui n'est pas un nouveau biopic de la sculptrice, mais la montre à 51 ans, internée depuis déjà deux ans dans un hôpital psychiatrique du Vaucluse et dans l'attente d'une visite annoncée de Paul Claudel, son frère cadet.
L'année suivante, Juliette Binoche est à l'affiche de Sils Maria d'Olivier Assayas dans lequel elle partage l'affiche avec Kristen Stewart[64]. Elle incarne une actrice qui a connu le succès en incarnant une jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui fascine et conduit au suicide une femme mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena. Il s'agit de sa seconde collaboration avec le réalisateur après L'Heure d'été.
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Elle travaille ensuite, sous la direction d'Isabel Coixet, dans le long-métrage Personne n'attend la nuit (Nadie quiere la noche), qui fait l'ouverture de la Berlinale 2015 et y est accueilli fraîchement[65], et dans un documentaire consacré à une prisonnière de Hissène Habré, Rose Lokissim, Parler de Rose[66].
Durant l'été de cette année 2015, elle est présidente du jury du Festival du film de Cabourg[67], soit dix-huit ans après avoir été sacrée par le festival pour le film Le Patient anglais. Le jury est composé de Jérôme Bonnell, Luís Galvão Teles, Maxim Nucci, Raphaël Personnaz, Céline Sallette, Guillaume Schiffman, Gilles Taurand et Mélanie Thierry[68]. Elle joue également le rôle de la narratrice dans le court-métrage Parler de Rose, prisonnière de Hissène Habré[69].
En 2016, Binoche retrouve Bruno Dumont dans sa comédie Ma Loute[70]. Le film, présenté en première au Festival de Cannes 2016 est également distribué par Fabrice Luchini et Valeria Bruni Tedeschi, est une comédie burlesque basée dans la région d’Ambleteuse dans le nord de la France. Se déroulant en 1910, le film raconte l’histoire insolite de deux familles liées par une romance improbable. Ma Loute a reçu beaucoup d’éloges de Français critiques et a été un succès populaire au box-office Français. La même année, elle joue dans Polina, danser sa vie, réalisé par Valérie Müller et Angelin Preljocaj, en se concentrant sur l’histoire d’une ballerine russe surdouée, Polina (Anastasia Shevtsoda). De Moscou à Aix-En-Provence en passant par Anvers, du succès à la désillusion, nous suivons l’incroyable destin de Polina. Binoche incarne une chorégraphe, Liria Elsaj, qui éveille chez Polina le désir de s’éloigner du ballet classique pour explorer davantage la danse contemporaine[71].
Parallèlement à sa carrière d'actrice, elle annonce en 2016 la création d'une société de production – « We do it together » – dont le but est de promouvoir la place des femmes dans le monde du cinéma ; Jessica Chastain, Queen Latifah, entre autres, l'accompagnent dans ce projet[72].
En , elle joue dans la comédie Telle mère, telle fille de Noémie Saglio. Dans ce film, elle retrouve Lambert Wilson, 32 ans après le film Rendez-Vous d’André Téchiné. En , Binoche et Cottin sont de nouveau apparus ensemble, cette fois sur le petit écran dans le dernier épisode de la deuxième saison de Dix Pour Cent où Juliette Binoche apparait dans un épisode ironique centré sur le Festival de Cannes[73]. En , elle crée avec Alexandre Tharaud le spectacle Vaille que vivre (Barbara), inspiré par le livre Il était un piano noir…, Mémoires interrompus de Barbara, en hommage à la chanteuse disparue en 1997, présenté dans la cour du Lycée Saint-Joseph lors de la 71e édition du Festival d'Avignon puis repris pour une soirée à la Philharmonie de Paris. En septembre de la même année, elle est à l'affiche du film Un beau soleil intérieur de Claire Denis[74].
En , Juliette Binoche est présidente du jury du 69e festival de Berlin[75].
Années 2020
En 2020, elle apparaît dans le documentaire Annie Girardot selon son cœur[76],[77].
En 2022, elle est à l'affiche du film Amour et acharnement de Claire Denis[76],[78] aux cotés de Vincent Lindon[79]. Elle joue également dans The Pot au feu, un film de Tran Anh Hung[80]. Elle participe également aux documentaires Fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin[81] et Code Haneke de Marie-Ève de Grave[82],[76]. Elle est à l'affiche du festival du film de Saint-Sébastien (Espagne)[83]. En août de la même année, elle participe à la présentation du film Paradise Highway au Festival international du film de Locarno[84],[85].
Vie privée
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Elle a partagé la vie de Leos Carax de 1986 à 1991, rencontré sur le tournage de Mauvais Sang, dont elle se séparera sur un autre tournage, celui des Amants du Pont-Neuf.
Elle entretient ensuite une relation avec le plongeur professionnel André Hallé (fils de Francis Hallé) dont naît Raphaël en 1993[10].
Elle joue dans Le Hussard sur le toit au côté d'Olivier Martinez avec qui elle sera en couple de à .
En 1999, pendant le tournage des Enfants du siècle, elle rencontre Benoît Magimel qui sera son compagnon jusqu'en . Ils ont ensemble une fille née en , Hannah[86].
Santiago Amigorena fait appel à elle en pour Quelques jours en septembre et deviendra son compagnon jusqu'en . Le réalisateur est par ailleurs l'ex-mari de Julie Gayet.
Elle est aussi la marraine de cinq orphelins au Cambodge[87].
Prises de position
Soutien à Pierre Lescure
En avril 2002, Juliette Binoche et plusieurs autres personnalités du cinéma français, dont Catherine Deneuve et Mathieu Kassovitz, ont assisté à un « pique-nique de protestation » pour s’opposer au licenciement du président de Canal+, Pierre Lescure, par la société Vivendi Universal[88].
Soutien à Reporters sans Frontières et au journaliste Jafar Panahi
Le , elle a participé à une manifestation organisée par Reporters sans frontières en soutien à Jill Carroll et à deux journalistes iraquiens enlevés à Bagdad[89].
Lors du Festival de Cannes 2010, elle s’est prononcée contre la détention du réalisateur iranien Jafar Panahi, incarcéré à la prison d’Evin à Téhéran le . Lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de Copie conforme, elle a été informée que Panahi avait entamé une grève de la faim[90]. Le lendemain, elle assista à une conférence de presse convoquée spécialement pour exiger la libération de Panahi. Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et Gilles Jacob étaient également présents. Juliette Binoche a lu une lettre qui soulignait que la détention de Panahi était « injustifiée et intolérable ». Lorsque elle a reçu le prix de la meilleure actrice au festival, brandissant son nom sur une pancarte, elle a profité de son discours pour soulever à nouveau le sort de Panahi[91]. Le 25 mai, il a été annoncé que Panahi avait été libéré sous caution. Il était généralement admis que la publicité que Binoche et Kiarostami avaient suscitée pour son cas était un facteur important de sa libération[90]. Le , Panahi, après avoir été poursuivi pour « rassemblement et collusion avec l’intention de commettre des crimes contre la sécurité nationale du pays et la propagande contre la République islamique », a été condamné à six ans de prison et à une interdiction de 20 ans de faire ou de réaliser des films, d’écrire des scénarios, de donner toute forme d’interview avec des médias iraniens ou étrangers, ainsi que de quitter le pays. Elle continue de faire du lobbying en son nom[92].
Soutien aux travailleurs clandestins
Elle a participé à une manifestation donnée par le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) le pour mettre en lumière les problèmes de fiscalité et de légitimité auxquels sont confrontés les travailleurs sans papiers en France[93].
Écologie
En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, elle lance avec l'astrophysicien Aurélien Barrau une tribune à la une du journal Le Monde contre le réchauffement climatique, intitulée « Le Plus Grand Défi de l'histoire de l'humanité », cosignée par 200 personnalités[94]. En , elle tourne dans la vidéo d'appui de la pétition écologique de l'Affaire du siècle[95] qui rencontre un succès inédit[96] et collectera le nombre record de 2 300 000 signatures[97].
En , elle signe, avec également 500 autres, l'appel au Lundi vert[98].
Gilets jaunes
La même année, elle affiche son soutien au mouvement des Gilets jaunes et déclare comprendre la raison du mouvement[99]. Elle co-signe également en , parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « Les gilets jaunes, c'est nous »[100]. Toujours en , elle signe l'appel lancé par l'association Des lits solidaires (association œuvrant pour l'accueil, le suivi et l'hébergement des migrants mineurs et isolés), en soutien à un jeune migrant enfermé en camp de rétention[101]. En février 2019, lors d’une conférence de presse au Festival international du film de Berlin, elle a déclaré que Harvey Weinstein était un grand producteur et « nous ne devrions pas oublier, même si cela a été difficile pour certains réalisateurs et acteurs, et en particulier les actrices »[102]. Elle a également déclaré : « J’ai presque envie de dire la paix à son esprit et à son cœur, c’est tout, j’essaie de mettre mes pieds à sa place. Il en a assez, je pense. Beaucoup de gens se sont exprimés. Maintenant, la justice doit faire son travail. »[103].
Politique
Elle a déclarée à plusieurs reprises qu’elle n’approuvait pas l’administration Sarkozy, déclarant que le président était en train de créer une république monarchique[104].
En mai 2018, elle a co-écrit une tribune dans le journal Le Monde, dans laquelle elle s’est opposée au procès intenté par la justice Français à trois personnes qui avaient aidé des migrants, et a déclaré qu’elle avait déjà aidé des migrants dans le besoin et qu’elle avait l’intention de continuer à le faire[105].
Propos sur les attentats du 11 septembre
En , elle donne son avis sur les attentats du 11 septembre pendant le tournage de Quelques jours en septembre, film d’espionnage qui raconte que plusieurs groupes d’intérêts, dont les services secrets américains, étaient au courant d’une attaque imminente sur les États-Unis, tournage pendant lequel elle discute avec un agent secret, consultant pour le film, et déclare ensuite dans un journal anglais : « Il ne pouvait pas tout me révéler, mais il m’en a dit beaucoup ». « J’ai été surprise par certaines choses ». Pour elle, la CIA et d’autres acteurs étaient au courant[106].
Propos concernant la pandémie de Covid-19
Le , elle publie dans Le Monde avec Aurélien Barrau et un collectif de 200 personnalités un appel aux dirigeants et citoyens intitulé « Non à un retour à la normale » pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies à la suite de la pandémie de Covid-19[107].
Toujours dans le contexte de la pandémie de Covid-19, elle se fait début mai 2020 le relais de thèses complotistes anti-5G, anti-vaccins, contre Bill Gates et contre l'industrie pharmaceutique en général par le biais de son compte Instagram[108],[109],[110]. Dans une entrevue accordée à RTL, elle déclarera « C'était des questions [...] J'aimerais bien que toute cette énergie aille plutôt à essayer de comprendre les causes de ces pandémies. »[111]
Filmographie
Cinéma
- 1983 : Liberty belle de Pascal Kané : La fille du rallye
- 1985 : Je vous salue, Marie de Jean-Luc Godard : Juliette
- 1985 : Les Nanas d'Annick Lanoë : Antoinette
- 1985 : La Vie de famille de Jacques Doillon : Natacha
- 1985 : Adieu blaireau de Bob Decout : B.B
- 1985 : Rendez-vous d'André Téchiné : Nina
- 1985 : Le Meilleur de la vie de Renaud Victor : Une amie de Véronique
- 1986 : Mon beau-frère a tué ma sœur de Jacques Rouffio : Esther Bouloire
- 1986 : Mauvais Sang de Leos Carax : Anna
- 1988 : L'Insoutenable Légèreté de l'être (The Unbearable Lightness of Being) de Philip Kaufman : Tereza
- 1989 : Un tour de manège de Pierre Pradinas : Elsa
- 1991 : Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax : Michèle Stalens
- 1992 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering heights) de Peter Kosminsky : Cathy Linton / Catherine Earnshaw
- 1992 : Fatale de Louis Malle : Anna Barton
- 1993 : Trois Couleurs : Bleu de Krzysztof Kieślowski : Julie
- 1994 : Trois Couleurs : Blanc de Krzysztof Kieślowski : Intrusion lors du procès (brève apparition)
- 1994 : Trois Couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski : Rescapée du naufrage du ferry (brève apparition)
- 1995 : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau : Pauline de Theus
- 1996 : Un divan à New York de Chantal Akerman : Béatrice Saulnier
- 1996 : Le Patient anglais (The English Patient) d'Anthony Minghella : Hana
- 1998 : Alice et Martin d'André Téchiné : Alice
- 1999 : Les Enfants du siècle de Diane Kurys : George Sand
- 2000 : La Veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte : Madame La
- 2000 : Code inconnu de Michael Haneke : Anne Laurent
- 2000 : Le Chocolat (Chocolat) de Lasse Hallström : Vianne Rocher
- 2001 : Éloge de l'amour de Jean-Luc Godard : La voix
- 2002 : Décalage horaire de Danièle Thompson : Rose
- 2004 : In My Country de John Boorman : Anna Malan
- 2005 : Caché, de Michael Haneke : Anne Laurent
- 2005 : Les Mots retrouvés (Bee Season) de Scott McGehee et David Siegel : Miriam Naumann
- 2005 : Mary d'Abel Ferrara : Mary Palesi / Marie Madeleine
- 2005 : Paris, je t'aime de Nobuhiro Suwa (segment 2e arrondissement) : Suzanne
- 2006 : Quelques jours en septembre de Santiago Amigorena : Irène Montano
- 2006 : Par effraction (Breaking and Entering) d'Anthony Minghella : Amira
- 2007 : Coup de foudre à Rhode Island (Dan in Real Life) de Peter Hedges : Marie Diamond
- 2007 : Le Voyage du ballon rouge de Hou Hsiao-hsien : Susanne
- 2008 : Paris de Cédric Klapisch : Élise
- 2008 : Désengagement d'Amos Gitaï : Ana
- 2008 : L'Heure d'été d'Olivier Assayas : Adrienne
- 2010 : Copie conforme d'Abbas Kiarostami : Elle
- 2011 : Un flic pour cible (The Son of No One) de Dito Montiel : Lauren Bridges
- 2012 : Elles de Małgorzata Szumowska : Anne
- 2012 : La Vie d'une autre de Sylvie Testud : Marie
- 2012 : Cosmopolis de David Cronenberg : Didi Fancher
- 2012 : À cœur ouvert de Marion Laine : Mila
- 2013 : Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont : Camille Claudel
- 2013 : Lessons in Love (Words and Pictures) de Fred Schepisi : Dina Delsanto
- 2013 : Michael Haneke : Profession réalisateur (Michael Haneke – Porträt eines Film-Handwerkers) (documentaire) d'Yves Montmayeur : Elle-même
- 2013 : L'Épreuve (Tusen ganger god natt) d'Erik Poppe : Rebecca
- 2014 : Sils Maria d'Olivier Assayas : Maria Enders
- 2014 : Godzilla de Gareth Edwards : Sandra Brody
- 2015 : Personne n'attend la nuit (Nadie quiere la noche) d'Isabel Coixet : Joséphine
- 2015 : Les 33 (The 33) de Patricia Riggen : Maria Segovia
- 2015 : L'Attente (L'attesa) de Piero Messina : Anna
- 2015 : 7 Letters, segment Cinema d'Eric Khoo : Elle
- 2016 : Ma Loute de Bruno Dumont : Aude Van Peteghem
- 2016 : Polina, danser sa vie d'Angelin Preljocaj et Valérie Müller : Liria Elsaj
- 2017 : Ghost in the Shell de Rupert Sanders : docteur Ouelet
- 2017 : Telle mère, telle fille de Noémie Saglio : Mado
- 2017 : Un beau soleil intérieur de Claire Denis : Isabelle
- 2018 : High Life de Claire Denis : Dibs
- 2018 : Voyage à Yoshino (Vision) de Naomi Kawase : Jeanne
- 2019 : Doubles Vies d'Olivier Assayas : Selena
- 2019 : Celle que vous croyez de Safy Nebbou : Claire
- 2019 : La Vérité d'Hirokazu Kore-eda : Lumir
- 2020 : La Bonne Épouse de Martin Provost : Paulette Van der Beck
- 2021 : Ouistreham d'Emmanuel Carrère : Marianne Winckler
- 2021 : Avec amour et acharnement de Claire Denis : Sara
- 2021 : La Fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin : elle-même (documentaire)
- 2022 : Paradise Highway d'Anna Gutto : Sally[112]
Télévision
- 1983 : Fort bloqué (téléfilm) de Pierrick Guinard : Nicole
- 1983 : Dorothée danseuse de corde (téléfilm) de Jacques Fansten : petit rôle
- 1991 : Women and Men 2: In Love There Are No Rules volet Mara (téléfilm) de Mike Figgis : Mara
- 2009 : Juliette Binoche dans les yeux (documentaire) de Marion Stalens : elle-même
- 2015 : Antigone at the Barbican (captation télévisée) d'Ivo van Hove : Antigone
- 2017 : Dix pour cent, saison 2, épisode 6 Juliette de Jeanne Herry : elle-même
Meilleures entrées
Films | Réalisateur | Années | France (entrées) | |
1 | Le Hussard sur le toit | Jean-Paul Rappeneau | 1995 | 2 494 053 |
2 | Le Patient anglais | Anthony Minghella | 1996 | 2 149 284 |
3 | Paris | Cédric Klapisch | 2008 | 1 723 642 |
4 | L'Insoutenable Légèreté de l'être | Philip Kaufman | 1988 | 1 264 505 |
5 | Trois Couleurs : Bleu | Krzysztof Kieślowski | 1993 | 1 237 416 |
6 | Décalage horaire | Danièle Thompson | 2002 | 1 069 417 |
7 | Ghost in the Shell | Rupert Sanders | 2017 | 1 018 516 |
Théâtre, danse et chanson
- 1977 : Le Malade imaginaire de Molière
- 1977 : Le Jeu de la feuillée d'Adam de la Halle
- 1979 : L'Ours d'Anton Tchekhov
- 1980 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco
- 1981 : Henri IV de Luigi Pirandello, mise en scène Jacques Mauclair, tournée franco-suisse
- 1982 : L'Argent de dieu de Michel Dodane, théâtre du Point-Virgule Paris, avec Jean-Bernard Feitussi, Christian Pernot
- 1988 : La Mouette d’Anton Tchekhov, mise en scène Andreï Kontchalovski, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1991 : introduction de la chanson Punishment Park d'Indochine.
- 1997 : Naked (Vêtir ceux qui sont nus) de Luigi Pirandello, mise en scène de Jonathan Kent, avec Juliette Binoche (Ersilia Drei), Oliver Ford Davies (Onoria), Théâtre Almeida Londres
- 2000 : Betrayal d'Harold Pinter, mise en scène David Leveaux, avec Liev Schreiber (Jerry), John Slattery (Robert), Théâtre Roundabout New York
- 2008 : In I créé et dansé avec Akram Khan, Théâtre de la Ville
- 2011 : Mademoiselle Julie d'August Strindberg, mise en scène Frédéric Fisbach, Festival d'Avignon
- 2015 : Antigone de Sophocle, mise en scène Ivo van Hove, créé au Grand Théâtre de Luxembourg le puis joué au Barbican de Londres, au Festival international d'Édimbourg, au Théâtre de la Ville (Paris), Anvers, Amsterdam, Recklinghausen en Allemagne et New York[113]
- 2017 : Vaille que vivre (Barbara), avec Alexandre Tharaud, inspiré par le livre Il était un piano noir..., Mémoires interrompus de Barbara, présenté dans la cour du Lycée Saint-Joseph lors de la 71e édition du Festival d'Avignon puis à la Philharmonie de Paris.
Livre audio
- Derniers Fragments d'un long voyage de Christiane Singer, Audiolib, 2010
- L'Amant de Marguerite Duras, éditions Gallimard, 2020
Distinctions
Récompenses
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- Festival du Caire 2010 : Prix d'honneur pour sa carrière
- Festival de Marrakech 2013 : Prix d'honneur pour sa carrière
- Festival de Locarno 2014 : Prix d'honneur pour sa carrière
- Festival de Valladolid 2015 : Prix d'honneur pour sa carrière
- Festival de Cabourg 2019 : Swann d'or de la meilleure actrice pour Celle que vous croyez
- 2019 : Prix du cinéma européen d'honneur pour sa carrière
- Festival de Zurich 2020: Prix d'honneur pour sa carrière
- En astronomie, (19998) Binoche est un astéroïde nommé en son honneur.
Anecdotes
- Elle est la seule actrice française à avoir été nommée dans les deux catégories d’interprétation féminine aux Oscars :
- Elle est également la seule actrice française à avoir été nommée dans les trois catégories d'interprétation aux Golden Globes (catégorie cinéma) :
- Elle est la première des deux seules actrices (avec Julianne Moore) à avoir reçu un prix d'interprétation dans les trois plus grands Festivals de cinéma du monde :
- Elle est la troisième actrice la plus nommée (ex-æquo avec Miou-Miou) pour le César de la meilleure actrice avec dix nominations (pour une victoire).
Notes et références
- « Family tree - Częstochowa & Juliette Binoche », sur web.archive.org, (consulté le )
- « Juliette Binoche Biography (1964-) », sur www.filmreference.com (consulté le )
- « Moja babcia była Polką - Częstochowa - Naszemiasto.pl », sur web.archive.org, (consulté le )
- Juliette Binoche annonce la mort de son père Jean-Marie, à l'âge de 86 ans : "Bibi est parti" Clément Garin, Closer, 29 juillet 2019.
- Yasmine Choukairy, « Juliette Binoche: son “enfance cabossée” », Gala, 25 avril 2016.
- (en) Dayna Oscherwitz, MaryEllen Higgins, The A to Z of French Cinema, Scarecrow Press, , p. 56.
- Jean-Louis Beaucarnot, Frédéric Dumoulin, Dictionnaire étonnant des célébrités, First Éditions, , p. 27.
- « Znamy ich z hollywoodzkich produkcji. Te światowe gwiazdy mają polskie korzenie! ZDJĘCIA », sur niezalezna.pl (consulté le )
- « Juliette Binoche: Femme fatale - Telegraph », sur web.archive.org, (consulté le )
- Joséphine Simon-Michel, « Juliette Binoche : "J’ai vécu l’abandon des deux parents" », sur .parismatch.com, .
- Inside the Actors Studio; Lipton, James; 27 October 2002; season 9, episode 2
- Juliette Binoche : Elle pleure son père ! julia Neuville, France Dimanche, 30 juillet 2019.
- « Littérature: les choix de Juliette Binoche », sur Radio France, (consulté le )
- (en) Elizabeth Sleeman, The International Who's Who of Women 2002, Psychology Press, , p. 59.
- Entretien avec Juliette Binoche, par Charlotte Garson, Les Cahiers du cinéma, no 625, juillet-août 2007, p. 24.
- Savez-vous mangez les chamallows ? avec Juliette Binoche.
- « L'année Juliette », Première, , p. 83
- (en-US) Fernando F. Croce, « Review: Hail Mary », sur Slant Magazine, (consulté le )
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- Cahiers du Cinema, n°448, Octobre 1991
- Première n°132, Mars 1998
- Première n°132, Mars 1998
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- Cf. le blog de Playboy
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- Par Nicolas Charbonneau Le 26 août 2022 à 08h47, « Vincent Lindon : «Je dis ce que j’ai envie de dire, quand j’ai envie de le dire» », sur leparisien.fr, (consulté le )
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- « « Non à un retour à la normale » : de Robert De Niro à Juliette Binoche, l’appel de 200 artistes et scientifiques », Le Monde, (lire en ligne).
- « « Covid-19, vaccins et 5G : les délires complotistes de Juliette Binoche sur Instagram », France Inter, (lire en ligne).
- « « Bill Gates, Emmanuel Macron, "Big Pharma"... Les élites devenues cibles des complotistes du coronavirus », LCI, (lire en ligne).
- « Saez, Coupat, convois de la liberté : ce complotisme d'extrême gauche qui émerge », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- « Juliette Binoche est l'invitée d'Alba Ventura - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
- https://www.ecranlarge.com/films/news/1439535-paradise-highway-une-bande-annonce-sous-tension-pour-le-thriller-style-transporteur
- Juliette Binoche joue Antigone, sur culturebox.francetvinfo.fr, consulté le .
Annexes
Bibliographie
- Juliette Binoche, Portraits In-Eyes, éditions Place des Victoires, 2008 (ISBN 978-2809900033).
- Frédéric Quinonero, Juliette Binoche. Instants de grâce, éditions Grimal, 2011 (ISBN 978-2362030260).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- César du cinéma
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) Internet Movie Database
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives au spectacle :
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