Église Sainte-Marie de Saint-Hymetière
L'église Sainte-Marie de Saint-Hymetière est une église monastique romane située dans le sud-ouest du département du Jura, en Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Église Sainte-Marie et Sainte-Marie.
Église de Saint-Hymetière | |
L'église vue depuis la route | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Diocèse de Saint-Claude |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XVIIe siècle |
Autres campagnes de travaux | 2009-2011 : travaux de réfection |
Style dominant | Roman |
Protection | Classé MH (1913) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Ville | Saint-Hymetière |
Coordonnées | 46° 21′ 36,6″ nord, 5° 33′ 18″ est[1] |
Localisation
L'église est située sur le territoire de la commune de Saint-Hymetière, dans le sud de la Petite montagne. À 1 km à l'ouest, se trouve la vallée de la Valouse, profonde de plus de 100 m. Située à une altitude de plus 440 m, l'église est nichée sur une terrasse de dépôts glaciaires[2] au fond d'une vallée large de plus 3 km et surplombée par des montagnes culminant à plus de 600-800 m d'altitude. L'église est placée à la bordure ouest du village de Saint-Hymetière ; elle est située à 3 km au sud du village d'Arinthod, à 9 km au sud-est de Saint-Julien, à 13 km au nord-ouest d'Oyonnax et à 35 km au sud de Lons-le-Saunier[1].
Historique
Origines
Les origines du site de l'église de Saint-Hymetière sont très mal connues. D'après la tradition locale, un moine nommé Hymeretius vivant à Condat (l'actuelle Saint-Claude) quitta l'abbaye de la ville au Ve – VIe siècle pour se rendre dans la vallée de la Valouse, encore déserte et peu fertile, probablement dans le but de propager la foi chrétienne dans cette région. Dans cette vallée, il fonda un ermitage à l'emplacement de l'actuelle église, autour duquel furent construites des habitations qui formèrent le village de Saint-Hymetière. Hymeretius décéda en ce même lieu et fut rapidement honoré comme un saint en raison des vertus qu'il avait exprimé. Ses restes furent déposés dans une chapelle qui fut transformée en église au siècle suivant[3].
Des sondages archéologiques, effectués en 1986 et en 2010 lors d'opérations de rénovation de l'église, ont permis de découvrir autour de l'édifice une trentaine de sépultures datant d'une période s'étalant du VIe siècle à la fin du Moyen Âge. Il semblerait que l'occupation du site commence durant la période romano-burgonde ; l'architecture imposante des sépultures les plus anciennes laisse penser à la présence d'un bâtiment religieux à cette époque qui serait à mettre en relation avec l’hypothétique tombe de Saint-Hymetière. La datation au radiocarbone réalisée sur les ossements d'une de ces tombes confirme un enfouissement qui aurait été réalisé entre 544 et 646 apr. J.-C.[4]
Notes et références
- Cartes IGN consultées sur Géoportail.
- Carte géologique de la France au 1/50 000e consultée sur Géoportail.
- Professeurs du Collège Saint-François-Xavier de Besançon, Vie des saints de Franche-Comté, t. III, Besançon, Turbergue, , 603 p. (présentation en ligne, lire en ligne), Vie de Saint-Hymetière ou Imetier, p. 219-223.
- David Billoin, « Les nouvelles données sur les origines de l'église de Saint-Hymetière (Jura) », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre, no 15, , p. 81-85 (ISSN 1954-3093, DOI 10.4000/cem.11917, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Église de Saint-Hymetière », notice no PA00102015, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail du massif du Jura
- Portail du département du Jura
- Portail des monuments historiques français