Éléazar Ier d'Aïntab
Éléazar ou Éliazar Ier d’Aïntab ou Eghiazar Ier Aynt‘apc‘i (en arménien Եղիազար Ա Այնթափցի ; mort le ) est Catholicos de l'Église apostolique arménienne de 1682 à 1691.
Éléazar Ier d'Aïntab Եղիազար Ա Այնթափցի | |
Décès | 1691 Etchmiadzin |
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Désignation | 1682 |
Fin | 1691 |
Prédécesseur | Jacob IV |
Successeur | Nahapet Ier |
Autre haute fonction | |
Patriarche de Constantinople | |
Patriarcat | 1651-1652 |
Prédécesseur | Tovmas II |
Successeur | Hovhannès IV |
Patriarche de Jérusalem | |
Patriarcat | 1666-1667 1668-1669 1672-1682 |
Prédécesseur | Astvatzatour III Astvatzatour III Astvatzatour III |
Successeur | Astvatzatour III Martyros III Martyros III |
Catholicos de l'Église apostolique arménienne
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Biographie
Éliazar, Éléazar ou encore Eghiazar, né à Aïntab dans la région d’Alep, est le seul prélat arménien qui présente la particularité d’avoir porté successivement trois des titres hiérarchiques les plus prestigieux de l'Église apostolique arménienne :
- Patriarche arménien de Constantinople en 1651-1652, pendant un an et cinq mois[1] ;
- Patriarche arménien de Jérusalem à trois reprises : en 1666-1667, 1668-1669 et enfin 1672-1682 en compétition avec Astvatzatour III Daronesti (1645-1666), (1667-1668), (1670-1672) et Martyros III de Kafa (1669-1670) et (1682-1691)[2] ;
- enfin, Catholicos de tous les Arméniens à Etchmiadzin.
D’abord « anti-Catholicos » contre Jacob IV de Djoulfa dès 1663 avec le titre inédit de « Patriarche suprême des Arméniens de l’Empire ottoman », il est régulièrement élu après une vacance du siège de deux ans en 1682 et quitte Jérusalem pour Etchmiadzin.
Dans le courant de l'année 1683, il obtient, après de longues négociations, de consacrer à Etchmiadzin le Catholicos Thomas Ier Doghlanbéguian d'Aghtamar (1681-1698)[3].
La même année, il fait ajouter une galerie cintrée sur le côté ouest de l'église Sourp Gayané, destinée à y ensevelir les moines[4]. Dans l’église-cathédrale d’Etchmiadzin, Eghiazar est à l’origine de la construction des autels des transepts nord (autel de saint Étienne le Protomartyr) et sud (autel du Précurseur)[5].
En 1685, il reçoit un missionnaire jésuite, le père Roux, qui tombe malade et meurt à Echtmiadzin le , et dont il préside lui-même les funérailles[6]. Eghiazar Ier meurt à son tour le .
Notes et références
- Krikor Jacob Basmadjian, « Chronologie de l’histoire d’Arménie », dans Revue de l’Orient chrétien, tome IX (XIX), Paris, 1914, p. 372.
- Krikor Jacob Basmadjian, op. cit., p. 370
- François Macler, « Le Liber Pontificalis des Catholicos d'Agthamar », dans Journal asiatique, Société asiatique de France, tome CCII, Paris, 1923, p. 60.
- Maryse et Albert Khazinedjian, Architecture et art sacré arménien : Aperçus et aspects divers, L’Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2296014429), p. 33.
- (en) John M. Neale, A history of the Holy Eastern Church: General introduction, vol. 1 : « Armenian Ecclesiology », Londres et Saint-Pétersbourg, 1850, p. 292.
- (en) Charles A. Frazee, Catholics and Sultans, Cambridge University Press, 1983/2006 (ISBN 0521027004), « The Orient and the Latin Missions », p. 131.
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