Élémir Bourges
Élémir Bourges est un écrivain français, né à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) le et mort à Auteuil (Seine-et-Oise) le .
Pour les articles homonymes, voir Bourges.
Naissance |
Manosque, France |
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Décès |
Auteuil, France |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Français |
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Mouvement |
Symbolisme Décadentisme |
Biographie
En 1874, après une brillante scolarité au lycée Thiers de Marseille[1], Élémir Bourges s'installe à Paris, dans le quartier latin. Il se lie d'amitié avec Paul Bourget, Amédée Pigeon, François Coppée et Barbey d'Aurevilly à qui il fait lire son roman, La Haine de Joël Servais.
De 1881 à 1883, il est critique dramatique au Parlement. En 1883, il fonde avec Henri Signoret, la Revue des chefs d'œuvre (1883-1885), à laquelle collaborent Maurice Bouchor, Amédée Pigeon, Louis Farges et Narcisse Quellien. De 1883 à 1886, il est chroniqueur au Gaulois.
Le , à Levy Hradec, il épouse Anna Braunerová, sœur de l'artiste tchèque Zdenka Braunerová, avec lesquelles il correspond depuis 1878.
En 1884, il publie Le Crépuscule des dieux, roman wagnérien, décrivant l'exil et la décadence d'une famille princière. L'œuvre est saluée par les écrivains de la jeune génération symboliste : Jean Lorrain, Maurice Barrès, Paul Margueritte, Édouard Dujardin, Henri de Régnier.
Après la mort de sa mère, en 1886, il s'installe à Samois-sur-Seine, où il mène une vie studieuse et retirée. Il se lie à Mallarmé et au peintre Armand Point, qu'il rencontre en 1890 à Samois et qui habitera à partir de 1892 à Bourron-Marlotte. Il participe quelque temps à la Rose-Croix esthétique de Peladan. Son roman Les oiseaux s'envolent et les fleurs tombent, publié en 1893, contient quelques thèmes propres à ce courant.
Le , Bourges est élu membre de l'Académie Goncourt (neuvième couvert).
Il habita 51 rue du Ranelagh (16e arrondissement de Paris)[2].
Mort en , il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (95e division)[3].
Appréciations
« Élémir Bourges n’est pas un poète ; pourtant c’est tout près des poètes auteurs de romans qu’il faut classer ce romancier; d’abord son esthétique se réclame de celle de Shakespeare et des dramaturges de la pléiade Élisabéthaine, dans l’art violent desquels il voit l’homme à la stature qu’il lui désire, aussi à cause de l’ingénieux décor où il place l’action de ses romans. Les oiseaux s’envolent et les fleurs tombent, son dernier et son plus beau livre, semble, dans une vision moderne et tragique, une transcription grandiose du vieux récit d’Orient, tel le Conte du dormeur éveillé. On aimerait que la production de M. Bourges fût plus touffue pour avoir l’occasion d’en jouir plus souvent, mais il faut s’incliner devant le sérieux et la haute portée de son effort. »
— Gustave Kahn, Symbolistes et décadents
Œuvres
- Sous la hache (1885) Texte en ligne
- Le Crépuscule des dieux (1884) Texte en ligne
- Les oiseaux s'envolent et les fleurs tombent (1893) Texte en ligne
- La Nef (1904-1922) Texte en ligne
- L'Enfant qui revient, nouvelle (1905)
- Gonzalve, ou l'Auberge pleine, d'après une pièce basque anonyme jouée à Saint-Jean-de-Luz en 1908, notée par Élémir Bourges (1954)
- Amis et Amille, mystère du XIVe siècle traduction par Élémir Bourges (1957)
Gustave Samazeuilh a écrit une étude symphonique d’après La Nef (v. 1905).
Odonymie
- Un boulevard de Manosque (sa ville)
- Une rue de Marseille
- Une rue et une impasse de Pierrevert
Références
- Jacques Delmas, Livre d'or. Histoire du lycée de Marseille, Marseille, Imprimerie marseillaise, 1898, (ISBN 978-2338237938), p. 113.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue du Ranelagh », p. 318.
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 141.
Voir aussi
Bibliographie
- Octave Mirbeau, « Élémir Bourges », La France, , Texte sur Wikisource
- Jean Variot, L'Œuvre d'Élémir Bourges, Paris, Mercure de France, 1911.
- Louis THOMAS, Bourges et la “Nef”, dans: Mercure de France, 1927, p. 294-308.
- Raymond Schwab, La Vie d'Élémir Bourges, Paris, Stock, 1948.
- René Benjamin, « Un mage : Élémir Bourges », in La Galère des Goncourt, Paris, L'Élan, 1948.
- Paul Claudel, « Élémir Bourges », Accompagnements, Gallimard, 1948.
- Louis Buzzini, Élémir Bourges, histoire d'un grand livre : La Nef, Paris, Au Pigeonnier, 1951.
- André Lebois, Les Tendances du symbolisme à travers l'œuvre d'Élémir Bourges, Paris, Le Cercle du Livre, 1952.
- André Lebois, La Genèse du Crépuscule des Dieux, Paris, Le Cercle du Livre, 1954.
- Gisèle Marie, Élémir Bourges ou l'éloge de la grandeur : correspondance inédite avec Armand Point, Paris, Mercure de France, 1970.
- Jean Giono, « Élémir Bourges à Pierrevert », in Récits et essais, Gallimard, 1988.
- David-de Palacio, Marie-France, « Élémir Bourges ou les paradoxes du neuvième couvert », Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, n°10, 2003, p. 109-129.
- Renata Listikova, « Les amours tchèques d'Élémir Bourges », in Images de la Bohême dans les lettres françaises, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2004, p. 93-112.
Liens externes
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