Élection présidentielle sud-ossète de 2006

L'élection présidentielle sud-ossète de 2006, se déroule le en Ossétie du Sud, un État de facto jouissant d'une reconnaissance internationale limitée, situé dans les limites de la Géorgie. L'exercice électoral coïncide avec le référendum sur l'indépendance (en) de l'Ossétie du Sud. Le titulaire du poste Edouard Kokoïty était à la recherche d'un deuxième mandat complet de cinq ans. Il a été réélu avec plus de 98,1% des voix. Selon les autorités de facto, l'élection a été surveillée par une équipe de 34 observateurs internationaux venus d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne, de Suède et d'autres pays, pour un total de 78 bureaux de vote[1]. La délégation ukrainienne était conduite par Nataliya Vitrenko du Parti socialiste progressiste d'Ukraine. Le processus électoral a été critiqué par la société civile locale et les résultats risquent d'avoir été gonflés[2].

Élection présidentielle sud-ossète de 2006
Corps électoral et résultats
Votants 52 443
Edouard Kokoïty Parti Unité
Voix 51 150
98,1%
Leonid Tibilov Sans étiquette
Voix 476
0,9%
Président de l'Ossétie du Sud
Sortant Élu
Edouard Kokoïty
Parti Unité
Edouard Kokoïty
Parti Unité

Candidats

Quatre candidats se disputent le poste de président de la république d'Ossétie du Sud :

  • Leonid Tibilov, chef du groupe sud-ossète au sein de la commission mixte de contrôle du conflit géorgien-ossète
  • Inal Pukhayev, chef de l'administration du district de Tskhinvali
  • Oleg Gabodze, temporairement au chômage

Résultats

Résultats[3]
Candidats Partis Voix  %
Edouard Kokoïty Parti Unité 51 150 98,06
Leonid Tibilov Indépendant 476 0,91
Inal Pukhayev Indépendant 194 0,37
Oleg Gabodze Indépendant 175 0,34
« Aucun de ces choix » 168 0,32
Votes valides 52 163 99,47
Votes blancs ou invalides 280 0,53
Total 52 443 100
Abstention 2 720 4,93
Abstention 55 163 95,07

Élections alternatives et référendum

Pendant ce temps, les politiciens de l'opposition sud-ossète, dont certains avaient quitté Tskhinvali en raison d'un conflit avec le président en fonction Edouard Kokoïty, ont mis en place une commission électorale centrale alternative et ont nommé leurs candidats à la présidence: Gogi Chigoyev, Teimuraz Djeragoyev, Tamar Charayeva, et Dmitry Sanakoyev (en), qui a été ministre de la Défense puis Premier ministre pendant plusieurs mois en 2001 sous la direction du prédécesseur d'Edouard Kokoïty, Lioudvig Tchibirov. Les électeurs devaient également répondre à une question: « Êtes-vous d'accord avec la reprise des pourparlers avec la Géorgie sur une union fédérale ? ». Les élections alternatives et le référendum ont eu lieu dans les villages à population mixte géorgienne-ossète non contrôlés par le gouvernement sécessionniste. L'Union du salut d'Ossétie du Sud, qui a organisé l'élection, a rejeté la demande d'une ONG géorgienne, Multinational Georgia, de la surveiller et les résultats publiés sont également très susceptibles d'avoir été gonflés[2].

Bien que le gouvernement géorgien ait officiellement déclaré les deux élections illégales[réf. nécessaire], Edouard Kokoïty a accusé Tbilissi d'avoir organisé des élections alternatives afin de créer un gouvernement fantoche en Ossétie du Sud.

Notes et références

  1. S.Ossetia Says ‘International Observers’ Arrive to Monitor Polls , Civil.ge, November 11, 2006
  2. Georgia’s South Ossetia Conflict: Make Haste Slowly, Europe Report N°183, 7 June 2007 (free registration needed to view full report)
  3. (en) « 2006 PRESIDENTIAL ELECTIONS IN THE REPUBLIC OF SOUTH OSSETIA », sur Государственное информационное агентство "Рес", (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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