Élections législatives bissau-guinéennes de 2022
Les élections législatives bissau-guinéennes de 2022 se déroulent le afin de renouveler les 102 membres de l'assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau.
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Élections législatives bissau-guinéennes de 2022 | ||||||||||||||
102 sièges à l'Assemblée nationale populaire (majorité absolue : 52 sièges) | ||||||||||||||
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Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert – Domingos Simões Pereira | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 47 | |||||||||||||
Mouvement pour l'alternance démocratique G-15 – Alberto M'bunhe Nambeia | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 27 | |||||||||||||
Parti du renouveau social – Braima Camará | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 21 | |||||||||||||
Assemblée du peuple uni – Nuno Gomes Nabiam | ||||||||||||||
Sièges en 2019 | 5 | |||||||||||||
Premier ministre de Guinée-Bissau | ||||||||||||||
Sortant | ||||||||||||||
Nuno Gomes Nabiam APU |
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Le scrutin intervient de manière anticipée un an avant la date prévue à la suite de la dissolution de l'assemblée par le président Umaro Sissoco Embaló.
Contexte
Les précédentes élections législatives organisées en mars 2019 sont l'aboutissement d'une longue crise politique entre le président José Mário Vaz et le parti au pouvoir, dans le cadre d'un régime semi-présidentiel. Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) ne parvient pas à retrouver la majorité absolue, miné par la dissidence de plusieurs de ses membres ayant formé le Mouvement pour l'alternance démocratique G-15 (MADEM G-15), tandis que le Parti du renouveau social (PRS), principal parti d'opposition, enregistre également un résultat en très nette baisse. Le déclin des deux grandes formations historiques se fait ainsi au profit du MADEM G-15 et de l'Assemblée du peuple uni (APU), qui font leurs entrée au parlement.
À la suite d'accords de coalition conclus au cours de la campagne électorale, le PAIGC parvient néanmoins à se maintenir grâce au soutien de l'APU et de deux formations mineures, le premier étant considéré comme le « faiseur de roi » de ces élections[1]. Malgré un scrutin ayant eu lieu dans de très bonnes conditions, sans violences et avec une participation très élevée frôlant les 85 %, les résultats inquiètent les observateurs. La reconduite du PAIGC prolonge de fait la mésentente institutionnelle entre le gouvernement et le président Vaz, dans le contexte d'une élection présidentielle à venir en novembre de la même année[2].
L'élection présidentielle voit finalement le président sortant éliminé dès le premier tour, et relégué en quatrième position. Les anciens Premiers ministres Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embaló, respectivement du PAIGC et du MADEM G-15, arrivent en tête et s'affrontent au second tour le mois suivant. Umaro Sissoco Embaló remporte ce dernier après avoir obtenu le soutien des principaux candidats malheureux, parmi lesquels le président sortant, l'ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior et Nuno Gomes Nabiam, de l'APU. Ce dernier est nommé au poste de Premier ministre le 28 février 2020.
Le 16 mai 2022 cependant, le président Sissoco Embaló annonce la dissolution de l'assemblée nationale populaire, qu'il justifie par des « différents persistants et irréconciliables » entre l'assemblée et le gouvernement. Il accuse dans la foulée la législature de s'être transformée en lieu de guérilla politique dans laquelle les députés se livrent à la corruption, au détournement de fond et à l'affaiblissement des institutions de la République. Des élections anticipées sont par conséquent convoquée pour le 18 décembre 2022[3],[4].
Mode de scrutin
L'assemblée nationale populaire est composée de cent deux sièges pourvus tous les quatre ans dont cent au scrutin proportionnel plurinominal avec liste bloquées dans vingt sept circonscriptions plurinominales. À la suite d'une réforme récente, les deux sièges restants sont élus par la diaspora, présente notamment en Afrique et en Europe[5]. Les partis ont l'obligation de présenter des listes de candidats comportant au moins 36 % de femmes dans chacune des circonscriptions[6].
Résultats
Parti | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |
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Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) | ||||||
Parti du renouveau social (PRS) | ||||||
Mouvement pour l'alternance démocratique G-15 (MADEM G-15) | ||||||
Assemblée du peuple uni (APU) | ||||||
Front patriotique national (FREPASNA) | ||||||
Parti de la convergence démocratique (PCD) | ||||||
Nouveau parti de la démocratie (PND) | ||||||
Union pour le changement (UM) | ||||||
Résistance de la Guinée-Bissau-Mouvement Bafatá | ||||||
Congrès national africain (CNA) | ||||||
Autres partis | – | |||||
Suffrages exprimés | ||||||
Votes blancs et invalides | ||||||
Total | 100 | – | 102 | |||
Abstentions | ||||||
Inscrits / participation |
Notes et références
- « Législatives à Bissau: le PAIGC bien parti pour constituer une majorité avec ses alliés », Journal du Mali, (lire en ligne).
- « Guinée-Bissau: courte victoire du parti au pouvoir aux législatives », sur RFI Afrique, .
- (en) AfricaNews, « Guinea-Bissau President dissolves parliament, calls for early elections », sur Africanews, (consulté le ).
- (en) Reuters, « Guinea-Bissau's president Embalo dissolves parliament, citing corruption », sur Reuters, (consulté le ).
- Assembleia Nacional Popular (Assemblée nationale populaire Union Interparlementaire
- « Guinée-Bissau: La Cour Suprême veut une application efficace du droit de la parité », sur APA news.
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