Élie Chamard
Élie Chamard, né à Cholet (Maine-et-Loire) le et mort dans cette même ville le , est un homme de lettres, historien et industriel français.
Nom de naissance | Élie Jean-Baptiste Louis Chamard |
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Alias |
L'historien de Cholet |
Naissance |
Cholet (Maine-et-Loire) |
Décès |
(à 80 ans) Cholet (Maine-et-Loire) |
Nationalité | Française |
Pays de résidence | France |
Profession | |
Activité principale | |
Distinctions |
médaille militaire, croix de guerre 1914-1918 avec deux étoiles de bronze, médaille de la victoire, Prix Boudenoot (1940), Prix Montyon (1949) |
Ascendants |
père : Constant Louis Chamard mère : Johanna Loiret |
Conjoint |
Madeleine Marguerite Marie Furgé (1895-1985) |
Descendants |
Anne-Marie Decelle, François Chamard, Paul Chamard, Marguerite Marie Tricot. |
Biographie
Élie Jean-Baptiste Louis Chamard, né le à Cholet, est le fils de Constant Louis Chamard et de Johanna Loiret[1]. Il se marie avec Madeleine Marguerite Marie Furgé (1895-1985)[2] le à Châtellerault (Vienne)[1].
Industriel et homme de lettres, il participe durant presque cinquante ans aux activités de la Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région dont il est aussi le secrétaire[N 1]. On le surnomme également l'historien de Cholet car il a écrit de nombreux articles et huit ouvrages. Il a collaboré à plusieurs publications : la Revue des Deux Mondes, Miroir de l'histoire, la revue Ecclésia, la Revue du Bas-Poitou et celle du Souvenir vendéen[3].
Élie Chamard est incorporé, soldat de 2e classe, au 77e régiment d’infanterie à compter du et nommé musicien-brancardier[4] le . Il est présent au corps lors de la mobilisation. Le , il est dirigé vers le front. Pendant la Première Guerre mondiale, il participe, entre autres comme brancardier, à la bataille de Mondement[5] et ses premiers écrits sur cette période apparaissent alors d'une portée historique nationale.
Une caricature en pied[6] dessinée par Maurice Siaudeau[7] est publiée dans l'Intérêt public de l'arrondissement de Cholet entre 1935 et 1940.
Il meurt le à Cholet[1].
Publications
Parmi une quarantaine d'articles qu'il a écrit pour le bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Cholet (SLA)[8], on peut citer :
- Une page glorieuse du 77ème d'infanterie : La bataille de Mondement (1924, pages 86 à 103) ;
- Le 77e à Zonnebeke - octobre- (1926, pages 107 à 148) ;
- La prise du bois de Sénécat par le 77e d'infanterie (1927-28, pages 148 à 171) ;
- Deux pages de guerre (1929-30, pages 92 à 98) ;
- Un poète choletais : Eugène Hublet (1931, pages 81 à 105) ;
- Le Cardinal Luçon - curé de Notre-Dame de Cholet - à (1932 pages 71 à 110) ;
- Héroïque combat défensif du 77e d'infanterie à Belloy et à Lataule - (1933, pages 261 à 298) ;
- Le combat de Mondement (1934, pages 203 à 255) ;
- Bataille de Verdun, le 77ème à la cote 304 - - (1936, pages 173 à 208) :
- En marge du chemin des Dames : La prise des bastions de Chevreux par le 77ème - (1937, pages 217 à 246) ;
- En 1789 - Taxe des députés de l'assemblée préliminaire du Tiers-Etat (1938, pages 207 à 217) ;
- Une œuvre de charité choletaise : Nazareth (1939, pages 130 à 154) ;
- Quelques notes sur le comité des écoles de Cholet et sur l'école Notre-Dame, dite du Bretonnais (1940, pages 169 à 185) ;
- Il y a cent ans (1941, pages 81 à 89) ;
- Un centenaire : quelques notes sur l'école Saint-Joseph dite "La Maison Jaune" 1843-1943 (1943-44, pages 87 à 110) ;
- Un industriel choletais sous la révolution : Louis Toussaint Richard, d'après sa correspondance 1824-1834 (1948-49, pages 59 à 77) ;
- Le général Mangin, ancien du 77e d'infanterie (1950, pages 109 à 126) ;
- Cholet et ses lanternes à huile 1830-1860 (1951, pages 73 à 93) ;
- Souvenirs de Cholet par Monsieur Charles Arnault (1952, page 177) ;
- Les orignines du 77ème régiment d'infanterie (1953, pages 63 à 75) ;
- Les casernes à Cholet 1780-1923 (1954, pages 97 à 110) ;
- Frédéric Lemot - Baron de Clisson, sculpteur, selon sa correspondance inédite avec son régisseur 1805-1827 (1955-56, pages 87 à 124) ;
- Les premiers conseils municipaux et maires de Cholet 1790-1830 - Construction de l'Hôtel de Ville 1824-1828 (1957, pages 63 à 81) ;
- L'église Notre-Dame de Cholet (1958-59, pages 27 à 71) ;
- Roland Garros et l'Aéro-Club Choletais (1960, pages 23 à 32) ;
- Les origines de la Chambre de Commerce de Cholet (1962, pages 23 à 40) ;
- Jean Dupas et le "Remembertisme" (1962, page 119) ;
- Montfaucon-sur-Moine, Centre du Monde - La jarrie et Alexandre Dumas Père (1963, pages 69 à 79) ;
- Le révérendissime Père Dom Gabriel Sortais (1964, pages 21 à 37) ;
- Joseph Milliasseau, capitaine au long cours (1965, pages 27 à 37) ;
- Les drapeaux du 77e d'infanterie (1966, pages 67 à 70) ;
- Le chemin de fer à Cholet (1966, pages 137 à 141) ;
- Carnet de route d'un brancardier du 77e d'infanterie aux gaz asphyxiants de l'Yser - (1967, pages 102 à 106) ;
- Louis Monnier 1771-1851 (1970-71, pages 115-137).
Parmi les ouvrages consacrés à Cholet on peut citer :
- Roland Garros et l'aéro-club choletais, Cholet, imprimerie Farré et fils, sans date (Arch. munic. Cholet - dossier des tirés-à-part de la SLA) ;
- L’école Saint-Joseph, la vieille école choletaise, Cholet, à compte d’auteur, imprimerie Farré et Freulon, , 32 p., Dépôt légal : II-1946 n° 50 ;
- Histoire de l'institution Sainte-Marie de Cholet, Cholet, Imprimerie Nouvelle, (Archives municipales de Cholet - Bib 24) ;
- Les premiers conseils municipaux et maires de Cholet (1790 - 1830) ; Construction de l'hôtel de ville (1824 - 1828), (Archives municipales de Cholet - dossier des tirés-à-part de la SLA) ;
- La Maison Richard frères : histoire d'une industrie textile à Cholet, Cholet, imprimerie Vétélé, (Archives municipales de Cholet - Bib 51) ;
- L’Église de Notre-Dame de Cholet et ses curés, Cholet, imprimerie Farré et fils, (Archives municipales de Cholet - dossier des tirés-à-part de la SLA) ;
- Vingt siècles d'histoire de Cholet, Cholet, Farré et Freulon, , 355 p. (ASIN B0014L9ONI) réédité en 1981[3].
Élie Chamard a écrit plusieurs récits inspirés par la guerre à laquelle il a participé[9] :
- L'Armée Foch à la Marne. La bataille de Mondement : septembre 1914, récit détaillé de la lutte épique des deux adversaires (préf. général Weygand), Paris, Éditions Berger-Levraut, (ASIN B0018GM3K0)[3]
- - Prix Boudenoot 1940 de l'Académie française[10] ;
- Le 77e à Zonnebeke (Octobre-Novembre 1914) : une de ses plus belles pages de gloire, Luçon, Pacteau[3] ;
- À Verdun : un régiment à la cote 304 (avril-mai 1916), Cholet, Éditions Freulon ;
- En marge du Chemin des Dames : la prise des bastions de Chevreux par le 77e (22 Mai 1917), Cholet, Éditions Freulon, , 38 p.[3] ;
- La prise du bois de Sénécat par le 77e d'infanterie le , Cholet, Éditions Freulon, (ASIN B0018GKTMO)[3] ;
- Devant Compiègne : l'héroïque défense de Belloy et de la Taule et la contre attaque Mangin (9,11 Juin 1919), Luçon, Éditions Pacteau[3] ;
- Les combats de Saumur juin 1940 (préf. général Pichon), Paris, Éditions Berger-Levrault, , 224 p. (ASIN B004KCKOYQ)
- - Prix Montyon 1949 de l'Académie Française[10] ;
- Élie Chamard et François-Frédéric Lemot, Frédéric Lemot : Baron de Clisson, sculpteur, selon sa correspondance inédite avec son régisseur (1805-1827), Cholet, imprimerie Farré et fils, (ASIN B0018GNZ0M) ;
- Huysmans et Dom Chamard, Cholet, imprimerie Farré et fils, , 16 p. (BNF 31924891). Extrait en partie de la "Revue des deux mondes", .
Distinctions
Élie Chamard est titulaire de[5] :
- Médaille militaire (décret du publié au journal officiel du ) ;
- Croix de guerre 1914-1918 avec deux étoiles de bronze ;
- la carte du combattant ().
Il a droit au port de la médaille de la victoire ().
- Médaille de la croix de guerre 1914-1918.
Hommages
Selon M. Pierre d'Herbécourt, archiviste en chef du Maine-et-Loire en 1965[11] : « la qualité apparente du travail de M. Chamard est le soin qu'a mis l'auteur à s'effacer derrière les documents qu'il a su extraire des archives publiques et privées »[3].
En 1976, sous l'administration du maire Maurice Ligot, son nom est donné à la bibliothèque de Cholet puis plus tard à la médiathèque de cette même ville.
En 2014 sa fille, Anne-Marie Decelle, déclare : « Mon père a rencontré le président d'une association d'anciens combattants allemands. Sur une photo on les voit tous les deux se tenir par le bras. Alors qu'ils se sont combattus pendant la Première Guerre mondiale. Ils étaient peut-être même face-à-face sur le même front.[...] Et même quand il parlait de la guerre, je n'ai jamais entendu de propos haineux contre les Allemands. Il n'a jamais utilisé de termes comme « Boches » pour les désigner. Il voulait gagner la guerre ! Ça, oui ! Il n'y a aucun doute. Mais il n'a jamais eu de haine »[12].
Notes et références
Notes
- à partir de 1935
Références
- « Archives municipales de Cholet » [PDF], sur cholet.fr (consulté le )
- « Élie Jean-Baptiste Louis Chamard », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- Augustin Jeanneau 1974, p. 132-133.
- « Peut-être que les gens ne l'auraient pas cru », sur ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le )
- « Archives départementales de Maine-et-Loire », sur archinoe.fr (consulté le )
- « Mr Élie Chamard », sur geneanet.org (consulté le )
- « Cholet : Maurice Siaudeau, le gentleman caricaturiste », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
- Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région 1986, p. 14-16.
- « Élie Chamard (1891-1971) », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- « Élie Chamard », sur academie-francaise.fr (consulté le )
- « Pierre d' Herbécourt », sur bnf.fr (consulté le )
- « Un homme qui n'avait pas de haine », sur ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le )
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Augustin Jeanneau, Cholet et les Choletais après la belle époque, Cholet, Les Éditions du Choletais, , 250 p., dépôt légal : IV-1974 .
- Société des sciences, lettres et arts de Cholet et de sa région, Tables analytiques générales, Cholet, Atelier d'animation ville de Cholet, , 192 p. .
Liens externes
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