Élie Lauriol

Affiche annonçant la prise de parole du pasteur Élie Lauriol pour le grand meeting en faveur de la libération des « milliers de Prisonniers et Internés politiques de Madagascar, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie et d’Afrique Noire, 24 juin 1954, aux côtés de Louis Massignon, Albert Camus, Émile Kahn, Edmond Michelet, Jean-Paul Sartre, Francis Jourdain...

Élie Lauriol naît en 1890 à Alès, « capitale » des Cévennes, dans une famille protestante. Il est baptisé au temple protestant d'Alès. Il fait des études de lettres à Paris, avant de s'inscrire à la faculté de théologie protestante de Paris[2].

De 1919 à 1931, il est pasteur à Vézénobres, dans un temple des Cévennes huguenotes construit avant la révocation de l'Édit de Nantes[3]. De 1931 à 1946, il est pasteur au Grand temple de Nîmes[2]. Il œuvre à la réunification des Églises réformées en France, qui en 1938 s'unissent dans l'Église réformée de France. Il s'élève contre les tentations d'une déclaration de foi trop restrictive et dogmatique, et fait inscrire dans les principes de l'Église protestante la « la lutte contre les fléaux sociaux »[4]. Il est membre du conseil national de l'Église réformée de France de 1938 à 1962[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il donne des prédications contre la collaboration. Il réagit dans son sermon à l'armistice de juin 1940[6]. Dès le statut d'octobre 1940, il s'oppose à la déportation des juifs et travaille au sauvetage des enfants dans les Cévennes avec la Cimade[7]^,[8].

De 1946 à 1961, il est pasteur du temple protestant de l'Oratoire du Louvre[9]. C'est une figure engagée du christianisme social, depuis 1935 à la suite du pasteur Élie Gounelle[10]^,[11]. Le 11 janvier 1949, il donne une conférence remarquée à l'amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne, organisée par l'Amitié judéo-chrétienne de France sur la réforme de l'enseignement chrétien sur le judaïsme[12]. Il intègre le bureau directeur de cette association cette même année[13]. Il est membre du conseil de la Fédération protestante de France de 1946 à 1960[2].

Il prend sa retraite à Nîmes. Il est élu en 1962 à l'Académie de Nîmes.

• Le Protestantisme et la Vie : Ce qu'offre le protestantisme, Paris, Berger Levrault, 1955 (SUDOC 102383073)
• Nos Églises contre la guerre, Paris, Le Cep (SUDOC 06395107X)
• Le Commerce privé des armes devant la conscience chrétienne, Paris, Alliance universelle pour l'amitié internationale par les Églises, 1933 (SUDOC 088889521)
• Les principes de la réforme : Chemin de l'unité chrétienne, Valence, Société centrale d'évangélisation, 1956 (OCLC 32957760)