Émile Allegret

Émile Allegret, né à Dijon (Côte-d'Or) le [1] et décédé le à Vaux-sur-Mer (83 ans), est un militaire français et membre de la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Il est Compagnon de la Libération.

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Biographie

Après ses études secondaires il s'engage en 1926 pour cinq ans dans l'Armée de l'air. Sous-officier, il est admis à suivre les cours d'élève aspirant (EOR). Il entre ensuite à l'École nationale de l'aviation civile et, ingénieur, devient pilote d'essai.

Officier de réserve, il est maintenu en affectation spéciale lors de la déclaration de guerre de septembre 1939 comme moniteur pilote à l’école de Royan. Il entend l'appel du 18 juin 1940 et, à l'annonce de l'armistice, refuse de voler pour le compte des allemands. Émile Allegret entre rapidement dans la Résistance. Obligé de cacher son identité, il devient un agent du mouvement de résistance l'Organisation Civile et Militaire (OCM). Après avoir fait partie du groupement du 6e arrondissement de Paris, il effectue des missions de renseignements sur les côtes de l'Atlantique et notamment à Royan où il relève l'emplacement des fortifications et des batteries défenses côtières. Il réussit au cours de cette mission à soustraire des armes et des munitions entreposées dans le sous-sol de l'Hôtel de ville de Royan. Traqué par la Gestapo, il doit quitter la France et réussit, le , à gagner l'Espagne en franchissant les Pyrénées.

Il s'engage dans les Forces françaises libres le à la mission française à Gibraltar[2]. Arrivé à Londres, il est incorporé dans les Forces aériennes françaises libres le , et affecté le au Groupe de Bombardement « Lorraine », le Squadron 342[3]. Le puis les 5 et , il combat contre la lutte antiaérienne allemande. Entre-temps, en janvier 1944, le lieutenant Allegret a pris le commandement de l'escadrille « Metz » et multiplie les opérations de bombardement. Il participe ensuite à la mission historique de protection, par écran de fumée, des troupes de débarquement alliées sur les côtes de Normandie le . Gravement blessé en service commandé, le , il termine la guerre avec le grade de capitaine. Il a effectué avec le « Lorraine » 55 bombardements au total dont plusieurs en vol rasant.

Emile Allegret poursuit ensuite une carrière comme ingénieur de la navigation aérienne. Il entre en 1961 au Secrétariat général de l'aviation civile comme ingénieur divisionnaire de la navigation aérienne. Il commande l'aéroport de Toulouse. Son dernier poste sera celui de commandant en second de l'aéroport Nice-Côte d'Azur avant de prendre sa retraite en . Il finit sa carrière au grade de Lieutenant Colonel.

Emile Allegret est décédé le à Vaux-sur-Mer à l'âge de 83 ans[4].

Décorations

France

États-Unis d'Amérique

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • François Boulet, « Émile Allégret », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 40 (ISBN 978-2846211901)
  • Académie nationale de l'air et de l'espace et Lucien Robineau (dir.) (préf. Pierre Miquel), Les français du ciel, dictionnaire historique, Paris, Le Cherche midi, coll. « Ciels du monde », , 782 p. (ISBN 2-7491-0415-7), p. 29, ALLÉGRET, Émile
  • « Émile Allegret », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332).

Lien externe

Notes et références

  1. Emile Allegret, consulté sur site http://www.francaislibres.net le 9 février 2012
  2. Emile Allegret, consulté sur site http://www.ordredelaliberation.fr le 9 février 2012
  3. LES EQUIPAGES DU GROUPE "LORRAINE SQUADRON 342", 24 juin 2009, consulté sur site halifax346et347.canalblog.com le 9 février 2012
  4. Émile ALLEGRET, consulté sur site aviateurs.e-monsite.com le 9 février 2012
  5. Allegret, Émile Joseph Auguste, consulté sur site tracesofwar.com le 9 février 2012
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