Émile Joly

Émile Joly, alias Valentin, est un résistant français né le à Mont-de-Laval (Doubs). Il était commandant du maquis d’Écot. Il fut grièvement blessé le et préféra se suicider plutôt que de se livrer aux Allemands[1].

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Émile Joly
Biographie
Naissance
Décès
(à 34 ans)
Nationalité
Activité

Présentation

Il était lieutenant au 3e régiment de hussards à Montauban puis commandant du Maquis d’Écot (son alias était Valentin et il était commandant du groupement de résistance de Montbéliard, en liaison avec OCM et le réseau BUCKMASTER)[2].

Il résidait à Étouvans (village natal de sa femme).

"Valentin", chef d'escadron, est le chef de tous les groupes de résistance du Nord Franche-Comté[3].

Il a installé son poste de commandement à Audincourt dans la maison de Gilbert et Marthe Cuenin et réside à Valentigney[3].

Dès la fin de , "Paul" (alias d'Ernest-Frédéric Floege) et "Valentin" participent à un sabotage d'un train près de Montbéliard[4].

Dans la nuit du 5 au , une partie de l'équipe de "Valentin" fait sauter le pont de chemin de fer à Voujeaucourt. Le gros des troupes qui ne participaient pas à ce sabotage gagnent le maquis et s'installent dans les bois de la petite commune d'Écot[5].

Maquis d'Écot

Le maquis d'écot était constitué[5] :

  • au centre du bois le groupe de commandement, les agents de liaison, les responsables du ravitaillement, le groupe d'Étouvans commandé par Georges Laclef ;
  • à la lisière du bois, le groupe de Bavans, commandé par Robert Brand ;
  • à l'est, le groupe de Bart commandé par Henri Schwalm et le groupe de Vandoncourt commandé par Robert Cuenot, puis par Michel Banet ;
  • à l'ouest, face au village d'Écot, le groupe de Sainte-Suzanne, commandé par Alfred Gault.

Le , à l'aube, les Allemands lancent une attaque soudaine et importante. Le combat est dur. "Valentin" souhaite battre en retraite en gagnant le plateau de Lomont. Il est pris à revers à Vermondans par les Allemands. 16 combattants sont tués dont le commandant Joly, 2 blessés et 25 prisonniers. Le chef de la Gestapo de Montbéliard "le grand Karl" dit à cette occasion : « Avec Valentin, la Résistance est morte dans la région »[5].

Le maquis d'Écot aura duré un mois, de début au .

Notes et références

  1. Le corps franc de Bavans, 30 novembre 2008
  2. Le déporté, n°568, juillet 2011, ISSN 1150-7470
  3. Cahier d'histoire d'André Chatelot, p. 11
  4. Cahier d'histoire d'André Chatelot, p. 13
  5. Cahier d'histoire d'André Chatelot, p. 17

Voir aussi

Sources

  • André Chatelot, « Résistance dans le Pays de Montbéliard », (consulté le )
  • Claude Ruffy, Résistances dans la moyenne vallée de l'Ognon, Éd. Erti, , 255 p. (ISBN 978-2-903524-59-3)
  • Jean Riche, La Franche-Comté sous l'occupation allemande et sa libération, vol. 3, Éd. Marque-Maillard, , 300 p.
  • (en) Martin Gilbert, The Second World War : a complete history, Phoenix, , 846 p. (ISBN 978-0-75382676-8)
  • Revue historique de l'armée, vol. 29, Ministère des armées,
  • Ernest-Fred Floege (préf. Maurice Buckmaster, ill. Édith-Renée Floege), Un petit bateau tout blanc : la résistance française vue par un officier américain parachuté deux fois en France occupée, Le Mans, Éd. à compte d'auteur, , 244 p.

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Article connexe

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