Étienne d'Hastrel de Rivedoux
Le baron Étienne d'Hastrel de Rivedoux, né le à Pointe-aux-Trembles au Québec, et mort le à Versailles, est un général français.
Pour l’article homonyme, voir Rivedoux-Plage.
Cet article concerne le général Étienne d'Hastrel de Rivedoux. Pour son fils, le peintre Étienne Adolphe d'Hastrel de Rivedoux, voir Adolphe d'Hastrel.
Étienne d'Hastrel | |
Surnom | |
---|---|
Naissance | Pointe-aux-Trembles ( Province de Québec) |
Décès | (à 80 ans) Versailles |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1781 – 1832 |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Ordre de Saint-Louis |
Famille | Adolphe d'Hastrel (fils) |
Biographie
Étienne d'Hastrel était fils de Jean Baptiste Christophe d'Hastrel de Rivedoux, gentilhomme de l'île de Ré, capitaine au service de la France, tué au siège de Pondichéry, et de Marie Anne Liénard.
Ancien régime
Admis à l'École royale militaire de Paris comme cadet-gentilhomme, avec rang de sous-lieutenant le , il entre le avec son grade dans le régiment d'Artois (48e d'infanterie), où il devient lieutenant le , et capitaine pendant la campagne des Vosges le .
Guerres révolutionnaires
L'année suivante il se trouve aux retraites de Francfort, de Hochheim et de Mayence, à l'affaire de Bingen, et est nommé adjoint à l'état-major de l'armée du Rhin le .
En cette qualité il passe le auprès de l'adjudant-général Fririon à l'armée de Rhin-et-Moselle, remplit les mêmes fonctions auprès de l'adjudant-général Simon à l'armée de l'Ouest à dater du , et prend part en l'an V aux travaux du cabinet topographique et historique.
Chef de bataillon le , il se rend le à l'état-major de l'armée de Mayence où il obtient le grade d'adjudant-général chef de brigade le . En thermidor, à l'armée des Alpes, il rentre au Dépôt de la Guerre le , est compris en l'an IX dans l'organisation des adjudants-commandants, et rejoint en thermidor de cette année l'armée d'observation du Midi à Milan, puis gagne Strasbourg dans la 5e division militaire le .
Guerres napoléoniennes
Envoyé en fructidor suivant au camp de Bayonne, puis au corps d'Irlande attaché au camp de Brest, il est compris comme membre de la Légion d'honneur dans la promotion du , et reçoit la décoration d'officier le .
Il entre le à l'état-major général de la Grande Armée sous les ordres du général Andréossi. Il combat en Autriche (1805), en Prusse (1806) et en Pologne (1807), et est promu au grade de général de brigade à Varsovie le .
De retour en Allemagne le et chef d'état-major du corps du prince de Ponte-Corvo à Anvers le , il commande l'arrondissement de Bois-le-Duc à la fin de la campagne. Chef d'état-major du général Oudinot, commandant le corps d'observation en Hollande le , commandeur de la Légion d'honneur le , il prend le gouvernement militaire de Hambourg le .
Chef d'état-major général provisoire de l'armée d'Allemagne le , et général de division le , il est nommé le , directeur-général de la conscription militaire, poste qu'il conserve jusqu'à la paix de 1814.
Restauration et Monarchie de Juillet
Chevalier de Saint-Louis le , et commandant le département des Vosges le 1er octobre, appelé par l'Empereur à Paris le , il exerce du au les fonctions de chef de division an ministère de la Guerre.
Il est lieutenant du roi de 1re classe à Strasbourg du au , et chargé cette année et la suivante, de diverses inspections générales d'infanterie dans les divisions de l'Est, puis il est admis à la retraite en 1824.
Rappelé dans le cadre de réserve de l'état-major général au mois d', il rentre définitivement dans la retraite le . Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le .
Il habite Versailles lorsqu'il meurt le . Sa sépulture y est encore visible de nos jours au cimetière Notre-Dame[2].
Hastrel de Rivedoux s'est marié deux fois, d'abord en 1796 avec sa cousine germaine Marie-Josèphe d'Hastrel de Rivedoux[3] qui meurt quelques années après leur mariage, puis avec une Alsacienne, Louise Zaepffel, avec qui il a un fils, Adolphe d'Hastrel, capitaine d'artillerie, grand voyageur, surtout connu en tant que peintre et lithographe et qui a laissé à la postérité 61 lettres, des pièces et des dessins, en particulier un petit cahier de dessins intitulé Belgique, les fêtes de Bruges[3]. Ses mémoires ont été publiées[4].
Titres
- Baron Dehastrel et de l'Empire, décret du , lettres patentes du (Toulouse).
Décorations
- Légion d'honneur :
- chevalier de la Légion d'honneur le 15 pluviôse an XII, puis,
- Officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur le , puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur le ;
- Chevalier de Saint-Louis le .
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes de la famille d'Hastrel
D'azur, au chevron d'or, accompagné de deux molettes de même, en chef, et d'une tête de levrier d'argent, colletée de gueules et bouclée d'or, en pointe.[5] | |
|
Armes du baron Dehastrel et de l'Empire
D'azur ; au chevron d'or accompagné en chef de deux molettes d'éperons d'argent et en pointe d'une tête de lévrier d'argent colletée de gueules et bouclée d'or ; quartier des barons militaires, brochant sur le tout.[6] |
Annexes
Bibliographie
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Base LEONORE (Légion d'honneur) : Dossier LH/1270/43 ;
- Etienne d'Hastrel de Rivedoux sur roglo.eu ;
- Etienne d'HASTREL de RIVEDOUX sur gw4.geneanet.org ;
- www.landrucimetieres.fr ;
- www.les-yvelinois.fr ;
- lesapn.forumactif.fr ;
- Le fonds d'archives d'Étienne Hastrel de Rivedoux est conservé au centre d'archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[7].
Notes et références
- Selon les lettres patentes de son titre de baron de l'Empire
- Cimetière Notre-Dame de Versailles www.landrucimetieres.fr
- Rapport de l'archiviste de la province de Québec, vol. 52-53, Imprimeur de sa Majesté le Roi, Québec, 1974, p. 202
- Extraits du Carnet de la Sabretache, années 1933-1934-1935, Librairie historique F. Teissedre, Paris, 1998, 180 p. (ISBN 2-912259-10-X)
- Léon Audebert de La Morinerie, La Noblesse de Saintonge et d'Aunis convoquée pour les Etats-Généraux de 1789, J.B. Dumoulin, , 343 p. (lire en ligne)
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Fonds Étienne Hastrel de Rivedoux (P104) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
- Portail de la Grande Armée