Éveline Garnier

Éveline Geneviève Anna Garnier, née le et morte le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est une figure de la Résistance française. Bibliothécaire, elle fut active dans la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale aux côtés de sa compagne Andrée Jacob, de Henri Frenay et de Claude Bourdet[2].

Biographie

Elle est la fille de Charles Marie Georges Garnier (1869-1956), professeur de littérature et de langue anglaise au lycée Janson-de-Sailly, inspecteur général de l'instruction publique et écrivain[3]. Sa mère, Jeanne Julie Gabrielle Maritain (1875-1955), était la sœur du philosophe catholique Jacques Maritain[4]. Sa grand-mère maternelle, Geneviève Favre (1855-1943), dotée d'une forte personnalité[Interprétation personnelle ?], était féministe et pacifiste[réf. souhaitée].

Ses parents, tous deux d'obédience protestante, divorcèrent peu avant la Première Guerre mondiale[5].

Éveline Garnier a été la compagne d'une autre résistante, Andrée Jacob, rencontrée dans les milieux chrétiens gravitant autour de son oncle Jacques Maritain[6]. Ce dernier la désigna comma sa légataire principale[7]. Elle meurt le des suites d’une maladie cardiovasculaire à l'hôpital Sainte-Périne[réf. souhaitée].

Action dans la Résistance

Éveline Garnier a pris une part active dans la Résistance intérieure française au cours de la Seconde Guerre mondiale[8]. Son alias est Anne[9].

Alors que son oncle se trouve bloqué au Canada et aux États-Unis pour cause d'enseignements à dispenser là-bas, elle se tourne rapidement vers la Résistance. Au sein du mouvement Combat, en étroite collaboration avec Claude Bourdet, elle participe à de nombreuses activités : renseignement, recrutement, organisation, action. Elle prête aussi main forte au Père Foussard, au sein du Réseau Comète chargé de récupérer les aviateurs alliés parachutés sur le sol français[7],[10].

Avec sa compagne Andrée Jacob, alias Danielle, elle devient secrétaire générale adjointe du réseau NAP (Noyautage des administrations publiques) en septembre 1943, puis cheffe de ce réseau à partir de mars 1944[9]. Elle a également permis de sauver des juifs en leur fabricant de faux papiers.

Après la Libération, Andrée Jacob et elle se mettent au service du ministère des Anciens combattants de la Résistance et des Déportés[7].

Décorations

Reconnaissances posthumes

À l’occasion du 75e anniversaire de la Libération de Paris, l'allée Éveline-Garnier et l'allée Andrée-Jacob sont inaugurées dans le 2e arrondissement de Paris le [11],[12],[13].

Liens externes

Notes et références

  1. État civil de Paris en ligne : Paris 16e, acte de naissance, no 532
  2. « Dossiers administratifs des Résistantes et Résistants »
  3. « Charles Marie Georges Garnier », sur Site de la BNF
  4. Guy Caplat. GARNIER (Charles-Marie, Georges) (note biographique). Publications de l'Institut national de recherche pédagogique Année 1997 13 p. 285-288.
  5. L'Amitié Charles Péguy Auteur du texte, « Feuillets mensuels / L'Amitié Charles Péguy », sur Gallica, (consulté le )
  6. « A Paris, les voies de la Résistance », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. Cercle d'études Jacques et Raïssa Maritain Auteur du texte, « Cahiers Jacques Maritain », sur Gallica, (consulté le )
  8. Marie-Jo Bonnet, « Andrée Jacob et Éveline Garnier, deux occultées de la Résistance », Le Patriote Résistant, juillet-août 2019.
  9. Marcel Degliame-Fouché et Henri Noguères, Histoire de la Résistance en France de 1940 à 1945 (3) : Et du Nord au Midi : novembre 1942-septembre 1943, (Robert Laffont) réédition numérique FeniXX, , 764 p. (ISBN 978-2-221-23604-8, lire en ligne)
  10. Charles Journet, Journet Maritain correspondance, Editions Saint-Augustin, , 969 p. (ISBN 978-2-88011-137-3, lire en ligne)
  11. « Des places et des rues en hommage aux militants LGBTQI+ », sur www.paris.fr (consulté le )
  12. Anne V. Besnard, « 25 lieux parisiens inaugurés en hommage à des personnalités et événements LGBTQI ou friendly », sur Association STOP HOMOPHOBIE | Information - Prévention - Aide aux victimes, (consulté le )
  13. Auteur Marie-Jo Bonnet, « Inauguration des allées Andrée Jacob et Éveline Garnier square Louvois, Paris 2e », sur La page de Marie-Jo Bonnet (consulté le )
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