Île Degaby
L’île Degaby (parfois dénommée île Gaby) est une île française, située dans l'archipel d'Endoume, dans la rade sud de Marseille.
Pour les articles homonymes, voir île Gaby.
Degaby | |
Géographie | |
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Pays | France |
Archipel | Îles d'Endoume |
Localisation | Baie de Marseille |
Coordonnées | 43° 16′ 39″ N, 5° 20′ 39″ E |
Administration | |
Autres informations | |
Îles en France | |
Nom
L'île tient son nom de Liane Degaby, comédienne de music-hall de la Belle Époque, épouse d'un ancien propriétaire de l'île. L'autre nom d'île Gaby vient d'une confusion avec Gaby Deslys, artiste vivant à proximité à la même époque[1],[2]).
Histoire
Dès le XVIe siècle, l’île était une avancée maritime précédant les véritables fortifications de Marseille. Elle protégeait la ville sur le flanc sud. Sur cette île, Louis XIV fait construire un fortin (terminé en 1703), dénommé « Fort de Tourville » en hommage à l'amiral Anne Hilarion de Costentin de Tourville (1642-1701).
L'armée s'en sépare en 1914. L'île devient la propriété de l'industriel marseillais André Lavai qui l’offre à sa future épouse Liane Degaby, vedette de music hall. Le fort est transformé en un lieu mondain très fréquenté.
En 1990, Pascal Morabito[3] achète l'île et en fait sa résidence artistique. Il inaugure, au cours d'une garden-party en pleine mer le , une collection de sculptures fractales en compagnie du violoniste Ivry Gitlis et de la chanteuse Grace Jones[4].
La propriété est ensuite rachetée en 2001, 7,150 millions de francs[5] par un promoteur immobilier [6] . L'île est devenue un lieu destiné à l'événementiel (réceptions, tournages)[7].
Fortin
En 1861-1862, le fort est transformé en un corps de garde crénelé, renforcé n° 3 pour 30 hommes[8], bâtiment carré d’une emprise de 280 m² environ au sol. L’entrée du fort se fait, en façade ouest, par un pont-levis sur fossé.
Sous la pièce d'entrée se trouve la citerne de récupération des eaux de pluie de la terrasse. De chaque coté de l’entrée on accède à deux pièces. Après l’entrée, viennent deux pièces transversales en voûte, et une série de trois pièces, dont celle du milieu devait abriter le magasin à poudre[9]. Le fortin est déclassé en 1889.
Références
- Gabriel Di Domenico, Le têtard vous salue bien ! : Mémoires d'un pirate marseillais, Louviers, L'Ancre de marine, , 319 p. (ISBN 2-84141-184-2), chap. 29 (« Le piège de l'île Degaby »), p. 278–279.
- Pierre Échinard, « Degaby Liane », dans Renée Dray-Bensousan (dir.), Hélène Échinard (dir.), Régine Goutalier (dir.), Catherine Maran-Fouquet (dir.), Éliane Richard (dir.) et Huguette Vidalou-Latreille (dir.), association Les femmes et la ville, Marseillaises : Vingt-six siècles d'histoire, Aix-en-Provence, Édisud, , 239 p. (ISBN 2-7449-0079-6), p. 86–87.
- Mireille Roubaud, « Un joyau réservé à l'élite », La Marseillaise, .
- Jean-Marc Matalon, « L'île ressuscitée », Le Provençal, .
- « Île Millionnaire : L'île Degaby vendue 7,150 millions de francs », Le Monde, (consulté le ).
- Philippe Gallini, « L'île Degaby veut retrouver son faste d'antan », La Provence, .
- Borrelly-Strappazzon 1997.
- Association "1846", « Tours et corps de garde crénelés du type de 1846 et assimilés », sur Association "1846" (consulté le )
- « L'HISTOIRE DE L'ÎLE DEGABY », sur www.evenementiel-ile-degaby.com (consulté le )
Bibliographie
- Adrienne Borrelly-Strappazzon, « L'île Degaby », Marseille, no 181, (lire en ligne).
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