Alborán
Alborán (en arabe : al-burān, البران), aussi nommée le « nombril de la mer » pour les Arabes, est une île espagnole située dans la mer Méditerranée, à 57 km au nord de Melilla (côtes marocaines) et à 84 km des côtes espagnoles. L'Île est revendiquée par le Maroc[1]. L'île d'Alborán appartient à l'Espagne depuis 1540 , date de la bataille d'Alboran (en) selon l'historiographie officielle espagnole.
Alborán Isla de Alborán (es) | |||
Carte montrant la partie sud de l'île. On voit l'emplacement d'un phare et d'un héliport. NR montre que la région est une réserve naturelle. | |||
Géographie | |||
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Pays | Espagne | ||
Revendication par | Maroc | ||
Archipel | Aucun | ||
Localisation | Mer d'Alboran (mer Méditerranée) | ||
Coordonnées | 35° 56′ 22″ N, 3° 02′ 07″ O | ||
Superficie | 0,071 2 km2 | ||
Point culminant | non nommé (15 m) | ||
Géologie | Île volcanique | ||
Administration | |||
Communauté autonome | Andalousie | ||
Province | Province d'Almería | ||
Commune | Almería | ||
Démographie | |||
Population | 21 hab. | ||
Densité | 294,94 hab./km2 | ||
Autres informations | |||
Découverte | Préhistoire | ||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
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Île en Espagne | |||
Toponymie
Le toponyme est habituellement mis en relation avec le corsaire ottoman tunisien Mustafá ben Yusuf al Mahmud ed Din (مصطفى بن يوسف المحمود الدين) surnommé Al-Borani (« tempête »). Celui-ci se serait approprié l'île et y aurait installé une base pour lancer des opérations sur les côtes avoisinantes. Alborán aurait ainsi été connue comme « l'île d'Al-Borani » d'où le nom actuel[2]. L'île apparaît également sur la Carta Pisana (fin du XIIIe siècle) sous le nom de Arborame[3].
Le géographe Abraham Ortelius, dans son Thesaurus geographicus (1587) propose le toponyme latin Erroris Insula pour désigner Alborán[4]. Il reste difficile de trouver des formes anciennes du toponyme compte tenu de l'imprécision des cartes anciennes et du grand nombre d'îlots voisins. Ainsi, dans l'Histoire des îles d'Afrique (1846), l'auteur, A. d'Avezac, donne incorrectement à Alborán le nom de Albuzama du fait d'une confusion avec un îlot situé à proximité de la ville d'Alhucemas.
Présentation
Les coordonnées géographiques précises de l'île la situent à 92,6 kilomètres des côtes de la ville d'Almería, commune dont elle dépend sur le plan administratif.
Elle a une forme triangulaire ; sa superficie est de 7,12 ha. Elle fait environ 580 m de long, sur 270 m de large à la base du triangle.
L'île est le seul point émergeant d'une chaîne sous-marine de 150 km de long. Elle consiste en un plateau culminant à 15 mètres. À 100 m au nord-est, se trouve l'Islote de La Nube (es).
Située dans une importante zone sismique, où la plaque africaine entre en collision avec l' Eurasie, Alborán se trouve à l' épicentre de nombreux tremblements de terre de faible intensité. En 1899, une nouvelle roche ignée y fut découverte, appelée alboranite (es).
L'île fut habitée par un détachement de l'armée espagnole, après que des pêcheurs soviétiques eurent tenté d'y établir une base pendant les années 1960. Le débarquement y est toléré, après demande auprès de l'autorité militaire. On peut pêcher des langoustes aux alentours de l'île.
Actuellement[Quand ?], l'île héberge un détachement de 21 militaires de la marine espagnole. On y trouve aussi un phare, le phare d'Alborán et un héliport.
L'île a donné son nom à la mer d'Alboran. Plus proche de la côte marocaine que de la côte espagnole[5], elle est rattachée à l'Afrique.
Faune
La mer d'Alboran est le point de passage des grandes migrations de cétacés. Outre le thon rouge, ce sont 17 espèces de cétacés (de parfois plusieurs dizaines d'individus), qui peuvent être observés : grands dauphins, dauphins blancs et bleus, orques...
L'île est le principal site andalou de nidification du goéland d'Audouin et l'un des plus importants du goéland leucophée. Il sert également de lieu de repos et d'alimentation à une grande quantité d'oiseaux migrateurs.
Notes et références
- « Histoire de la délimitation des frontières du Maroc - Légavox », sur www.legavox.fr (consulté le )
- (es) « Alborán, el ombligo del Mediterráneo », sur El Mundo (consulté le )
- « La Carta Pisana sur Gallica avec la mention Arborame dans le coin supérieur droit à proximité du port d'Almeria » (consulté le )
- (la) Abraham Ortelius, Thesaurus geographicus (lire en ligne)
- 55,5 km contre 85,6 km.
Voir aussi
Sources et bibliographie
- (es) Víctor Luis Gutiérrez Castillo, Análisis histórico-jurídico de la isla andaluza de Alborán, Revista Electrónica de Estudios Internacionales (2003), 8 p. (lire en ligne)
Article connexe
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