10e bataillon de chars de combat alpin

Le 10e bataillon de chars de combat alpin (10e BCCA) est une unité de l'armée française créée en 1939 et dissoute en 1940.

10e bataillon de chars de combat alpin

insigne du 10e BCCA

Création 27 aout 1939
Dissolution juin 1940
Pays France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chars de combat alpin
Rôle combat blindé
Devise "Droit devant Loin devant"[1]
Guerres Seconde Guerre mondiale

Historique

Le 10e BCCA est créé le 27 aout 1939 à Valence à partir du 504e régiment de chars de combat. Équipé de 45 chars Renault R35, il fait partie du 504e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) de la 4e armée[1].

Début septembre, le bataillon participe à l'Offensive de la Sarre[1]. Pendant la drôle de guerre, le bataillon teste plusieurs configurations de chars R35 équipés de lances-fascines[2].

Le 2 mars 1940, il est affecté à la 3e division cuirassée qui vient d'être créée. Entre le 15 et le 17 mai, il participe à la bataille de Stonne. Il est ensuite envoyé dans la Meuse et combat le 20 mai à Crécy-sur-Serre. Il participe ensuite à la bataille de l'Aisne. Il combat ensuite avec la 7e division légère mécanique avant de se replier en combattant[1].

Une centaine d'hommes du bataillon parviennent à échapper à l'encerclement mais tous les R35 sont perdus ou ont été cédés au 42e BCC. Ils rejoignent le dépôt 504 de Valence le 18 juin mais le dépôt est évacué le 20. Le lendemain, il est prévu de reconstituer le bataillon avec deux compagnies de marche de chars B1 bis. Six chars produits par les Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seynes-sur-Mer et deux autres venus de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt à Saint-Chamond sont livrés pour équiper la 1re compagnie du bataillon reconstitué[3]. L'unité, dont quatre des chars ne possèdent pas de tourelle[4], ne participe pas aux derniers combats de la campagne, étant à Puy-Saint-Martin le 25 juin à l'arrêt des combats. Les huit B1 bis rebroussent chemin vers le sud et sont enterrés dans une carrière souterraine aux Baux-de-Provence pour échapper aux occupants italiens. Les chars ne sont trouvés qu'en 1941 quand un des maçons, italien, dévoile l'existence de la cachette à ses compatriotes[3].

Ordre de Bataille

  • Commandant  : chef de bataillon Aussenar[1]
  • chef d'Etat-Major : capitaine Gauthier[1]
  • Compagnie d'Echelon : capitaine Perrin[1]
  • 1re compagnie : lieutenant Tancredi[1]
  • 2e compagnie : capitaine Lefort[1]
  • 3e compagnie : capitaine de Boreau de Roincé[1]

Références

  1. « Historique du 10e Bataillon de Chars de Combat Alpin (BCCA) », sur chars-francais.net, (consulté le )
  2. Pascal Danjou, Renault R35/R40, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 4), , 64 p. (ISBN 2952098832), p. 13
  3. Christophe Dutrône, « Les évadés : l’incroyable destin de deux B1bis échappés des usines de Saint-Chamond », Batailles & Blindés, no 43, , p. 78-81 (ISSN 1765-0828)
  4. Pascal Danjou, Les chars B : B1 - B1bis - B1ter, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 3), (ISBN 9782952098823), p. 35
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