157e régiment d'artillerie

Le 157e régiment d'artillerie est une unité de l'armée française. Reprenant les traditions du 7e régiment d'artillerie à pied, il a participé à la Seconde Guerre mondiale.

157e régiment d'artillerie

Stèle gravée portant l'insigne du 157e régiment d'artillerie de position.

Création 1919
Dissolution 1940
Pays France
Branche armée de terre
Type régiment d'artillerie à pied puis régiment d'artillerie de position
Rôle défense de positions fortifiées
Garnison Nice
Ancienne dénomination 7e régiment d'artillerie à pied
Guerres Seconde Guerre mondiale

Historique

Avant-guerre (1919-1939)

Artilleurs d'une des batteries du 157e RAP au Mont Agel, à une date inconnue (entre 1935 et 1939).

Le 157e régiment d'artillerie à pied (157e RAP) est créé à Nice le à partir du dépôt du 7e régiment d'artillerie à pied mais aussi du 178e régiment d'artillerie de tranchées[1] et du 154e régiment d'artillerie à pied.

En 1929, le régiment est formé de trois groupes, dont un de DCA, auxquels s'ajoutent en 1933 deux autres groupes, dont un de DCA issu du 363e RAP. Les deux groupes de DCA repassent au 363e RAP en 1935[2].

Le régiment reçoit le la garde des drapeaux du 7e et du 10e régiment d'artillerie à pied[2]. Les artilleurs du régiment portent la tarte des troupes de montagne à partir de 1934[1]. En 1936, le régiment est affecté au secteur fortifié des Alpes maritimes dans la ligne Maginot des Alpes. En 1938, il est renommé 157e régiment d'artillerie de position (157e RAP)[2].

Après la mobilisation (1939-1940)

Canon de 155 L modèle 1877 de la 4e batterie, au lieu-dit Fonbonne (commune de Peille) en 1940.

À la mobilisation générale, le régiment donne naissance au 157e RAP de temps de guerre à partir du Ier et IVe groupes, au 158e RAP à partir du IIe groupe et au 167e RAP à partir du IIIe groupe[3].

Le 157e RAP « de temps de guerre » est réparti ainsi en juin 1940[4] :

  • Ier groupe du 157e RAP (chef d’escadron Boifils) au sous-secteur des Corniches (du nom de la route des Corniches, autour de La Turbie) :
  • 2e groupe du 157e RAP (chef d’escadron Chaptal) au sous-secteur des Corniches :
    • 4e batterie (huit canons de 155 mm L 1877 et deux de 75 mm 1897) à Fontbonne ;
    • 5e batterie (douze canons de 155 mm L 1877) à Roquebrune et La Torracca ;
    • 6e batterie (cinq canons de 155 mm L 1877) au fort de la Tête-de-Chien ;
  • IIIe groupe du 157e RAP (chef d’escadron Michaud) au sous-secteur des Corniches :
  • IVe groupe du 157e RAP (chef d’escadron Para puis chef d’escadron Diné) au sous-secteur des Corniches :
  • Xe groupe du 157e RAP (chef d'escadron Sauvaire) à l'organe H (défense côtière de la région de Toulon) :
  • section de transport automobile (STA)[3] ;
  • 111e batterie d'instruction au groupe d'instruction hippomobile 4[5].
Les artilleurs de l'équipage de l'ouvrage de Cap-Martin le en gare de Saint-Raphaël, avant leur démobilisation.

Dès la déclaration de guerre de l'Italie à la France, le régiment participe à repousser les coups de mains italiens. Puis à partir de l'offensive générale italienne du 22 juin, il interdit par ses feux tous progrès des Italiens. Pour son action, il sera cité à l'ordre de l'armée. Il est dissous après l'armistice[6][réf. non conforme].

Chefs de corps

Le régiment a été commandé par les officiers suivants[2] :

  • août 1919 - 1921 : colonel Noguès
  • décembre 1921 - 1923 : colonel Bourrette
  • juin 1923 - 1926 : colonel Saramito
  • août 1926 - 1927 : colonel Pompé
  • novembre 1927 - 1930 : colonel Darbost
  • janvier 1930 - 1932 : colonel Brudi
  • avril 1932 - 1934 : colonel Périer
  • août 1934 - 1937 : colonel Magnien
  • décembre 1937 - 1939 : colonel Chabrol
  • août 1939 - 1940 : lieutenant-colonel Charmasson

Drapeau

Le drapeau du régiment porte les inscriptions suivantes[7] :

Notes et références

  1. « Les Régiments d'Artillerie de Position (1919-1939) », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
  2. Mary et al. 2009, tome 4, p. 171.
  3. Mary et al. 2009, tome 4, p. 172.
  4. Mary et al. 2009, tome 4, p. 173.
  5. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  6. Mary et al. 2009, tome 5, p. ?.
  7. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 98

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2) :
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4 : la fortification alpine, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1) ;
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5)
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