163e régiment d'artillerie

Le 163e régiment d'artillerie à pied, puis 163e régiment d'artillerie de position, est un régiment d'artillerie de l'armée de terre française.

163e régiment d'artillerie

Insigne régimentaire du 163e RAP à partir de 1936

Création 1916
Dissolution 1940
Pays France
Branche Armée de terre
Type régiment d'artillerie
Rôle artillerie
Garnison Metz
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Création et différentes dénominations

  • 1916 : 163e régiment d'artillerie ;
  • 1923 : 163e régiment d'artillerie à pied, en garnison à Metz ;
  • 1933 : 163e régiment d'artillerie de position, affecté à la défense de la ligne Maginot, dans la région fortifiée de Metz.
  • 1940 : dissolution

Chef-de-corps

Le colonel du 163e RAP au côté du président Gaston Doumergue lors d'une visite présidentielle le à Metz.

Historique

Première Guerre mondiale

En 1916 est créé un 163e régiment d'artillerie, qui n'est qu'une structure administrative, composé de « sections de repérage » (SRS) et de « sections de renseignement par observations terrestres » (SROT)[1]. mises chacune à la disposition d'un régiment d'artillerie de campagne.

Chaque section comporte deux officiers, 10 sous-officiers (maréchaux des logis et brigadiers) et de 60 à 25 canonniers, le tout subdivisé en quatre « bases » (observatoires) avec un « central » relié par téléphone. La mission de ces sections est d'assurer l'observation et les mesures permettant le réglage de l'artillerie[2]. Les sections sont dissoutes courant 1919.

Entre-deux-guerres

Le 163e régiment d'artillerie à pied (RAP) est reconstitué à Metz, au quartier Thomassin, le . Il est formé à partir d'éléments du 153e RAP et du 281e RALT[3], tout en reprenant les traditions du 3e régiment d'artillerie à pied[4]. En 1931, le 163e RAP compte trois groupes armés de mortiers de 280 mm C modèle 1914 Schneider, installés sur plate-forme.

Le , le régiment devient un des trois régiments d'artillerie à pied devant assurer le service de l'artillerie de la ligne Maginot. Au sein de la région fortifiée de Metz, deux RAP assurent désormais cette mission : le 151e à l'ouest (caserné à Thionville, responsable du SF de la Crusnes, du SF de Thionville et de la place de Verdun) et le 161e à l'est (caserné à Metz, responsable du SF de Boulay, du SF de Faulquemont et de la place de Metz), chacun à trois groupements.

En , le 163e RAP est regroupé à Moulins-lès-Metz, au quartier Serret, avec des détachements temporaires dans les camps de Veckring, de Bockange et d'Ising. Le , le régiment prend le nom de 163e régiment d'artillerie de position, à quatre groupements, un nouveau type d'unités uniquement affecté aux nouvelles fortifications. Le , un détachement de la 6e batterie du 2e groupement (celle affectée à ouvrage du Hackenberg) défile à Paris[5].

Seconde Guerre mondiale

Lors de la mobilisation française de 1939, le 163e RAP d'active donne naissance à trois régiments « de formation » (les troupes d'active complétées par les réservistes) : les 153e (SF de Boulay), 163e (SF de Faulquemont) et 165e (place de Metz) RAP, chacun à trois groupements.

Sa dotation d'artillerie au comporte un total de 82 pièces[6], sans compter l'artillerie des ouvrages :

Le 163e RAP stationne pendant la drôle de guerre entre Narbéfontaine et la ferme Steinbach. Le 1er groupement assure l'appui du 156e RIF, avec un groupe de 75 mm et un autre de 155 mm C. Le 2e groupement appuie le 160e RIF avec deux groupes de 75 mm. Le 3e groupement dispose de trois batteries de 155 mm L, tandis que la 10e batterie regroupe la maigre artillerie des ouvrages du secteur : les mortiers de 81 mm de Coume-Annexe Sud et de Laudrefang, ainsi que les casemates de 75 mm type RFM du Bambesch (ACa3), de Stocken (ACa2) et de Teting (ACa1). Le , le 2e groupement est rattaché au SF de Boulay et change donc de régiment[7].

Le 2e groupement participe en à l'offensive de la Sarre, au sein de la 42e DI. En se rajoutent deux nouvelles batteries : la 11e et la 21e, armées de canons de 65 mm et de 47 mm comme antichars. Durant la retraite à la fin de la bataille de France, le Ier groupement du 163e RAP fait partie du groupement de Girval et se replie vers les Vosges à partir du , avant d'y être capturé le 20 et , près de Saint-Dié-des-VosgesGerbéviller)[8].

Étendard

Dessin du revers de l'étendard du 163e régiment d'artillerie.

L'étendard régimentaire reprend les noms de bataille portés par celui du 3e régiment d'artillerie à pied : Corfou 1799, Saragosse 1809, Sébastopol 1854-55, Puebla 1863, ainsi que deux nouvelles inscriptions : Verdun 1916 et Somme 1916[9].

Notes et références

  1. JMO du 163e RA, SROT no 60, SHD cote 26 N 1020/8.
  2. JMO du 163e RA, SRS no 26, SHD cote 26 N 1020/5.
  3. « Le 163e Régiment d'Artillerie de Position », sur http://www.kerfent.com/.
  4. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 224-225
  5. Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1), p. 198-199.
  6. Mary et al. 2001, tome 2, p. 182.
  7. Mary et al. 2001, tome 2, p. 200-201.
  8. Mary et al. 2001, tome 2, p. 201.
  9. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 88, 98

Voir aussi

Articles connexes

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