16e division (armée impériale japonaise)
La 16e division (第16師団, Dai-Jūroku shidan) est une unité d'infanterie de l'armée impériale japonaise. Son nom de code est Division Mur (垣兵団, Kaki-heidan) et son symbole militaire est 16D. Elle est l'une des quatre nouvelles divisions créées à la fin de la guerre russo-japonaise le . Elle est plus tard déployée en Mandchourie comme l'ensemble de l'armée japonaise qui ne laisse aucune division au Japon même. Elle est officiellement créée le et recrute principalement dans la région de Kyoto sous le commandement du lieutenant-général Yamanaka Nobuyoshi.
16e division 第16師団 | |
Quartier-général de la 16e division à Kyoto. | |
Création | 18 juillet 1905 |
---|---|
Dissolution | 1945 |
Pays | Empire du Japon |
Branche | Armée impériale japonaise |
Type | Division d'infanterie |
Effectif | 25 000 hommes |
Garnison | Kyoto |
Surnom | Division Mur |
Guerres | Seconde guerre sino-japonaise Guerre du Pacifique |
Commandant | Nashimoto Morimasa Jirō Minami Kanji Ishiwara Shiro Makino (en) |
Histoire
La 16e division est immédiatement déployée en Mandchourie dès sa création mais le processus de paix de la guerre russo-japonaise a déjà commencé depuis le et le traité de Portsmouth est signé le . En conséquence, la 16e division ne participe à aucun combat.
Le , le quartier-général de la division est établi dans l'actuelle ville de Takaishi mais est déplacé à Kyoto le . La division est envoyée trois fois en Mandchourie en tant que force de garnison en 1919, 1929 et 1934.
Tandis qu'elle est basée à Kyoto, la division est appelée pour aider aux secours durant les importantes inondations de la rivière Kamo le . Pendant trois jours, des sapeurs de la division aident à consolider les digues et construire des ponts temporaires, tandis que plus de 1 000 hommes aident au contrôle du trafic routier et aux efforts de secours à la demande de la ville de Kyoto.
En , les hostilités en Chine provoquent la seconde guerre sino-japonaise. La 16e division, sous le commandement du lieutenant-général Kesago Nakajima, est assignée à la 2e armée comme partie de l'armée régionale japonaise de Chine du Nord. la division participe à la bataille de Shanghai (août-), à la bataille de Nankin (), à la bataille de Xuzhou (), et à la bataille de Wuhan (juillet-). Elle fait partie des unités japonaises impliquées dans le massacre de Nankin. En , la 16e division est incorporée dans la 11e armée.
La division est démobilisée et retourne au Japon en . Elle est réorganisée en division triangulaire et son 38e régiment d'infanterie est transféré à la nouvelle 29e division. La 16e division réformée est mobilisée et stationnée en permanence au Mandchoukouo en .
La 16e division est assignée à la 14e armée régionale le et participe à la bataille des Philippines. Elle est plus tard basée à Manille comme force de garnison.
Cependant, à la vue de la détérioration de la situation en , le quartier-général impérial envoie la 16e division sur l'île de Leyte pour être assignée dans la 35e armée et former une position défensive face aux forces alliées. Le , le quartier-général de la division est placé à Dagami, ce qui contribution à la difficulté de contrôler les troupes du périmètre de défense semi-circulaire de Kananga - Jaro - Tanauan - Tabontabon - Tolosa - Julita - Burauen[1]. La première attaque américaine à Tabontabon est repoussée le mais les positions sont finalement perdues le suivies par celle de Tolosa le . Après la chute de Tatontabon, la partie nord des positions japonaises à Jaro est isolée et annihilée le , suivies par celles de Kananga et de Dagami le . Désorganisés et isolés, les survivants de la division se réunissent dans un seul bataillon (environ 500 hommes) le dans les montagnes au sud-ouest de Dagami[2]. Ce bataillon mène la « bataille des terrains d'aviation » le en attaquant les pistes d'atterrissage américaines abandonnées sur la côte est de Leyte, ce qui échoue le malgré un succès initial. Après la capture d'Ormoc par la 77e division américaine le , les survivants de la 16e division (environ 200 hommes à ce moment) reçoivent l'ordre de se désengager et de se replier vers l'ouest. Le commandant de la division, le lieutenant-général Shiro Makino (en), reçoit l'ordre de prendre le contrôle de toutes les forces japonaises restantes sur Leyte après le [3], et se suicide durant la bataille le . Sur environ 13 000 hommes de la 16e division, seuls 620 survivent à la bataille de Leyte.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 16th Division (Imperial Japanese Army) » (voir la liste des auteurs).
- (en) « HyperWar: US Army in WWII: Leyte: The Return to the Philippines [Chapter 7] », sur www.ibiblio.org (consulté le )
- (en) « HyperWar: US Army in WWII: Leyte: The Return to the Philippines [Chapter 17] », sur www.ibiblio.org (consulté le )
- (en) « HyperWar: US Army in WWII: Leyte: The Return to the Philippines [Chapter 22] », sur www.ibiblio.org (consulté le )
Bibliographie
- Madej, W. Victor. Japanese Armed Forces Order of Battle, 1937-1945 [2 vols] Allentown, PA: 1981
- (en) Masahiro Yamamoto, Nanking : anatomy of an atrocity, Westport, Conn, Praeger, , 352 p. (ISBN 978-0-275-96904-2, lire en ligne)
- (en) Gordon Rottman, Japanese army in World War II : conquest of the Pacific 1941-42, Oxford, Osprey, coll. « Battle orders » (no 9), , 96 p. (ISBN 978-1-841-76789-5)
- Cannon, M. Hamlin. War in the Pacific: Leyte, Return to the Philippines. Government Printing Office (1954) LOC 53-61979
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