18e régiment d'artillerie
Le 18e régiment d'artillerie (18e RA) est une unité d'artillerie française. Il a combattu lors des Première et Seconde Guerres mondiales sous le nom respectivement de 18e régiment d'artillerie de campagne et de 18e régiment d'artillerie divisionnaire.
18e régiment d'artillerie | |
L'étendard du 18e régiment d'artillerie (revers) | |
Pays | France |
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Branche | Armée de terre |
Type | régiment d'artillerie |
Rôle | artillerie |
Devise | Plutôt Mourir. |
Guerres | Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée Campagne d'Italie Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Historique des garnisons, combats et bataille
Unité principale
À la déclaration de guerre, le régiment stationne à Agen. Il fait partie de la 17e brigade d'artillerie qui compose l'artillerie de la 33e division d'infanterie. Il est équipé de 36 canons de 75 mm modèle 1897[1].
1914
En 1914, il participe aux combats de la forêt de Luchy (en août) puis, pendant la bataille de la Marne, participe à la défense de la ferme des Grandes-Perthes (commune de Châtelraouldt). En décembre, il combat en Champagne (Perthes-lès-Hurlus)[1].
1915
En septembre 1915, il combat à Vimy lors de Bataille de l'Artois[1].
1916
En 1916, il participe à la bataille de Verdun au bois de Vaux en juin puis à la Côte-du-Poivre en octobre[1].
1917
En 1917, il combat sur la Marne en mai-juin à Moronvilliers[1].
1918
En 1918, il participe à l'offensive de l'Ourcq en juillet puis à la bataille de l'Ailette en août et septembre et finalement il combat lors de la bataille de l'Oise[1].
Pour sa conduite lors de la guerre, il reçoit deux citations[2].
Autres sous-unités
En août 1914, un autre groupe issu du 18e RAC est créé à Agen. Il sera rattaché à l'artillerie divisionnaire de la 67e division d'infanterie (AD/67). L'AD/67 sera renommée 218e régiment d'artillerie de campagne en avril 1917[1].
Fin 1915, un autre groupe d'artillerie, constitué de deux batteries de vieux canons de 90 mm modèle 1877, est formé. En décembre il rejoint l'artillerie divisionnaire de la 126e division d'infanterie (AD/126). En mai 1916, les canons de 90 sont remplacés par des 75 modèle 1897. Le mois suivant, le groupe est rattaché à l'artillerie de corps du 15e corps d'armée (AC/15). En avril 1917, les deux batteries du groupe deviennent les 31e et 32e batteries du 238e régiment d'artillerie de campagne[1].
Seconde Guerre Mondiale
Le , le régiment est recréé par le centre mobilisateur d'artillerie no 11 de Vannes sous le nom de 18e régiment d'artillerie divisionnaire (18e RAD). Rattaché à la 22e division d'infanterie, il est commandé par le lieutenant-colonel David remplacé fin mars 1940 par le lieutenant-colonel d'Aillières[3]. Il est équipé de 36 canons de 75 mm tirés par des chevaux[4]. La 10e batterie de défense anti chars, équipée de huit canons de 47 mm modèle 1937, est rattachée au 18e RAD[5] après sa mise sur pied à Yvré-l'Évêque[6].
Mai 1940
Face à l'attaque allemande par les Ardennes, il s'installe sur la Meuse dans les Ardennes belges pour appuyer les régiments d'infanterie de la division[7],[8]. La division tient la ligne de la Meuse jusqu'au 14 mai[9]. Elle continue ensuite de combattre dans les Ardennes françaises avant d'être disloquée. La majorité du 18e RAD est encerclé et fait prisonnier[10]. Les 200 rescapés sont envoyés pour être organisés en une nouvelle unité d'artillerie tractée motorisée mais ils ne retourneront pas au combat[11].
Le régiment est dissout le 31 juillet[11].
Après 1945
Il participe à la guerre d'Algérie.
Décorations
Pour sa conduite lors de la Première Guerre mondiale, il reçoit deux citations à l'ordre de l'armée. Son étendard est donc décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 et les membres du régiment peuvent porter la fourragère[2].
« Sous le commandement du colonel François, se fait admirer par l'audace et la rapidité de ses déploiements en rase campagne, sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie ennemies, son entrain exceptionnel et son mépris absolu »[12]
— Première citation du 18e régiment d'artillerie à l'ordre de la 6e armée
« Régiment d'élite,qui au cours des offensives sur l'Ailette et sur 1'Oise a, sous les ordres du lieutenant-colonel François, donné une nouvelle preuve des plus belles qualités morales et techniques. Dans les journées des 26 et 27 septembre 1918, a sans la moindre défaillance et en dépit de violents bombardements par obus toxiques, rempli avec un plein succès les missions délicates qui lui ont été confiées. Grâce à la précision de ses tirs, à la rapidité de ses déplacements,au dévouement et à l'énergie de tous pour maintenir sa liaison avec l'infanterie, a contribué dans une large mesure au succès de la division. »[2]
— Seconde citation du 18e régiment d'artillerie à l'ordre de l'armée
Drapeau
Le drapeau du régiment porte les inscriptions suivantes[13] :
Références
- « Parcours des régiments d'artillerie durant 1914 1918, 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
- Grande Guerre 1919, p. 9.
- Scherer 2020, p. 2.
- Scherer 2020, p. 3.
- Scherer 2020, p. 32.
- Scherer 2020, p. 4.
- Scherer 2020, p. 10.
- Scherer 2020, p. 13.
- Scherer 2020, p. 17-18.
- Scherer 2020, p. 25-29.
- Scherer 2020, p. 29.
- Grande Guerre 1919, p. 8.
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 92
Bibliographie
- Le 18e d'artillerie dans la Grande Guerre, Agen, Impr. moderne, , 23 p. lire en ligne sur Gallica.
- Rémy Scherer, « Le 18° régiment d'artillerie divisionnaire dans la bataille de la Meuse en mai 1940 », sur artillerie.asso.fr, (consulté le ).
- « Version mise à jour », sur calameo.com, .
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