18e régiment de tirailleurs sénégalais
Le 18e régiment de tirailleurs sénégalais (ou 18e RTS) est un régiment français. Formé en 1919, il est stationné au protectorat français de Tunisie. Il combat en France pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'issue de laquelle il est dissout.
18e régiment de tirailleurs sénégalais | |
Insigne régimentaire du 18e régiment de tirailleurs sénégalais. | |
Création | 1920 |
---|---|
Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de tirailleur sénégalais |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Tunisie |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 |
Création et différentes dénominations
- 1919: Création du 18e régiment sénégalais à Rufisque (Sénégal)
- 1920: Renommé 18e régiment de tirailleurs sénégalais
- 1923: Renommé 18e régiment de tirailleurs coloniaux
- 1926: Redevient 18e régiment de tirailleurs sénégalais
- ? : dissolution
- 1944 : recréation
- 1945: Le donne naissance au 43e régiment d'infanterie coloniale[réf. nécessaire]
- 1946: Le dissolution du 18e régiment de tirailleurs sénégalais
Colonels
- v.1922 : lieutenant-colonel Quinque
- 1926 : lieutenant-colonel Savin
- v.1930 : colonel Dhomme
- 1932 : colonel Carlès
- 1936 : colonel Husson
- 1937 : colonel Pellet
- 1938 : colonel Labonne
- 1944 : colonel Voillemin[1]
Historique des garnisons, combats et batailles du 18e RTS
Entre-deux-guerres
Le régiment est créé à Saintes, Rochefort et La Rochelle en juillet-août 1920 à partir du 18e bataillon de tirailleurs sénégalais[2]. Il reçoit son drapeau le à Paris[3]. Il débarque ensuite en Tunisie où il tient garnison dans les confins sahariens au sud, à Gabès, Sfax, Médenine, Ben Gardane et Foum Tataouine[2].
Le 1er bataillon du régiment est engagé dans la guerre du Rif à l'été 1925[4]. Le régiment est en Tunisie en 1929[5].
Seconde Guerre mondiale
Il est rattaché en 1939 à la 88e division d'infanterie d'Afrique[6]. Il rejoint ensuite la métropole en décembre 1939. Mal entraîné[7], il fait face à l'offensive allemande pendant la bataille de France en mai-juin 1940[8],[9].
Reformé à Dakar en 1943, il est destiné à rejoindre la 10e division d'infanterie coloniale en formation. Cette dernière est finalement dissoute en janvier 1944 et sa création interrompue. Le régiment forme provisoirement une brigade coloniale avec le 16e RTS puis rejoint la Corse. Deux compagnies sont dissoutes pour combler les pertes des unités engagées dans l'invasion de l'île d'Elbe[1].
En août 1944, il participe aux libérations de Toulon et Marseille[10]. Le 2e bataillon attaque les îles d'Hyères et la presqu'île de Giens[1], où la 5e compagnie débarque le 23 août[11].
Il est renforcé pendant l'hiver par les tirailleurs qui quittent les unités blanchies dans le Nord-Est de la France. Ces derniers ont laissé leur équipement sur place aux unités européennes et n'ont généralement pas perçu de nouveau matériel[12]. En 1945, il renforce la 1re division de marche d'infanterie (nouveau nom officiel de la 1re division française libre) pendant l'offensive française dans la Vallée de la Roya[13],[14]. Il est dissout début 1946, quelques mois après la fin des combats[15].
Drapeau du régiment
Son drapeau ne porte aucune inscription[16].
Décorations
Le régiment porte la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 gagnée par le 18e bataillon de tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale[2].
Insigne
Palmier et mosquée dans un croissant, fermé par une étoile et broché d’une ancre, chargée d’un écusson bleu.
Personnalités ayant servi au 18e régiment de tirailleurs sénégalais
- Louis Le Bastard (1906-1945), Compagnon de la Libération[17]
- Paul Gauffre (1910-1944), Compagnon de la Libération.
- Alioune Fall (1921-2019)[18]
Bibliographie
- Julien Fargettas, Les tirailleurs sénégalais : les soldats noirs entre légendes et réalités, 1939-1945, Paris, Tallandier, , 381 p. (ISBN 978-2-84734-854-5 et 2-84734-854-9, OCLC 779738622, lire en ligne)
Notes et références
- Colonel Gaujac, « L'armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », L'Ancre d'Or-Bazeilles, no 341, , p. 23-33 (lire en ligne)
- « Nos forces militaires en Tunisie et les grandes manœuvres », Le Monde colonial illustré, no 75, , p. 284-287 (lire en ligne)
- André Lefèvre, « La revue du quatorze juillet », Le Journal, no 10133, , p. 1 (lire en ligne)
- « Les Troupes Coloniales dans la conquête et la pacification », sur La Sabretache, (consulté le )
- « Paul GAUFFRE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Fargettas 2012, p. 189.
- Fargettas 2012, p. 197-198.
- Fargettas 2012, p. 151.
- Éric Deroo et Antoine Champeaux, « Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales », Revue historique des armées, no 271, , p. 72–88 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
- (en) Steven J. Zaloga, Operation Dragoon 1944 : France’s other D-Day, Bloomsbury Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-4728-0021-3, lire en ligne), p. 64
- Fargettas 2012, p. 257.
- Jean-Louis Riccioli, « La deuxième bataille des Alpes : printemps 1945 », Cahiers de la Méditerranée, vol. 52, no 1, , p. 93–118 (DOI 10.3406/camed.1996.1161, lire en ligne, consulté le )
- Pierre-Emmanuel Klingbeil, Le front oublié des Alpes-Maritimes (15 août 1944 - 2 mai 1945), SERRE EDITEUR, , 535 p. (ISBN 978-2-86410-422-3, lire en ligne)
- Fargettas 2012, p. 262.
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- « Louis LE BASTARD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « FALL Alioune (1921-2019) », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Portail de l’Armée française
- Portail du Sénégal