2e brigade de spahis

La 2e brigade de spahis (2e BS) est une unité de cavalerie de l'Armée française. Créée dans l'entre-deux-guerres pour faire partie d'une division de cavalerie, elle combat comme unité non endivisionnée pendant la bataille de France, dans laquelle elle disparaît.

2e brigade de spahis

Spahi du 7e régiment de spahis algériens en couverture du Miroir de mars 1940.

Pays France
Branche Armée de terre
Type Brigade de cavalerie
Rôle Cavalerie
Composée de 7e et 9e RSA
Guerres Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale

Avant guerre

En , la 2e BS fait partie de la 6e division de cavalerie. Elle est constituée par le 7e régiment de spahis algériens d'Orange et le 9e régiment de spahis algériens de Vienne[1].

Le , la 2e BS part au Maroc pour combattre les Rifains. Elle forme une division de marche avec la 1re brigade de spahis[2]. Elle revient en France au printemps 1927[3].

À partir de 1930, les spahis s'entraînent au combat dans les Alpes. En octobre 1936, le 7e RSA quitte Orange pour Montauban[3].

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la 2e BS est équipée pour mener une guerre en Europe. Ses soldats sont ainsi armés du moderne fusil MAS 36 et les régiments disposent de canons antichars de 25 mm tractés par des semi-chenillés. En revanche, toutes les brigades de spahis ne disposent que d'un état-major très réduit, aussi bien en nombre de militaires qu'en équipement, par exemple pour les transmissions. En effet, elles sont prévues pour combattre au sein d'une division, chose qui ne sera finalement pas le cas[4].

L'entrée du 7e RSA en Suisse le .

Durant l'hiver 1939-1940, la brigade assure la surveillance d'une zone qui s'étend de la frontière suisse[5] à la région de Dannemarie et Altkirch. Pour couvrir la retraite du 45e corps d'armée vers le Jura, une partie du 9e RSA s'installe le au Trou au Loup (tunnel de Morre à Besançon) qu'il défend le lendemain au côté du 52e groupe de reconnaissance de division d'infanterie. Le reste du régiment défend Vercel du 18 au 20, seuls deux pelotons échappant à la capture[6]. Quelques éléments du 7e RSA parviennent cependant à gagner la Suisse[7],[8],[9].

Chefs de corps

  • 1923 : général Bernard[10]
  • 1925 : colonel puis général Maurel[1],[11]
  • 1926 : général Jouin[11]
  • 1926 : colonel puis général de Clavière[12]
  • 1930 : colonel puis général Vicq[13],[14]
  • 1933 : colonel puis général du Bois de Beauchesne[15],[16]
  • 1934 : colonel Dauphinot[17]
  • 1935 : colonel puis général Husson (sl)[18]
  • 1938 : colonel Foiret[19],[4]
  • avril -  : colonel Peillon[4]
  • mai -  : colonel Marchal[4]

Références

  1. « Les divisions, groupements et brigades de cavalerie », Revue de cavalerie, (lire en ligne)
  2. Mbark Wanaïm, « La France et Abdelkrim : de l’apaisement politique à l’action militaire (1920-1926) », Cahiers de la Méditerranée, no 85, , p. 285–301 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.6780, lire en ligne, consulté le )
  3. Jacques Sicard, « Les tirailleurs et spahis nord-africains dans les Alpes et leurs insignes », Militaria Magazine, no 119, , p. 46 - 51
  4. Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), p. 142, 782-783, 932
  5. Philippe Garraud, « Le rôle de l' « hypothèse Suisse » dans la défaite de 1940 ou comment une simple possibilité théorique a pu affecter la réalité », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 230, no 2, , p. 59 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.230.0059, lire en ligne, consulté le )
  6. Commémoration 70e anniversaire des combats de 1940, Conseil général du Doubs, (lire en ligne)
  7. Denis Borel, Les Spahis internés en Suisse en 1940: (7. Régiment de Spahis algériens), Neufchâtel,
  8. « Des centaines de soldats nord-africains traversent les villages genevois », sur L'Inédit par notreHistoire (consulté le )
  9. Quentin Spizzo, La fin de l'utilisation combattante du cheval dans les armées françaises (Thèse pour obtenir le grade de docteur vétérinaire), École nationale vétérinaire d'Alfort, (lire en ligne), p. 35
  10. « État-major général de l'armée », Le Gaulois, no 16880, , p. 3 (lire en ligne)
  11. « Chronique militaire », Le Figaro, , p. 2 (lire en ligne)
  12. « Chronique militaire », Le Figaro, no 314, (lire en ligne)
  13. « Nouvelles militaires : Mutations dans l'état-major général de l'Armée », Le Figaro, (lire en ligne)
  14. « Nouvelles militaires: État-major général de l'Armée », Le Figaro, no 340, , p. 4 (lire en ligne)
  15. « Les mutations : État-major général de l'Armée », Le Figaro, , p. 8 (lire en ligne)
  16. « Nouvelles militaires : Promotions », Le Figaro, , p. 8 (lire en ligne)
  17. « Guerre et Marine », Journal des débats politiques et littéraires, , p. 3 (lire en ligne)
  18. « Promotions de généraux », Le Matin, , p. 4 (lire en ligne)
  19. « Nouvelles militaires : Mutations », Le Figaro, no 193, , p. 5 (lire en ligne)

Articles connexes

  • Portail de l’Armée française
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.