6e Panzerdivision
La 6e Panzerdivision était une division blindée de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale.
6e Panzerdivision | |
Création | 18 octobre 1939 |
---|---|
Dissolution | mai 1945 |
Pays | Allemagne |
Allégeance | Troisième Reich |
Branche | Wehrmacht |
Type | division blindée |
Fait partie de | Wehrkreis VI |
Ancienne dénomination | 1. leichte Division 1re division légère |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | |
Son origine remonte à la 1re brigade légère (allemand : 1. leichte Brigade) créée en : celle-ci sert de base à la mise sur pied de la 1re division légère (allemand : 1. leichte Division) en . Après avoir participé à l'invasion de la Pologne, elle est transformée en division blindée et est rebaptisée « 6. Panzer-Division » en .
Elle prend ensuite part à la campagne de l'Ouest de 1940 puis à l'invasion de l'Union soviétique à compter de avant de revenir en France à l'été-automne 1942 pour se reconstituer. Elle retourne ensuite sur le front de l'Est jusqu'à la fin de la guerre.
Emblèmes divisionnaires
Emblème de la division en 1940 Emblème de la division en 1941 Emblème de la division de 1941 à 1945 Variante 1943 Emblème utilisé lors de la bataille de Koursk Emblème utilisé lors de l'opération Zitadelle Variante
Historique
Création
La 1re brigade légère (1. leichte Brigade), est créée le 12 octobre 1937 sur le modèle des 1re et 2e divisions légères mécaniques françaises, motorisée elle doit reprendre les missions traditionnelles de la cavalerie, en contrepartie de la création des Panzer-Divisionen en 1935[1]. Les exercices en formation montrent rapidement les défauts conceptuels et la brigade est transformée au cours de l'année suivante en division légère[1], cantonnée à Wuppertal (inclus dans le Wehrkreis VI) elle est rebaptisée 1re division légère (1. leichte Division) le 10 novembre 1938[2].
En raison des lacunes que l'invasion de la Pologne a révélées dans l'organisation des leichte divisionen, qui faisaient alors partie de la cavalerie, elle a été réorganisée comme la 6. Panzer-Division le à Wuppertal.
Campagne de l'Ouest
Dans le plan d'offensive à l'Ouest, la division est rattachée au XLIe corps d'armée (motorisé) (sous l'autorité de la Panzergruppe Kleist). L'objectif de ce corps est de franchir la Meuse au niveau de Monthermé[3]. En raison du front étroit sur lequel la Panzergruppe doit initialement (frontières luxembourgeoises et belges) progresser, le corps est placé en deuxième échelon, 180 km derrière le premier, et s'alignera sur le front pour se diriger vers Monthermé seulement au cours de la progression dans l'Ardenne[4]. La 6e division blindée est déployée dans la région de Betzdorf, à l'est du Rhin de Coblence[3].
Panzer II | Pz.Befehlswagen 35(t) | Panzer 35(t) | Panzer IV | Total | |
---|---|---|---|---|---|
6. Panzer-Division | 60 | 14 | 118 | 31 | 221 |
Peu de temps après, en mai 1940, elle participe à la bataille de France pendant laquelle elle détruit la 2e division cuirassée (DCR) française. Puis, pendant l'été, elle est transférée en Prusse orientale.
Front de l'Est
À la veille de l'opération Barbarossa, la 6. Panzerdivision avait une force totale de 245 blindés :
- 47 Panzerkampfwagen II,
- 155 Panzerkampfwagen 35(t)
- 30 Panzerkampfwagen IV,
- 5 Panzer 35(t) Bef (chars de commandement)
- 8 PzBef (chars de commandement)
En juin 1941, elle prend part à l'opération Barbarossa, au début au sein du groupe d'armées Nord dans laquelle elle participe au siège de Léningrad, puis dans le groupe d'armées Centre en octobre 1941, où elle combat dans la bataille de Moscou. Elle subit de très lourdes pertes pendant la contre-offensive russe de l'hiver 1941-1942 et échappe de peu à la destruction, ne totalisant plus que 1000 hommes en comptant l'état-major, les unités combattantes et le ravitaillement.
Très affaiblie, la division est rapatriée en France près de Coëtquidan puis près de Paris en mai 1942 afin qu'elle se reconstitue. Elle regagne le front russe à la fin de l'année et au sein du groupe d'armées Don et sert de fer de lance à l'opération Wintergewitter, la tentative manquée de secourir la 6e armée encerclée dans Stalingrad à la suite de l'opération Uranus. Par la suite, la division se retrouve dans les batailles de Kharkov et de Koursk pendant l'été 1943.
Pendant sa retraite à la suite de l'offensive russe du début d'année 1944, elle poursuit ses combats défensifs à travers l'Ukraine, à Kamenentz puis à Tarnopol. Retirée du front pendant deux mois pour se reconstituer, la 6e Panzerdivision rejoint le groupe d'armées Centre au moment de l'encerclement des 4e et 9e armées.
Au début de 1945, elle est envoyée en Hongrie dans les tentatives visant à soulager la défense de Budapest, avant de se replier vers l'Autriche pour finir par se rendre aux forces russes dans la région de Brno en Moravie en avril 1945.
Crimes
Dans la nuit du 15 au , lors de la deuxième phase de la campagne de France, des soldats allemands, appartenant probablement à la 6e Panzerdivision, massacrèrent, dans la forêt de Brillon, une cinquantaine de tirailleurs sénégalais prisonniers, dont de nombreux blessés, appartenant au 12e régiment de tirailleurs sénégalais[6].
Commandants
Début | Fin | Grade | Commandant |
---|---|---|---|
1. Leichte-Division | |||
Generalleutnant | Erich Hoepner | ||
Generalleutnant | Friedrich-Wilhelm von Löper | ||
Generalmajor | Werner Kempf | ||
6. Panzer-Division | |||
Generalmajor | Werner Kempf | ||
Generalmajor | Franz Landgraf | ||
Oberst | Erhard Raus | ||
Generalmajor | Franz Landgraf | ||
Generalmajor | Erhard Raus | ||
Oberst | Walther von Hünersdorff | ||
Oberst | Wilhelm Crisolli | ||
Oberst | Rudolf Freiherr von Waldenfels | ||
Generalmajor | Rudolf Freiherr von Waldenfels | ||
Oberst | Werner Marcks | ||
Generalmajor | Rudolf Freiherr von Waldenfels | ||
Oberst | Walter Denkert | ||
Generalmajor | Rudolf Freiherr von Waldenfels | ||
Oberst | Friedrich-Wilhelm Jürgens | ||
Generalleutnant | Rudolf Freiheer von Waldenfels |
Officiers d'opérations (Ia)
1. leichte Division
Date | Grade | Commandant |
---|---|---|
- | Oberstleutnant | Volkmar Schöne |
Ordre de batailles
1. leichte Division
- Kavallerie-Schützen-Regiment 4
- Panzer-Regiment 11
- Kradschützen-Abteilung 6
- Panzer-Abteilung 65
- Artillerie-Regiment 76
- Aufklärungs-Abteilung 6
- Panzer-Abwehr-Abteilung 41
- Nachrichten-Abteilung 82
- Pionier-Bataillon 57
- Infanterie-Divisions-Nachschubführer 57
Composition en octobre 1939
- Schützen-Brigade 6
- Schützen-Regiment 4
- I./Schützen-Abteilung 4
- II./Schützen-Abteilung 4
- III./Schützen-Abteilung 4
- Kradschützen-Bataillon 6
- Schützen-Regiment 4
- Panzer-Regiment 11
- Panzer-Regiment 65
- Panzerjäger-Abteilung 41
- Pionier-Abteilung 57
- Artillerie-Regiment 76
- I./Artillerie-Abteilung 76
- II./Artillerie-Abteilung 76
- Naschrichten-Abteilung 82
- Versorgungsdienste 57
Composition en janvier 1940
- Schützen-Brigade 6
- Schützen-Regiment 4
- Schützen-Regiment 114
- Panzer-Regiment 11
- Panzer-Regiment 65
- Kradschützen-Bataillon 6
- Panzerjäger-Abteilung 41
- Pionier-Abteilung 57
- Artillerie-Regiment 76
- I./Artillerie-Abteilung 76
- II./Artillerie-Abteilung 76
- Naschrichten-Abteilung 82
- Versorgungsdienste 57
Composition en mars 1943
- Panzergrenadier-Regiment 4
- Panzergrenadier-Regiment 114
- Panzer-Regiment 11
- Panzer-Aufklärungs-Abteilung 6
- Panzerjäger-Abteilung 41
- Panzer-Pionier-Abteilung 57
- Panzer-Artillerie-Regiment 76
- I./Artillerie-Abteilung 76
- II./Artillerie-Abteilung 76
- Panzer-Nachrichten-Abteilung 82
- Feldersatz-Abteilung 76
- Versorgungsdienste 57
Théâtres d'opérations
- (en tant que 1re division légère)
- 1941
- 1942-1943
- 1944
- Ukraine
- 1945
Récompenses
- 45 membres de la 6e Panzerdivision sont faits Chevalier de la Croix de fer.
- 4 membres reçoivent la croix de fer avec feuilles de chêne.
- 1 membre reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives, en l'occurrence l'Oberstleutnant Franz Bäke, commandant de la Panzer-Regiment 11 le (n°19).
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « 1re division légère (Allemagne) » (voir la liste des auteurs).
- (de) « 1. leichte Brigade », sur Lexikon der Wehrmacht (consulté le ).
- (de) « 1. leichte Division », sur Lexikon der Wehrmacht (consulté le ).
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 14-15.
- Karl-Heinz Frieser (trad. de l'allemand par Nicole Thiers, préf. Werner Rhan), Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 [« Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 »], Paris, Belin, , 2e éd., 479 p. (ISBN 978-2-7011-2689-0), p. 127.
- Rosado et Bishop 2007, p. 64.
- Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. p. 52.
Voir aussi
Bibliographie
- Panzertruppen: Les Troupes Blindées Allemandes 1935-1945 de François de Lannoy et Josef Charita, Éditions Heimdal, (ISBN 978-2-84048-151-5)
- George Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Le guide d'identification des blindés : Les divisions blindés de la Wehrmacht 1939-1945 [« The essential tank identification guide : Wehrmacht Panzer Divisions 1939-45 »], Paris, Éditions de Lodi, , 192 p. (ISBN 978-2-84690-287-8)
Articles connexes
Liens externes
- (de) « 1. leichte Brigade », sur Lexikon der Wehrmacht
- (de) « 1. leichte Division », sur Lexikon der Wehrmacht
- (de) « 6. Panzer-Division », sur Lexikon der Wehrmacht
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