6e division d'infanterie bavaroise
La 6e division d'infanterie bavaroise est une unité de l'armée bavaroise rattachée à l'armée allemande qui combat lors de la Première Guerre mondiale. Au début de la guerre, elle forme avec la 5e division d'infanterie bavaroise le IIIe corps d'armée bavarois rattaché à la VIe armée allemande. La division prend part aux combats de Lorraine vers Morhange, Charmes et autour de Nancy avant d'être engagée dans les Hauts de Meuse et de combattre vers Flirey.
6e division d'infanterie bavaroise | |
Création | 1900 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Ratisbonne[1] |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Morhange 1914 - Bataille de la trouée de Charmes 1914 - Bataille du Grand-Couronné 1914 - Bataille de Flirey 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille d'Arras 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Offensive Michael |
La division reste stationnée autour du saillant de Saint-Mihiel jusqu'en , où elle est transférée sur Verdun participant aux combats des mois de juin et de juillet autour de Fleury. Au cours de l'automne 1916, la 6e division d'infanterie bavaroise est déplacée dans la Somme et combat vers Flers, avant d'occuper un secteur calme en Artois. En 1917, la division est engagée à Arras, puis en novembre dans les derniers combats de la bataille de Passchendaele. En 1918, La division est engagée dans l'offensive Michael, puis est transférée sur le front belge avant de participer aux combats défensifs de l'été et de l'automne dans la Somme. Après la signature de l'armistice, la division est transportée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
Temps de paix, début 1914
- 11e brigade d'infanterie royale bavaroise (de) (Ingolstadt)
- 12e brigade d'infanterie royale bavaroise (de) (Ratisbonne)
- 6e brigade de cavalerie royale bavaroise (de) (Ratisbonne)
- 3e régiment d'artillerie de campagne royal bavarois (de) (Grafenwöhr)
- 8e régiment d'artillerie de campagne royal bavarois (de) (Nuremberg)
Composition à la mobilisation - 1916
- 11e brigade d'infanterie bavaroise
- 10e régiment d'infanterie bavarois « roi Ludovic »
- 13e régiment d'infanterie bavarois « François Ferdinand I, empereur d'Autriche et roi de Hongrie »
- 12e brigade d'infanterie bavaroise
- 6e régiment d'infanterie bavarois « empereur Guillaume, roi de Prusse »
- 11e régiment d'infanterie bavarois « von der Tann »
- 6e brigade d'artillerie de campagne bavaroise
- 3e régiment d'artillerie de campagne bavarois « prince Léopold »
- 8e régiment d'artillerie de campagne bavarois « prince Henri de Prusse »
- 2e régiment de chevau-légers bavarois « Taxis »
- 2e compagnie du 3e bataillon de pionniers
1917
- 11e brigade d'infanterie bavaroise
- 6e régiment d'infanterie bavarois « empereur Guillaume, roi de Prusse »
- 10e régiment d'infanterie bavarois « roi Ludovic »
- 13e régiment d'infanterie bavarois « François Ferdinand I, empereur d'Autriche et roi de Hongrie »
- 6e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
- 8e régiment d'artillerie de campagne bavarois « prince Henri de Prusse »
- 3 escadrons du 2e régiment de chevau-légers bavarois « Taxis »
- 6e bataillon de pionniers bavarois
1918
- 11e brigade d'infanterie bavaroise
- 6e régiment d'infanterie bavarois « empereur Guillaume, roi de Prusse »
- 10e régiment d'infanterie bavarois « roi Ludovic »
- 13e régiment d'infanterie bavarois « François Ferdinand I, empereur d'Autriche et roi de Hongrie »
- 6e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
- 3e régiment d'artillerie de campagne bavarois « prince Léopold »
- 2e bataillon du 1er régiment d'artillerie à pied de réserve bavarois
- 3 escadrons du 2e régiment de chevau-légers bavarois « Taxis »
- 6e bataillon de pionniers bavarois
Historique
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 6e division d'infanterie bavaroise forme avec la 5e division d'infanterie bavaroise le IIIe corps d'armée bavarois rattaché à la VIe armée allemande.
1914 - 1915
- 4 - : arrivée de la 11e, puis de la 12e brigade d'infanterie bavaroise dans la région de Rémilly, puis concentration.
- 20 - : engagée dans la bataille de Morhange, combat à la droite de la 5e division d'infanterie bavaroise vers Delme et Prévocourt. Poursuite des troupes françaises et franchissement de la frontière.
- 23 - : engagée dans la bataille de la trouée de Charmes, combat au nord de Lunéville vers Maixe et le long du Sânon sans grande progression.
- - : après quelques jours de réorganisation, la division combat lors de la bataille du Grand-Couronné et progresse vers Champenoux avant d'être bloquée. À partir du , retrait du front et concentration vers Metz.
- 14 - : mouvement vers Flirey. À partir du , engagée dans la bataille de Flirey ; les cotes de Meuse sont atteintes le . Le , la ville de Saint-Mihiel est capturée ainsi que le fort du Camp-des-Romains (ou fort Victor)[2].
- - : la division occupe en alternance avec des périodes repos un secteur du front dans la région de Chauvoncourt, de Spada et de Lamorville.
1916
- - : retrait du front de la 11e brigade d'infanterie bavaroise, mouvement par Longuyon vers Verdun. Engagée à partir du dans la bataille de Verdun avec l'Alpenkorps dans l'attaque de l'ouvrage de Thiaumont et subit de lourdes pertes[2]. Le , la 11e brigade est retirée du front et mise au repos.
- 13 - : la 12e brigade d'infanterie bavaroise est transférée du saillant de Saint-Mihiel et engagée à partir du dans le secteur de Fleury-devant-Douaumont. Elle subit des pertes très lourdes lors de cet engagement[2].
- 2 - : la division complète est en ligne dans le secteur de Fleury-devant-Douaumont, violents combats avec des pertes importantes.
- - : retrait du front, occupation d'un secteur dans le massif de l'Argonne. Puis la division est retirée du front et transportée par V.F. dans la Somme.
- 15 - : engagée dans la bataille de la Somme, combats violents et meurtriers autour de Flers et de Gueudecourt.
- - : retrait du front, mouvement en Artois. Occupation d'un secteur du front vers Neuve-Chapelle et Festubert[2].
1917
- - : retrait du front, engagée dans la bataille d'Arras vers Oppy, Fresnoy-en-Gohelle, Acheville. Au cours des combats, la division subit, avec des pertes, plusieurs attaques aux gaz. Puis organisation et occupation d'un secteur du front dans la région à partir du .
- - : retrait du front, mouvement vers les Flandres. À partir du , engagée dans la bataille de Passchendaele dans la région de nord-est de Langemark.
- : attaque britannique, la division est repoussée de Poelkapelle. Pertes importantes durant les combats.
1918
- - : repos dans la région sud de Tournai.
- 15 - : relève de la 187e division d'infanterie, occupation d'un secteur au sud du bois Grenier (à l'ouest de Lille). Le , la division quitte le front, relevée par la 10e division de remplacement (en)[3].
- - : repos et instruction dans la région de Lille. À partir du , mouvement par étapes vers Cambrai.
- 20 - : engagée dans l'offensive Michael dans la région de Bullecourt, attaques allemandes le et les jours suivants avec de fortes pertes et des gains territoriaux minimes[3].
- - : retrait du front, transport par V.F. en Belgique.
- 4 - : relève de la 214e division d'infanterie au sud de Dixmude face aux troupes belges. Le , attaque par trois fois du front belge sans réussite et en laissant de nombreux prisonniers[3].
- 20 - : retrait du front, repos dans la région sud de Bruges.
- 1er - : transport par V.F. par Bruxelles, Namur, Sedan, Montmédy et repos au camp de Chauvency[3].
- - : relève de la 22e division d'infanterie dans le secteur de Beaumont au nord de Verdun[3].
- - : retrait du front, mouvement vers la Somme. Repos dans la région de Roye, puis à partir du relève de la 206e division d'infanterie au bois des Loges[4]. Repli devant la progression des troupes alliées et combats défensifs vers Campagne, Matigny et Essigny-le-Grand.
- : violente contre-attaque allemande sur Essigny-le-Grand[4]. En ligne jusqu'à la signature de l'armistice. La division est ensuite transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Carl von Horn | - |
Generalleutnant | Theodor von Zwehl | - |
Generalleutnant | Luitpold von Horn (de) | - |
Generalleutnant | Friedrich von Pflaum (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Martini (de) | - |
Generalleutnant | Oskar von Xylander (de) | - |
Generalleutnant | Maximilian von Höhn (de) | - |
Generalleutnant | Otto von Gyßling | - |
Generalleutnant | Albert Koch | - |
Generalleutnant | Maximilian von Höhn | - |
Generalmajor | Maximilian von Kirschbaum | 16 - |
Generalmajor | Ignaz von Godin (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Riedl (de) | - |
Generalleutnant | Otto von Rauchenberger (de) | - |
Generalmajor | Eugen von Zoellner (de) | - |
Notes et références
Notes
Références
- Wegner 1990, p. 666.
- US Army 1920, p. 135
- US Army 1920, p. 136
- US Army 1920, p. 137
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 6. Königlich Bayerische Division » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 6th Royal Bavarian Division » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)
Articles connexes
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