9e régiment d'artillerie
Le 9e régiment d'artillerie est une unité de l’Armée de terre française.
Pour les articles homonymes, voir 9e régiment.
9e régiment d’artillerie | |
Le colonel Ruffey, commandant le 9e RAC, vers 1901. | |
Création | 1795 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d’artillerie |
Inscriptions sur l’emblème |
La Moskova 1812 Constantine 1837 Sébastopol 1854-1855 Magenta 1859 Ypres 1914 Verdun 1916 |
Guerres | Guerres napoléoniennes Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée Campagne d'Italie (1859) Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale |
Création et différentes dénominations
- 1795 : formation du 9e régiment d'artillerie
...
- 1854 : devient 9e régiment d'artillerie monté[1]
- 1883 : devient 9e régiment d'artillerie de campagne (RAC)[2]
- 1917 : devient 9e régiment d'artillerie de campagne porté (RACP)[3]
- 1924 : dissout, forme le 311e régiment d'artillerie portée
- 1924 : simultanément, le 276e régiment d'artillerie de campagne devient 9e régiment d'artillerie divisionnaire (RAD)
- 1927 : dissout
- 1939 : mobilisation comme 9e régiment d'artillerie divisionnaire (RAD)
- 1940 : dissout
Chefs de corps
Historique des garnisons, combats et batailles
Guerres de la Révolution et de l'Empire
Ce régiment est le dernier de la liste des 8 premiers régiments créé le . Après la perte de la Belgique, la bataille de Neerwinden et l'évacuation de Bruxelles, les conventionnels en charge de la guerre décident d'intégrer aux armées de la République les troupes du comité militaire Belge. Le comité militaire des Belges et Liégeois unis, de Lille, organise, depuis la déclaration de guerre d'avril 1792, des unités constituées de volontaires Belges et, en particulier, trois "squelettiques" bataillons d'artillerie qui sont, finalement, versé au 9e régiment d'artillerie[7].
1914
Il quitte Castres le [9],[8]. Les groupes 1 à 4 du régiment, soit 12 batteries de 4 canons de 75, rejoignent l'AC/16, l'artillerie du 16e corps d'armée[3].
Deux autres groupes auront un parcours distinct du régiment. Un groupe de renforcement, mobilisé à Castres en , rejoint en avril 1917 le 256e RAC. Un autre groupe, formé à Castres en novembre 1914, rejoint en avril 1917 le 203e RAC[3].
1915
En juin 1915, les 2e et 4e groupes rejoignent l'artillerie divisionnaire de la 16e division d'infanterie coloniale, artillerie divisionnaire qui deviendra le 209e RAC en 1917. Ils sont remplacés par deux groupes équipés de canons de 90, l'un issu du 38e RAC et qui devient 4e groupe, l'autre étant le groupe territorial du 9e RAC qui était à l'AD/96T, l'artillerie divisionnaire de la 96e division d'infanterie territoriale, et qui devient le 2e groupe[3].
1916
Le 3e groupe rejoint l'artillerie divisionnaire de la 161e DI en octobre 1916. L'AD/161 devient en avril 1917 le 267e RAC[3].
Le 4e groupe rejoint l'artillerie divisionnaire de la 164e DI en novembre 1916. L'AD/164 devient en avril 1917 le 232e RAC[3].
1917
En novembre 1917, le régiment devient un régiment d'artillerie de 75 portés, à trois groupes[3].
Entre-deux-guerres
Le régiment devient en janvier 1924 le 311e régiment d'artillerie portée, à l'armée du Rhin. Simultanément, le 276e régiment d'artillerie, artillerie de la division marocaine, prend le numéro 9. Le nouveau 9e régiment d'artillerie divisionnaire est rattaché au 32e corps d'armée et détaché à l'armée du Rhin[10].
Avec la division marocaine, le 9e RAD est engagé dans la Guerre du Rif[11]. Il est dissout le [12].
Seconde Guerre mondiale
Régiment de réserve, le 9e régiment d'artillerie divisionnaire est recréé le au centre mobilisateur d'artillerie no 16 de Castres et Montpellier. Son régiment frère, le 209e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (RALD), est également formé dans ce centre mobilisateur. Ils font partie de la 66e division d'infanterie alpine[13].
Le régiment reçoit en renfort sa batterie divisionnaire antichar (10e batterie), à six 75 de campagne, en novembre 1939[14].
Avec deux groupes muletiers de 75, le 9e RAD est rattaché à la 8e division légère d'infanterie coloniale le , en pleine bataille de France. La 8e DLIC, créée à partir d'unités diverses de l'armée des Alpes, est envoyée dans la précipitation soutenir le front du Nord-Est percé par les Allemands. Débarquée les et à Bréval et Épône, la division retraite jusqu'en Dordogne, en gardant sa cohésion[6]. Fin juin, le Ier groupe est détaché auprès de la 85e division d'infanterie d'Afrique[15].
Le IIIe groupe du 9e RAD reste à la 66e DI[14].
Étendards du régiment
Le premier étendard du 9e régiment d'artillerie, passé au 311e régiment d'artillerie, porte les inscriptions[16] :
L'étendard du 9e régiment d'artillerie « de deuxième formation » reprend les inscriptions du 276e régiment d'artillerie, ex-artillerie divisionnaire de la division marocaine[16] :
Distinctions
L'étendard du 9e régiment d'artillerie de campagne de 1re formation est décoré de la médaille militaire, et les soldats portent la fourragère aux couleurs de cette décoration. L'ancien 276e régiment d'artillerie a reçu les mêmes récompenses[12].
Personnalités
- Jules Étienne Marie Forgeot, général, rejoint le régiment en 1833.
- Antoine Chautan de Vercly, chef d'escadron en 1847.
- Louis André, futur ministre de la guerre, lieutenant au 9e RA en 1861.
- Charles Ragon de Bange, célèbre inventeur et ingénieur d'artillerie y servit en 1862.
- Joseph Brugère, en 1864, alors lieutenant.
- Alfred Frédéric Édouard Pistor combat avec le régiment en 1870
- Ferdinand Foch maréchal de France y commande une batterie fin 1884.
- Paul Marie Mirouel est sous-lieutenant au régiment en 1894.
- Marcel Burgun, joueur de rugby, y effectue son service militaire en 1913 puis y combat jusqu'en 1915.
- Ernest de Framond de La Framondie, député, au 9e RAC en 1914.
- Pierre Le Roy de Boiseaumarié, vigneron, au 9e RAC en 1914.
- Émile Barthès, futur évêque auxiliaire d'Albi, brancardier au 9e RAC à partir de 1915.
Articles connexes
Liens externes
Sources et bibliographie
- Georges Bernache-Assollant et Jacques-Irénée Courtieu, Historique du 9e régiment d'artillerie, Berger-Levrault, , 490 p.
- Lieutenant-colonel Mengin, Historique du 9e régiment d'artillerie de campagne. Août 1914 -- novembre 1918, Albi, Impr. éd. Julien, 13 p., lire en ligne sur Gallica
Notes et références
- https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1781
- https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1986
- « Parcours des régiments d'artillerie durant 1914 1918, 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
- Mengin, p. 4.
- Mengin, p. 10.
- Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
- les Artilleries Française de la révolution et du premier Empire. Edition HEIMDAL.
- « Castres. 1914 : le 9e RAC a perdu 402 hommes », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Mengin, p. 1.
- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 95-101 (lire en ligne)
- « Les militaires des réserves peuvent s'engager au Maroc pour la durée des opérations », Le Télégramme des Vosges, , p. 3 (lire en ligne)
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 220-221, 224-225
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 767-770
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en) (GUF), vol. 3, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 171-173
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 90
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