Aéroport Périgueux-Bassillac

L’aéroport Périgueux-Bassillac (code IATA : PGX  code OACI : LFBX) est un aéroport français situé dans la commune de Bassillac, dans le département de la Dordogne et la région Nouvelle-Aquitaine. Il est géré par le Syndicat Mixte Air Dordogne (SMAD) depuis mars 2020. Situé à huit kilomètres à l'est-nord-est de Périgueux entre, au nord, la rivière Isle et au-delà de celle-ci la RN 21, et au sud, la RD 5. Ces deux voies routières permettent l'accès à l’aéroport depuis la ville.

Périgueux-Bassillac

L’aire de stationnement des vols commerciaux.
Localisation
Pays France
Ville Périgueux
Coordonnées 45° 11′ 52″ nord, 0° 48′ 54″ est
Altitude 100 m (328 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA PGX
Code OACI LFBX
Nom cartographique PERIGUEUX
Type d'aéroport Civil
Gestionnaire SMAD (Syndicat Mixte Air Dordogne)
Pistes
Direction Longueur Surface
11/29 1 750x30 m revêtue
11L/29R 845x80 m non revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
PGX
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
PGX

Historique

Devant l'expansion prévisible du transport aérien, la Chambre de commerce envisage en 1927 de trouver une implantation proche de Périgueux pour une aérogare[1]. Plusieurs sites sont envisagés à Atur, Boulazac, Coulounieix-Chamiers, Château-l'Évêque et dans la vallée de l'Isle[1]. En définitive, l'aérodrome de Périgueux est implanté à Bassillac dans une boucle de l'Isle, et mis en service en novembre 1936[1].

L'aérodrome étant réquisitionné par l'Armée de l'air pour le transformer en école militaire en août 1939, le trafic aérien civil y est alors stoppé[1]. Jusqu'en 1942, il sert alors de dépôt de matériel, puis les Allemands le rendent inutilisable[1]. Réhabilité après la guerre, les vols peuvent y reprendre en avril 1946[1].

Au milieu des années 1970, la compagnie Air Aquitaine avait étudié l'ouverture des lignes Périgueux-Bordeaux et Périgueux-Paris[2]. Dans les années 1980, c'est la compagnie Périgord Air Service qui assurait la ligne vers Paris via Bergerac ou Limoges[3].

L'aérogare actuelle date de 1988[1].

Gestion

L'aéroport a été géré jusqu'à fin 2014 par la municipalité de Périgueux[4]. Au 1er janvier 2015, c'est Le Grand Périgueux, la structure intercommunale, qui a repris la gestion[5],[6]. Celle-ci, bien que déficitaire, devrait être maintenue pour favoriser l'économie périgourdine[5]. En 2014, le déficit prévu s'élèverait à 750 000 euros[5]. Ce déficit est pris en charge par le Conseil général de la Dordogne (42 %), Périgueux (23,69 %), Le Grand Périgueux (17,85 %), la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne (8,15 %), les communes de l'ancienne communauté de communes Isle Manoire en Périgord (6,46 %) et Bassillac (1,85 %)[5].

Après l'arrêt le de la ligne Périgueux-Paris, la gestion de l'aéroport reste confiée jusqu'à la fin de l'année au Grand Périgueux, les frais d'entretien, de taxes et de personnél étant répartis à 37,5 % pour le département comme pour la communauté d'agglomération, et à 25 % pour la chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne[7].

Dessertes et compagnies

Depuis le , la liaison Périgueux–Paris-Orly est rétablie à raison de deux trajets aller/retour journaliers et permet de relier la Dordogne à la capitale en environ une heure et dix minutes de vol. C'est la compagnie aérienne française Twin Jet, partenaire du programme Flying Blue, qui assure cette liaison[8]. Chaque année, environ 8 000 passagers utilisent cette ligne aérienne. Une extension en taxi jusqu'à Bergerac est proposée par la compagnie aérienne. À la suite d'une délibération du conseil du Grand Périgueux du , cette ligne ne fonctionnera plus le [9], compte tenu du déficit croissant de celle-ci (selon TwinJet, le déficit moyen annuel qui s'élève à 1 355 500 euros pourrait passer à 1 589 000 euros[10]), de la baisse du nombre de passagers (1 542 passagers au premier semestre 2018, en baisse de 13 % par rapport à la même période 2017 et de 28 % par rapport à 2016[10]) et de l'arrêt des compensations annoncé à la fois par la communauté d'agglomération bergeracoise et la Chambre de commerce et d'industrie[10].

Plate-forme

Étendue sur une surface totale de 76 hectares, la plate-forme de Périgueux dispose d'une piste revêtue de 1 750 m de long et 30 m de large, ainsi qu'une piste en herbe de 845 m de long et de 80 m de large[8] réservée aux aéronefs basés ou autorisés. L'aéroport accueille plusieurs activités aériennes : aviation de loisirs, aviation d'affaires et commerciale, vol à voile, ULM et aéromodélisme. La piste revêtue dispose d'un balisage lumineux et d'un système d'approche aux instruments (ILS) pour une exploitation du terrain de nuit et par conditions météo dégradées.

Le parking avion comporte une quinzaine de places pour des avions légers et trois places pour des « gros porteurs ». Chaque année, l'aéroport voit passer entre 5 000 et 8 000 passagers[11].

Prestations

Un service d'information de vol est actif en semaine pour tous les usagers et activable en dehors des horaires habituels d'ouverture pour tout vol commercial non régulier ou pour des demandes particulières comme des vols de transports d'organes ou d'évacuations sanitaires. Une aérogare est ouverte pour les vols commerciaux en semaine avec un parking voiture gratuit à disposition des passagers. Il n'y a actuellement pas de point de restauration sur l'aéroport, le plus proche se trouvant dans la commune de Bassillac.

Le Service de sauvetage et de lutte contre l'incendie des aéronefs (SSLIA) est assuré au niveau 4 pendant les horaires ATS publiés. En dehors de ces horaires, le niveau 1 est appliqué.

L'aéroport assure une astreinte continue jour et nuit avec le Centre hospitalier de Périgueux, pour le transport d'organes notamment[8].

La plate-forme dispose d'une station d'avitaillement en carburant.

Activités

Les utilisateurs basés sur la plate-forme comptent environ une cinquantaine d'appareils, et les clubs ou sociétés sont :

  • ASAP – Aéroclub de Périgueux (baptême de l'air, vol d'initiation, école de pilotage)
  • CVVP – Centre de vol à voile du Périgord
  • European Aircraft Maintenance (atelier de réparation et maintenance d'aéronefs)[12]
  • CUP - Club ULM Périgueux (vol découverte, vol touristique, formation brevet ULM)
  • Hiram Aviation (avions historiques)
  • Association « Ailes Pétrocoriennes »

Statistiques

Statistiques de fréquentation de l'aéroport[13]
Année Passagers Mouvements commerciaux Mouvements non commerciaux
2019 189 52 14 961
2018 2 949 621 14 595
2017 5 315 992 12 772
2016 6 122 1 112 14 402
2015 5 878 973 14 900
2014 7 663 1 729 14 279
2013 7 633 1 628 14 392
2012 7 548 1 358 8 890

Notes et références

  1. Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 23-24.
  2. « Air Aquitaine page 5 »
  3. « Périgord Air Service page 25 »
  4. « Et l'aéroport à Bassillac ? », CAP Forum, no 46, , p. 12.
  5. Hervé Chassain, Des échéances pour l'aéroport, Sud Ouest édition Périgueux/Bergerac/Sarlat du 29 octobre 2014, p. 16.
  6. « La Communauté d'agglomération a repris la compétence de l'Aéroport de Périgueux », sur Le Grand Périgueux (consulté le ).
  7. Hervé Chassain, « Accord pour l'aéroport », Sud Ouest édition Périgueux, , p. 19 lire en ligne.
  8. « Aéroport de Périgueux-Bassillac : Astreinte 24H/24 », Le Grand Périgueux Forum, no 51, , p. 4.
  9. Hervé Chassain, « L'avion Périgueux-Paris s'arrêtera fin juin », Sud Ouest édition Périgueux, , p. 17.
  10. Eurydice Baillet, « L'avenir de la ligne aérienne vers Paris scellé ce soir », Sud Ouest édition Périgueux, , p. 16.
  11. Aéroport de Périgueux - Bassillac, Union des aéroports français.
  12. « Aéroport et Aéroclub à Bassillac et Périgueux », sur European Aircraft Maintenance (consulté le ).
  13. « Statistiques annuelles - aéroport de Périgueux - Bassillac », sur Union des aéroports français.

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de l'agglomération de Périgueux
  • Portail des transports en commun
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.