Accompagnant des élèves en situation de handicap

En France, un accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH), anciennement nommé auxiliaire de vie scolaire (AVS), est une personne s'occupant de l'accompagnement, de la socialisation, de la sécurité et de l'aide à la scolarisation d'enfants en situation de handicap ou présentant un trouble de santé invalidant, dans des classes spécialisées ou dans des classes ordinaires[1].

Pour les articles homonymes, voir AVS.

Accompagnant d'élèves en situation de handicap
Présentation
Appellation
AESH
Statut
Agent contractuel de la fonction publique d'état
Secteur
Éducation
Compétences
Compétences requises
Capacité à s’intéresser et à s’investir dans le travail avec des enfants et des adolescents, Capacité à travailler en équipe, Capacité à l’écoute et à la communication.
Diplômes requis
Titre ou diplôme classé au moins au niveau IV, expérience professionnelle d'au moins neuf mois dans les domaines de l'accompagnement des personnes en situation de handicap ou diplôme professionnel dans le domaine de l'aide à la personne.
Évolutions de carrière
Contrat à durée indéterminée
Fonction
Salaire
France : 1603 € bruts par mois (début de carrière et à temps complet)
Horaires
En fonction des établissements
Codes
ROME (France)
K2104 - Éducation et surveillance au sein d'établissements d'enseignement

Les élèves en (ULIS), bénéficient d'un accompagnant dit AESH collectif (AESH-co), tandis que les élèves en classe ordinaire bénéficient d’un AESH individuel ou mutualisé (respectivement AESH-i et AESH-m).

L’attribution d'un AESH à un élève peut être envisagée  quelle que soit la nature de son handicap et quel que soit le niveau d’enseignement  dès lors qu’un examen approfondi de sa situation fait apparaître le besoin, pour une durée déterminée, d’une aide humaine apportée dans le cadre de la vie scolaire quotidienne, en vue d’optimiser son autonomie dans les apprentissages, de faciliter sa participation aux activités collectives et aux relations interindividuelles et d’assurer son installation dans les conditions optimales de sécurité et de confort.

Les conditions de recrutement de ces auxiliaires font l'objet de débats fréquents, les AESH étant souvent insuffisamment formés à ce type de fonction et recrutés avec un statut précaire. Ces personnes bénéficient uniquement d’une formation générale d’adaptation à l’emploi d’une durée de 60 heures[2].

Historique

1983 - 2002, une mise en place difficile

La première mention de personnel d’« assistance particulière » pour des enfants et adolescent·e·s handicapé·e·s, dans les établissements scolaires ordinaires[3] apparaît dans une circulaire, en 1983[4].
Cette circulaire inventorie tous les moyens d’intégration, en commençant par les moyens en personnels. Si elle fait évidemment référence, en premier lieu, aux enseignants, pour les apports pédagogiques et aux « personnels spécialisés non enseignants » pour les apports médicaux, paramédicaux et socio-éducatifs, elle reconnait le « besoin d’une assistance particulière pour se déplacer, s’alimenter ou pour des soins courants » des élèves handicapés.
Elle laisse toutefois la charge aux directeurs d’école, aux chefs d’établissement, aux collectivités locales et aux autorités académiques de répondre à ces besoins particuliers.
Mais cette possibilité donnée, d’employer du personnel non qualifié (agents de service), pour assister les élèves dans leur journée de classe ouvre la voie aux premiers dispositifs employant des accompagnant·e·s scolaires.
Ainsi, dès 1984, à Marseille, des personnels sont employés par la mairie sous Contrats emploi solidarité (CES), avant de se généraliser au département des Bouches-du-Rhône, en 1989[5]. En 1985, dans la Sarthe, plusieurs associations créent une coopérative pour l’accompagnement scolaire et social [6].
Toutefois, le recrutement de ce personnel dépend du bon vouloir des autorités académiques et des moyens financiers des collectivités territoriales. Les Auxiliaires d'Intégration Scolaires (AIS) sont alors objecteurs de conscience, volontaires de service civil, embauché·e·s en contrats aidés (Travaux d’utilité collective, contrat emploi solidarité, contrat emploi consolidé) ou, parfois même, rétribués par des parents.[7]

En 1999, lors de la mise en place du Plan Handiscol, seulement une trentaine de service d’auxiliaires d’intégration scolaire existe, au niveau départemental.

2003 - 2014, une reconnaissance chaotique

L’année 2003 donne un nouveau cadre et une possible pérennité aux postes d’accompagnement. Alors que le programme emplois-jeunes, ayant permis le recrutement des aide-éducateurs, avait été prévu pour une durée strictement limitée à 5 années, la loi permettant le recrutement des assistants d’éducation ne prévoit, quant à elle, aucune date de fin du dispositif. Mais, en ne prévoyant que des contrats de 3 ans maximum, la pérennité du personnel d’aide à l’accueil et à l’intégration scolaires des élèves handicapés n’est toujours pas assurée.

Toutefois, l’Éducation Nationale prend enfin en charge, par des contrats de droit public, les assistants d’éducation, faisant fonction d’AVS, par l’intermédiaire des collèges, lycées et de l’État[8], et la multiplicité des employeurs potentiels des aide-éducateurs (associations, mairies, départements) est supprimée.

Si les premiers contrat aidés (CES, CEC) prennent fin en 2005, faisant disparaître les AIS, ils sont immédiatement remplacés par les contrats d’avenir (CAV) et des contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE), d’une durée de 6 mois à 24 mois. Ces contrats donnent ainsi naissance aux Emplois de Vie Scolaire (EVS), dans un double but, de satisfaire la demande croissante des parents et de lutter contre le chômage, par un recrutement exclusif de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE.

En 2009, une loi relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique1 place dans son article 44 comme seule direction de mouvement pour les AVS, la porte de sortie. La possibilité est en effet donné au ministère de l’éducation nationale de se défère des AVS, en chargeant les associations du poids de l’accompagnement individuel des élèves handicapés.

Et cette possibilité n’est nullement faite pour accroitre, dans un partenariat public/privé, l’offre des AVS, sur des cas d’élèves où la MDPH ne jugerait plus l’accompagnement justifié. Les AVS, ainsi privatisées, ne pourrait qu’assurer « la continuité de l’accompagnement » lorsque celui-ci « est nécessaire à l’élève en fonction de la nature particulière de son handicap ».

Quant au décret d’application[9], l’odieux se mêle au ridicule. Les AVS arrivant au terme de leurs 6 années de contrat doivent demander l’autorisation de continuer à travailler pour les élèves dont elles ont la charge. Il leur faut, pour cela, obtenir leur inscription sur une liste départementale.

Si le ministère s’est toujours donner le droit de recruter les AVS sur des critères sans lien avec une éventuelle compétence, leur inscription sur cette liste sera faite au gré de l’inspecteur d’académie, directeur des services départementaux de l’éducation nationale, en fonction « des compétences spécifiques que [l’AVS] a acquises pour la prise en charge de ce handicap. » Sans cette inscription sur cette liste, point de subvention en face de votre nom, et on sait que, dans une foire aux bestiaux, lorsque 2 bêtes se valent, c’est la moins chère qui part.

Et comme si le ministre ignorait que les propositions de loi sont de son ressort, il se justifie dans sa circulaire suivante[10] par « des limitations contractuelles introduites par la réglementation en vigueur » et un « cadre juridique actuel [qui] ne permet pas de prolonger indéfiniment les contrats des personnels affectés à l’accompagnement scolaire des élèves handicapés ».

Ainsi, pendant 5 ans, de 2009 à 2014, le personnel d’accompagnement scolaire se répartira sous 3 contrats différents, CDD de droit public (AVS), CDD de droit privé (AVS associatif), contrat aidé (EVS).

depuis 2015, une pérennité dans la précarité

C’est une loi de finances[11] qui, en 2014, dissociera les assistants d’éducation et les AVS, et en profitera pour les renommer en accompagnant des élèves en situation de handicap.

Cette loi apporte 2 évolutions majeures dans la luttes contre la précarité des AVS, AIS ou AESH.

D’une part, si les nouveaux contrats d’AESH sont encore et toujours « d’une durée maximale de trois ans, renouvelable dans la limite maximale de six ans », ils obtiennent la possibilité de conclure, au terme des 6 ans de CDD, un CDI. Il est bien rappelé que seules 6 années consécutives de CDD de droit public ouvrent droit au CDI, ni les contrats CUI-CAE, ni les CDD associatifs, tous deux de droit privé ne le permettent.

D’autre part, cette possibilité est ouverte aux AVS déjà en poste, grâce à une assimilation des services. Ainsi, au terme de leurs 6 années de contrat, les AVS peuvent obtenir un CDI d’AESH, mettant ainsi fin, en partie, à l’honteuse privatisation de leurs services.

Mais il convient de remarquer que cette loi n’abrogeant aucun texte précèdent, il s’agit bien de possibilité et non de droit.

Les contrats actuels d'AESH prennent donc la forme d'un CDD de 3 années, renouvelable 1 fois, puis d'un CDI, en fonction toutefois de « l’intérêt du service ».

Autorité chargée du recrutement, selon le type de missions de l'AESH
CDDCDDCDDCDICDICDI
AESH-iAESH-mAESH-coAESH-iAESH-mAESH-co
Recteur d’académieRecteur d’académieRecteur d’académieRecteur d’académieRecteur d’académieRecteur d’académie
DASEN (par délégation du recteur)DASEN (par délégation du recteur)DASEN (par délégation du recteur)DASEN (par délégation du recteur)DASEN (par délégation du recteur)DASEN (par délégation du recteur)
chef d’établissementchef d’établissement

Ainsi, en 2017, 79 % des AESH étaient en CDD[12].

La précarité des emplois des AESH va de pair avec sa féminisation écrasante, et les phénomènes s’accentuent.

  • Les femmes représentaient près de 90 % des effectifs en 2008 et leur part croit régulièrement pour atteindre 93 % en 2017 ;
  • Les contrats de travail à temps incomplet (si le temps partiel est choisi, le temps incomplet est imposé) sont passés de 80 % en 2008 à 96 % en 2017, avec un temps de travail moyen chutant de 69,4 % en 2008 à 62,8 % en 2017.

Le vieillissement de la population des AESH est également un phénomène caractérisant le désintérêt de ce métier par les jeunes diplômés. L'âge moyen des AESH croît d'un an chaque année, passant de 34 à 43 ans de 2008 à 2017.

Contrat unique d'insertion (CUI), contrats aidés de cohésion sociale de droit privé avec l'Éducation nationale, par Contrat à durée déterminée (CDD) annuel pendant deux à cinq ans, en fonction des caractéristiques des employés concernés (par exemple : employés porteur de handicap ou seniors de plus de 50 ans : contrat de cinq ans). Selon les départements, les personnes en CUI, sont appelées EVS (Emploi vie scolaire) ou ASEH( Aide à la scolarisation des élèves handicapés)

Rôle

L'accompagnant d'élève en situation de handicap peut être amené à effectuer quatre types d’activités :

  • Des interventions dans la classe définies en concertation avec l’enseignant (aide pour écrire ou manipuler le matériel dont l’élève a besoin) ou en dehors des temps d’enseignement (interclasses, repas…). Il peut également s’agir d’une aide aux tâches scolaires ;

Amener l'enfant vers une autonomie et une socialisation par diverses méthodes éducatives et pédagogiques en collaboration avec un éducateur (support images, renforçateurs positifs...)

  • Des participations aux sorties de classes occasionnelles ou régulières : en lui apportant l’aide nécessaire dans tous les actes qu’il ne peut réaliser seul, l’AESH permet à l’élève d’être partie prenante dans toutes les activités qui enrichissent les apprentissages scolaires. Sa présence vise également à éviter l'exclusion de l’élève dans la vie scolaire.
  • L’accomplissement de gestes techniques ne requérant pas une qualification médicale ou paramédicale particulière, est un des éléments de l’aide à l’élève ;
  • Une collaboration au suivi des projets de scolarisation (réunions d’élaboration ou de régulation du projet personnalisé de scolarisation de l’élève, participation aux rencontres avec la famille, réunion de l’équipe de suivi de scolarisation…)

Différents contrats

Différents dispositifs d'emploi sont concernés pour ce type de missions :

Contrats de droit public à durée déterminée, (non titulaires de la Fonction publique), d’une durée maximale de 3 ans renouvelable pour un maximum de 6 ans et pouvant conduire ensuite au CDI.

AESH-i ou AESH-m

Les AESH-i et les AESH-m travaillent en classe ordinaire, en école, collège, lycée ou université. Si les AESH-i ne s'occupent que d'un seul élève, les AESH-m peuvent prendre en charge plusieurs enfants, simultanément ou successivement.

AESH-co

L'AESH-co travaille en classe spécialisée (ULIS), au sein d'une école, un collège ou un lycée. Il est nommé par la Direction Académique des Services de l’Éducation Nationale et employé par un Établissement public local d'enseignement.

Affectation d'un AESH

Conformément à la loi du pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées [13], c'est la famille de l'enfant mineur, qui demande la présence d’un AESH au directeur de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Une commission de la MDPH, la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), étudie la demande de la famille sur la base du GEVA-sco (Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation) rédigé par l'équipe éducative en charge de l'enfant. Elle adresse éventuellement ensuite une notification d'aide humaine qui précise :

  • Le nom et prénom de l’élève
  • Le type d'aide attribuée (individuelle AESH-i ou mutualisée AESH-m)
  • Le nombre d’heures hebdomadaires attribuées à l’élève si aide individualisée
  • Le lieu de scolarisation de l’élève.

Après décision de la CDAPH, le PPS est transmis, entre autres, aux membres de l'équipe éducative, dont fait partie l'AESH[14].

L'AESH est ensuite affecté soit au suivi individuel d'un élève (AESH-i) soit au suivi de plusieurs élèves en situation de handicap, scolarisés en milieu ordinaire (AESH-m).

Dans le cadre d'un Pôle Inclusif d'Accompagnement Localisé, l'affectation des AESH ne se fait plus aux élèves, mais à l'établissement de référence, qui répartit un crédit-temps d'AESH à différents élèves.

Devenir AESH

AESH-co

  • Conditions de recrutement : être titulaire d'un diplôme de niveau V d'aide à la personne ou avoir exercé les fonctions d'Accompagnant d'Elève en Situation de Handicap pendant deux années scolaires.
  • Envoyer sa candidature à l'EPLE employeur et/ou au dispositif AESH départemental.
  • Le recrutement des Accompagnant d'Elève en Situation de Handicap relève de la compétence du Directeur Académique des Services Départementaux de l’Éducation Nationale. C'est donc auprès des Directions Départementales des Services de l’Éducation nationale qu'il faut se renseigner sur les modalités d'envoi des candidatures.

AESH-i ou AESH-m

  • Conditions de recrutement : être titulaire d'un diplôme de niveau V d'aide à la personne ou avoir exercé les fonctions d'Accompagnant d'Elève en Situation de Handicap pendant deux années scolaires.
  • Envoyer sa candidature à l'EPLE employeur et/ou au dispositif AESH départemental

CUI-ASEH/EVS

  • Conditions de recrutement : être éligible à un contrat unique d'insertion.
  • Envoyer sa candidature à l'EPLE employeur et/ou au dispositif AESH départemental

Formation

formation d'adaptation à l'emploi

La formation des AVS est instituée, pour la rentrée scolaire 2004[15]. Elle est initialement composée d’un « module de formation d’adaptation à l’emploi » d’une durée minimale de 60 heures et de « modules d’approfondissement » d’une durée maximale de 140 heures. 60 heures de formation sont encore possibles pour compléter un « projet professionnel » pour une AVS à temps plein, dans le cadre du crédit d’heures de formation de droit commun. Cette formation se limite bien souvent à la seule formation d'adaptation à l'emploi, réalisée une seule fois, au début du premier contrat.

Elle est proposée avec les objectifs suivants :

  • Permettre aux AESH d’acquérir les compétences utiles à l’exercice de leurs fonctions actuelles pour contribuer à la mise en œuvre du projet individualisé de l’élève dans l’école (acquérir de l’assurance et de l’efficacité pour le bien-être de l’élève, garantir la cohérence de travail avec le ou les enseignant(s), l’équipe éducative) ;
  • Développer des connaissances et des compétences qui leur permettent de s’inscrire dans un objectif de professionnalisation et de certification, en utilisant les possibilités offertes par la validation des acquis de l’expérience.

Les domaines de la formation

Ils répondent aux caractéristiques particulières des fonctions confiées à ces personnels.

Des éléments de connaissance du fonctionnement du système éducatif

Organisation de la scolarité ; rôles et responsabilités dans le premier et le second degrés.

Fournir des repères

  • Dans l’organisation de la scolarité des élèves, le déroulement des cursus et le processus d’orientation ;
  • Dans le fonctionnement de l’école et de l’EPLE (temps scolaire et péri-scolaire notamment, cantine ou garderie dans le 1er degré) ;
  • Dans l’organisation et le fonctionnement des établissements et services sanitaires et médico-éducatifs et les conditions de leur intervention à l’école ;
  • Dans l’organisation et le fonctionnement de la MDA, CDA

Des éléments de connaissance relatifs aux besoins des élèves handicapés et aux situations de handicap

Fournir des repères et susciter une réflexion

  • Développement (psychologique, psychomoteur, social, affectif…) de l’enfant et du jeune adulte ;
  • Diversité des besoins des personnes et des situations de handicap liées à une déficience sensorielle (visuelle ou auditive), à une restriction motrice ou une maladie invalidante, à une atteinte psychique ou une atteinte intellectuelle ;
  • Personne handicapée/situation de handicap/représentation du handicap ;
  • Aide/assistance ; autonomie/risque de dépendance.

Des compétences en lien direct avec les tâches qui leur sont confiées

Aide à l’élève sur le plan matériel, sur le plan scolaire, mais aussi facilitation de la communication et de la socialisation. Se doter, de compétences

  • En matière de gestes d’hygiène et de gestes techniques (installation et déplacements de l’élève, soins d’hygiène, aide aux repas…) ;
  • En matière d’aide aux tâches scolaires : programmes scolaires et compétences à acquérir ; situation d’apprentissage et situation d’évaluation ; compréhension et explicitation des consignes ; diversité des supports d’apprentissage, diversité des documents, adaptation des documents ; utilisation des TUIC ;
  • En matière de communication (langue/langage, oral/écrit, textes/images…) ;
  • En matière de méthodes éducatives et de démarches de médiation…

Fournir des repères et susciter une réflexion

  • La place et le rôle de l’AVS dans l’école, au sein de l’équipe pédagogique et éducative ;
  • La place et le rôle de l’AVS dans la classe, auprès de l’élève accompagné, des autres élèves ;
  • La place et le rôle de l’AVS dans l’environnement de l’enfant, la relation aux familles, aux équipes de soins ;
  • Se connaître, comprendre sa relation à l’autre ;
  • Savoir écouter/savoir s’exprimer.

Diplôme

DEAES

Procédures vis-à-vis du ministère de l'Éducation nationale

Le ministère de l'Éducation nationale est régulièrement condamné aux prud'hommes pour défaut de formations[16].

En , Laura Julia Fiquet se fait remarquer sur les réseaux sociaux lorsqu'elle porte plainte contre le ministère de l’Éducation nationale pour discrimination après que son enfant a été tenu à l'écart de la sortie scolaire de fin d'année au zoo[17],[18]. À quelques jours de la rentrée des classes 2016, alors qu'elle est à nouveau sans nouvelle de l'administration concernant l'attribution d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS), elle réalise un témoignage vidéo sur l'inclusion des élèves handicapés en milieu scolaire qu'elle poste sur Youtube. À la fin de l'enregistrement, elle invite Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation Nationale, à venir à la rentrée de son fils constater par elle-même l'absence de l'AVS. La vidéo est largement relayée sur Facebook et fait l'objet de nombreux articles dans la presse nationale[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25]. Le , la ministre Najat Vallaud-Belkacem est interviewée en direct sur RTL par Élizabeth Martichoux et interrogée sur l'invitation lancée par Laura Julia Fiquet. La ministre annonce sa venue et quelques instants plus tard, l'inspection académique du Calvados annonce à Laura Julia Fiquet que son fils aura une auxiliaire de vie scolaire (AVS) dès le jour de la rentrée.

Cadre légal

Le Décret no 2014-724 du 27 juin 2014 relatif aux conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap :

Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont recrutés parmi les candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne. Sont dispensés de la condition de diplôme les candidats qui justifient d’une expérience professionnelle de deux années dans le domaine de l’aide à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap.

Lorsque la prescription de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées correspond au moins à l’année scolaire, le terme du contrat conclu à ce titre est fixé au .

Les accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés à temps complet ou à temps incomplet.

Le travail des accompagnants des élèves en situation de handicap se répartit, dans le respect de la durée annuelle, sur une période d’une durée de trente-neuf à quarante-cinq semaines.

Les associations d'AVS

Unaïsse

L'Union nationale pour l'avenir de l'inclusion, scolaire, sociale et éducative (Unaïsse) est une association nationale créée, en juillet 2007, par des auxiliaires de vie scolaire de plusieurs régions de France en vue de mettre en place une réflexion et des actions concrètes pour la reconnaissance de leurs missions d'accompagnement scolaire d'élèves en situation de handicap en milieu ordinaire en tant que véritable métier. L'Unaïsse est dissoute en décembre 2014.

Notes et références

  1. « Définition et mission AVS »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Définition avec distinction entre AVS-CO et AVS-i, sur pedagogie.ac-toulouse.fr, Inspection Éducation Nationale ASH 82, DSDEN Tarn et Garonne, relu le 5 mars 2013.
  2. Conditions d’emploi des auxiliaires de vie scolaire et qualité de l’accompagnement des élèves handicapés (Revue française de pédagogie).
  3. https://www.education.gouv.fr/la-scolarisation-des-eleves-en-situation-de-handicap-1022 établissements scolaires ordinaires
  4. Circulaire n° 83-082, 83-4 et 3/83/S du 29 janvier 1983
  5. Bordeau, M., Bourget, G. AVS UNAISSE (2009). Le personnel accompagnant scolaire, une approche socio-historique. La nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, N°45, 55 - 69. INSHEA
  6. Cochetel, G. (2017). AESH et enseignant Collaborer dans une école inclusive. Canopé éditions
  7. Belmont, B., Plaisance, É. & Vérillon, A. (2006). Accompagnement et intégration scolaire: Politique, pratiques et acteurs. Contraste, 24, 247-266. https://doi.org/10.3917/cont.024.0247
  8. https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000602740/ Loi n° 2003-400 du 30 avril 2003 relative aux assistants d'éducation
  9. Décret n° 2009-993 du 20 août 2009
  10. Circulaire n° 2009-135 du 5 octobre 2009
  11. Loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013
  12. https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/48585/serie-2008-2017-des-accompagnants-des-eleves-en-situation-de-handicap-aesh-jean-eric-thomas?_lg=fr-FR
  13. loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
  14. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000029892029/ Art.D351-6 du code l'éducation
  15. Note DESCO n° 2004-0200 du 17 juin 2004
  16. Victoire aux Prud’hommes pour les EVS/AVS dans les Bouches-du-Rhône, Prud'hommes : L'Éducation nationale a bien réglé l'ardoise, Informations sur le site de l'UNEAVS.
  17. « Son enfant autiste privé de sortie scolaire au zoo, sa mère porte plainte », sur un site du groupe de presse Ouest France, (consulté le ).
  18. Stéphane Lagoutiére, « Un enfant de cinq ans interdit de sortie scolaire au Zoo à cause de son autisme…une mère porte plainte », sur le site de l'association Handi-Presse Info, (consulté le ).
  19. Bérengère Margaritelli, « Rentrée scolaire : le pari gagné de la maman de Johan, autiste », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  20. Franck Seuret, « Difficile rentrée pour des élèves handicapés », sur le site Faire face - Mieux vivre son handicap, (consulté le ).
  21. Marie Laure Zonszain, « Le combat d'une mère pour scolariser son fils autiste », sur le site du magazine Femme Actuelle, (consulté le ).
  22. « Près de Caen, le « coup de gueule » de la mère d’un enfant handicapé », sur un site du groupe de presse Ouest France, (consulté le ).
  23. « Rentrée 2016: victoire pour Laura-Julia Fiquet, le petit Johan aura son AVS », sur le site du quotidien France Soir, (consulté le ).
  24. Laura Benjamin, « Le pari gagné grâce à Facebook de la maman d'un enfant handicapé », sur le site du magazine L'Express, (consulté le ).
  25. Laura Benjamin, « L'INVITÉ POUR COMPRENDRE : Laura-Julia Fiquet, présidente de l'UMEH » [audio], sur le site de la station de radio Sud Radio, (consulté le ).

Pour approfondir

Liens internes

Liens externes

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