Abbaye d'Auberive

L'abbaye d'Auberive est une abbaye cistercienne fondée à Auberive (Haute-Marne) en 1135[2].

Abbaye d'Auberive

Vue des bâtiments du XVIIIe siècle.

Nom local Alba Ripa (nom latin)
Diocèse Diocèse de Langres
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CIX (109)[1]
Fondation 1135
Début construction 1135
Dissolution 1791
Abbaye-mère abbaye de Clairvaux
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style
Protection  Classée MH (1956)
 Inscrite MH (2004, 2006)

Coordonnées 47° 47′ 19″ nord, 5° 03′ 39″ est
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne
Commune Auberive
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Champagne-Ardenne
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Fondation[3]

Fondée en 1135 par saint Bernard, alors abbé de l’abbaye de Clairvaux, l’abbaye cistercienne d’Auberive répond à tous les idéaux de ce mouvement monastique.

Elle garde son implantation d'origine ce qui nous permet de voir encore aujourd'hui le travail réalisé par les premiers bâtisseurs. Sur ces terres données par le seigneur évêque de Langres et d’autres seigneurs locaux, les moines imaginent comment aménager cet espace en fond de vallée. À cette époque c'est un lieu sans village, où la rivière Aube passe au milieu du cloître actuel. Un lieu marécageux, dans la forêt, peu propice - à première vue - à l’implantation de bâtiments et d’espaces agricoles.

Ici les moines commencèrent par détourner le cours de l’Aube pour dégager un plus grand espace de construction. La rivière déplacée et creusée sur le côté sud du vallon, permit l’implantation en parallèle du bief d'un moulin. Elle reçoit également les eaux usées rejetées par les canaux enterrés de l’abbaye.

L’espace ainsi dégagé va leur permettre la construction d’une abbaye reprenant le plan type cistercien.

Le Moyen Âge

L’abbaye, 24e fille de Clairvaux atteint son apogée en termes de possessions au XIIIe siècle avec 11 granges, 4 maisons de ville (dont une à Dijon), 14 moulins, 13 étangs, une mine de fer, une autre de sel, ainsi que des vignes aux alentours de Dijon (Ruffey-les-Echirey) et de Mussy-sur-Seine.

Les XIVe et XVe siècles sont mal documentés. On sait que l’abbaye a souffert de la guerre de Cent Ans, le troupeau de 2540 moutons en 1386, se réduit à 600 têtes en 1418. L’abbaye est contrainte de mettre en fermage la plupart de ses possessions par manque de convers.

Deux éléments architecturaux évoquent encore le Moyen Âge sur le site : le sanctuaire de l'église abbatiale et l'entourage de la porte du réfectoire des moines.

Le XVIe siècle

Le XVIe siècle marque le début de la commende. François Ier obtient en 1516, lors du concordat de Bologne, le pouvoir d’exercer le droit de commende que détenait le pape depuis la fin du XIVe siècle. Le roi nomme les abbés commendataires, religieux ou laïcs, qui touchent une partie des bénéfices de l’abbaye.

En effet, ce titre d'abbé devient presque un titre nobiliaire ouvrant droit à environ un tiers des revenus de l'abbaye, le second tiers revenant au clergé régulier, le dernier tiers devant servir à l'entretien des bâtiments de l'abbaye, sous gestion de l'abbé commendataire.

Auberive n’y échappe pas et aura 14 abbés commendataires entre 1519 et 1791. Le premier, Louis de Rye, fit construire le palais abbatial en dehors de l’enclos monastique ; son architecture, avec fenêtres à meneaux est typique de la première moitié du XVIe siècle. Seul, Martial de Lévis (1553-1572) devint moine cistercien et abbé régulier à partir de 1563.

Ce siècle est aussi celui des guerres de Religion. L'abbaye d'Auberive est pillée deux fois, en 1567 et 1587 et a bien du mal à collecter ses revenus.

Reconstruction au XVIIIe siècle et Révolution

Au XVIIIe siècle, l'abbaye d'Auberive est reconstruite presque intégralement grâce à sa richesse. Les moines vont vendre l'équivalent de la coupe de 1 700 ha de forêt sur les 5 000 leur appartenant afin de financer cette reconstruction.

Celle-ci suit le mouvement initié dès 1700 par l'abbaye de Saint-Denis en région parisienne.

Deux campagnes de constructions donnent à l’abbaye son apparence d’aujourd’hui.

La première campagne est faite selon les plans de Claude-Louis Daviler.Les ailes ouest et nord ainsi que l’abbatiale sont démolies (sauf le chœur). celle-ci est reconstruite parallèlement aux ailes est et ouest dans une orientation nord/sud. Elle fermait ainsi toujours le cloitre, mais s'ouvrait vers ce qui est aujourd'hui la place de l'abbaye.

L’aile ouest devient l’aile des hôtes, on lui donne un aspect de château avec sa façade monumentale de style classique. On reconstruit également les ponts sur l’Aube et le bief du moulin, ainsi que le colombier.

Entre 1781 et 1787, l’aile est est refaite selon les plans de l’architecte François Buron et est surélevée d'un demi étage pour des raisons d’humidité.

En 1789 les ordres monastiques sont supprimés par l'Assemblée Constituante (décret du ). Les huit derniers moines de l’abbaye partent à la fin de 1790, le domaine est inventorié (on peut y lire notamment : 857 volumes pour la bibliothèque, 17 fermes, la forge, et dix maisons dans le village qui s'est constitué au fil du temps autour de l'abbaye) puis vendu comme bien national, à l'exception des 5 000 ha de forêts qui deviennent domaniales.

Usine et villégiature : 1791-1854

Abel Caroillon de Vandeul, gendre de Diderot, achète les bâtiments et y installe une filature de coton entre 1797 et 1807.

Issu d’une famille de commerçants originaires de Langres où le travail était la vertu première, cet homme fonda avec ses 3 frères une entreprise prospère composée d’entreprise de forge et d’exploitation de bois en Normandie. Homme d’affaires avisé et ambitieux, il se maria avec la fille unique de son voisin parisien, Denis Diderot. Sa femme Marie-Angélique Diderot, était à la fois la dépositaire de l’esprit philosophique de son père et avait été élevée par sa mère de façon dévote. Elle fut pour son mari le contrepoids moral à son ambition, à son gout pour l’argent et à son avarice naturelle. Physiquement, Caroillon de Vandeul est décrit comme un homme assez petit, aux cheveux rares, au teint rouge mais à l’œil vif et à l’activité infatigable. Ce sera d’ailleurs un point de mésentente dans son couple, celui-ci préférant courir les routes pour vérifier la bonne marche de ses entreprises plutôt que de rester auprès de son épouse à Paris.

Ce capitaine d’industrie sut profiter des événements de la Révolution pour développer de nouvelles activités. Ainsi il fit l’acquisition de l’abbaye d’Auberive pour y développer une activité de filature de coton. À cette fin, il fit modifier la chute d’eau du moulin pour mettre en place des métiers à filer actionnés par la force hydraulique, venus d'Angleterre, de type "mule jenny", et installés par un ingénieur anglais, Dobson. Ces métiers arrivèrent en 1797 avec les premières balles de coton en provenance du Havre. Celle–ci fonctionnera une dizaine d’années, avant que Caroillon ne transforme l’abbaye en lieu de résidence de plaisance (rendant ainsi évidente aux yeux de tous sa réussite sociale), pour sa femme et lui. Après son décès celle-ci conservera le domaine jusqu’à sa mort en 1824.

Après la mort de ses parents, le fils Vandeul vend en 1825 l’abbaye au maître de forges Bordet qui l'utilisa en maison de plaisance. Ce dernier démonte en 1835 l’église abbatiale du XVIIIe afin de réaliser un haut fourneau à km, au lieu-dit « la Thuilière ». Il élargit le moulin en 1844 pour en faire une orangerie.

Dix ans plus tard, Bordet met en vente l'abbaye.

La période carcérale : 1856-1924

Le , l'État décide de racheter l'abbaye pour en faire une maison centrale pour femmes. Cet achat a pour but de désengorger la prison de Clairvaux, implantée dans l'ancienne abbaye « mère » de l'abbaye d'Auberive, devenue maison centrale au début du XIXe siècle.

L’abbaye est aménagée en deux campagnes par l’architecte Dormoy : les murs d’enceinte sont renforcés, ainsi que des cellules de punition dans l’aile Est sont créées. Aux premier et second étages de cette même aile, des dortoirs communs sont mis en place.

Une chapelle polyvalente est construite à l'arrière de l'abbaye car les prisonnières doivent prier, travailler et vivre dans le silence afin de racheter leurs fautes face à la société. Conçue pour accueillir jusqu'à 600 prisonnières, la chapelle sert à la fois de lieu de culte, de lieu d'éducation et de réfectoire.

La journée type des prisonnières est très organisée : levées à 4 h 30 en été, 6 h en hiver, elles ont deux repas par jour (vers 9 h et 16 h) composés d'une assiette de légumes tels que des lentilles, pommes de terre, haricots, riz… ainsi que du pain (à discrétion). La viande est donnée les dimanches et jours fériés, environ 80 gr par personne. Elles peuvent également cantiner et acheter du lard, jambon ou fromages, mais dans la limite de 20 centimes par jour (part prise sur le salaire qu'elles reçoivent en contrepartie de leur travail[4]).

Le travail obligatoire fait l'objet d'un contrat avec des entrepreneurs privés (maximum 9 ans) qui en échange de cette main d’œuvre donnent à la prison de quoi nourrir, vêtir et payer les prisonnières. Ici, les prisonnières confectionnent principalement des vêtements pour l'armée. Elles sont également chargées de l'entretien et du fonctionnement de la maison centrale.

La plus célèbre des prisonnières incarcérée à la Maison Centrale d'Auberive fut Louise Michel. En 1871, la prison de Versailles étant encombrée, on la transfère avec une vingtaine d'autres femmes à Auberive pour y attendre sa déportation au bagne de Nouvelle-Calédonie. Elle y restera 20 mois (- ). Arrivée très déprimée après la répression de la Commune, elle se reconstruit au fil des mois en aidant ses codétenues à écrire des lettres quand elles sont illettrées. Elle les instruit, commence également des livres tel que Le livre du bagne ou encore un recueil de contes, Le livre du jour de l'an. Elle finit par préparer son voyage pour le bagne en entrant en contact avec le président de la Société d'Acclimatation afin de lui envoyer ses observations sur la faune et la flore[5]. Sophie Poirier, militante républicaine fut condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée qui fut la Maison Centrale d'Auberive où elle reste jusqu’à la fin de sa vie[6]. Marie Chiffon y fut incarcérée avant d’être déportée vers la Nouvelle-Calédonie [7].

Entre 1885 et 1891, l’abbaye devient une colonie industrielle pour délinquantes mineures, puis de 1894 à 1924 une colonie agricole pour jeunes garçons. L’emploi du temps de la journée se partage entre travaux agricoles et enseignements élémentaires. C'est la loi du [8] qui crée ces établissements pour délinquants mineurs (de 7 à 16 ans) afin de les sortir des prisons classiques et les former à des métiers d'ouvriers (agricoles ou industriels). Les conditions d'enfermement sont les mêmes que celles des prisonnières adultes. Les plus jeunes travaillent les terres de la ferme de la Cude louées par la colonie pénitentiaire. Les plus âgés sont placés comme garçons de ferme.

Durant ces 30 années de colonie agricole, entre 100 et 200 enfants en moyenne seront placés à l'abbaye d'Auberive, recevant une formation agricole et une instruction. La très grande disparité de ces pupilles (entre véritables délinquants juvéniles jusqu'à des enfants attardés), les moyens d'instructions faibles et les difficultés de surveillance (nombreuses évasions) mèneront l'État à considérer ces colonies comme un échec national et à demander la fermeture de ces établissements[9].

Renouveau monastique : 1927-1960

L'Aube.

Mise en vente en 1926, l’abbaye retrouve une vie monastique de 1927 à 1960.

Mgr Vladimir Ghika y fonde la communauté des Frères et Sœurs de Saint-Jean qui a pour but d'accueillir vocations précoces et tardives et de soulager toute détresse. Cette communauté mixte n’œuvrera que quatre ans dans les murs de l'abbaye.

Faute de moyens, ils sont contraints de revendre l'abbaye à la communauté bénédictine Sainte-Marie, rue de la Source à Paris, en 1930. Avant la Seconde Guerre mondiale, le site est surtout occupé l'été comme un lieu de vacances pour les novices, et de repos pour les moines convalescents. L'abbaye deviendra une filiation de la Source en 1950 avec la présence en permanence d'une dizaine de religieux. On leur doit l'implantation des vergers encore visibles aujourd'hui sur le site de l'abbaye. Environ une 40e de variétés de pommiers, poiriers et pruniers, qui en font aujourd'hui un verger de sauvegarde de variétés anciennes endémiques telle que la pomme d'Auberive. Ils redécouvrent également le reste de l'église médiévale (son sanctuaire) qui avaient été transformée au XVIIIe siècle en chapelle nocturne puis oublié par l'histoire.

Des cisterciens achèvent cette seconde vie monastique de l'abbaye : la communauté cistercienne Sainte-Marie de Pont-Colbert à Versailles, menacés d’expulsion, rachète aux bénédictins l'abbaye en 1954, qui en 1960 est rachetée par l'entreprise Solvay de Tavaux qui en fera la colonie de vacances de son comité d'entreprise. En 2005, elle ouvre pour la première fois ses portes au public.

Le XXIe siècle

L'abbaye, partiellement et progressivement, a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1956[10]. Elle est aujourd'hui la propriété privée de la famille Volot, qui en assure la réhabilitation culturelle avec un centre d'art contemporain et une saison musicale et festive durant l'été[11].

Ce site est ouvert au public. Il abrite également, dans son parc de six hectares et demi, un verger conservatoire d'anciennes variétés de fruitiers[12].
Quant à l'ancien palais abbatial voisin datant du XVIe siècle, il abrite une auberge[13].

Liste des abbés commendataires

Filiation et dépendances

Auberive est fille de l'abbaye de Clairvaux. Parmi ses possesions :

  • Genlis : un pré, don de Jean de Janly en 1233. Il est le fils de Maurice[20].

Cartulaire

3 cartulaires de l'abbaye d'Auberive [21].

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 137.
  2. Gilles Vilain (texte), Patrick Delance (photographies), L’abbaye d’Auberive, Haute-Marne, Éditions Dominique Guéniot (ISBN 978-2-87825-346-7).
  3. « patrimoine-histoire », sur www.abbaye-auberive.com
  4. F.F. Steenackers, Une visite à la maison centrale d'Auberive, Paris, Didier et Cie, libraires-éditeurs, , 108 p.
  5. Xavière Gauthier, Lettres d'Auberive, Abbaye d'Auberive, , 182 p. (ISBN 2952482306)
  6. « DOCTRINAL Sophie, femme Lemarchand, dite Poirier - Maitron », sur maitron.fr, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 21 avril 2019 (consulté le )
  7. Centre d'histoire du travail, « « La Capitaine » : Marie Gaboriaud, communarde et vendéenne », sur Fragments d'histoire sociale, (consulté le )
  8. « législation loi du 5 août 1850 », sur criminocorpus
  9. Jean-Pierre Maucolin, Enfants de malheur!, langres, Éditions Dominique Guéniot, , 222 p. (ISBN 9782878254754)
  10. Notice no PA00078942, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Paul Smith, « Jean-Claude Volot : un patron en première ligne à Auberive » dans Petites affiches Matot Braine, 1er mai 2006, n° 7131, p. 40.
  12. 45 variétés anciennes de pommiers, de poiriers et de pruniers sont répartis en trois vergers.
  13. Site de l'auberge du palais abbatial d'Auberive
  14. Second fils du second mariage de son père Jean de Saulx de Tavannes, maréchal de France, avec Gabrielle des Prez.
  15. Hugues du Tems, Le clergé de France ou tableau historique…, Brunet, 1775, p. 510.
  16. Père Anselme, Histoire général et chronologique de la Maison Royale de France, t.I, Paris, 1712.
  17. Gazette de Lyon, 12 avril 1709, p.64.
  18. Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris et Mamers, 1891, p. 145.
  19. Claude de Vic, Histoire générale de Languedoc : avec des notes et les pièces justificatives, Volume 4, p. 492.
  20. En 1233, Jean de Janly, damoiseau, fait le don pieux d'un pré à l'abbaye d'Auberive. Ce don est homologué par son suzerain, Guillaume II de Pontailler, dit de Champlitte, seigneur de Talmay et vicomte de Dijon (in Jacques Vignier, Décade historique du diocèse de Langres, Vol 2, Langres, Rallet-Bideaud, 1844, p.64.
  21. Cartulaire de l'abbaye d'Auberive [1] (regestes) », dans IRHT-section de diplomatique (éd.), RegeCart, regestes de cartulaires, Paris, CNRS-IRHT, 2015 [en ligne : http://regecart.irht.cnrs.fr/dossier-45-R1/regeste-46-0003]

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred Kubin (1877-1954), Claude Roffat, L'Abbaye d'Auberive, Auberive, abbaye d'Auberive, 2010, 111 p.
  • Marc Petit, Philippe Dagen, Lydia Harambourg, Alexia Volot, rétrospective, du au , Auberive, abbaye d'Auberive, 2011, 118 p.
  • Réponses des abbé et religieux d'Auberive, aux nouveaux faits alléguez par Mre Noël Bruslard, seigneur de Rouvre en partie, et d'Arbot, après 1679.

Articles connexes

Liens externes

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