Abou Maria al-Qahtani

Abou Maria al-Qahtani, nom de guerre de Maysar Ali al-Joubouri, né en 1976 à Mossoul[1], est un djihadiste irakien.

Abou Maria al-Qahtani
Nom de naissance Maysar Ali al-Joubouri
Naissance 1976 (45-46 ans)
Mossoul
Origine Irakien
Allégeance République d'Irak
(?-2003)
Autorité provisoire de la coalition
(2003-2004)
Al-Qaïda en Irak
(2004-2006)
État islamique d'Irak
(2006-2012)
Front al-Nosra (2012-2016)
Front Fatah al-Sham (2016-2017)
Hayat Tahrir al-Cham (depuis 2017)
Grade Émir
Conflits Guerre d'Irak
Guerre civile syrienne

Biographie

Abou Maria al-Qahtani fait ses études à l'université de Mossoul et obtient un diplôme de management[1]. Il fait partie des Fedayin Saddam jusqu'à la guerre d'Irak[1],[2]. Il intègre notamment l'Armée de Jérusalem (en) et est formé pour une éventuelle mission-suicide en Israël[3]. Après l'invasion de l'Irak par les États-Unis, il perd son travail lors de la dissolution de l'armée irakienne, devient officier dans la police fédérale, mais déserte en 2004 pour rejoindre les insurgés djihadistes[1],[2].

Arrêté en 2004 et libéré quelques années plus tard, il devient ensuite chef de la police religieuse de l'État islamique d'Irak[1]. Blessé en 2010, il part ensuite en Syrie pour se faire opérer[1].

Proche d'Abou Mohammed al-Joulani, il fait partie à la fin de l'année 2011 des fondateurs du Front al-Nosra dont il devient mufti et qadi[1],[2]. Le , il est désigné comme terroriste mondial par le Département du Trésor des États-Unis[2]. Au cours de la guerre civile syrienne, il sert également d'intermédiaire pour traiter avec d'autres chefs de la rébellion, notamment Zahran Allouche, le dirigeant de Jaych al-Islam[1],[2]. Lors de la « fitna » qui oppose en 2013 le Front al-Nosra et l'État islamique en Irak et au Levant, il s'oppose de manière particulièrement virulente à la fusion et soutient Abou Mohammed al-Joulani qui refuse de prêter allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi[1],[2]. Alors présent dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, il subit une tentative d'assassinat de la part de l'État islamique le et manque d'être tué le par un engin explosif[1],[2]. À la même période, il aurait également exécuté personnellement un officier alaouite de l'armée syrienne[1],[2].

À l'été 2014, il quitte le gouvernorat de Deir ez-Zor au moment de l'offensive qui permet à l'État islamique de s'emparer de la région[1]. Il trouve alors refuge dans le gouvernorat de Deraa accompagné de 700 personnes, combattants et membres de leurs familles[1]. Particulièrement virulent contre l'État islamique, même parmi les chefs du Front al-Nosra, et manquant de compromis à l'égard des autres groupes, al-Qahtani est démis de sa fonction de chef religieux du Front al-Nosra et est remplacé par le Jordanien, Sami al-Oreidi, dit Abou Mahmoud al-Shami[1].

En janvier 2016, al-Qahtani annonce la fondation d'un nouveau groupe, Ahrar al-Charkiya, constitué en partie de combattants originaires du gouvernorat de Deir ez-Zor, mais il n'en prend pas la direction[1]. Bien que marginalisé, al-Qahtani demeure au sein du Front al-Nosra, puis de Hayat Tahrir al-Cham[1].

Références

  1. Syrie: Ahrar al-Sharqiya, ces anciens d'al-Nosra devenus supplétifs de la Turquie, France Soir, 3 mai 2018.
  2. Nicholas A. Heras, April 2014 Briefs, The Jamestown Foudation, 30 avril 2014.
  3. Hassan Hassan, The True Origins of ISIS, The Atlantic, 30 novembre 2018.
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