Abri du Cheix

L’abri du Cheix est un site préhistorique situé sur la commune française de Saint-Diéry, dans le département du Puy-de-Dôme. L'occupation du site correspond à plusieurs périodes préhistoriques de l'épipaléolithique au néolithique. Il est notamment connu pour abriter une sépulture ayant fourni le corps d'une jeune fille qui prit le nom du site.

Abri du Cheix
Squelette de la Jeune fille du Cheix conservée au Musée Bargoin.
Localisation
Coordonnées
45° 32′ 52″ N, 2° 59′ 50″ E
Pays
Région française|Région
Département
Massif
Massif du Cézallier
Vallée
Vallée de la Couze Pavin
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
760 m
Occupation humaine
Patrimonialité
Cavité détruite par une carrière de pierres
Localisation sur la carte du Puy-de-Dôme
Localisation sur la carte d’Auvergne-Rhône-Alpes
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Localisation

L'abri du Cheix est situé sur la commune de Saint-Diéry, près de Besse-et-Saint-Anastaise, sur la bordure orientale des monts Dore. À 760 m d'altitude, au pied d'un escarpement basaltique, il domine de 80 m la vallée de la Couze Pavin, près du village du Cheix, qui se trouve à l'ouest du bourg au bord de la rivière. Le site, une grotte peu profonde, a été détruit vers 1970 par l'ouverture d'une carrière.

Fouilles

L'abri a été fouillé en 1937 et 1938 par Georges Desrut, un archéologue amateur, et son gendre E. Deret ; ils ont publié leur découverte en 1939 et 1940. La fouille a livré un grand nombre de silex, des restes animaux, des objets de parure et surtout la sépulture en excellent état d'une jeune femme inhumée en position fœtale, souvent désignée comme la « jeune fille du Cheix ».

Datation

Le site a été daté de l'Azilien par les fouilleurs et, à nouveau, par Jean-Pierre Daugas (1979). Il est aujourd'hui qualifié plus généralement d'épipaléolithique. Mais il y a des traces d'une occupation ultérieure au Néolithique.

« Le gisement épipaléolithique est caractéristique des petites occupations épisodiques de la moyenne montagne auvergnate[1] ».

La « jeune fille du Cheix »

Jeune fille du Cheix

Le squelette est exposé au musée Bargoin à Clermont-Ferrand ; il est dans un excellent état. Il a été longtemps considéré comme contemporain de l'essentiel du matériel retrouvé dans l'abri et daté de l'Azilien.

Jean-Pierre Daugas, dans son article de 1979, a suggéré qu'il pouvait être plus récent et rapproché de quelques objets lithiques du Néolithique également présents dans la grotte. Une datation par le carbone 14 a permis plus récemment de confirmer cette hypothèse et de donner 6 710 ± 70 ans BP, soit la période du Néolithique ancien. La sépulture a donc été creusée par les hommes du Néolithique dans une strate du campement azilien.

Notes et références

  1. F. Surmely et al. (2000).

Bibliographie

  • Frédéric Surmely, Laure Fontana, Bernard de Laguillaumie, « Le Cheix (Saint-Diéry, Puy-de-Dôme) : une occupation épipaléolithique de la moyenne montagne auvergnate », in Les derniers chasseurs-cueilleurs d'Europe occidentale, actes du colloque international de Besançon (), Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 2000, p. 187-196. (En ligne.)
  • Georges Desrut, « Découverte d'une grotte et d'un squelette magdalénien au Cheix », Bulletin de la Société préhistorique française, 36-2, 1939, p. 132-142 (en ligne).
  • G. Desrut et E. Deret, « Le squelette fossile du Cheix près de Besse-en-Chandesse », Revue des sciences naturelles de l'Auvergne, 6, 1940, p. 3-20.
  • Henri Victor Vallois, « Le squelette mésolithique du Cheix (Puy-de-Dôme) », Anthropologie, 12, 1970, p. 3-20.
  • Jean-Pierre Daugas, « Les gisements préhistoriques de la grotte du Cheix à Saint-Diéry et de Neschers (Puy-de-Dôme) », in La fin des temps glaciaires en Europe, t. II, Paris, CNRS, 1979, p. 545-562.
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