Achéron (Q150)

L'Achéron est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6.

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Achéron

L'Ajax, identique à l'Achéron.
Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Ateliers et Chantiers de la Loire, Saint-Nazaire
Quille posée 24 septembre 1927
Lancement 6 août 1929
Armé 22 février 1932
Statut sabordé le 27 novembre 1942
Équipage
Équipage 5 officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92.30 m
Maître-bau 8.10 m
Tirant d'eau 4.40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Histoire

Développement

L'Achéron fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grande croisière », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q150, l'Achéron est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 3e division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec le Protée, le Fresnel et l'Actéon[1]. En , il est envoyé à la recherche du cargo ravitailleur allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec le Fresnel, le Redoutable et Le Héros[2]. Au début de , la 3e DSM est brièvement transférée à Casablanca pour surveiller les Canaries, où se trouvent quelques cargos allemands. La division est affectée au théâtre méditerranéen le , d'abord à Bizerte puis, le Fresnel excepté, à Beyrouth, sous l'autorité du commandant en chef britannique à Alexandrie[3]. L'Achéron patrouille dans les atterrages de Beyrouth, où il rentre le , avec l'entrée en vigueur de l'armistice[4]. L'Actéon et l'Achéron quittent Beyrouth le pour entrer en gardiennage à Toulon[5].

Le sous-marin est toujours dans cette situation lorsque les Allemands pénètrent dans Toulon le et le sous-marin se saborde avec la flotte française dans le bassin 3 Vauban[6]. Sa poupe gênant la fermeture du bassin pour le renflouement, elle est découpée par des scaphandriers[7]. Il est renfloué en juillet en vue de son découpage puis est définitivement coulé par un bombardement américain le [8].

Notes et références

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 38
  3. Huan 2004, p. 74
  4. Picard 2006, p. 62
  5. Huan 2004, p. 96
  6. Huan 2004, p. 138-141
  7. Huan 2004, p. 208
  8. Huan 2004, p. 209

Bibliographie

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915-37907-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915-37955-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, BNF 40993561)
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