Îles Canaries

Les îles Canaries (en espagnol : Islas Canarias) sont un archipel de l'océan Atlantique situé au large des côtes du Maroc. Les Canaries font partie de la Macaronésie, un ensemble géographique regroupant les territoires insulaires volcaniques des îles Canaries, de Madère, des Açores et du Cap-Vert situés à l'ouest et proches des côtes nord-africaines. L'archipel des îles Canaries est le plus grand et le plus peuplé de la Macaronésie[2].

Pour les articles homonymes, voir Canaries (homonymie).

Communauté autonome des Canaries
(es) Comunidad autónoma de Canarias

Armoiries

Drapeau des Îles Canaries
Administration
Pays Espagne
Capitale Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Grande Canarie[1]
Statut d'autonomie 10 août 1982
Sièges au Parlement 15 députés
14 (11 élus et 3 désignés) sénateurs
Président Ángel Víctor Torres (PSOE)
Pouvoir législatif Parlement des Canaries
ISO 3166-2:ES ES-CN
Démographie
Gentilé Canarien, Canarienne
Population 2 246 370 hab. (2021)
Densité 302 hab./km2
Rang 8e rang (4,48 %)
Géographie
Coordonnées 28° 32′ 10″ nord, 15° 44′ 56″ ouest
Superficie 744 700 ha = 7 447 km2
Rang 13e rang (1,5 %)
Divers
Hymne "Himno de Canarias"
"Hymne des Canaries"
Liens
Site web gobiernodecanarias.org

    L'archipel forme l'une des dix-sept communautés autonomes d'Espagne, la communauté autonome des Canaries (en espagnol : Comunidad Autónoma de Canarias)[3], divisée en deux provinces, Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife, et constitue une région ultrapériphérique de l'Union européenne. Jusqu'en 1927, Santa Cruz de Tenerife est la seule capitale de l'archipel mais cette ville doit, à partir de cette année-là, partager cette fonction, tous les quatre ans, avec la ville de Las Palmas de Grande Canarie[3],[4].

    Toponymie

    Le nom des îles Canaries semble avoir plusieurs origines, selon les sources :

    • Du peuple berbère qui porte le nom de Canarii qui aurait colonisé les îles en premier.
    • Dans certains de ses écrits, Pline l'Ancien décrivait, tout à l'ouest du monde, une île où vivraient des hommes-chiens ; les explorateurs non pas européens mais nord-africains envoyés par le roi berbère Juba II de Maurétanie, en découvrant les chiens de garenne de l'île, ont ainsi pu croire qu'il s'agissait de la même île, décrite aussi par Hérodote.
    • du latin Canariae Insulae îles aux chiens »[5]), toponyme appliqué initialement à la seule Grande Canarie (Canaria Insula). Ce nom proviendrait des grands chiens de garenne (canes) que les premiers explorateurs européens découvrent sur l'île[6], à moins que ce ne soit à cause des phoques, également désignés sous le nom de « chiens de mer ».
    • En pays berbère, la tradition orale désigne ces îles par le nom de Tiknariyin. Pour les Berbères marocains de la ville d'Agadir, le nom de l'archipel est Tiknariyin, aujourd'hui rapproché du nom de la figue de Barbarie qui se dit Taknarit en dialecte tachelhit de l'amazigh. Cette cactée originaire du Mexique pousse en abondance dans les îles et sur la côte marocaine.

    Géographie

    Îles Canaries
    Islas Canarias (es)

    Image satellite légendée des îles Canaries.
    Géographie
    Pays Espagne
    Archipel Macaronésie
    Localisation Océan Atlantique
    Superficie 7 447 km2
    Nombre d'îles 7
    Île(s) principale(s) Fuerteventura, La Gomera, Grande Canarie, El Hierro, Lanzarote, La Palma, Tenerife
    Point culminant Teide (3 715 ou 3 718 m sur Tenerife)
    Géologie Îles volcaniques
    Administration
    Statut Communauté autonome
    Démographie
    Population 2 218 344 hab. (2012)
    Densité 297,88 hab./km2
    Plus grande ville Las Palmas de Grande Canarie
    Autres informations
    Découverte Préhistoire
    Fuseau horaire UTC±00:00
    Espagne extrapéninsulaire
    Archipels en Espagne

    Les îles Canaries forment un archipel situé dans l'océan Atlantique, au large du Maroc. Avec le Cap-Vert ainsi que Madère et les Açores appartenant au Portugal, elles forment la Macaronésie. L'île de Fuerteventura est éloignée de 100 kilomètres du littoral de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, dans le sud du Maroc. D'autre part, une distance de 128 km sépare l'île de Lanzarote du cap Juby, aussi dans le Sud marocain, tandis qu'une autre de 960 kilomètres la sépare de la Pointe de Sagres, au sud-ouest du Portugal. Grande Canarie se situe quant à elle à 197 km du cap El Cabiño (province de Boujdour). Les antipodes des îles Canaries se trouvent dans l'océan Pacifique, entre la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie et l'Australie[7].

    L'archipel est composé de sept îles principales d'origine volcanique réparties d'est en ouest : Lanzarote, au relief fortement marqué par un volcanisme récent et encore actif ; Fuerteventura, assez plate, très aride et la plus proche du continent ; Grande Canarie, au relief escarpé à l'intérieur de l'île ; Tenerife, la plus grande, la plus peuplée et la plus élevée avec le volcan Teide, point culminant de l'archipel et de l'Espagne ; La Gomera, aux vallées encaissées ; La Palma, la plus humide et la plus boisée de l'archipel ; El Hierro, la plus occidentale qui marqua longtemps la limite de l'Ancien Monde.

    Autour de ses îles principales se répartissent des îles secondaires dont Alegranza, La Graciosa, Montaña Clara, Roque del Este et Roque del Oeste  qui forment l'archipel de Chinijo situé non loin de Lanzarote , Los Lobos situé entre Lanzarote et Fuerteventura ainsi que plusieurs rochers et îlots, notamment sur les côtes du massif d'Anaga et face à la ville de Garachico à Tenerife.

    L'activité volcanique est toujours d'actualité aux Canaries : l'île El Hierro a été marquée d' à par une éruption sous-marine. Cette dernière a été précédée d'une activité sismique dont la magnitude s'est élevée à 4,3[8]. Auparavant, en , s'était produite l'éruption du volcan Teneguia, dans le sud de l'île de La Palma. Sur cette même île, le volcan Cumbre Vieja entre en éruption le 19 septembre 2021 après s'être endormi pendant 50 ans[9].

    En raison de sa situation géographique, l'archipel des Canaries constitue la région la plus méridionale et la plus occidentale de l'Espagne (voir points extrêmes de l'Espagne).

    Histoire

    Pétroglyphe, La Palma

    Faune préhistorique

    Avant l'arrivée des Guanches, les Îles Canaries étaient habitées par des animaux endémiques, disparus depuis, tels que les lézards géants (Gallotia goliath), les rats géants (Canariomys bravoi et Canariomys tamarani)[10] et les tortues géantes (Geochelone burchardi et Geochelone vulcanica)[11].

    Durant l'Antiquité

    Les sources gréco-romaines situent souvent les limites du monde connu (l'« Écoumène »), à l'ouest de la Méditerranée, de l'autre côté des colonnes d'Hercule, dans des îles de la Mer des Ténèbres. L'imagination des classiques y place parfois les Champs Élysées, le jardin des Hespérides et l'Atlantide de Platon. Les îles Canaries sont connues depuis l'Antiquité sous le nom d'« îles Fortunées » ou « îles des Bienheureux ».

    Les îles Canaries sont assez mal connues des Phéniciens, des Carthaginois, de la Rome antique, et au moins de Juba II, roi berbère de Maurétanie (de -25 à 23). Le peuplement des îles Canaries a pu s'effectuer, en plusieurs vagues, par des populations de culture punico-berbère (entre -500 et 100)[12],[13],[14].

    De la chute de l'Empire romain (476) à la redécouverte au 14e siècle, la période semble un millénaire d'isolement insulaire : perte de techniques de navigation et de construction d'embarcation, absence de contact entre les îles, régression technique (habitat, artisanat, outillage), élevage de petits animaux (chèvres surtout), culture de l'orge, chasse, piégeage, pêche, développement ou non-développement séparé de chaque île (identité et différenciation), absence millénaire de tout témoignage textuel.

    Sur cet archipel d'isolats culturels, vit un groupe ethnique indigène, les Guanches[15], d'origine berbère, que n'ont adopté ni les religions à mystères, ni, de fait, la christianisation, puis l'islamisation.

    Le guanche, aussi appelé berbère canarien, amazigh canarien ou tamazight insulaire, langue préhispanique canarienne, langue des anciens canariens, est la langue, aujourd'hui éteinte, parlée par les Guanches aux îles Canaries[16]. Il appartient au groupe berbère de la famille des langues chamito-sémitiques. Le guanche disparaît progressivement au 18e siècle, bien que de petites communautés continuent à l'employer jusqu'au 19e siècle. Des toponymes guanches sont encore conservés de nos jours, surtout les noms de communes et de lieux-dits, mais aussi en élevage, flore, ethnonymie… La langue de chaque île étant très similaire, des indigènes de certaines îles sont utilisés comme interprètes lors de la conquête des suivantes.

    Redécouverte européenne (1300-1400)

    Un marin génois, Lancelot Maloisel (Lancelotto Malocello) découvre en 1312 les îles Canaries, et donne son nom à l'île de Lanzarote.

    Les deux îles les plus occidentales apparaissent sur le Planisphère de Dulcert en 1339[17]. En 1335 débarquent à Lisbonne deux bateaux contenant quatre prisonniers guanches. Ces bateaux, affrétés par le roi du Portugal avec un équipage florentin, génois et espagnol, auraient atteint les îles en juillet de l'année 1341 sous le commandement du Florentin Angiolino del Teggihia de Corbizzi, avec comme pilote le Génois Niccoloso da Recco. Ils y auraient séjourné cinq mois, et, à leur retour à Lisbonne, ils rapportent tant de choses intéressantes que Boccace en personne rédige un portrait des Guanches en se fondant sur les données rapportées par Recco. Selon Boccace, les îles Canaries « sont des terres rocailleuses sans aucun type de cultures agricoles, mais riches en chèvres et autres animaux et remplies d'hommes et de femmes dénudés s'apparentant à des sauvages. Certains de ces hommes semblent avoir du pouvoir sur les autres et s'habillent de peaux de chèvres teintes à l'aide de safran et de colorants rouges. Ces peaux ont l'air fines et sont cousues avec soin grâce à des fils faits en tripes d'animaux. […] Leur langage est très doux, et leur façon de parler très vive et rapide rappelle l'italien ». Boccace pose le problème qui intrigue toujours ceux qui étudient les Guanches : comment est-il possible que dans les îles Canaries coexistent, aux côtés de troglodytes, des gens qui ont des maisons avec potagers remplis de légumes ? Ces Guanches « plus civilisés » des îles orientales vivaient aussi presque dénudés. En revanche, ils cultivaient le blé et vivaient dans des villes. Ils avaient des rois, des prêtres et une noblesse, ils adoraient une divinité féminine et embaumaient leurs morts.

    Seigneurie et/ou Royaume des Canaries (1402–1448 ou -1479)

    Dans les années suivantes, les îles sont le lieu de prédilection pour les chasseurs d'esclaves de tous les horizons qui les capturent afin de les revendre aux seigneurs d'Afrique du Nord ou sur les marchés d'esclaves des diverses républiques maritimes européennes. Et ceci jusqu'en 1402 et l'arrivée du navigateur dieppois Jean de Béthencourt (1362-1425)[18],[19]… accompagné d'émigrants français. Le récit en est consigné dans Le Canarien. Béthencourt, avec pour objectif annoncé la christianisation des îles, parvient à s'établir à Lanzarote, puis à Fuerteventura et à El Hierro. Il est reconnu « roi des Canaries » par Henri III de Castille, sans jamais aborder les autres îles, beaucoup plus peuplées et dont les habitants seraient de farouches guerriers (au moins pour se défendre des incursions d'esclavagistes). Jean de Béthencourt est un baron normand né en 1362 en pays de Caux, à Grainville-la-Teinturière. Les tisserands de Grainville-la-Teinturière tiennent leur fortune d'un colorant issu d'un lichen (l'orseille Roccella tinctoria). Ce lichen est très présent sur les îles Canaries où il est utilisé depuis les temps les plus reculés pour teindre la laine d'une couleur pourpre. Jean de Béthencourt a donc alors également des visées lucratives lors de la conquête des îles Canaries.

    Gadifer de La Salle (1340-1415) est le compagnon de Jean de Béthencourt lors de sa première expédition de 1402. Ils ont ensemble participé en 1390 à une expédition franco-génoise, dirigée par Louis II de Bourbon, contre la piraterie des barbaresques (contre les chrétiens) en faisant le siège de Mahdia (Tunisie). Leurs troupes conquièrent Lanzarote, Fuerteventura et El Hierro. Un important contingent d'origine berbère est amené sur l'île de Lanzarote pour la repeupler.

    La bulle pontificale Sicut dudum (1435) du pape Eugène IV condamne l'esclavage pratiqué sur les indigènes des îles Canaries, les Guanches, baptisés ou non, sous peine d'excommunication. Ce premier jalon doctrinal contre l'esclavage semble avoir eu fort peu de conséquences aux Canaries. En 1441, le franciscain espagnol Didakus Diego d'Alcalá (Didakus, 1400-1463), missionnaire à Fuerteventura, (ré)organise l'évangélisation des Guanches.

    Pendant des dizaines d'années, Portugais et Espagnols se disputent la possession des terres. L'archipel, étape importante sur les routes maritimes conduisant vers l'Afrique australe, l'Asie et l'Amérique, est finalement attribué à l'Espagne en 1479 par le traité d’Alcáçovas. Les Portugais bénéficient en compensation de l'île de Madère, située non loin au nord des Canaries.

    Conquête espagnole des îles Canaries (1478-1496)

    La conquête des îles Canaries dure presque un siècle. En 1478-1483, les Guanches de Grande Canarie sont vaincus et soumis. Ceux de La Palma (îles Canaries) le sont en 1492-1493.

    Tenerife est la dernière des îles conquises par les Espagnols du fait de la résistance acharnée dont ses habitants font preuve. Le premier débarquement a lieu par les rois catholiques en 1464 à l'endroit où se situe actuellement la capitale, Santa Cruz de Tenerife. Les envahisseurs ne rencontrent pas de résistance à cette occasion.

    Mais quand ils essayent d'avancer vers le nord de l'île, sous le commandement de Fernández de Lugo, Adelantado (gouverneur militaire), qui a déjà participé à la conquête des autres îles, ils se heurtent aux guerriers guanches du mencey (chef ou roi d'une circonscription territoriale appelée « menceyato ») Bencomo qui massacrent la majorité des envahisseurs.

    Les actions décisives se déroulent en 1494 : Première bataille d'Acentejo (en) (), Bataille d'Aguere (en) (), Seconde bataille d'Acentejo (en) ().

    Le lieu où se produit la bataille est connu sous le nom de La Matanza de Acentejo (Le massacre de Acentejo, 1494). Peu après, Lugo revient prendre sa revanche accompagné d'un nouveau contingent militaire et ils tuent Bencomo sur la côte de San Roque, dans le nord de l'île. Quelques mois plus tard, les Espagnols lancent une troisième offensive qui se solde par leur victoire, le , dans un endroit situé à environ km du lieu de leur défaite, qui porte depuis le nom de La Victoria de Acentejo (La victoire de Acentejo). Ayant perdu tout espoir, Bentor, fils et successeur de Bencomo, se jette dans le vide, du haut du précipice de Tigaiga. Cette pratique des Guanches de se jeter dans le vide quand tout espoir est perdu s'appelle le « despeñamiento ».

    Même si les conquistadors se sont déjà emparés de presque tout le territoire de Tenerife, il reste encore quelques noyaux de résistance dans les montagnes, ce qui entraîne deux ans de lutte supplémentaire jusqu'à ce que, finalement après la reddition des derniers menceyes, Lugo soit nommé gouverneur de Tenerife et La Palma le .

    Massacrés, emmenés en esclavage ou assimilés par les colons, les différents peuples Guanches disparaissent en tant que tels, et adoptent la langue et la culture espagnole. Cependant, de très nombreux toponymes et oronymes, de mots du langage courant, et même de coutumes et de sports (lutte guanche, par exemple), proviennent directement de la langue ou de la culture guanche.

    Christophe Colomb fait escale et séjourne aux Canaries pendant son voyage de découverte de l'Amérique et l'on montre, à Las Palmas, la Casa de Colón où il aurait logé en .

    Partage colonial entre Espagne et Portugal

    En 1481, la bulle pontificale Æterni regis, de Sixte IV, place toutes les terres au sud des Canaries sous souveraineté portugaise (dans les deux cas, à condition de les évangéliser). Seul l'archipel des Canaries, ainsi que les villes de Sidi Ifni (14761524) (connue à l'époque sous le nom de Santa Cruz de Mar Pequeña), Melilla (capturée par Pedro de Estopiñán en 1497), Villa Cisneros (fondée en 1502 dans l'actuel Sahara marocain), Mazalquivir (Mers el-Kébir, 1505), Peñón de Vélez de la Gomera (1508), Oran (15091790), Peñón d'Alger (151029), Béjaïa (151054), Tripoli (151151), Tunis (153569) et Ceuta (cédée par le Portugal en 1668) restent territoires espagnols en Afrique.

    Colonie espagnole

    De 1400 à 1550, la population globale dans l'archipel n'excède pas 50 000 habitants. Les îles à port ou à mouillage servent d'escale pour la navigation en direction de l'Inde et de la Chine, et très rapidement vers le Nouveau Continent, l'Amérique.

    L'agriculture demeure cependant le moteur économique des îles Canaries pendant trois siècles. La culture ordinaire sert à nourrir la population et à ravitailler les convois maritimes. La canne à sucre et le vin sont destinés à l'exportation, et au ravitaillement des postes militaires des possessions espagnoles en Afrique.

    L'archipel des Canaries, avec quelques grands ports maritimes, est un très important carrefour de grandes routes commerciales, dont le commerce triangulaire, pour les voiliers entre l'Europe et l'Amérique pendant environ 300 ans. Une administration est chargée de collecter une taxe de 20 % sur les cargaisons, mais aussi d'interdire l'émigration, pour éviter la dépopulation (européenne). Tout cela rend l'archipel attractif pour les pirates.

    L’économie sucrière exige une main d'œuvre importante. Les Guanches survivants se révélant insuffisants, on fait appel à des esclaves africains. Quand la canne à sucre s'impose en Amérique latine et que son sucre s'exporte en Europe, l'agriculture canarienne s'oriente vers la viticulture.

    La noblesse et le clergé sont les deux groupes sociaux bénéficiaires. Le "tiers-état" réunit une classe moyenne, relativement à l'aise, et des agriculteurs et des artisans, trop souvent à la peine (intempéries, famines, épidémies). Esclaves et serfs vivent en permanence une sujétion désastreuse.

    La viticulture, victime de maladies, est remplacée par la culture de la pomme de terre, de la tomate, du tabac, et du maïs. En 1790, le système de taxation à 20 % est abandonné, ou plutôt révisé. Vers 1800, la population atteint 200 000 personnes dans l'archipel.

    Province espagnole

    Le 19e siècle développe une forme de libéralisme économique puis politique. En 1821, les Canaries deviennent province espagnole. La loi de 1852 définit l'archipel comme zone de libre-échange et de ports francs. En 1880, la crise de la cochenille entraîne une émigration massive. Et cependant la population de l'archipel croît de 194 516 habitants en 1802 à 364 408 en 1900.

    Les deux guerres mondiales et la période franquiste marquent durablement la société de l'archipel.

    Province ultramarine dans l'Union Européenne

    L'archipel connaît dans les années 1970 une période de nationalisme canarien visant à une autonomie ou à une indépendance.

    Le , les îles Canaries sont constituées comme l'une des dix-sept communautés autonomes d'Espagne (comunidades autónomas, CC.AA), avec Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria comme capitales communes. Le siège du Premier ministre (Presidente del Gobierno) change à chaque législature. Le Parlement des Canaries a pour siège permanent à Santa Cruz de Tenerife. Pour la première fois dans l'histoire des îles, le , désormais jour férié aux Canaries, les Canariens sont libres de choisir leur propre institution politique.

    Lorsque l'Espagne rejoint l'Union européenne (UE) en 1986, les Canaries s'y refusent, par crainte de marasme économique. Elles finissent par accepter de devenir membres à part entière en 1991, et rejoignent l'UE en 1992. Depuis lors, le droit communautaire européen est en vigueur sur les îles, avec des réglementations spéciales dans certaines zones qui tiennent compte de la grande distance par rapport au reste du territoire de l'UE et visent à compenser les inconvénients de la situation insulaire. L'archipel fait également partie de l'espace douanier européen, bénéficiant de conditions particulières dans certaines zones et recevant de nombreux programmes d'aides et de subventions, en tant que région ultrapériphérique de l'UE.

    Les îles Canaries ont vers 2010 une population d'environ 2 000 000 habitants, Canariens. Après des débats intenses et des blocus partisans, en 2018, un nouveau statut d'autonomie est établi pour les îles Canaries.

    Patrimoine naturel

    Flore

    La Cytise prolifère (Cytisus proliferus) est une espèce d'arbuste endémique des Îles Canaries mais est aujourd'hui naturalisée dans de nombreuses parties du monde du fait de sa culture en tant que plante fourragère de qualité.

    Les îles sont caractérisée par le Monteverde, ou Laurisylve, un type de boisement subtropical, typique des lieux humides et chauds.

    Symboles naturels

    Les symboles naturels des îles Canaries sont : Serinus canaria (Canari) et Phoenix canariensis (Palmier des Canaries)[20].

    Démographie

    Répartition de la population

    Urbanisation extensive de Costa Adeje (Tenerife).

    La population de l'archipel qui compte 2 200 000 habitants en 2012 est concentrée principalement dans les deux grandes îles de l'archipel : Tenerife et Grande Canarie. Les principales agglomérations des îles Canaries sont : Las Palmas de Grande Canarie (382 283 habitants en 2014), Santa Cruz de Tenerife (205 279 habitants en 2014) et San Cristóbal de La Laguna (153 009 habitants en 2014).

    Population des différentes îles

    Données : INE au .

    Génétique

    En 2009, une étude génétique sur la population guanche a été menée par des équipes espagnoles (Université de Laguna et l'institut de médecine légale de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle) et une équipe portugaise (Institut de pathologie et d'immunologie de l'université de Porto) sur le chromosome Y qui est uniquement transmis de père en fils, et permet de suivre la lignée mâle d'une famille ou d'une ethnie. Jusqu'ici les recherches avaient plutôt privilégié l'ADN mitochondrial, qui reflète l'évolution des lignées maternelles. Cette analyse génétique a confirmé la théorie de l'origine berbère des autochtones des îles Canaries. D'autre part, les résultats apportent également de nouvelles découvertes, comme le fait que la contribution européenne à la population canarienne actuelle provient essentiellement des hommes, alors que pour les lignées maternelles, on trouve une présence plus grande d'origine berbère, indiquant un fort degré d'unions entre hommes européens et femmes guanches. Cette étude sur le chromosome Y dans la population canarienne a révélé l'impact de la colonisation européenne auprès de la population masculine canarienne. « En estimant la proportion de lignées européennes présentes dans l'actuelle population canarienne, on a trouvé qu'elles représentent 80 % », a déclaré Fregel. Toutefois, les études de l'ADN mitochondrial (ligne maternelle) sur la population actuelle ont montré une survie remarquable de lignages autochtones dans la population actuelle, avec une contribution maternelle dépassant les 40 %. La contribution ibérique et européenne au patrimoine génétique mâle des îles Canaries est passé de 63 % durant le XVIIe et le XVIIIe siècle à 83 % actuellement. En parallèle, la contribution aborigène est passée de 31 à 17 %, et celle des sub-sahariens de 6 à 1 %. Du côté maternel, l'apport européen est plus constant, car il est passé de 48 à 55 % et pour les aborigènes de 40 à 42 %. Les études montrent une diminution de l'apport sub-saharien de 12 à 3 % au cours des trois derniers siècles[21],[13].

    En 2013, selon une étude autosomale, c'est-à-dire portant sur la totalité des chromosomes et pas seulement les marqueurs uni-parentaux (Chromosome Y et ADN mitochondrial), réalisée par un groupe de chercheurs hispano-américain, dont David Comas, de l'Institut de Biologie Évolutive (IBE) de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelone, portant sur près de 3 000 individus originaires d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et publiée par la revue scientifique américaine PNAS, 20 % du génome des Canariens d'aujourd'hui est issu d'Afrique du Nord (cette proportion varie entre 5 et 15 % pour les habitants de la péninsule ibérique selon les régions)[22],[23],[24].

    En 2018, une étude génétique de Guillen-Guio et al. a séquencé le génome de plus de 400 individus originaires des sept îles principales et a déterminé les proportions suivantes du génome originaire d'Afrique du Nord et d'Afrique sub-saharienne. L'ascendance d'Afrique du Nord varie de 14,9 à 29,9 % et l'ascendance d'Afrique subsaharienne atteint 9,2 % au maximum[25].

    Afrique du NordAfrique du NordAfrique du NordAfrique subsaharienneAfrique subsaharienneAfrique subsaharienne
    Min.MoyenneMax.Min.MoyenneMax.
    Fuerte ventura0.2180.2550.2960.0110.0270.046
    Lanzarote0.2140.2540.2960.0140.0320.057
    Gran Canaria0.1550.2000.2640.0050.0320.082
    Tenerife0.1490.2080.2550.0020.0150.057
    La Gomera0.1600.2210.2890.0130.0480.092
    La Palma0.1700.2000.2450.0000.0130.032
    El Hierro0.1920.2460.2990.0050.0200.032

    Flux migratoires

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    Porte d'entrée de l'Union européenne, les îles Canaries ont reçu depuis le début de 2007 plus de 4 700 clandestins[26].

    En 2006, le nombre d'arrivées avait atteint 31 200 personnes débarquées illégalement. Environ 300 personnes auraient péri en mer en 2006 pendant la traversée en Cayuco, bateau traditionnel des pêcheurs du Sénégal, des 800 km séparant les côtes de la Mauritanie à l'île de Tenerife. Cette nouvelle route maritime de l'immigration illégale s'est développée depuis le renforcement des contrôles dans le détroit de Gibraltar.

    À Dakar, les bateaux de pêche déchargent du poisson le jour et embarquent la nuit des candidats au départ vers les îles Canaries, en attendant l'Europe. Bien que l'Espagne et le Sénégal aient renforcés les patrouilles aériennes et maritimes, l'exode se poursuit.

    L'Union européenne a apporté son soutien financier et matériel à l'Espagne et au royaume du Maroc pour les encourager à lutter efficacement contre ce courant migratoire. Des missions de police de l'agence Frontex sont régulièrement organisées, ainsi que dans les enclaves africaines espagnoles de Ceuta et Melilla.

    En 2006, la grande majorité des immigrés subsahariens qui parvenaient aux îles Canaries étaient transportés vers des centres d'hébergement de la péninsule Ibérique, faute d'accord de rapatriement avec leurs pays d'origine. Après deux mois passés dans un centre d'hébergement et munis d'une carte d'expulsion inapplicable, ils étaient relâchés en Espagne. La plupart prenaient ensuite la route vers le nord de l'Europe. En 2007, l'Espagne a expulsé 500 immigrés subsahariens. Elle a légalisé environ 500 000 immigrés clandestins ces dernières années.

    L’ONG HRW (Human Rights Watch) a publié le un rapport intitulé Unwelcome Responsibilities: Spain’s Failure to Protect the Rights of Unaccompanied Migrant Children in the Canary Islands[27] où elle dénonce les conditions de détention des enfants migrants africains arrivés clandestinement aux îles Canaries. Entre 400 et 500 enfants sont détenus dans des centres d’accueil surpeuplés, avec des conditions d’hygiènes déplorables[28].[réf. nécessaire]

    En 2021, plus de 4 000 migrants sont morts en mer en essayant de rejoindre les Iles Canaries[29].

    Administration

    Organisation institutionnelle

    Les Îles Canaries constituent une communauté autonome espagnole, régie par les dispositions de la Constitution de 1978, de la loi organique du portant statut d'autonomie  partiellement réformée par la loi organique du  , de la loi organique des transferts de compétences complémentaires (LOTRACA) du et de la loi du sur la modification du régime économique et fiscal (REF).

    Capitales

    L'archipel a deux capitales, Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Grande Canarie. Jusqu'en 1927, année où les Îles Canaries furent scindées en deux provinces, Santa Cruz était la seule capitale de tout l'archipel[30],[31].

    Le président et le vice-président passent de l'une à l'autre lors de chaque session ordinaire, mais ne doivent jamais se trouver dans la même capitale. Les départements exécutifs sont répartis à parité entre les deux villes. De même, deux chambres du TSJC sont à Santa Cruz, la délégation du gouvernement espagnol étant fixées à Las Palmas. En revanche, le Parlement des Canaries siège en permanence à Santa Cruz. Le siège de la présidence est partagé entre les deux villes[32].

    Situation politique

    Depuis 2019, le président du gouvernement est le socialiste Ángel Víctor Torres.

    Provinces

    Les Îles Canaries sont divisées en deux provinces :

    Aucune de ces provinces n'a de députation provinciale. En effet, le pouvoir politique local est décentralisé au niveau de chaque île, qui disposent toutes d'un cabildo.

    Le Cabildo est élu au suffrage universel direct et comprend de onze à vingt-et-un membres. Il s'organise en une assemblée (pleno) et un conseil de gouvernement (Consejo de Gobierno), à la tête duquel se trouve un président.

    Économie

    Malgré une attraction touristique très forte, les travailleurs des îles Canaries sont les moins bien payés d'Espagne avec des salaires moyens inférieurs à 1 325 € net mensuels. Le chômage atteint en outre des proportions très importantes, touchant 28,5 % de la population active en 2014[33].

    L'industrie est surtout développée dans les activités portuaires et le raffinage de pétrole (la Refinería de Petróleo en Santa Cruz de Tenerife est la plus grande raffinerie d'Espagne) et l'agroalimentaire.

    L'agriculture est très peu développée, mais il existe une race bovine endémique, la Palmera. Seuls 10 % de la surface des îles est cultivée en céréales, vignes, tabac, bananes, tomates et fruits tropicaux, principalement avocats, mangues et ananas. Ces produits sont exportés essentiellement vers l'Espagne et le reste de l'Union européenne.

    Par leur climat tropical et ensoleillé, et du fait de leurs paysages volcaniques, les îles Canaries sont une destination touristique de premier plan (principalement Tenerife)[34],[35],[36], avec treize millions de touristes par an. Le secteur tertiaire représente 80 % de l'économie des îles Canaries.

    La région est l'une des plus pauvres d'Espagne. En 2018, l'Institut national des statistiques (INE) indique que 30,5 % de ses habitants vivent dans la pauvreté ou la précarité[37].

    Statistiques du tourisme

    Nombre de touristes ayant visité les îles Canaries en 2016, par île de destination[38] :

    Transports

    Aériens

    Les îles comportent différents aéroports :

    Maritime

    Port de Las Palmas (Gran Canaria), port de Santa Cruz (Tenerife Nord), port de Los Cristianos (Tenerife Sud), divers ports de tourisme.

    Ferroviaire

    • Le tramway de Tenerife est inauguré en 2007.
    • Le train de Grande Canarie est en projet mais n'a pas reçu de financement pour le démarrage des travaux. Il existe également deux autres projets pour le nord et le sud de Tenerife[39].

    Religion

    Basilique de la Candelaria, sanctuaire de la sainte patronne des îles Canaries, la Vierge de la Candelaria.

    Comme dans le reste de l'Espagne, la société des îles Canaries est majoritairement catholique[40]. La religion catholique est depuis la conquête de l'archipel des Canaries la religion majoritaire. Deux saints catholiques y sont nés : Pierre de Betancur[41] et José de Anchieta[42]. Tous deux nés sur l'île de Tenerife, étaient respectivement missionnaires au Guatemala et au Brésil.

    Cependant, avec l'augmentation des flux migratoires, le nombre d'adeptes d'autres religions augmente dans les îles (musulmans, protestants, bouddhistes, Juifs, baha'i, praticiens de l'hindouisme, des religions afro-américaines ou des religions chinoises). Est aussi née sur l'archipel une forme de néopaganisme, l'Église du Peuple Guanche[40].

    Les pratiquants de l'islam dans l'archipel sont organisés au sein de la Fédération islamique des Canaries[43].

    Il existe notamment des adeptes de l'Église du Peuple Guanche, un mouvement néo-païen fondé en 2001 dans la ville de San Cristóbal de La Laguna (Tenerife, Îles Canaries, Espagne) qui fait revivre les anciennes pratiques et croyances des autochtones berbères guanches. L'Église du peuple de Guanche compte environ 300 fidèles[44].

    Hydrographie

    Du fait des alizés et du relief, certaines îles, dont celle de Tenerife, ont un climat très humide du côté des alizés, mais aride de l'autre côté. Cette situation entraine une disparité hydrologique entre les deux côtés de l'ile, ce qui a conduit les habitants du côté aride à créer des captages en creusant des tunnels dans la montagne et en installant des canalisations de ces captages jusqu'aux lieux d’utilisation.

    Éducation

    Le plus ancien lycée des îles Canaries est le lycée Canarias Cabrera Pinto, fondé en 1846 à San Cristóbal de La Laguna. La plus ancienne université des îles Canaries est l'université de La Laguna, fondée en 1927. L'archipel compte également l'université de Las Palmas de Gran Canaria, fondée en 1989.

    Culture

    Du fait de sa présence sur la route maritime des premiers explorateurs des Amériques, les îles des Canaries ont reçu l'apport culturel de plusieurs pays européens mais surtout espagnol et portugais dans un premier temps. Cette culture européenne est alors entrée en conflit avec la culture locale existante.

    Fêtes

    Le jour officiel de la communauté autonome est la Journée des Canaries le 30 mai. L'anniversaire de la première session du Parlement des Canaries, basée à Santa Cruz de Tenerife, le , est commémoré avec cette journée[45].

    Le calendrier commun des fêtes dans les îles Canaries est le suivant[46]:

    En outre, chacune des îles organise une fête au niveau local, le jour de la fête de la sainte-patronne de l'île en question - une déclinaison de la Vierge Marie :

    Le carnaval connaît de multiples versions et est célébré dans toutes les îles et toutes ses municipalités, surtout dans les deux capitales canariennes : le Carnaval de Santa Cruz de Tenerife et le Carnaval de Las Palmas de Gran Canaria.

    Codes

    Les Îles Canaries ont pour code : IC, une extension exceptionnelle au code ISO 3166-1.

    Notes et références

    1. (es) « Loi du 6 juin 1997 relative aux sièges des organes de l'administration publique de la communauté autonome des Îles Canaries », Noticias Juridicas.
    2. La Macaronesia. Consideraciones geológicas, biogeográficas y paleoecológicas.
    3. (es) « Ley orgánica 4/1996, de 30 de diciembre, de reforma de la Ley Orgánica 10/1982, de 10 de agosto, de Estatuto de Autonomía de las Islas Canarias. », sur boe.es (consulté le )
    4. (es) Real Decreto de 30 de noviembre de 1833 sur wikisource.
    5. Thomas Doustaly, « Gran Canaria, l’île continent de l’Atlantique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
    6. (en) Chrysti the Wordsmith, Verbivore's Feast', (ISBN 1-56037-265-6), p. 54..
    7. (es) « Antípodas de Canarias », sur www.antipodas.net (consulté le )
    8. (en) « Global Volcanism Pogram », sur Smithsonian Institution (consulté le )
    9. « Espagne: les photos de l’éruption volcanique dans l’archipel des Canaries », sur Le Soir (consulté le )
    10. Algunas extinciones en Canarias Consejería de Medio Ambiente y Ordenación Territorial del Gobierno de Canarias.
    11. «La Paleontología de vertebrados en Canarias.» Spanish Journal of Palaeontology (antes Revista Española de Paleontología). Consultado el 17 de junio de 2016.
    12. "Autochthonous (E-M81) and prominent (E-M78 and J-M267) Berber Y-chromosome lineages were detected in the indigenous remains, confirming a North West African origin for their ancestors which confirms previous mitochondrial DNA results", Fregel et al. 2009, Demographic history of Canary Islands male gene-pool: replacement of native lineages by European.
    13. Maca-Meyer et al. 2003, Ancient mtDNA analysis and the origin of the Guanches.
    14. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique des origines à nos jours. Ellipses Edition Marketing S.A., 2009. Page 269. (ISBN 978-2-7298-4268-0).
    15. « Les premiers habitants », sur Vous vous trouvez sur le site web de l'Office de tourisme des îles Canaries., (consulté le )
    16. Ignacio Reyes, « I. La lengua », agosto de 2005 (ISSN 1886-2713, consulté le )
    17. Cartographie et géographie médiévale. Une carte colombienne. Page 199.
    18. Pierre Bontier, Pierre Bergeron, Jean Le Verrier, Histoire de la première descouverte et conqueste des Canaries, faite dès l'an 1402 par messire Jean de Béthencourt...Plus un traicté de la navigation et des voyages de descouverte et conqueste modernes et principalement des Français, M. Soly, Paris, (lire en ligne).
    19. Jean de Béthencourt, Le Canarien : Histoire de la première descouverte et conqueste des Canaries, faite dès l'an 1402 escrite du temps mesme par Jean de Béthencourt, plus un Traicté de la navigation et des voyages de descouverte et conquestes modernes et principales des François (1402-1422), introduction et notes par Gabriel Gravier, Société de l'histoire de Normandie, Rouen, C. Métérie, 1874.
    20. « Ley 7/1991, de 30 de abril, de símbolos de la naturaleza para las Islas Canarias - in Spanish », Gobcan.es, (consulté le ).
    21. "The Iberian contribution to the male genetic pool increases from 63% in the 17th18th centuries to 83% in the present-day population, which is accompanied by a parallel dropping of the male indigenous (31% vs 17%) and sub-Saharan (6% vs 1%) contributions. However, relative proportions in the female pool are strikingly constant for Iberians (48% vs 55%) and aborigines (40% vs 42%), from the 17th18th centuries to the present, and only the sub-Saharan female contribution shows an important decrease (12% vs 3%). ", Fregel et al. 2009, Demographic history of Canary Islands male gene-pool: replacement of native lineages by European.
    22. Gene flow from North Africa contributes to differential human genetic diversity in southern Europe, Botigué et al, 2013 doi: 10.1073/pnas.1306223110.
    23. Estimating gene flow from North Africa to southern Europe, David Comas, juin 2013.
    24. Los españoles somos los europeos con más genes magrebíes, Huffington post, 3 juin 2013.
    25. Beatriz Guillen-Guio et al. 2018,Genomic Analyses of Human European Diversity at the Southwestern Edge: Isolation, African Influence and Disease Associations in the Canary Islands
    26. « ESPAGNE. Aux Canaries, les clandestins ne font que passer », sur Courrier international, (consulté le )
    27. Responsabilités fâcheuses : l’incapacité de l’Espagne à protéger les droits des enfants migrants non accompagnés dans les îles Canaries.
    28. Une solution concertée pour résoudre le problème des enfants migrants, Irin, 2 août 2007.
    29. (es) Javier Biosca Azcoiti, « 4.404 migrantes han muerto en su intento de llegar a España en 2021, según Caminando Fronteras », sur ElDiario.es,
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    33. « EURES - Informations sur le marché du travail - Canarias », sur ec.europa.eu (consulté le ).
    34. [PDF](es)COYUNTURA TURISTICA DE CANARIAS diciembre 2009 Sur le site gobiernodecanarias.org.
    35. (es)Entrada general de pasajeros a los aeropuertos canarios en 2009... Sur le site gobiernodecanarias.org.
    36. (es)Instituto Nacional de Estadística de España Sur le site.ine.es.
    37. « El 21,6% de los españoles se encuentra en peligro de pobreza », TeleSUR, (lire en ligne, consulté le ).
    38. (es) « Número de turistas en Canarias por isla », sur Statista (consulté le )
    39. Proyectos. MetroTenerife.
    40. Religiones entre continentes. Minorías religiosas en Canarias. Editado por la Universidad de La Laguna.
    41. Pedro de San José Betancurt, Santo.
    42. José de Anchieta, Santo.
    43. Los musulmanes de la Isla constituyen la primera Federación Islámica de Canarias.
    44. Un 5% de canarios profesa una religión minoritaria. La Opinón de Tenerife
    45. Guide du routard.
    46. Calendario oficial en Canarias, Gobernio de Canarias.
    47. (es) « Programa de las Fiestas de la Virgen de Candelaria. Agosto de 2017 », sur webtenerife.ru (consulté le )
    48. (es) Norberto Chijeb, « Candelaria se prepara para recibir en agosto a 150.000 devotos de la Virgen », sur Diario de Avisos, (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (es) J. Perez Ortega, Canarias. Los aborigenes y los conquistadores, Santa Cruz de Tenerife, , 262 p..
    • Josué Ramos-Martín, « L’identité amazighe aux Canaries : l’historiographie des origines », L’Année du Maghreb, no 10, , p. 143-162 (DOI 10.4000/anneemaghreb.2056, lire en ligne, consulté le ).

    Filmographie

    Articles connexes

    Liens externes

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