Achun

Achun est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ne doit pas être confondu avec Achain.

Achun

Mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Dominique Joyeux
2020-2026
Code postal 58110
Code commune 58001
Démographie
Gentilé Achunois
Population
municipale
160 hab. (2019 )
Densité 6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 30″ nord, 3° 40′ 52″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 317 m
Superficie 24,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Château-Chinon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Achun
Géolocalisation sur la carte : France
Achun
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Achun
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Achun

    Géographie

    Achun est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Château-Chinon. La superficie de la commune est de 2 451 hectares. Son altitude varie entre 243 et 317 mètres[1]. Elle compte 162 habitants en 2017, appelés les Achunois.

    Le village est implanté dans le quart nord-est de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Il est situé à 32 km de Prémery et à 25 km au nord-ouest de Château-Chinon, son chef-lieu d'arrondissement.

    Lieux-dits et écarts

    Outre le bourg, Achun regroupe quelques hameaux et habitations isolées : Bussy, Chavance, Le Coudray, Fusilly, Pain, Roche et Varigny.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Achun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,4 %), terres arables (30,2 %), forêts (24,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Achun dériverait du gaulois dunum, forteresse[9].
    • Au fil des siècles, on relève les formes suivantes du nom de la commune : Scaduno (1130), Eschaum (1266), Eschadunum (1270), Escadunum (1287), Aschung (1547), Aschuin (1614), Achain (1767), Achun (1793)[10].

    Histoire

    La première mention du nom de la commune remonte à 1130 : Scaduno.

    Sous l'Ancien Régime, Achun relevait de la province du Nivernais, du diocèse de Nevers, du parlement de Paris, de l'intendance de Moulins, de l'élection de Nevers pour 57 feux et de celle de Château-Chinon pour 18 feux[11].

    En 1687, Noël de Rambault, seigneur, prieur de Saint-Honoré, official et vicaire de l’évêque de Nevers garde la possession et la jouissance de la chapelle de Notre-Dame de Coudray, fondée en l’église paroissiale d’Achun.

    Le14 août 1808, l’ancien seigneur d’Achun, Louis-François de Bréchard, lègue par testament une somme de 21 600 F pour la construction d’un hospice de quatre lits destiné aux pauvres malades d’Achun et 500 F de rente pour l’entretien d’une femme employée au service de cet hospice mais ce testament est contesté, quelque temps plus tard, par ses héritiers[12].

    En 1891, dans la nuit du 22 au 23 février, un incendie volontaire provoque la destruction de quatre maisons, deux granges et trois écuries au hameau de Fusilly ; l'incendiaire, une veuve de 60 ans, journalière, est arrêtée quelques jours plus tard[13].

    En 1904, la région connaît une grève de bûcherons à peu près générale ; ici ou là, des bagarres éclatent entre grévistes et non-grévistes, comme à Achun, dans la forêt Blin, où quatre grévistes sont blessés à coups de cognée, entraînant l’intervention de la gendarmerie[14].

    En 1906[15], le nombre d'habitants d’Achun, qui compte 146 maisons, s'élève à 470 individus. La commune compte un instituteur, trois cantonniers et trois gardes particuliers. Les commerçants sont moins d’une dizaine : quatre aubergistes, une épicière et un agent d’assurances. Les artisans sont plus nombreux : sept couturières, cinq jardiniers, cinq basse-couriers, deux éclusiers, deux blanchisseuses, deux huilières, deux charrons, deux maçons, deux maréchaux-ferrants, deux tailleurs de pierre, un carrossier, un tailleur, un sabotier... La profession la plus représentée est celle de cultivateur (53), suivie par les bûcherons (26), les domestiques - de maison ou de ferme - (22), les ouvriers agricoles (21), les fermiers (19) et les journaliers (17). L’hospice emploie une directrice, deux infirmières et un jardinier. À Chavance, on note la présence d’un cocher, un valet d’écurie, une fille de peine, un valet de chambre, une femme de chambre et un jardinier. Au total, on relève à Achun trente-quatre professions différentes. Il n’y a, selon le recensement de 1906, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme dans la commune. Enfin, treize enfants de l’assistance sont placés dans des familles d’accueil du village.

    Curés

    • 1636 : Guy Perrot, prêtre, prieur d’Achun.
    • 1666 : Sébastien Gaudot
    • 1721 : Jean Faulquier, prêtre, curé et prieur d’Achun.

    Seigneurs

    • 1636 : Charles de Tespes, seigneur de Varigny[16].
    • 1673 : Jean de Tespes, écuyer, seigneur de Varigny.
    • 1700 : Gaspard de Champs, écuyer, seigneur de Bussy, paroisse d’Achun.
    • 1755 : Jean-François de Bréchard, chevalier, seigneur de Bussy, Achun, Pouilly, Champcourt et autres lieux[17].
    • 1793 : Louis-François de Bréchard[18].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Albéric Larue    
    mars 2008 En cours Dominique Joyeux DVG Retraitée de l'enseignement,
    Réélue en 2014[19]
    Présidente de la Communauté de communes

    Tendances politiques et résultats

    Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[20] :

    Candidat Premier tour Second tour
    Voix % Voix %
    Eva Joly (EÉLV)00,00
    Marine Le Pen (FN)2629,89
    Nicolas Sarkozy (UMP)2832,18 3540,23
    Jean-Luc Mélenchon (FG)89,20
    Philippe Poutou (NPA)00,00
    Nathalie Arthaud (LO)11,15
    Jacques Cheminade (SP)00,00
    François Bayrou (MoDem)33,45
    Nicolas Dupont-Aignan (DLR)00,00
    François Hollande (PS)2124,14 5259,77
    Inscrits 111 100,00 111 100,00
    Abstentions 22 19,82 16 14,41
    Votants 89 80,18 95 85,59
    Blancs et nuls 2 2,25 8 8,42
    Exprimés 87 97,75 87 91,58

    Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 dans cette commune est le suivant[21] :

    Candidat Premier tour Deuxième tour
    % Voix % Voix
    Nicolas Dupont-Aignan (DLF)2,172
    Marine Le Pen (FN)26,092438,1032
    Emmanuel Macron (EM)21,742061,9052
    Benoît Hamon (PS)9,789
    Nathalie Arthaud (LO)1,091
    Philippe Poutou (NPA)3,263
    Jacques Cheminade (SP)0,000
    Jean Lassalle (R)1,091
    Jean-Luc Mélenchon (LFI)11,9611
    François Asselineau (UPR)1,091
    François Fillon (LR)21,7420
    Inscrits 108 100,00 108 100,00
    Abstentions 10 9,26 12 11,11
    Votants 98 90,74 96 88,89
    Blancs 1 1,02 9 9,38
    Nuls 5 5,10 3 3,13
    Exprimés 92 93,88 84 87,50

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2019, la commune comptait 160 habitants[Note 2], en augmentation de 9,59 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600602616655611585700629668
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    650631626619602575592541525
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    492472461386366354304321263
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    278279201177174170152151142
    2015 2019 - - - - - - -
    155160-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-prem=2005 |nombre=43.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le lavoir.

    Lieux et monuments

    • Il n'y a plus d'église à Achun mais il existe un croquis de ses ruines, daté de 1836, œuvre de Jean-Claude Barat. L’église d’Achun était dédiée à saint Georges[26].
    • Château d'Achun, bâtisse du XVIIIe siècle.
    • Hospice des Sœurs de la Charité, au sud-est du bourg, fondé en 1808 par Louis-François de Bréchard. Les sœurs de la Charité de Nevers s'en occupèrent par la suite. Il s'agit d'une construction en pierre de taille. Elle conserve le chœur d'une chapelle, faisant partie de la fondation de l'hospice.
    • Escalier de trois écluses de Chavance.
    • Lavoir typiquement régional, recouvert en tuiles bourguignonnes sur une charpente rustique.
    • En 2015, une réplique du tableau Labourage nivernais de Rosa Bonheur (1849), dont l’original se trouve à Paris au musée d'Orsay, est installée dans la salle de réception de la mairie[27].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, 1963.
    10. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
    11. Louis-Alexandre Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, 1761, p. 14.
    12. J.-B. Sirey, Recueil général des lois et des arrêts, Paris, 1832.
    13. Le XIXe siècle, 1er mars 1891, sur gallica.bnf.fr.
    14. Le Petit Courrier de Bar-sur-Seine, 14 mars 1904, sur retronews.fr.
    15. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 001/1.
    16. Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1880, sur gallica.bnf.fr.
    17. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
    18. G. Lenotre, « Le mariage de Monsieur de Bréchard », Le Temps, 20 décembre 1911, sur gallica.bnf.fr.
    19. « Résultats de l'élection municipale de 2014 à Achun », sur http://www.cg58.fr (consulté le ).
    20. Ministère de l'Intérieur - Nièvre (Bourgogne), « Résultats de l'élection présidentielle de 2012 à Achun » (consulté le ).
    21. Ministère de l'Intérieur - Nièvre (Bourgogne-Franche-Comté), « Résultats de l'élection présidentielle de 2017 à Achun » (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. « Notes sur Commagny », Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1902, sur gallica.bnf.fr.
    27. Jean-Louis Rambert, « Une réplique du tableau Le labourage nivernais est visible à la mairie », Le Journal du Centre, lejdc.fr, 24 octobre 2015.
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