Adélaïde de Forcalquier

Adélaïde ou Alix de Provence, parfois Adelaïs, morte en 1129[1] ou entre 1144 et 1150 à plus de 80 ans[2], fut comtesse de Provence puis de Forcalquier de la mort de son père, survenue entre 1063 et 1067 à sa mort. Elle était fille de Guillaume V Bertrand, comte de Provence, et d'Adélaïde de Cavenez.

Adélaïde de Forcalquier
Titres de noblesse
Comtesse de Provence
-
Prédécesseur
Comtesse de Forcalquier
-
Successeur
Biographie
Décès
ou entre et
Avignon
Activité
Feudataire
Famille
Père
Mère
Adélaïde de Cavenez (d)
Conjoint
Enfants
le comté de Forcalquier, entre comté et marquisat de Provence

Biographie

Elle n'était pas encore mariée à la mort de son père, et donc non dotée, et put ainsi lui succéder comme comtesse de Provence, en indivision avec ses cousins Bertrand Ier de Toulouse et Bertrand II. Elle possédait cependant en propre le château de Forcalquier.

Elle épousa en 1079 Armengol IV, comte d'Urgell, et fut la mère de :

  • Guillaume III († 1129), comte de Forcalquier ;
  • Sancha, morte jeune.

En 1092, son mari décéda, le comté d’Urgel passa à son beau-fils Armengol V et elle s'installa avec son fils Guillaume en Provence, à Forcalquier. L'année suivante, la maison de Provence s'éteignit avec la mort de Bertrand II, et ses droits passèrent à Gerberge, mariée à Gilbert de Millau, comte de Gévaudan, puis, en 1115, à la maison de Barcelone. Les conflits d'intérêts entre les maisons de Toulouse et de Barcelone rentrèrent dans le cadre de la Grande guerre méridionale et aboutirent à un partage territorial de la Provence. Grâce à l'éloignement des Toulouse, ils purent en administrer une partie et Adélaïde s'intitula comtesse de Forcalquier à partir de 1110[3]. Toutefois en 1125, les maisons de Toulouse et Barcelone se partagent officiellement la Provence en établissant la frontière le long de la Durance. Forcalquier, se situant sur la rive droite de la rivière, se retrouve inclut dans le Marquisat de Provence, appartenant à Toulouse. Adélaïde tentera avec son fils puis ces descendants de faire reconnaître leur indépendance.

Vers 1170, après sa mort, un accord reconnaîtra leurs droits en partageant le marquisat entre les maisons d'Urgel et de Toulouse.

Sources

  • (en) Charles Cawley, « Provence », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2016.
  • Édouard Baratier, Histoire de la Provence, Toulouse, Editions Privat, , 604 p. (ISBN 2-7089-1649-1) (réédition)

Notes

  1. (en) Charles Cawley, « Provence », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2016 (consulté le ).
  2. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 459.
  3. Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p. 29.
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