Forcalquier
Forcalquier, en provençal Fourcauquié selon la graphie mistralienne (et Forcauquièr selon la graphie classique) est une commune française de Provence située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Jadis capitale d'un comté florissant, fondée au XIe siècle, elle est maintenant chef-lieu d’arrondissement. Ses habitants sont appelés les Forcalquiérens.
Ne doit pas être confondu avec Forcalqueiret.
Forcalquier | |||||
Vue générale de Forcalquier avec au fond la montagne du Luberon. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Forcalquier (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure (siège) |
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Maire Mandat |
David Gehant (LR) 2020-2026 |
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Code postal | 04300 | ||||
Code commune | 04088 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Forcalquiéren | ||||
Population municipale |
5 121 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 120 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 57′ 36″ nord, 5° 46′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 397 m Max. 904 m |
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Superficie | 42,76 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Forcalquier (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | www.ville-forcalquier.fr | ||||
La petite ville a pour devise « Pus aut que les Aups » (« plus haut que les Alpes », prononcé puz aw ké léz aw)[1] et pour surnom la « Cité comtale ». Ses monuments principaux sont la cathédrale Notre-Dame du Bourguet (XIIIe et XVIIe siècles), le couvent des Cordeliers (XIIIe siècle) et la chapelle Notre-Dame de Provence datant de 1875 et située à l'ancien emplacement de la citadelle d'où la vue domine la Haute-Provence. Forcalquier a la particularité d'avoir « le ciel et l'air les plus purs de France, si ce n'est d'Europe »[2].
Géographie
Localisation
Forcalquier est établie entre la montagne de Lure et le Luberon, dans la partie occidentale des Alpes-de-Haute-Provence. Elle est traversée par la Via Domitia et l’ancienne route nationale 100 sur l'axe est-ouest.
Par la route, Forcalquier est située à 43 km au sud de Sisteron[3], à 42 km à l'est d'Apt[3], à 23 km au nord de Manosque[3], plus grande ville du département et à 50 km de Digne-les-Bains[3], chef-lieu du département. La commune se trouve à 80 km d'Aix-en-Provence[3], 88 km d'Avignon et à 109 km de Marseille[3], ces deux villes étant situées au sud de Forcalquier. La petite ville haut-provençale est à 747 km au sud-est de la capitale Paris[3].
Commune au territoire étendu, Forcalquier a des limites administratives avec de nombreux villages voisins[4]. Au nord, elle est limitrophe de Fontienne, Sigonce la borde du nord-est à l'est, jusqu'à Pierrerue, elle aussi à l'est. Toujours à l'est, la commune borde celle de Niozelles. Au sud-est se trouve la commune de Villeneuve et au sud Forcalquier est limitrophe avec Saint-Maime. Au sud-ouest, Mane et Forcalquier possèdent une limite commune, sur une partie matérialisée par l'ancienne route nationale 100. À l'ouest se trouve le village de Limans tandis qu'au nord-ouest se trouve Ongles.
Ongles | Fontienne | Sigonce | ||
Limans | N | Pierrerue Niozelles | ||
O Forcalquier E | ||||
S | ||||
Mane | Saint-Maime | Villeneuve |
Géologie et relief
L'altitude moyenne de la ville est de 651 mètres. Le point culminant, 904 mètres, se situe près de la « Roche Ruine », au nord de la commune. Le point le plus bas, 397 mètres, se trouve à proximité de la ferme de « Cabane », au sud de la commune. L'altitude de la mairie, riveraine de la place du Bourguet, est de 545 mètres au-dessus du niveau de la mer[5].
Le territoire se situe sur des formations du Miocène inférieur (mais également de l’Oligocène au nord et au sud), nord-orientale des monts du Luberon[pas clair], entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[6] :
- au sud des chaînons de Lure ;
- à l'ouest de la faille de la Durance et du plateau de Valensole, bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène) ;
- au nord du massif du Luberon.
Hydrographie et les eaux souterraines
Située dans le bassin versant du Rhône, dans la circonscription hydrographique no 6, Rhône-Méditerranée et Corse, Forcalquier relève de la région hydrographique Rhône.
La commune est traversée par trois cours d'eau : la rivière la Laye[7] et les ruisseaux le Beveron[8], le Viou[9] et de Pierrerue[10]. Aucun ne traverse le centre de la ville.
La Laye prend sa source sur la montagne de Lure à Saint-Étienne-les-Orgues, traversant sept communes, et coule selon un axe nord-sud sur une longueur de 24,3 kilomètres ; elle atteint un barrage au niveau des communes de Forcalquier, Limans et Mane puis se dirige vers le cours du Largue dans laquelle elle se jette à Dauphin.
Le Beveron[11] est un ruisseau qui prend naissance à Fontienne, traverse quatre communes le long de ses 14,9 kilomètres dans le pays de Forcalquier avant de se jeter dans le Lauzon à La Brillanne, à une dizaine de kilomètres en aval de Forcalquier.
Le Viou naît au nord de Forcalquier et le traverse, ainsi que la commune de Saint-Maime. Il se jette dans la Laye et a pour longueur 11,1 kilomètres.
Climat
Forcalquier est située en Haute-Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,5 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier. L'ensoleillement moyen est de 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,5 | −1,1 | 1,6 | 3,8 | 7,9 | 11,2 | 14,2 | 13,9 | 10,3 | 7,1 | 2 | −0,6 | 5,8 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 5,1 | 8,3 | 10,5 | 14,9 | 18,5 | 22,4 | 21,9 | 17,5 | 13,2 | 7,7 | 4,7 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11,3 | 15 | 17,2 | 21,8 | 25,9 | 30,5 | 30 | 24,8 | 19,3 | 13,4 | 10,1 | 19,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−16 10.01.1985 |
−13,4 11.02.1986 |
−11,4 07.03.1971 |
−4,4 01.04.1995 |
−1,4 06.05.1991 |
2,8 06.06.1986 |
7 13.07.1993 |
5,2 30.08.1986 |
0,6 24.09.1977 |
−3,6 31.10.1974 |
−8,6 23.11.1988 |
−12,8 30.12.1996 |
−16 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 04.01.1999 |
22,2 25.02.1991 |
26 17.03.1997 |
27,4 27.04.1992 |
34,2 28.05.1997 |
36,4 16.06.1981 |
39,6 06.07.1982 |
37,6 15.08.1987 |
33,4 25.09.1983 |
31 02.10.1997 |
23 06.11.1992 |
21,2 23.12.1991 |
39,6 1982 |
Précipitations (mm) | 65,8 | 46 | 47,5 | 79,7 | 70,3 | 53,8 | 30,6 | 50,1 | 89,4 | 100,8 | 89,1 | 79,8 | 802,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
9,9 −1,5 65,8 | 11,3 −1,1 46 | 15 1,6 47,5 | 17,2 3,8 79,7 | 21,8 7,9 70,3 | 25,9 11,2 53,8 | 30,5 14,2 30,6 | 30 13,9 50,1 | 24,8 10,3 89,4 | 19,3 7,1 100,8 | 13,4 2 89,1 | 10,1 −0,6 79,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Forcalquier | 2 755 | 426 | 9 | 32 | 6 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Réseau routier
Forcalquier est située sur l'ancienne route nationale 100 (actuelle RD 4100), qui relie Remoulins et le col de Larche. La route arrive par l'ouest de Mane et par l'est de Niozelles. Cet axe permet de rejoindre la vallée de la Durance et l'autoroute A51 à l'est, via La Brillanne et le Vaucluse à l'ouest via Céreste, ainsi que la vallée du Rhône.
Une autre ancienne route nationale, la RN 550 (actuelle RD 950), permet de relier la ville de Forcalquier à celle de Courthézon en passant par Banon.
Forcalquier est à onze kilomètres de la bretelle autoroutière de La Brillanne (sortie 19) située sur l'autoroute A51[13] qui assure une communication rapide vers le sud en direction d'Aix-en-Provence et de Marseille et vers le nord en direction de Gap et de Sisteron.
Les accès secondaires sont assurés par la RD 12 à l'ouest, qui rejoint l'ancienne RN 96 à Lurs et par la RD 13 qui, en partant de Mane, traverse la vallée du Largue avant de déboucher sur Volx. Cette dernière permet de relier rapidement la ville de Manosque.
Lignes régionales, réseau Zou !
Forcalquier est desservie par[14] :
- 2 lignes Zou ! Lignes express régionales :
Ligne | Tracé |
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22 | Avignon ↔ Forcalquier / Manosque ↔ Digne-les-Bains[15] |
25 | Marseille ↔ Manosque ↔ Forcalquier[16] |
- 2 lignes Zou ! Alpes-de-Haute-Provence :
Ligne | Tracé |
---|---|
F01 | Forcalquier ↔ Manosque |
F3 | Cruis ↔ Forcalquier |
Transports ferroviaires
Depuis la fermeture de la gare de Forcalquier, la ville est desservie par celle de La Brillanne-Oraison (SNCF), située à 12 km. En 2011, elle est desservie par la liaison TER Marseille-Saint-Charles-Aix-en-Provence-Veynes-Gap-Briançon six fois par jour en semaine et quatre fois le dimanche, dans chaque sens[17].
Celle-ci est située sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). Cette gare est desservie par les cars LER de la ligne Avignon TGV ↔ Avignon ↔ Forcalquier ↔ Oraison ↔ Digne[18]. La gare TGV la plus proche de Forcalquier est celle d'Aix-en-Provence TGV, accessible grâce aux navettes LER Forcalquier ↔ Manosque ↔ Aix TGV ↔ Aéroport Marseille Provence[18].
Liaisons douces
Deux sentiers de grande randonnée traversent la commune. Le GR 6 (sentier Sainte-Foy-la-Grande - Saint-Paul-sur-Ubaye) vient de Limans et va en direction de Fontienne (ou inversement) en traversant le quartier de Saint-Marc, passe au niveau des Mourres et monte vers le clos de Melly. Le GR 653D (Sentier de Saint-Jacques-de-Compostelle - Voie domitienne) vient du hameau de Saint-Pierre de Pierrerue et traverse le centre de la commune, en passant par les places du Bourguet et de Saint-Michel et rejoint ensuite Mane.
Deux itinéraires cyclistes passent par Forcalquier : l'un permet d'effectuer le tour du Luberon (autour du Luberon) via Apt, Cavaillon et Manosque, soit une distance de 236 kilomètres, et l'autre de faire le tour du Pays de Forcalquier et de la montagne de Lure (le Pays de Forcalquier et de la Montagne de Lure en vélo) via Cruis et Aubenas-les-Alpes soit une distance de 78 kilomètres[19].
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Forcalquier est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[20], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[21]. La commune de Forcalquier est également exposée à trois autres risques naturels[21] :
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[22].
La commune de Forcalquier est également exposée à un risque d'origine technologique, celui de transport de matières dangereuses, par route et canalisations[23] :
- les routes départementales RD4100 (ancienne route nationale 100) et RD12 peuvent être empruntées par les transports routiers de marchandises dangereuses[24] ;
- la canalisation Transéthylène servant à acheminer de l'éthylène, gaz inflammable, vers Sisteron et Grenoble, traverse la commune et constitue donc un facteur de risque supplémentaire[25],[26].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n'existe pour la commune[23] mais le Dicrim existe depuis 2010[27].
Forcalquier a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1984, 1990, 1994, 2011 et 2019 pour des inondations et des coulées de boue, pour des glissements de terrain en 1994 et pour des sécheresses ayant provoqué des mouvements de terrain en 2008 et 2017[21]. Elle a également subi des tremblements de terre destructeurs (voir le tableau ci-dessous).
Date | Heure | Intensité dans la commune (échelle MSK) | Épicentre |
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06 h 15 | 6 | Manosque | |
09 h 12 | 5,5 | La Motte-du-Caire | |
05 h 50 | 6,5 | Imperia-Bussana (Italie) | |
07 h 17 | 6 | Volx | |
22 h 22 | 4 | Manosque | |
00 h 57 | 4 | Guillestre | |
06 h 08 | 3 | Chasteuil |
Toponymie
Selon Ernest Nègre, le toponyme Forcalquier (in castro Furnocalcario en 1018-32, castel de Fornchalcerii vers 1103) provient de l’association des termes forn, four, et calquièr, littéralement « four calcaire », mais qu’il faut comprendre au sens étymologique « four à chaux » (calx, chaux ; calcarius, de chaux, à chaux)[29].
D’après Jean-Yves Royer, qui se base sur des formes anciennes du nom, Forcalquier signifie « la fontaine du rocher » (Font Calquier)[30].
Forcalquier (prononcé [fɔrkalkje]) se prononce [fuʀkɔwˈkje] en provençal, la graphie du toponyme est Forcauquier en provençal selon la norme classique (graphie occitane) ou Fourcauquié selon la norme mistralienne[31] (graphie provençale).
La colline de la Bombardière, située immédiatement au sud de la colline de la Citadelle, porte le souvenir de l'installation de l'artillerie par Giacomo Giolitti lors du siège de 1481[32].
La ville est parfois surnommée dans les médias la « cité des quatre reines » à la suite de la parution, en 1973, du livre Le Pays des Quatre Reines[33] consacré à l'histoire de la Haute-Provence, à ses mœurs et coutumes. Le titre renvoie aux quatre filles du comte de Provence Raymond Bérenger IV (ou V), qui toutes épousèrent un roi. Rien n'indique cependant que ces quatre reines « soient jamais venues à Forcalquier »[34].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les premières traces de vie humaine sur Forcalquier datent du IIIe millénaire av. J.-C., c'est-à-dire pendant la période du Néolithique. En 1991, un campaniforme a été découvert dans le quartier de La Fare : des gobelets céramiques en forme typique de cloche ont été trouvés dans une sépulture[35],[36]. À l’Âge de Fer, les hommes s’installent sur les hauteurs, dans les oppida.
Avec la colonisation romaine, ce sont les plaines et les grands axes de communication qui sont privilégiés. La voie Domitienne, plus connue sous le nom de Via Domitia, est construite en 118 a.v. J.-C. et permet de relier l'Italie à la péninsule Ibérique via la Gaule narbonnaise. Cette route est construite par le proconsul Gnaeus Domitius Ahenobarbus (Barbe d'Airain) et traverse le territoire actuel de Forcalquier en bordure des communes de Niozelles et Villeneuve.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[37].
Une agglomération très petite (hameau ou village) se constitue au VIIe siècle au pied de la butte de Forcalquier. L’église Saint-Promasse[38] et une villa agricole, la Villa Betorrida, existent à cette époque autour de la source antique de la Bonne fontaine.
Au IXe siècle ou au Xe siècle, un château important est construit : il est assez sûr pour accueillir les reliques de saint Marius (ou Mary)[39] et les mettre à l’abri des Sarrasins[40].
L’agglomération apparaît dans les chartes pour la première fois en 1004 (Forcalchiero)[41]. En 1060, l’évêque de Sisteron Géraud Chevrier ne peut entrer après son élection dans sa ville, et se réfugie à Forcalquier. Il élève alors l’église Saint-Mary au rang de concathédrale[42],[43]. Urbain II y séjourne le , en revenant de son prêche pour la première croisade.
Au milieu du Moyen Âge, Forcalquier était une possession des comtes de Provence, qui échut au comte Foulques Bertrand, qui s’intitula comte de Forcalquier et en fit sa ville principale. Au XIIe siècle, le comté de Provence, possession indivise entre plusieurs comtes, fut partagée et l'une des trois parties revint à la comtesse Adélaïde, veuve d'un comte d'Urgell, qui prend le titre de comtesse en 1110[40].
Au XIIe siècle, les comtes de Forcalquier font de leur ville la capitale d'un comté qui s'étendait des sources de la Durance aux portes de Cavaillon, et dont les villes principales étaient Embrun, Gap, Sisteron, Manosque, Pertuis, Apt et Sault[44]. Ce siècle est l’âge d’or du Pays de Forcalquier, comme en témoignent les nombreux édifices romans de la région.
En 1209, le mariage de Garsende de Sabran et d’Alphonse II de Provence fait revenir le comté de Forcalquier dans les mains des Provence[45], et Forcalquier devient une de leurs résidences. Au printemps 1348, la peste noire provoque une émeute où les maisons des juifs sont pillées[46].
Après la crise économique et démographique du XIVe siècle, Forcalquier souffre des passages de Charles de Duras et de Raymond de Turenne[47].
Tout le siècle suivant est marqué par les grandes épidémies de peste (dont la peste noire). Faute d'héritier au dernier comte de Provence, le roi René, le comté est associé à la France en conservant son indépendance ("comme un principal à un autre principal"), et le titre de comte de Forcalquier est porté par les comtes de Provence et ensuite les rois de France jusqu'à Louis XVIII. La mise en place du transfert de souverain a lieu en 1481 : Louis XI hérite du comté, mais doit assiéger Forcalquier, qui résiste trois semaines avant de tomber le , puis est mise à sac[48].
La Charte de commune
Guillaume IV de Forcalquier étant en difficulté face au marquis de Provence et au comte de Toulouse, la ville devait leur fournir une milice. C'est ainsi qu'en échange, Forcalquier recevait des privilèges et exemptions de taxes, depuis le [49]. Ces droits, déjà augmentés petit à petit, sont considérablement étendus à la fin du XIVe siècle.
Après l’assassinat de la reine Jeanne de Naples par Charles de Duras, la Provence est en pleine guerre de succession. La reine Marie, veuve de Louis d’Anjou, accorde des chartes de commune aux villes du comté pour financer sa guerre. Forcalquier obtient la sienne le [50]. Elle donne une très grande autonomie à la ville.
Le droit de vote n’est pas donné à tous les hommes libres, mais le collège électoral peut rassembler près de 75 % des chefs de feu. Tous les titulaires de charge, notamment les syndics (maires), sont réélus tous les ans, avec inéligibilité à leur sortie de charge[50].
Cette charte est ensuite précisée, notamment en 1452, quand sont définis comme citoyens les hommes libres ayant les deux tiers de leurs biens à Forcalquier et y passant les fêtes[51]. La ville profite des difficultés financières de François Ier pour racheter les derniers droits féodaux en 1521[52].
Du XVIe au XVIIIe siècles : les Temps modernes
La Réforme est précoce à Forcalquier, puisque les premières conversions se font avant 1512, date où ont lieu les premiers vandalismes : des oratoires sur les chemins sont rompus[53]. Pendant les guerres de religion, la ville reste majoritairement catholique, mais une partie non négligeable de la population se convertit au protestantisme. Le premier consul protestant est élu en 1559, et à cette date les protestants utilisent la chapelle Saint-Promasse pour célébrer leur culte[53]. D’autres troubles se produisent, dont des rixes.
Les troubles majeurs commencent par l’assassinat du consul Antoine Amalric et de son fils, sur la route d’Aix[54]. Une épidémie de peste a lieu en 1561, et, inquiets, environ la moitié des protestants de la ville se réfugie à Sisteron en [53]. Le , les huguenots font le siège et s’emparent de la ville[53]. Ils mettent à sac la cathédrale et l’église des Cordeliers[54],[53]. Les protestants quittent rapidement la ville pour aider leurs coreligionnaires de Sisteron, ce qui permet à une armée catholique d’occuper la ville et de mettre à sac les maisons privées, y compris celles de catholiques[53]. Les huguenots ne rentrent qu’avec l’édit d'Amboise (1563), qui leur donne le droit de pratiquer leur religion et qui leur réserve un quart du conseil municipal[55]. Ils établissent leur propre école, ont leurs prêches et leur cimetière[53]. Cependant, de nouveaux heurts se produisent en 1564[55] puis l’année suivante[56]. En 1567, la ville est à nouveau prise par les huguenots, qui l’abandonnent au bout de trois semaines à la demande de la municipalité[55]. À partir de cette année, ils utilisent l’église des cordeliers pour le culte[56].
Forcalquier est l’une des deux places de sûreté, avec Mérindol, accordées par l’édit de Saint-Germain aux protestants de Provence[55]. La ville est cependant assiégée par ces derniers dès 1576, puis en 1580. Ils reviennent à l’assaut en 1585[55]. Ce sont les catholiques qui assiègent ensuite la ville à leur tour : le duc d’Épernon en 1587, le duc de La Valette en 1588[55]. Entretemps, la peste fait son retour en 1581[56].
La ville se rallie à Henri IV dès son avènement[56] : elle envoie des troupes à Vinon affronter le duc de Savoie Charles Emmanuel Ier qui tente une incursion et qui est repoussé[57]. En 1601, Henri IV fait raser le château[40] (ou autorise sa destruction[56]). Le dernier épisode militaire des guerres de religion se situe en 1629[58].
La communauté protestante était donc importante au XVIIe siècle et disposait d’un temple, grâce à l’édit de Nantes (1598). Mais les pressions de toutes sortes, venues du Parlement de Provence et de l’évêque, entraînèrent sa disparition avant le début du règne personnel de Louis XIV (1660)[59].
Après les guerres de religion, Forcalquier connaît, comme le reste de la France, une période de reprise dans le premier tiers du XVIIe siècle, mais perd encore 2 000 habitants pendant la peste de 1630. Elle est le siège d'une sénéchaussée, qui en fait la capitale judiciaire de son ancien comté.
Ville importante, Forcalquier est tenue de loger les troupes (les casernes n’existant pas à l’époque, les soldats sont logés chez l’habitant). C’est le conseil municipal qui répartit les soldats entre les différents habitants. Mais devant les exemptions dont bénéficient certains bourgeois, le peuple de la ville se soulève et provoque une émeute[60].
Forcalquier est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution française[61].
Révolution française
La prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare du pays, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur leur passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Sisteron et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Forcalquier et sa région le avant de se propager vers le sud-ouest[62].
Les privilèges d'autonomie de la Provence sont abolis la nuit du 4 août 1789 et la Provence est pleinement annexée par la France.
La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes : elle s’affilie au club des Jacobins de Paris le [63]. Le club de Forcalquier accueille une assemblée des sociétés de son district le [64]. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[65]. En prairial et ventôse de l'an III de la Révolution française et jusqu’en l'An V, une bande de royalistes, dits « les égorgeurs royaux », sème le trouble dans la ville et le canton d'Oraison, rançonnant les communes et bastonnant les républicains[66]. Le , la cathédrale Notre-Dame du Bourguet est saccagée[67] et son trésor envoyé à la fonderie[68].
Époque contemporaine
Avec la Révolution, Forcalquier devient chef-lieu de district, puis sous-préfecture sous le Consulat. Entre 1806 et 1813, le sous-préfet Latourette fait raser les remparts, qui sont remplacés par des boulevards et des avenues[69].
Forcalquier est un bastion républicain lors de la Deuxième République : c’est l’horloger Escoffier qui fonde la première chambrette (société secrète républicaine en Provence) en 1849, qui essaime rapidement. Des banquets sont organisés le pour l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, ce qui entraîne le désarmement des gardes nationaux de Mane et Forcalquier[70]. En 1851, Forcalquier est au centre de la résistance au coup d’État de Napoléon III dans les Basses-Alpes. Le signal de l’insurrection est donné par les Forcalquiérens à la foire de Mane, le [71], le sous-préfet et les gendarmes qui ne se rallient pas sont emprisonnés[72]. Une troupe de 3 000 hommes quitte ensuite Forcalquier pour prendre le contrôle de Digne et du département[73]. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 39 habitants de Forcalquier sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[74].
Forcalquier reste un centre intellectuel. En 1867, l'Athénée littéraire est créé. Les Jeux floraux en 1872, les fêtes de l'inauguration de Notre-Dame de Provence en 1875, la fondation de l’École des Alpes en 1876 et les fêtes internationales de la Latinité en 1882, font revivre de grands espoirs[75].
La commune est durement touchée par la Première Guerre mondiale : outre les morts tués par les Allemands, un Forcalquiérain est fusillé pour l'exemple ; contrairement aux autres communes du département dans le même cas, la mairie a toujours refusé de placer son nom sur le monument aux morts[76].
Une annexe du camp des Milles ouvre à Forcalquier au début de 1940. L’armée française y interne des étrangers, principalement des intellectuels allemands, alors qu’ils sont réfugiés en France et antifascistes. Ils sont enfermés dans l’ancienne prison (actuel bâtiment de la Simonette), avec parmi eux Ferdinand Springer[77]. Vêtus d’uniformes bleu horizon, ils sympathisent avec la population, et même avec leurs gardiens : le poète et éditeur Pierre Seghers faisait partie du détachement chargé de la surveillance[77]. Le , l’Armée secrète tente de libérer Forcalquier. Mais la Wehrmacht reprend la ville d’assaut, faisant douze morts[78]. Finalement, ce sont les Alliés qui libèrent Forcalquier le [79]. La ville est décorée de la croix de guerre au titre de haut-lieu de la Résistance[80].
Le ciel le plus ensoleillé de France permet l’installation de l’observatoire de Haute-Provence à proximité de la commune, plus exactement à Saint-Michel-l'Observatoire. L’aménagement hydroélectrique de la Durance et la création de la retenue de la Laye renouvellent la vitalité du pays, permettant une irrigation généralisée des cultures et une alimentation sécurisée en eau potable.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
La vie politique de Forcalquier des dernières années se caractérise par une certaine ambivalence des résultats, suivant fréquemment les tendances nationales. La commune, qui fut quelque temps à droite, bascula d’une courte avance en 2001 à gauche avec l’élection de Christophe Castaner (socialiste) réélu dès le premier tour en 2008 avec 64,45 % des suffrages. De fait, les scrutins locaux (élections cantonales ou régionales) ont tous été remportés par la gauche sur ces dix dernières années. À l’inverse, et toujours conformément aux résultats nationaux, les élections législatives de 2002 comme les élections présidentielles en 2002 et 2007 ont été largement remportées par la droite parlementaire, exception faite de l'élection législative de 2007 où Christophe Castaner (PS) a réalisé un score de 52,35 % contre 47,65 % pour le candidat réélu Daniel Spagnou (UMP). En 2002, le résultat de Jean-Marie Le Pen (17,05 %) fut inférieur à Forcalquier, tant par rapport au chiffre national (17,79 %[81]) que départemental (21,17 %[82]). De la même manière, les électeurs forcalquiérens ont suivi la mouvance nationale lors du scrutin européen de 2004 où la gauche devançait la droite de peu mais aussi à l’occasion du référendum relatif au traité établissant une Constitution pour l’Europe où le « non » l’a emporté.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
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Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 82,95 % | Jacques Chirac | RPR | 17,05 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 84,84 % [83] |
2007 | 52,76 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 47,21 % | Ségolène Royal | PS | 89,48 % [84] |
2012 | 54,22 % | François Hollande | PS | 45,78 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 84,04 % [85] |
2017 | 66,73 % | Emmanuel Macron | EM | 33,27 % | Marine Le Pen | FN | 76,03 % [86] |
2022 | % | Emmanuel Macron | LREM | % | Marine Le Pen | RN | % [87] |
Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 59,91 % | Daniel Spagnou | UMP | 40,09 % | Robert Honde | PRG | 68,18 % [88] |
2007 | 53,96 % | Daniel Spagnou | UMP | 46,04 % | Christophe Castaner | PS | 73,36 % [89] |
2012 | 59,80 % | Christophe Castaner | PS | 40,20 % | Jean-Claude Castel | UMP | 66,44 % [90] |
2017 | 61,57 % | Christophe Castaner | LREM | 38,43 % | Léo Walter | LFI | 55,03 % [91] |
2022 | % | % | % [92] | ||||
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 31,96 % | Michel Rocard | PS | 18,84 % | Françoise Grossetête | UMP | 48,50 % [93] |
2009 | 28,54 % | Françoise Grossetête | UMP | 21,46 % | Michèle Rivasi | EÉ | 48,60 % [94] |
2014 | 21,83 % | Renaud Muselier | UMP | 21,54 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 50,05 % [95] |
2019 | 21,84 % | Nathalie Loiseau | LREM | 20,44 % | Jordan Bardella | RN | 56,58 % [96] |
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 54,45 % | Michel Vauzelle | PS | 32,64 % | Renaud Muselier | UMP | 74,33 % [97] |
2010 | 59,32 % | Michel Vauzelle | PS | 27,99 % | Thierry Mariani | UMP | 60,73 % [98] |
2015 | 63,89 % | Christian Estrosi | LR | 36,11 % | Marion Maréchal | FN | 63,79 % [99] |
2021 | % | % | % [100] | ||||
Élections cantonales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2004 | 55,89 % | Jacques Echalon | DVG | 44,11 % | Jean-Claude Bauza | UMP | 74,26 % [101] |
2011 | 59,23 % | Jacques Echalon | DVG | 40,77 % | Sylvie Mas | PS | 47,21 % [102] |
Élections départementales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élus | Battus | Participation | ||||
2015 | % | % | % [103] | ||||
2021 | % | % | % [104] | ||||
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 53,46 % (51,04 %) | 46,54 % (48,96 %) | 71,92 % [105] | ||||
2000 | 74,67 % (73,21 %) | 25,33 % (26,79 %) | 37,10 % [106] | ||||
2005 | 45,32 % (45,33 %) | 54,68 % (54,67 %) | 74,33 % [107] |
Politique locale
La commune est rattachée à la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence représentée par le député et l'ancien maire de la commune, Christophe Castaner (LREM).
Vingt-et-un élus siègent au conseil municipal, dont huit sont adjoints au maire et six élus portent l'étiquette UMP[108].
La commune était le siège d'un tribunal d'instance jusqu'au puisque ce dernier a été déplacé à Manosque à la suite de la réforme de la carte judiciaire de Rachida Dati. Forcalquier est aussi rattachée au tribunal de grande instance et au conseil de prud'hommes de Digne-les-Bains, au tribunal de commerce de Manosque et à la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
L'Insee lui attribue le code 04 4 10 088[109].
La commune dispose d'un centre communal d'action sociale[110].
La commune est membre du parc naturel régional du Luberon[111], de la communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure.
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Forcalquier, un temps d'avance » | PS | Christophe Castaner | 21 | Majorité | |
« La Force du Changement pour Forcalquier » | UMP | Sébastien Ginet | 6 | Opposition |
Forcalquier est une des rares villes en France et au monde à interdire totalement l’affichage publicitaire dans l’espace public[113]. Cette décision, appuyée sur l’interdiction de la publicité dans les parcs naturels, est prise en laissant néanmoins un délai pour le démontage des panneaux publicitaires situés sur une propriété privée[114].
Liste des maires
Jumelages
Forcalquier est officiellement et uniquement jumelée avec :
De plus, la ville bas-alpine a noué des échanges culturels avec :
- Alcalà de Xivert (Espagne) depuis 2012[118].
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie d'Aix-Marseille et dispose sur son territoire[119] de :
- deux écoles maternelles : Fontauris (publique)[120], Jeanne-d'Arc (privée sous contrat et dont les professeurs sont salariés de l’Éducation nationale)[119] ;
- deux écoles élémentaires : Léon-Espariat (publique), Jeanne-d'Arc (privée) ;
- un collège : Henri-Laugier (public)[119] ;
- une antenne du CFPPA (centre de formation professionnelle pour adultes) du lycée agricole de Carmejane[121] ;
- un centre d’enseignement universitaire privé, l’Université européenne des senteurs et saveurs, qui dispense des formations professionnelles et des formations universitaires jusqu’au master[122].
- un centre de formation dépendant de l'École nationale des sciences géographiques, rattachée à l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Il accueille pendant tout l'été les étudiants de l'école suivant les formations de géomètre (1re et 2e années) et d'ingénieur (1re année uniquement) pour les stages de terrain en topographie, géodésie, télédétection et photogrammétrie[123]. Une station GNSS liée au RGP est installée provisoirement pendant cette période.
Depuis le , une école privée et hors contrat est ouverte dans la ZAE les Chalus. Cette école a le statut d'association loi de 1901[124]. Elle se nomme l'École Ouverte[125] et reçoit des élèves de maternelle, primaire et secondaire jusqu'à la 3e.
Santé
Forcalquier possède un hôpital local nommé Saint-Michel[126] et aussi un laboratoire d'analyses médicales[127]. Selon le magazine l'Express, l'hôpital Saint-Michel fait partie des hôpitaux les plus sûrs de France avec une note de 82,2 sur 100 (classe A) et se classe 63e sur le plan national et 2e au niveau départemental[128]. La commune dispose aussi de trois maisons de retraite (Lou Ben Estre, Lou Seren et Saint-Michel)[129].
On y trouve de nombreux professionnels de santé[130] : médecins[131], dentistes[132] et pharmaciens[133].
De nombreuses associations sont représentées et œuvrent socialement, dont le Rotary Club[134], Les Restos du Cœur[135], le Secours catholique[136] ou encore le Secours populaire[135].
Le Centre hospitalier de Digne-les-Bains est à 55 km[137].
Services publics
Une brigade de gendarmerie chef-lieu de communauté est implantée à Forcalquier[138].
Sports
Forcalquier est équipée d'un stade — le stade Alain Prieur, de plusieurs salles de sports et gymnases — notamment d'un COSEC et la salle Léon-Espariat, d'un dojo, d'une piscine municipale et d'un boulodrome qui accueille des compétitions nationales[139].
La ville comporte de nombreux clubs sportifs. Il est ainsi possible de pratiquer des sports aussi variés que l'athlétisme, le badminton, le basket-ball, les boules, la boxe française, le cyclisme, la danse, l'équitation, le football, la gymnastique, le judo, le karaté, la natation, la randonnée pédestre, le rugby, le ski, le ski de fond, le tennis et le yoga[139].
Logement
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble des logements | 1 365 | 1 483 | 1 750 | 2 101 | 2 318 | 2 570 |
Résidences principales | 990 | 1 136 | 1 448 | 1 588 | 1 833 | 2 045 |
Résidences secondaires (Y compris les logements occasionnels) | 270 | 243 | 200 | 291 | 288 | 338 |
Logements vacants | 105 | 104 | 102 | 222 | 197 | 187 |
Nombre moyen d'occupants des résidences principales | 3,0 | 2,9 | 2,6 | 2,5 | 2,3 | 2,2 |
La répartition des statuts d'occupation des 2 045 résidences principales (correspondant à 4 300 personnes) était la suivante en 2006 : 2 277 propriétaires (1 055 logements soit 51,6 % du nombre total), 1 751 locataires (868 logements et 42,5 % du total) et 272 personnes logées gratuitement (122 logements soit 6,0 % du total)[140]. Parmi les locataires, on distinguait deux catégories : 713 logements (soit 1 334 personnes) loués vides non HLM, 155 logements (417 personnes) loués vides de type HLM[140]. Par ailleurs, la commune comptait en 2006 252 logements de plus qu'en 1999, ce qui représente une augmentation de 9,8 %.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[141]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[142].
En 2019, la commune comptait 5 121 habitants[Note 1], en augmentation de 5,76 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 1999, 4,1 % de la population forcalquiérenne était étrangère, 14,8 % des foyers étaient composés de familles monoparentales[147].
De 1999 à 2006, la population forcalquiérenne a augmenté de 352 habitants, soit une progression de 7,56 %. Le taux d'évolution global de la population forcalquiérenne entre 1990 et 1999 était de 0,83 %[140]. Cette évolution est due au solde migratoire qui atteint 1,55 % tandis que le solde naturel est de -0,72 %. Cette dernière valeur s'explique par le fait que le taux de natalité sur cette même période a atteint 10,90 ‰ tandis que le taux de mortalité était plus élevé : 18,10 ‰[140].
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,5 % la même année, alors qu'il est de 33,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 367 hommes pour 2 702 femmes, soit un taux de 53,3 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,38 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Les comptes 2010 à 2020 de la commune s’établissent comme suit[150],[151] :
Postes | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Produits de fonctionnement | 6 572 € | 6 413 € | 6 748 € | 6 796 € | 6 586 € | 6 690 € | 7 277 € | 6 870 € | 8 950 € | 7 770 € | 7 230 € |
Charges de fonctionnement | 5 554 € | 5 731 € | 5 892 € | 5 830 € | 6 031 € | 6 135 € | 6 611 € | 6 218 € | 6 481 € | 6 428 € | 6 384 € |
Ressources d’investissement | 2 965 € | 2 515 € | 2 892 € | 3 971 € | 5 272 € | 2 711 € | 1 925 € | 1 473 € | 4 931 € | 3 489 € | 2 653 € |
Emplois d’investissement | 3 649 € | 2 361 € | 2 347 € | 5 094 € | 3 191 € | 2 552 € | 1 726 € | 2 138 € | 4 670 € | 2 939 € | 3 809 € |
Dette | 5 076 € | 4 781 € | 5 538 € | 6 925 € | 8 671 € | 5 057 € | 7 442 € | 6 804 € | 6 159 € | 5 963 € | 5 298 € |
Source : Ministère de l’Économie et des Finances[152]. |
Postes | en milliers d’euros | en euros par habitant | Moyenne de la strate |
---|---|---|---|
Taxe d’habitation (y compris THLV) : taux voté : 15,93 % | 1330 | 261 € | 215 € |
Taxe foncière sur les propriétés bâties : taux voté : 31,58 % | 2097 | 411 € | 277 € |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties : taux voté : 85,79 % | 74 | 14 € | 9 € |
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : taux voté : 0,00 % | 0 | 0 € | 0 € |
Cotisation foncière des entreprises : taux voté : 0,00 % | 0 | 0 € | 0 € |
Source : Ministère de l’Économie et des Finances[150]. |
En 2020, les produits des impôts locaux encaissés par la commune de Forcalquier, se montaient à 3 185 000 €[153] pour 5 103 habitants de Forcalquier, soit 686,07 € par habitant en moyenne.
À ces taux, il convient d'ajouter ceux appliqués par d'autres collectivités et par l'État pour déterminer les sommes payées par les contribuables.
Le montant total des dettes dues par la commune est, en 2020, de 5 298 000 € pour 5 103 habitants, soit 1 038,00 € par habitant, pour une moyenne de la state de 828,00 €.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 520 €[154].
Emploi
En 2009, 2 754 Forcalquiérens avaient entre 15 et 64 ans, les actifs ayant un emploi représentaient 65,9 % de la population forcalquiérenne, les retraités représentaient 11,6 % des Forcalquiérens, 14,5 % de la population était considéré comme autres inactifs et 270 Forcalquiérens étaient chômeurs, ce qui donne un taux de chômage de 14,9 % pour la commune contre 11,5 % pour le département la même année. Et enfin la population estudiantine représentait 8,0 % des Forcalquiérens[155],[156].
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce | Services | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Forcalquier | 3,1 % | 8,3 % | 5,9 % | 41,4 % | 41,2 % | |
Moyenne nationale | 2,9 % | 13,8 % | 6,9 % | 45,4 % | 30,9 % | |
Sources des données : INSEE[157] |
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise |
Cadres, professions intellectuelles |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Forcalquier | 2,7 % | 11,2 % | 9,8 % | 22,1 % | 35,8 % | 18,5 % |
Moyenne nationale | 1,9 % | 6,1 % | 16,2 % | 25,0 % | 28,5 % | 22,2 % |
Sources des données : INSEE[157] |
Entreprises et commerces
Au , Forcalquier comptait 597 établissements[140] : 52 établissements agricoles, 34 spécialisés dans une activité industrielle, 52 dans la construction, 359 dans le commerce et 100 relatifs au secteur administratif.
Forcalquier se distingue également dans le "tourisme industriel et technique" avec la visite de sa distillerie[158].
En 2011, 67 entreprises ont été créées sur le territoire communal[140].
Les principaux employeurs de la ville sont les laboratoires BEA avec 97 salariés[159], le supermarché Intermarché avec 40 salariés[160], SITA Sud avec 37 salariés[161], les Distilleries et Domaines de Provence avec 31 employés[162], l'agence locale de la Colas (BTP) avec 30 salariés[160], le transporteur Autocars Brémond, avec 25 salariés[160], le magasin de matériaux la SIMC (ex-MBA) avec 22 employés[163] et le supermarché Casino avec 20 employés[160].
Le marché du lundi matin remplit les places du Bourguet, Martial-Sicard, Saint-Michel, et les rues qui les relient : alimentation, vêtements et textiles, objets, revendeurs et producteurs, il est un des plus gros marchés des Alpes-de-Haute-Provence. Le marché du jeudi après-midi, sur la place du Bourguet, est réservé aux producteurs de la région.
Depuis 2010, un pôle d'activités professionnelles, commerces et services s'est constitué place de Verdun et montée de l'Observatoire : maison des métiers du livre, village vert (magasin de producteurs, Biocoop, syndicat des agriculteurs bio, CPIE), pôle santé petite enfance, et, en préparation (2018), médiathèque. Ce pôle est un partenariat entre les collectivités (commune, communauté de communes, département) et les entreprises et professionnels.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
D’après Pierre Magnan, « Forcalquier était le plus beau pays du monde et Dieu merci personne d’autre que nous ne s’en avisait »[164].
Lieux
Les Mourres, situés au nord de la ville de Forcalquier, sont un paysage de rochers calcaires à la base marneuse amincie par l’érosion : les Mourres proprement dits, que suivent en amont les Petits Mourres et, en aval, les Mourreisses. L'ensemble de ces rochers s'étendent sur une centaine de mètres. Les plus hauts rochers atteignent une hauteur supérieure à vingt mètres. Vingt-cinq millions d'années auparavant, c'est-à-dire à la fin de l'Oligocène, le site était un milieu marécageux. Depuis l'eau a totalement disparu et le paysage est constitué de buissons épineux et de chênes pubescents. De plus, certaines plantes poussent sur les rochers. Sur le site, on peut y découvrir des fossiles : limnées (mollusques d'eau douce) et planorbes (escargots d'eau douce)[165].
La citadelle, dont la gestion (circulation des visiteurs, protection des vestiges, parc de promenade, liaison entre la ville et la citadelle) a été confiée au Parc naturel régional du Luberon, offre un panorama sur tout le pays environnant. À cet emplacement s’élevait autrefois le château des comtes de Forcalquier. Son plateau est un site inscrit[166]. On y trouve aujourd’hui la chapelle Notre-Dame de Provence : de style romano-byzantin, elle est érigée de 1869 à 1875[167] à l’initiative du chanoine Terrasson et ornée de statues d’anges musiciens et des saints de Provence. En bordure de la terrasse sommitale, un carillon des années 1920 et composé de 18 cloches, permet le jeu traditionnel à coups de poing[168]. Sonnerie : tous les dimanches à 11 h 30 ainsi qu’à l’occasion des principales fêtes, notamment le "Nadalet" pour Noël.
Un programme d'aménagement du site de la citadelle a été étudié[169]. Simultanément, l’abattage de 37 cèdres, arbres de haute tiges, est prévue[170].
Le cimetière de Forcalquier est un site classé, parmi les plus beaux d’Europe[171] : ce nouveau cimetière, créé en 1835, est devenu célèbre en raison de sa terrasse inférieure, ornée d'ifs taillés depuis le début du XXe siècle. Ceux-ci sont taillés à 4 m de hauteur, créant ainsi des murs de verdure taillés en arcades, offrant de belles perspectives[166].
L’importance des vestiges archéologiques nombreux, présents et présumés, sur la commune de Forcalquier, a amené les services de l’État à délimiter des périmètres de protection archéologiques dans cinq zones au sein desquelles l'ensemble des dossiers de demandes de permis de construire, de démolir et d'autorisations d'installations et travaux divers devront être transmis au préfet de région[172].
Préhistoire
Les dolmens du Clau-deï-Meli (ou Clos du Meli) sont les monuments les plus anciens de la commune.
Architecture militaire
La porte des Cordeliers, du XIVe siècle[173], est le dernier vestige des six portes que comptait la ville. La porte de la citadelle, datant du siècle précédent, subsiste également. C’est le seul reste de la forteresse médiévale, dite citadelle, avec une tour qui comporte encore deux salles voûtées[174].
Il subsiste en outre quelques vestiges du château des évêques, au sommet de la ville, intégrés à des constructions plus récentes : bases de tours, pans de murs, partie du corps de logis[175].
Architecture religieuse
La concathédrale Notre-Dame-du-Bourguet (XIIIe et XVIIe siècles), dite aussi Notre-Dame du Marché, dont la nef centrale, le chœur, le transept et le clocher datent des premières années du XIIIe et constituent le premier essai d’adaptation de l’art gothique en pays d’oc. Le campanile est du XVIe siècle, les nefs latérales et le deuxième étage du clocher sont du XVIIe siècle. La cloche est de 1609[176]. Le grand orgue, dont les premiers jeux remontent à 1627[177] est classé monument historique[178],[179],[180].
Le couvent des Récollets est installé en 1627 dans l’église Saint-Pierre, une des quatre paroisses de la ville ; on distingue encore l’oculus roman. Transformé en prison, on y enferma en 1851 le sous-préfet et les gendarmes ralliés au coup d’État de Napoléon III.
Le couvent des Cordeliers (XIIIe siècle[181]), probablement fondé vers 1236, est l’une des premières fondations franciscaines en Provence. Il s’établit dans une demeure donnée par Raymond Bérenger V de Provence, comte de Forcalquier.
Endommagé pendant les guerres de religion, mal entretenu par la suite, il périclite, et ne compte que deux religieux à la Révolution. Il est vendu comme bien national, transformé en exploitation agricole avant d’être restauré dans les années 1960. La façade de l’église est « enfouie » sous le bâtiment de l’ancienne Poste[182]. Il subsiste encore, autour du cloître gothique (début du XIVe siècle) reconstitué, l’ensemble des salles conventuelles et une chapelle secondaire du XVe siècle, un ossuaire et une crypte. L’oratoire abrite une Vierge à l’Enfant en bois sculpté du XVe siècle. Le couvent est actuellement siège de l’Université européenne des senteurs et des saveurs. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[183].
Le couvent des Visitandines et son cloître, qui servirent de collège : le couvent et le cloître datent de 1634[184], la chapelle (ou église) Saint-Ange date elle de 1687. Elle possède une façade classicisante, à deux ordres et fronton triangulaire, due à l’architecte marseillais Jean Vallier. S’étant désisté, il est remplacé par Jean Vallon pour le reste de la construction, voûtée d’ogives et ornée de liernes et tiercerons, dans le style gothique[185]. Les bâtiments conventuels sont rebâtis en 1883 pour abriter la mairie. L’église, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[186], est actuellement un cinéma.
La façade de l’ancien temple (fin du XVIe siècle) subsiste : la porte est placée sous un arc surbaissé, avec une poste centrale[187]. Le fronton qui la surmonte porte une inscription tirée du livre d’Isaïe : « Co(n)fesse le Seig(neur) et invoque so(n) no(m) ». Le bel hôtel particulier situé à droite du temple (XVIIe siècle) a été celui d’une grande famille protestante, les Gassaud.
L’église du prieuré Saint-Promasse date du XIIe siècle. Le bâtiment conventuel date du XIIIe siècle : situé au nord-est, il fut transformé en bâtiment agricole début XXe siècle)[188].
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, ancienne concathédrale du XIIe siècle (monument historique). Il reste de l’ancienne concathédrale Saint-Mari des vestiges du XIIe siècle, accolés au château épiscopal (tour de l’évêque datant du XIIIe siècle).
L'emplacement de la synagogue n'est que supposé ; on sait qu'au Moyen Âge Forcalquier abritait une importante communauté juive.
Chapelles
L'église Saint-Jean, sur le versant sud de la colline : elle constitue d’abord une des quatre paroisses de Forcalquier au XIIIe siècle, puis est réunie à Notre-Dame-du-Bourguet avec les autres paroisses, en 1415. Elle appartient aux pénitents bleus aux XVIIe et XVIIIe siècles[189]. Elle ne peut être datée avec certitude. Elle est classée monument historique[190].
Notre-Dame-de-Fougères possède une abside voûtée sur croisée d’ogives, datable du XVIe siècle[191]. Sa cloche de 1746 est remontée en 2013[192]. Elle est également surnommée Notre-Dame de Vie[193].
La chapelle Saint-Paul, construite sur plan carré, est le vestige d’un prieuré[194].
La chapelle de la Charité, du XVIIe siècle, fut celle d’un couvent d’Augustines, qui laissèrent place en 1720 à l’hôpital de la Charité Saint-Louis[195].
La chapelle Saint-Marc, du XVIe siècle, est remaniée au XVIIe et restaurée en 1994 par les Amis des chapelles rurales et oratoires de Forcalquier[195]. Tous les , les femmes de la région se rendaient en pèlerinage à la chapelle, un sachet contenant des œufs de ver à soie afin d’obtenir du saint la protection contre les maladies[196].
- Église Saint-Jean.
- Chapelle Saint-Pancrace.
- Intérieur de la chapelle Notre-Dame de Fougères.
Urbanisme
Place Saint-Michel
Située dans la vieille ville, cette place est célèbre par sa fontaine Saint-Michel, classée monument historique[197]. Cette fontaine de style gothique a été érigée en 1512. Le bassin rond actuel a remplacé, en 1912, le bassin octogonal d’origine. La partie au-dessus des dégueuloirs a été refaite à l’identique en 1976. La base est célèbre pour les curieuses scènes sculptées qui représenteraient les vices que saint Michel cherche à écraser. Sa construction donna lieu à une véritable opération d’urbanisme : construction d’un aqueduc de 3 km (premières études en 1492, achevé en 1511), d’un château d’eau et de bassins de décantation pour les fontaines, mais aussi percement d’une rue et de deux places[198] (la seconde fontaine, dite Saint-Pierre, est remplacée par la fontaine Jeanne d’Arc en 1900[199]).
Place du Palais
L’ancien Palais de Justice (façade de 1842) a succédé à l’ancien palais des comtes de Forcalquier. La place s'appelait aussi autrefois la Granatarié (place aux grains), nom qu’a conservé l’original escalier (1853) qui la fait communiquer avec la rue Bérenger.
Quartiers Saint-Pancrace et de la Bombardière
Dans ce quartier, site inscrit[166], la chapelle Saint-Pancrace, qui porte le nom du patron de la ville (XVIIe siècle). Isolée sur une colline, elle a perdu son bas-côté nord[200]. Le chemin s’ouvre devant un oratoire de la même époque. Un ermitage est accolé à la chapelle. En 1733, d’importantes restaurations ont été faites au bâtiment. Le chemin d’accès est caladé. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[201]
Le clocher de Saint-Pierre est un campanile bâti par la municipalité en 1859[202].
Architecture civile
L’hôtel d'Autane offre une belle façade (exceptionnelle selon Raymond Collier), avec deux grandes arcades brisées (XIVe siècle)[203] : il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[204]. Le logis du Dauphin est de la même époque : arcades et baies géminées.
Du siècle suivant, subsistent au moins trois immeubles, une maison à l’arrière de l’hôtel d’Autane, un passage Roubaud, et la maison Jean Rey. En pierre de taille, dotée d’une cour intérieure et d’un escalier à vis, ses façades sont percées de fenêtres à meneaux. Il subsiste une porte avec une boiserie en forme de serviette repliée. Elle appartint au XVIe siècle à Jean Rey, de la famille des seigneurs d’Ongles. Sa toiture est protégée par inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[205].
L’hôtel Sébastiani, rue des Cordeliers, datant du XVIIe siècle, se distingue par ses chaînages d’angle à refends. Les poutres de son vestibule sont enrobées de gypseries, et les corniches sont également en gypserie[206].
Rue Bérenger, une maison privée possède une porte avec piédroits à bossages et à refends, et surmontée d’un fronton brisé[207]. Datant des XVe et XVIe siècles, agrandie au début du XVIIe, son vestibule a un plafond orné de gypserie (les poutres sont enrobées). Ancienne sous-préfecture jusqu’en 1851, elle sert ensuite de prison. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[208],[209].
L’hôtel Arnaud (XVIIe siècle), ancien temple protestant (ancien temple réformé)[210], est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques pour sa façade et sa toiture côté rue[211].
L’hôtel des Castellane-Adhémar est de style Louis XIII[212]. Ancienne gendarmerie, on y a découvert derrière une cloison une cheminée dont le manteau est orné de gypseries : deux pilastres à moulures encadrent une couronne de guirlande, sous une frise portant un blason, le tout datant d’entre 1650 et 1700[213]. La maison de Tende, place Saint-Michel, appartenant à la famille de Tende, possède une façade large, du XVIIIe siècle[214].
La campagne Clémentis est une villa de style palladien, de la fin du XVIIe siècle ; le manteau de sa cheminée en gypserie est orné de pans coupés[213].
Le musée municipal (mobilier ancien, costumes de Haute-Provence, section archéologie fondée en 1919[215]) est situé au second étage de la mairie[216].
Architecture utilitaire
Le viaduc des Latins ou de Viou est bâti en 1882-1887, pour le chemin de fer d’Apt à Volx[217] et une route. Le manque de sécurité sur le chantier entraîna l’effondrement d’un échafaudage et la mort de sept ouvriers. Construit sur un tracé courbe, haut de 36 m, long de 136 m, il repose sur sept arches de 13 m. Dès que le train s'est arrêté de fonctionner en 1955, en 1960 des trottoirs sont ajoutés[218]. L’inauguration ayant coïncidé avec la fête des Latins, le viaduc porte en dédicace des inscriptions écrites dans toutes les langues romanes et les différents dialectes occitans. Il porte également une plaque en mémoire de toutes les personnes qui s’y sont suicidées[219].
Le pont sur le Beveron, où passe la route nationale 100, date de 1902. Construit sur un arc surbaissé, avec une voûte en appareil hélicoïdal, il présente un biais de 62°. L’ouverture de la voûte fait 16 m ; le pont fait 5 m de large[220].
Les cabanons pointus, cabanes en pierre sèche (ou bories, ont été rendues célèbres par les cartes postales dans la première moitié du XXe siècle.
Fontaines
- La Bonne Fontaine : ensemble de fontaines et de lavoirs sur un site antique.
- La fontaine Jeanne d’Arc : construite en 1900, elle remplace la fontaine Saint-Pierre édifiée en même temps que la fontaine Saint-Michel. Une statue de Jeanne d’Arc surmonte la fontaine. Eugène Bernard écrivit un poème vengeur où saint Pierre se plaint d’avoir été chassé. Elle est située sur la place Jeanne d’Arc.
- La fontaine des quatre reines, avec son obélisque au milieu du bassin, date de 1832[221].
Héraldique
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Blasonnement :
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Il s'agit du blason de la maison de Barcelone car Raymond-Bérenger IV, qui concéda ce blason à la ville en 1217, était comte de Barcelone et comte de Provence. Pour le distinguer de celui d'Aix-en-Provence, la capitale, les armes furent brisées en lui enlevant un pal (le blason d'Aix-en-Provence porte d'or à quatre pals de gueules)[222].
Les armoiries sont timbrées d'une couronne comtale et portent en cimier la croix de Forcalquier[224].
Au XIIe siècle les armes des comtes de Forcalquier (celles de Bertrand II) étaient constituées d’une croix de Toulouse triplement pommetée. Ces armes se retrouvent sur les monnaies du comté de Provence après son union avec le comté de Forcalquier, ainsi que sur les sceaux des comtes. Cette croix n’est plus utilisée à partir du XIIIe siècle[225].
Manifestations culturelles et festivités
Forcalquier est le cadre de plusieurs événements culturels et festifs durant toute l'année :
- en avril : la « Fête de la randonnée », a lieu lors du dernier week-end d'avril. Des vingtaine de randonnées sont organisées avec accompagnateurs, pour partir à la découverte des paysages et du patrimoine rural du pays de Forcalquier et de la montagne de Lure. Ces randonnées peuvent s'effectuer à pied, à cheval, à VTT, de jour comme de nuit.
- fin de la quatrième semaine du mois de mai : la « Fête patronale de la Saint-Pancrace ». Elle est caractérisée par la présence d'une fête foraine.
- chaque été, depuis 1989, se déroulent en juillet les Rencontres musicales de Haute-Provence, un festival de musique classique créé sous l’impulsion de la famille Queyras, et actuellement codirigé artistiquement par le célèbre violoncelliste Jean-Guihen Queyras, son frère Pierre-Olivier Queyras (violoniste) et leurs épouses respectives Gesine Queyras et Véronique Marin, toutes deux violoncellistes.
Médias
La mairie publie chaque trimestre Trait d'Union, un magazine d'informations disponible gratuitement chez un grand nombre de commerçants et d'administrations. Il informe des manifestations et évènements à venir, des travaux en cours de réalisation, des projets municipaux, de l'action de la mairie et de ses services, des nouveaux commerces, des actions des associations… Il contient parfois une note historique, culturelle ou touristique concernant la vie locale. Le directeur de la publication et de la rédaction est le maire de la ville, Christophe Castaner[226].
La radio associative locale Radio Zinzine a été créée en 1981 et émet depuis Limans (commune voisine de Forcalquier) en direct. Elle est gérée par la coopérative agricole Longo Maï.
Un grand nombre de journaux locaux sont diffusés sur Forcalquier. Les lecteurs peuvent lire, entre autres, La Provence, La Marseillaise, Le Dauphiné libéré et aussi l'hebdomaire du vendredi Haute Provence info.
La commune est localisée dans le bassin d'émission de TMC Monte Carlo et France 3 Provence Alpes.
Tournages cinématographiques
Les rues et bâtiments de Forcalquier ont plusieurs fois servi de décor au tournage de scènes de films et de téléfilms[227] :
- 1960 : Crésus de Jean Giono avec Fernandel, Paul Préboist... ;
- 1981 : Les Babas Cool de François Leterrier avec Philippe Léotard, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Martin Lamotte... ;
- 1988 : La Maison assassinée de Georges Lautner avec Patrick Bruel... ;
- 1995 : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau avec Gérard Depardieu, Juliette Binoche, Olivier Martinez, François Cluzet... ;
- 2003 : L'Affaire Dominici de Pierre Boutron avec Michel Serrault, Michel Blanc entre autres[228] ;
- 2010 : Le Sang des Atrides de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux[229] ;
- 2012 : Le Secret des andrônes de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux[230] ;
- 2013 : Le Commissaire dans la truffière de Bruno Gantillon avec Victor Lanoux, cinquième épisode de la série Commissaire Laviolette.
Spécialités gastronomiques
Forcalquier est réputée pour ses apéritifs et liqueurs, plus connus sous le nom de Distillerie de Provence (fondée en 1898). Aujourd'hui devenu Distilleries et Domaines de Provence, cette maison fabrique et commercialise des apéritifs et liqueurs de tradition à base des herbes aromatiques cueillies dans la montagne de Lure. Ces simples, connus et récoltés depuis le Moyen Âge, gardent leurs vertus grâce à leur distillation. Cette pratique se développa au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle grâce aux cueilleurs et colporteurs qui s'installèrent comme droguistes ou apothicaires. Les spécialités qu'ils élaboraient se présentaient sous forme de boissons ou de breuvages dont étaient vantées les « vertus dépuratives, toniques, digestives et apéritives ou rafraîchissantes ». Le pas fut franchi à la fin du XIXe siècle quand les distillateurs se spécialisèrent dans l'élaboration de liqueurs et d'apéritifs[231]. Ses produits phares sont vins de noix, rinquinquin, vin d'orange, génépi, Pastis Henri Bardoin et Bau des Muscats (frizzant)[232].
La gastronomie forcalquiérenne compte aussi d'autres spécialités moins connues : le petit épeautre, le nougat blanc, la fougasse ou encore les herbes de Provence[233].
Personnalités liées à la commune
- Huguette Bouchardeau, femme politique française, ancienne ministre. Elle fonde à Forcalquier en 1995 HB éditions, maison d'édition dirigée ensuite par son fils François, et qui cesse ses activités en 2008.
- Pierre Delmar, ancien député-maire de la ville de Forcalquier et ancien conseiller général.
- Claude Delorme, ancien député-maire de la ville de Forcalquier et ancien président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence.
- Raimond Bérenger IV de Provence, comte de Provence de 1209 à 1245 et comte de Forcalquier de 1222 à 1245.
- René Ier de Naples, (roi René) comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480).
- Charles II d'Anjou, comte de Forcalquier.
- Charles V d'Anjou, comte de Provence et de Forcalquier de 1480 à 1481.
- Marguerite de Provence, reine de France de 1234 à 1270.
- Jeanne de Penthièvre, duchesse, comtesse de Forcalquier.
- Charles IV du Maine, comte de Forcalquier et de Provence.
- Gaucher de Forcalquier, évêque de Gap et de Sisteron.
- Guigues VI du Viennois, seigneur de Garsende d'Urgell-Forcalquier.
- Charles Ier de Sicile, (Charles d'Anjou) de Provence et du Maine de 1246 à 1285 et roi de Naples et de Sicile de 1266 à 1282.
- Guigues VII du Viennois, comte de Provence.
- Adélaïde de Forcalquier, comtesse de Provence puis de Forcalquier.
- Ange Marie d'Eymar (1747-1803), député aux États généraux de 1789.
- Pierre Balthazard Bouche (1758-1850) député aux États généraux de 1789.
- François Charles Bouche (1736-1794), député à la Législative.
- Marius Félix Maïsse (1756-1806), député à la Convention nationale, puis au Conseil des Cinq-Cents.
- Jean-François-Ange d'Eymar (1741-1807), né à Forcalquier, député aux États généraux de 1789 de la communauté d’Haguenau
- Raoul Dufy, peintre français, qui passa ses dernières années à Forcalquier et y mourut.
- Pierre Magnan, écrivain, auteur de La Maison assassinée et de Les Courriers de la mort.
- Jean-Guihen Queyras, violoncelliste classique français.
- David Ballon, dessinateur de bande-dessinée.
- Olivier Bauza, dessinateur de bande-dessinée.
- Honorat de Porchères Laugier, poète et l'un des membres fondateurs de l'Académie française.
- Julien Bouillon, artiste contemporain.
- Alain Prieur (1949-1991), cascadeur français.
- Léon de Berluc-Pérussis, historien et poète français de langues française et provençale.
- Odette Ducarre, artiste peintre et architecte.
- Philippe Bruneau, musicien québécois, a vécu et est décédé à Forcalquier.
- Jean-Yves Royer (né en 1944), historien.
- Louis Éconches Feuillée (1660-1732), explorateur, botaniste, géographe et astronome français.
- Henri Laugier (1888-1973), physiologiste, premier directeur du CNRS et ancien secrétaire général de l'ONU.
- Hyacinthe Boniface, juriste (XVIIe).
- Jean-Michel Bayle, champion motocycliste français, plusieurs fois champion du monde de motocross.
- René Gallice, ancien joueur de football professionnel, qui a joué à l'Olympique de Marseille, aux Girondins de Bordeaux et avec l'Équipe de France.
- Gonzague de Rey (1837-1926), poète provençal et historien français.
- Robert Morel (1922-1990), éditeur français.
- Louis Scotto, écrivain de langue provençale, qui enseigna longtemps le provençal au collège de Forcalquier, président de l'Unioun Prouvençalo, où il réside, et qui a obtenu le Prix Frédéric Mistral 2015 pour son œuvre poétique "Lou Cant Trege" dans lequel il imagine une autre fin au Mirèio de F. Mistral.
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Pays de Forcalquier, devise.
- Pierre Bonte, Bonjour la France, Sayat, De Borée, , 319 p. (ISBN 978-2-8129-0594-0), « Qui a l'air le plus pur : Forcalquier », p. 44-46.
- Guide Michelin (France 2009 centième édition), Forcalquier, p. 757.
- IGN, Géoportail, couche : limites administratives et Carte IGN seules, consultée le .
- « Ville de Forcalquier, la Mairie de Forcalquier et sa commune (04300) », sur Annuaire-Mairie, https://plus.google.com/+annuairemairie (consulté le ).
- Maurice Gidon, Les chaînons de Digne.
- « Laye », Sandre.
- « Beveron », Sandre.
- « Viou », Sandre.
- Ruisseau de Pierrerue
- L'eau dans la commune.
- Archives climatologiques mensuelles - Saint-Auban (1961-1990).
- « Venir à Forcalquier, Ville de Forcalquier », sur www.ville-forcalquier.fr (consulté le ).
- Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud.
- Horaires et tarifs LER Ligne 22.
- Horaires et tarifs LER Ligne 25.
- [image] Horaire de la ligne Marseille-Briançon.
- http://www.regionpaca.fr.
- « http://www.veloloisirluberon.com/Cartes-et-itineraires/Toutes-nos-cartes », sur www.veloloisirluberon.com (consulté le ).
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- Document, base Dicrim, consultée le 23 juillet 2011.
- BRGM, « Sismicité à Forcalquier », sur Sisfrance, (consulté le ).
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- Jean-Yves Royer, Forcalquier, 1986, p. 20-22.
- Lou tresor dóu Felibrige / Le trésor du Félibrige, F. Mistral, vol. 1 p. 1164, éditions CPM 1979.
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 325.
- Bernard Falque de Bezaure, Le Pays des Quatre Reines, Forcalquier, Éditions Reynaud, 1973.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 118.
- Site :halshs.archives-ouvertes.fr La Fare.
- « Le site néolithique final de La Fare (Forcalquier, Alpes-de-Haute-Provence). Résultats 1995-1999 et révision chronoculturelle ».
- Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
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- Saint Mary abbé.
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- Forcalquier, Église Saint-Mary, Responsable(s) des opérations : Mariacristina Varano.
- Prudhomme Auguste, « ~~Obituaire du chapitre de Saint-Mary, de Forcalquier (1074-1593)~~, par J. Roman. », sur www.persee.fr (consulté le ).
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- Alphand, op. cit., p. 333.
- André Lombard, « Violences et troubles de 1789 à l’An VI », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 170-174.
- Jean Barruol, Le Pays de Forcalquier, les Alpes de Lumière : Mane, 1971.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 142.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 81.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 61.
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- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 64-65.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 65.
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 69.
- « Les fêtes latines de Forcalquier et Gap ». In : Actes du Colloque international « Ginta latina et l’Europe d’aujourd’hui » des 10 et 11 décembre 2001, édition réalisée par E. Variot et A. Chircu, sous la direction de V. Rusu, Publications de l’Université de Provence Aix-en-Provence, 2002.
- Les fusillés pour l’exemple des Basses-Alpes, Fédération départementale des groupes de Libres Penseurs des Alpes-de-Haute-Provence, collection « Les cahiers de la Libre Pensée bas-alpine », no 2, p. 7-9.
- Thérèse Dumont, « Compte-rendu de la soirée "1939-1945, L’internement en France des « Indésirables » : Le camp de Forcalquier », EOEP, publié le 18 janvier 2013.
- Jean-Yves Royer, op. cit., p. 69.
- Jean-Yves Royer, Forcalquier (Le Temps Retrouvé), Équinoxe, 1991, p. 89.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945.
- Résultats de l’élection présidentielle en France sur le site du Ministère de l’Intérieur. Consulté le 06/07/2010.
- Résultats de l’élection présidentielle 2002 dans les Alpes-de-Haute-Provence sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 06/07/2010.
- Résultats des élections présidentielles de 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections présidentielles de 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections présidentielles de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections présidentielles de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections présidentielles de 2022 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections législatives de 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections législatives de 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections législatives de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections législatives de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections législatives de 2022 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections européennes de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections européennes de 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections européennes de 2014 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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- Résultats des élections régionales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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- Résultats des élections cantonales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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Voir aussi
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- Maison Jean Rey,
- Hôtel d'Autane,
- Cimetière,
- Maison dite hôtel,
- Fontaine Saint-Michel,
- Monument à Léon de Berluc-Pérussi,
- Monument aux quatre reines, monument à Marguerite de Provence, fontaine du Bourguet
- Monument aux morts de la guerre de 1914-1918,
- Le carillon de Forcalquier, par Aurélie Bonan, Attachée de conservation du Patrimoine, , Frédéric Pauvarel photographe
- Patrimoine religieux (Photothèque Monuments Historiques) :
- Photothèque Archéologie :
- La Fare,
- Fare (La) / Eperon de La Fare,
- Villa du Grand Tatet,
- Pavoux Lombard
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- Saint-Pierre (chapelle),
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- indéterminé, oppidum,
- occupation ? : traces dans les cultures
- vue générale des lieux-dits plan des Aires et Clément
- Église de Saint-Mary, 5 rapports archéologiques
- Oppidum de la Fare : 7 rapports archéologiques
- Simonetta Greggio, La Provence, Ouest-France, 2009, 141 pages.
- Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN 978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 2. Architecture médiévale (architecture religieuse romane) (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Forcalquier : Eglise et Couvent des Cordeliers : pp. 19 et 20
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Age (IXe-XIIIe siècles). L’exemple de Forcalquier et de sa région, dans Bulletin du Centre d'études médiévales, Auxerre, 2013, no 17-2 (lire en ligne)
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- Publications sur chroniques-souterraines.fr/ :
- Le patrimoine sur Forcalquier sur www.pop.culture.gouv.fr/
Lectures approfondies
- Guy Barruol, Archéologie au pays de Forcalquier : radioscopie d’un territoire rural, Mane, Les Alpes de Lumière, 1990. (ISBN 978-2-906162-15-0)
- Orville Castaire, Le Luberon, Ouest-France, 2007, 31 p.
- Frère Christian Eugène, Cordeliers de Forcalquier, éditions Franciscaines.
- Cyprien Bernard et Charles d'Autane, Forcalquier, son origine, ses rues, ses monuments, édition Paul Bernard, 1910.
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- Patrick Ollivier-Elliott, Pays de Lure, Forcalquier, Manosque et de Giono, Edisud.
- Gabriel Conte, Le pays de Forcalquier son lac, sa mer (cinq itinéraires géologiques), éditions C'est-à-dire, 2010. (ISBN 978-2-9527564-4-0)
Articles connexes
Géographie
Histoire
- Comté de Forcalquier
- Liste des comtes de Forcalquier
- District de Forcalquier
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Liens externes
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- Site officiel Office touristique de Forcalquier
- Forcalquier sur le site de l'Institut géographique national
- Forcalquier sur le site de l'Insee.
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
- Daniel Thièry, recherches historiques églises et chapelles rurales : Forcalquier
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