Adrar des Ifoghas
L'Adrar des Ifoghas (en alphabet tifinagh, ⴰⴷⵗⴰⵗ ⵏ ⵉⵊⵓⵗⴰⵙ, Adagh-n-Ifoghas, signifiant « la montagne des Ifoghas » en langue touarègue) ou aussi Adagh est un massif montagneux situé à la fois dans le Nord-Est du Mali et dans le Sud de l'Algérie. Il est un des principaux massifs montagneux du Sahara, avec l'Aïr, le Hoggar et le Tibesti. Son point le plus haut est le mont Essali qui culmine à 890 m.
Pour les articles homonymes, voir Adrar et Ifoghas (homonymie).
Adrar des Ifoghas | |
Carte topographique la région de Kidal avec l'Adrar des Ifoghas au centre. | |
Géographie | |
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Altitude | 890 m, Mont Essali |
Superficie | 250 000 km2 |
Administration | |
Pays | Mali Algérie |
Région Wilayas |
Kidal Tamanrasset, Adrar |
Géologie | |
Roches | Roches métamorphiques |
L'Adrar des Ifoghas est la partie la plus septentrionale de l'immense zone semi-désertique appelée Sahel qui correspond à toute la région saharienne allant du fleuve Niger à la frontière algérienne.
Les habitants de l'Adrar des Ifoghas se nomment les Kel Adagh (« les gens de l'Adagh »), le terme Ifoghas se rapportant spécifiquement aux membres de la tribu des Ifoghas, sachant que tous les Ifoghas ne vivent pas dans l'Adrar (d'autres vivent dans l'Aïr notamment le chef rebelle Mano Dayak et le guitariste Bombino pour les plus connus ; d'autres dans l'Ajjer ou dans le Gourma). L'Adrar des Ifoghas, si l'on excepte Kidal, où un certain brassage des populations a pu s'opérer, présente une remarquable homogénéité culturelle dans la mesure où elle est quasi exclusivement peuplée de nomades touarègues, ce qui explique la spécificité de son histoire[1].
Toponymie
En tamasheq, adrar signifie « montagne ». Quant au mot ifoghas, il désigne les membres du clan aristocratique touareg qui exerce depuis plusieurs générations un rôle politique prédominant dans la région. Ce sont des éleveurs de chameaux, de chèvres et de moutons dont ils font le commerce.
Le nom originel de la zone est simplement « Adagh » (« la montagne »). Le nom « Adrar des Ifoghas » a été attribué par l'administration coloniale française pour éviter la confusion avec la région de l'Adrar en Mauritanie qui était également occupé par la France.
Géographie
La superficie du massif est d'approximativement 250 000 km2. La région est jonchée d'empilements granitiques sous formes de blocs très érodés. Les vallées y sont larges et peu encaissées ; elles s'ouvrent à l'est sur la plaine du Tamesna, à l'ouest sur le fossé du Tilemsi, au sud vers le bassin occidental de l'Azawagh et au nord sur le Tanezrouft.
Ce massif montagneux situé en plein cœur du Sahara accueille une importante population touarègue, les montagnes jouant dans le désert le rôle de « châteaux d'eau ». On y trouve de nombreuses gueltas
Les principales villes du massif ou de sa périphérie sont :
Histoire
L'Adrar des Ifoghas est riche en gravures rupestres. L'Homme d'Asselar y a été découvert par Théodore Monod dans les environs d'Essouk.
Au cours de la guerre du Mali, cette région sert de refuge à des groupes armés de djihadistes, dont le groupe AQMI. Des otages européens y auraient été détenus (possiblement dans la zone du massif de Tigharghar) à la suite de rapts effectués au Niger et au Mali : quatre Français enlevés à Arlit au Niger en , deux autres à Hombori dans le Nord du Mali en et un dernier otage enlevé près de Nioro en novembre 2012 dans l’Ouest du Mali[2],[3],[4],[5].
Populations
L'Adrar des Ifogahs et plus généralement la région de Kidal présente la caractéristique d'être la seule région au Mali où les Touaregs sont largement majoritaires (ce qui n'est pas le cas par exemple dans les régions de Tombouctou, Gao ou Ménaka).
Activités
L'Adrar des Ifoghas était une région appréciée pour les treks.
Références
- Gabriel Baryin, Dans les mâchoires du chacal : Mes amis touaregs en guerre au Nord-Mali
- « Mali - Le Drian se refuse à donner des précisions sur la suite des opérations », Le Point, 31 janvier 2013.
- « Mali : la ville de Kidal, objet de toutes les attentions », Libération, 31 janvier 2013.
- « Les otages français se trouveraient dans le nord du Mali », Libération, 31 janvier 2013.
- « Mali : les otages probablement près de Kidal, où est l’armée française », maliactu.net.
Annexes
Articles connexes
- Alliance Démocratique du 23 mai pour le changement
- Accords d'Alger (2006) - accords concernant le règlement de la rébellion touarègue de 2006.
- Rébellion touarègue de 2012, Azawad
Bibliographie
- Pierre Boilley, Les Touaregs Kel Adagh - Dépendances et révoltes : du Soudan français au Mali contemporain, Paris, Karthala, , 644 p.
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