Affaire Gürtel

L'affaire Gürtel (Cas Gürtel en catalan ; Caso Gürtel en castillan) est une affaire politico-financière espagnole faisant suite à l’enquête menée à partir de par le juge de l'Audience nationale, Baltasar Garzón, et qui implique un réseau de corruption lié au Parti populaire (PP), principal parti de droite.

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Pancarte satirique lors d'une manifestation anti-corruption à Valence le . Elle représente la parodie d’une publicité pour le beurre de la marque Président, le président de la Communauté valencienne Francisco Camps (en bas à gauche) étant associé au slogan « fàcil d'untar » (« facile à étaler » en catalan).

Présentation

La trame du réseau serait dirigée par Francisco Correa, entrepreneur espagnol dont la traduction approximative du nom en allemand donne son nom à l'affaire[1], et qui s'est trouvé placé en détention préventive entre le et le , date à laquelle il a été remis en liberté conditionnelle en échange d'une caution de 600 000 euros. Il est soupçonné d'avoir bénéficié de favoritisme dans l'octroi de certains marchés à des entreprises du secteur événementiel. L'ensemble des sommes détournées est estimé par El País à 43 200 000 euros[2].

Plusieurs responsables régionaux du PP sont impliqués dans cette affaire, en particulier Francisco Camps, président de la Généralité valencienne entre 2003 et 2011, qui est soupçonné d'avoir bénéficié de façon irrégulière de dons de costumes pour une valeur de 30 000 euros et a présenté sa démission le à la suite de l'annonce de la tenue d'un procès en septembre, Ricardo Costa Climent, secrétaire général du parti dans la Communauté valencienne et porte-parole de celui-ci aux Corts, démis de ses fonctions en , ainsi que plusieurs députés de l'Assemblée de Madrid[3]. Plusieurs maires sont éclaboussés, tels que Jesús Sepúlveda (de Pozuelo de Alarcón) et Ginés López (d'Arganda del Rey), en . Le , Camps et Costa sont acquittés par un jury populaire.

L'affaire fut découverte par des journalistes travaillant pour El País, qui reçurent le prix Ortega y Gasset de journalisme en 2010 pour le « meilleur travail de presse »[4].

Le , la ministre de la Santé Ana Mato démissionne, à la suite de son implication dans cette affaire[5],[6].

Le jugement d'une partie de l'affaire est rendu le par l'Audience nationale[7] :

  • Francisco Correa est condamné à 51 ans de prison[8] ;
  • Pablo Crespo, ancien secrétaire à l'Organisation du Parti populaire de Galice, est condamné à 37 ans et six mois de prison ;
  • Luis Bárcenas, ancien gérant puis trésorier du PP, est condamné à 33 ans et quatre mois de prison et 44 millions d'euros d'amende[9] ;
  • Álvaro Pérez, dit Bigotes moustaches ») est relaxé dans cette partie du dossier ;
  • Ana Mato, ancienne ministre de la Santé, est condamnée à restituer la somme de 27 857,53 euros ;
  • le Parti populaire est condamné à restituer la somme de 245 492 euros.

Quatre procès doivent encore avoir lieu dans le cadre de cette affaire[10].

En , le Parti populaire entreprend des démarches auprès du Tribunal suprême pour faire annuler la sentence[10].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • (es) Alfons Cervera, Gürtel & company : (una serie valenciana), Ediciones de intervención cultural/El viejo topo, , 221 p. (ISBN 978-84-92616-99-2)

Articles connexes

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