Luis Bárcenas
José Luis Bárcenas Gutiérrez, né le à Huelva, est un homme politique espagnol, ancien membre du Parti Populaire. Il a été trésorier du parti jusqu'en 2009. En 2013, le quotidien El País a mis au jour une comptabilité parallèle : selon des documents comptables manuscrits de Bárcenas publiés par le quotidien, de nombreux cadres du parti dont Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, auraient reçu secrètement et en liquide de l'argent provenant principalement de donations illégales d'entreprises de constructions[1].
Trésorier Parti populaire | |
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Álvaro Lapuerta (en) | |
Sénateur Cantabria (en) | |
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Ingénieur d'affaires Parti populaire | |
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Cristóbal Páez (d) |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Luis Francisco Bárcenas Gutiérrez |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Rosalía Iglesias (d) (depuis ) |
Enfant |
Guillermo Bárcenas Iglesias (d) |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Lieu de détention |
Accusations de corruption
En 2009, le juge Baltasar Garzón ordonne la détention provisoire de Bárcenas et Francisco Correa Sánchez dans le cadre de l'affaire Gürtel. Le , la Radio télévision suisse fait état d’un dossier pénal international inculpant Luis Bárcenas de soupçons de blanchiment d'argent via la création d’une structure offshore transitant respectivement par différents établissements financiers, dont la fiduciaire Favona SA, la banque Lombard Odier ou encore la Dresdner Bank[N 1] à Genève et Lugano[2]. L'enquête porte également sur l'existence potentielle d'une caisse noire du Partido Popular (parti de droite) actuellement au pouvoir en Espagne[2]. Les avoirs concernés se chiffreraient à environ 30 millions d'euros[3], impliquant notamment une série de versements effectués directement en liquide « pour un montant total dépassant les 2 millions d'euros entre 2002 et 2005 ». Le parquet genevois est saisi de l’affaire et confirme l'ouverture d'une enquête au niveau national[2].
Le gouvernement de Mariano Rajoy autorise en 2013 l'opération Kitchen, qui consistait à faire espionner Luis Bárcenas, et à rechercher et détruire les preuves impliquant la direction du PP dans une affaire de financement illégal du parti[4].
Notes et références
Notes
- Actuellement LGT Bank.
Références
- (es) Miguel Jiménez, « Las claves de las notas de Bárcenas », El País, Madrid « Política », (lire en ligne).
- « Les secrets des fonds suisses de l’ex-trésorier du Parti Populaire espagnol », RTS Info, Radio télévision suisse, (lire en ligne [vidéo]) « Le parquet genevois a ouvert une enquête sur les fonds détenus en Suisse par Luis Bárcenas, ancien trésorier du Parti populaire espagnol (PP), soupçonné de corruption. Des documents auxquels a eu accès la RTS montrent que le politicien a pu déposer d’importantes sommes en liquides et administrer une structure offshore depuis Genève. »
- Marc Renfer, « Lombard Odier a abrité 30 millions de l’ex-trésorier du PP espagnol », RTS Info, Radio télévision suisse, « La justice espagnole a confirmé vendredi que Luis Bárcenas, ancien trésorier du Parti populaire (PP, droite au pouvoir), détient un compte chez Lombard Odier à Genève ayant abrité jusqu'à 30 millions de francs. »
- « El Gobierno de Rajoy gastó 500.000 euros de los fondos reservados para buscar y destruir pruebas sobre la caja B del PP », sur www.publico.es,
Liens externes
- François Musseau, Bárcenas : PP, pépettes et pépins, Libération,
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